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Abstract Index Outline Author's notes Text Bibliography Notes References About the author Abstracts Il s’agit de tirer quelques enseignements de la discussion relativement oubliĂ©e, entre Claude LĂ©vi-Strauss et Jacques Lacan. Le problĂšme porte essentiellement autour de la dĂ©finition de la notion du symbolique pour les deux auteurs puisque cette notion est toujours paradigmatique dans les deux disciplines, que sont l’anthropologie et la psychanalyse, sans pour autant ĂȘtre vĂ©ritablement Ă©quivalente. Il s’agit d’éclairer ces rapports disciplinaires, tant au niveau Ă©pistĂ©mologique qu’au niveau historique, notamment Ă  partir des donnĂ©es de la clinique psychanalytique, comparables, dans une certaine mesure, aux problĂšmes relatifs au terrain ethnographique. Car au delĂ  de leurs diffĂ©rences, la psychanalyse et l’anthropologie, n’ont‑elles pas en partage le paradigme symbolique contre le rĂ©ductionnisme naturaliste ou cognitivo‑comportemental qui prĂ©tend aujourd’hui monopoliser l’espace de la lĂ©gitimitĂ© Ă©pistĂ©mique ? This article aims to draw some lessons from a relatively forgotten discussion between Claude LĂ©vi-Strauss and Jacques Lacan. The problem is essentially that of the definition of the symbolic order symbolique. Indeed, this notion is always paradigmatic in their respective disciplines, without really being equivalent. Beyond their differences, do not psychoanalysis and anthropology share the symbolic paradigm against a naturalist or cognitive-behavioural reductionism that claims nowadays to monopolize the space of epistemic legitimacy? The article aims to clarify these disciplinary relations, on the epistemic level well as on the historical level, in particular using data from psychoanalytical psychiatry, which are partly comparable to problems relating to ethnographic fieldwork. Top of page Author's notes Je remercie chaleureusement RĂ©mi Bordes, sans qui, le prĂ©sent article n’aurait pas pu voir le jour, ni mĂȘme ĂȘtre Ă©crit. Ce dernier s’inscrit dans l’ouvrage collectif qu’il a dirigĂ©, Dire les maux 2008. Full text J’ai posĂ© la question suivante – le fonctionnement de la PensĂ©e sauvage, mis par LĂ©vi‑Strauss Ă  la base des statuts de la sociĂ©tĂ©, est un inconscient, mais suffit‑il Ă  loger l’inconscient comme tel ? Et s’il y parvient, loge‑t‑il l’inconscient freudien ? Lacan, 1990 [1964] 1 Nous entendons le terme de symbolique, ou de paradigme symbolique », au sens gĂ©nĂ©ral oĂč il s’op ... 1On a souvent tendance Ă  oublier qu’à cette charniĂšre du XIXe et du XXe siĂšcle qui voit l’avĂšnement de nos sciences humaines actuelles, il Ă©tait alors question plutĂŽt de sciences de l’homme » et non pas de sciences humaines ». Le glissement sĂ©mantique, on le sait, a toute son importance puisqu’il signe un changement de paradigme celui d’une anthropologie biologique Ă  une anthropologie qui s’intĂ©resse Ă  la dimension symbolique1. 2 D’aprĂšs ces doctrines, le trouble psychique Ă©tait dĂ» Ă  processus neuro‑dĂ©gĂ©nĂ©ratif. 3 Il faut rappeler que Durkheim, fondateur de la sociologie, tout comme Ribot, fondateur de la psyc ... 2Or historiquement, la psychanalyse occupe une place assez singuliĂšre parmi les autres sciences humaines » elle se tient, pourrait‑on dire, sur le front » d’un champ de bataille par lequel celles‑ci se dĂ©tachĂšrent du paradigme naturaliste. En effet, Ă  l’époque de Freud, le monopole de la lĂ©gitimitĂ© psychiatrique Ă©tait dĂ©tenu par une clinique biomĂ©dicale dominĂ©e par la doctrine de la dĂ©gĂ©nĂ©rescence de Kraepelin, la psychophysiologie et le scientisme en gĂ©nĂ©ral2. LĂ  oĂč par dĂ©finition, l’on n’avait affaire qu’à des corps‑objets » ou Ă  des comportements, la psychanalyse va s’occuper de la parole du sujet » et introduire la dimension du symbolique. DĂšs son apparition, cette discipline eut certainement, plus que toute autre de ses consƓurs, Ă  croiser le fer avec les conceptions naturalistes ou scientistes qui constituaient par dĂ©finition l’horizon Ă©pistĂ©mologique, oĂč pourtant elle entendait se dĂ©ployer – rappelons que Freud, contrairement Ă  la plupart des fondateurs des sciences humaines, n’était pas philosophe3, mais mĂ©decin, et il en fut de mĂȘme pour Lacan. À cet Ă©gard, l’avĂšnement de l’anthropologie culturelle relĂšve davantage d’une coupure Ă©pistĂ©mologique et institutionnelle que du combat de rue » que dĂ»t mener dans son domaine la psychanalyse, et qu’elle doit mener encore Ă  l’heure actuelle pour exister elle est d’abord et toujours une immixtion dans le terrain de la psychiatrie biomĂ©dicale, elle est aussi un geste critique contre tout rĂ©ductionnisme scientifique, fĂ»t‑il aujourd’hui comportemental ou cognitiviste. C’est Ă  partir de cette idĂ©e selon laquelle il existe une certaine exemplaritĂ© Ă©pistĂ©mologique de sa situation que nous souhaitons commencer notre investigation. 3En effet, si l’on admet que la psychanalyse, plus que toute autre discipline, eut Ă  s’affronter aux rĂ©ductionnismes et aux scientismes de toutes sortes et que c’est sa condition mĂȘme, l’élucidation de cette situation, tout en jetant quelques lumiĂšres sur la nature de son paradigme symbolique », ne pourrait‑elle pas, par la mĂȘme occasion, jeter aussi quelques lumiĂšres sur le paradigme symbolique » anthropologique ? Car s’il est vrai que le symbolique » du psychanalyste n’est pas exactement la mĂȘme chose que le symbolique » de l’anthropologue, et que se marque par lĂ  une grande partie de leurs diffĂ©rences disciplinaires que tous deux dĂ©fendent bien souvent becs et ongles », il n’en demeure pas moins que tous deux reconnaissent Ă  cette catĂ©gorie une valeur Ă©pistĂ©mologique fondamentale, ne serait‑ce, a minima, que pour se distinguer des perspectives naturalistes, biomĂ©dicales et scientistes. Donc, qu’en est‑il de cette notion de symbolique » que manipule aussi bien l’anthropologue que le psychanalyste ? Il semble important de revenir aux fondements de ce paradigme, dans la mesure oĂč il est ce qui les rassemble, d’un certain point de vue, en une mĂȘme communautĂ© scientifique ». 4 La citation complĂšte mĂ©rite l’attention pour donner un aperçu de son propos Il n’y a pas d’au ... 5 Sur ces questions on se reportera Ă  l’excellente critique de Bernard Juillerat 2001 9-38 conc ... 6 C’est notamment le cas du trĂšs mĂ©diatisĂ© Livre noir de la psychanalyse oĂč les auteurs, aprĂšs avoi ... 7 Comment ne pas voir que les rĂ©cents dĂ©bats autour de l’efficacitĂ© thĂ©rapeutique de la psychanalys ... 4Enfin, last but not least, ce questionnement Ă©pistĂ©mologique fondamental, au‑delĂ  de son intĂ©rĂȘt spĂ©cifique, paraĂźt d’autant plus pertinent qu’on assiste aujourd’hui prĂ©cisĂ©ment Ă  ce qu’il faut bien appeler une renaissance du scientisme. Si les sciences humaines purent s’en dĂ©faire au cours de la premiĂšre moitiĂ© du XXe siĂšcle comme nous l’avons Ă©voquĂ©, force est de constater qu’il est de nouveau de mode dans toutes les disciplines. On le trouve aussi bien Ă  l’Ɠuvre dans l’anthropologie cognitiviste, telle celle que Dan Sperber dĂ©veloppe depuis les annĂ©es 90 Sperber, 1987, 1996, et selon laquelle il n’y a pas d’exception aux lois de la physique » puisque dans le social, on est confrontĂ© au mĂȘme matĂ©riel »4 de telles dĂ©clarations laissent songeur
5, qu’en psychologie, oĂč se dĂ©veloppe l’approche cognitivo‑comportementaliste. Par exemple, pour Varela ou Dortier, l’inconscient ne peut ĂȘtre que cognitif, c’est‑à‑dire confondu avec les automatismes mentaux » Dortier, 1999 ; Varela, Thompson & Rosch, 1999. Il est Ă©vident que ces courants relĂšvent d’un phĂ©nomĂšne rĂ©pandu. Il s’agit explicitement d’éradiquer la psychanalyse du champ de la lĂ©gitimitĂ© Ă©pistĂ©mologique et clinique6, tout comme l’anthropologie cognitive cherche Ă  arraisonner l’anthropologie culturelle et symbolique. Et n’est‑ce pas ce que fait aussi la biomĂ©decine lorsque, contre l’anthropologie mĂ©dicale, elle prĂ©tend garder le monopole de la lĂ©gitimitĂ© thĂ©rapeutique ? Ce sont les mĂȘmes tendances que l’on constate dans le champ psy » et dans le champ anthropologique7. Les interrogations Ă©pistĂ©mologiques que nous tenterons de soulever sont donc d’autant plus d’actualitĂ© que tous ces nouveaux » courants partagent un certain idĂ©al de science avec les sciences naturelles, duquel nos disciplines se distinguent. Ce questionnement sur le paradigme symbolique s’inscrit dans une certaine urgence par rapport Ă  un contexte thĂ©orique et politique dont on comprendra que l’on ne pouvait le passer sous silence. 8 C’est le cas d’une lecture qui semble devenir frĂ©quente et qui, mĂȘme si elle est incontestablemen ... 9 En effet, les rapports de Lacan Ă  LĂ©vi‑Strauss ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© remarquablement explorĂ©s mais de mani ... 5Il se trouve que la dĂ©finition de cette fonction symbolique » fut discutĂ©e par deux des figures les plus illustres de l’anthropologie et de la psychanalyse Lacan et LĂ©vi‑Strauss. On a gĂ©nĂ©ralement coutume d’associer ces deux Ɠuvres sous la houlette du paradigme structuraliste8 ainsi certaines divergences pourtant essentielles, qui tiennent Ă  une certaine vision du langage, des mots et de leur rapport Ă  la vĂ©ritĂ©, ne sont pas explorĂ©es9. C’est la raison pour laquelle nous reprendrons certains aspects mĂ©connus de la discussion disciplinaire qui eut lieu entre Lacan et LĂ©vi‑Strauss, autour de la dĂ©finition de cette fonction symbolique ». PrĂ©cisons d’emblĂ©e qu’il ne s’agit Ă©videmment pas de rĂ©duire l’anthropologie Ă  LĂ©vi‑Strauss, ni la psychanalyse Ă  Lacan il s’agit simplement de reprendre un dĂ©bat dont certains aspects semblent relativement oubliĂ©s, alors qu’ils sont nĂ©anmoins sans doute des plus fructueux et des plus propices pour tenter d’éclairer certains problĂšmes Ă©pistĂ©mologiques fondamentaux dans nos disciplines, et notamment celle de leur scientificitĂ©. 10 On ne prĂ©sentera pas ici l’ensemble des recherches d’anthropologie psychanalytique qui furent men ... 6Les rapports de l’anthropologie et de la psychanalyse, on le sait, furent houleux, parfois fĂ©conds10. Malheureusement, ils furent le plus souvent de part et d’autres marquĂ©s par le sceau du soupçon. Pourtant, on ne peut nier une certaine similaritĂ© entre les deux dĂ©marches la situation ethnographique vise Ă  explorer les contextes qui permettent de rendre intelligibles les savoirs et les pratiques d’un groupe social ; l’approche analytique opĂšre, en quelque sorte, de la mĂȘme maniĂšre par rapport au sujet car qu’est‑ce donc que la clinique sinon son terrain » ? 11 Depuis L’oedipe africain d’Ortigues 1966 la psychanalyse inspirĂ©e de Lacan n’a pas exprimĂ© gran ... 7Une des rĂ©centes tentatives pour fonder une nouvelle anthropologie psychanalytique » a proposĂ© un socle Ă©pistĂ©mologique Ă  partir duquel il s’agissait de dĂ©finir la pertinence d’un croisement des deux disciplines Bidou, 2001 ; Juillerat, 2001 ; Galinier, 1997. Mais tout en reconnaissant le mĂ©rite Ă©vident de ce projet, on remarque que cette initiative Ă©mane d’abord d’anthropologues qui s’intĂ©ressent Ă  la psychanalyse, et non l’inverse. C’est ainsi que leur point de vue n’est pas d’abord clinique, ce que l’on ne saurait Ă©videmment leur reprocher. De plus, la rĂ©fĂ©rence Ă  Lacan est relativement peu exploitĂ©e11. Or, sans pour autant succomber au lacano‑centrisme », nous voudrions montrer ici que, dans la clinique telle que l’élabora Lacan, rĂ©sident des enjeux Ă©pistĂ©mologiques cruciaux et assez irrĂ©ductibles concernant la nature du symbolique ». Loin de pouvoir ĂȘtre rapportĂ©s Ă  l’épistĂ©mologie de LĂ©vi‑Strauss, ces deniers ne sont pas sans rappeler les questionnements rĂ©flexifs relatifs Ă  l’obtention des donnĂ©es de terrain soulevĂ©es par les anthropologues contemporains. 12 On pense ici notamment Ă  l’ouvrage de Favret‑Saada qui fit date, Les mots, la mort, les sorts l ... 8En effet, pour Ă©rudits qu’il furent, les anthropologues fondateurs, Ă©taient avant tout des anthropologues de cabinet » ils compilaient les donnĂ©es collectĂ©es par d’autres, Ă  partir desquelles ils Ă©chafaudaient leurs thĂ©ories. Or cette posture mĂ©thodologique » ne fut pas sans effet, et c’est peut‑ĂȘtre l’anthropologie contemporaine ou plus particuliĂšrement celle que l’on appelle postmoderne – Favret-Saada, 197712 qui dĂ©masqua le plus brillamment les illusions de l’ancienne mĂ©thode en exhibant les questions problĂ©matiques du terrain ethnographiques. Non seulement les catĂ©gories sociales classiques ne sont pas lĂ©gitimes puisqu’elles tendent Ă  rĂ©ifier les agents sociaux, mais de surcroĂźt ces derniers s’avĂšrent aussi ĂȘtre des acteurs capables de stratĂ©gies et impliquĂ©s dans des jeux de langage dans lequel l’ethnologue, lui‑mĂȘme, se trouve pris. Or, on peut avancer qu’à l’instar du terrain ethnographique tel qu’il se pratique aujourd’hui, la possibilitĂ© de toute clinique repose prĂ©cisĂ©ment sur de semblables jeux de langage et sur la place qu’y prennent le sujet et son analyste. On pourrait dire que, en quelque sorte, c’est ce que Lacan explorera notamment sous le thĂšme de l’éthique de la psychanalyse ». Mais ce questionnement n’était-il pas inĂ©luctable Ă  partir du moment oĂč le pĂšre fondateur de la psychanalyse, invente sa discipline prĂ©cisĂ©ment au contact de son terrain », la clinique de l’hystĂ©rie Freud, 1895 ? 13 Mieux encore, comme on le sait, elle‑mĂȘme en dĂ©pend la production des faits de laboratoire s’in ... 9De ce dernier point de vue, on ne peut nier que l’approche biomĂ©dicale comme l’approche cognitivo‑comportementale du sujet semblent bien Ă©loignĂ©es de cette commune perspective d’une part, elles ne permettent pas de rendre compte de la complexitĂ© Ă©laborĂ©e par les acteurs sociaux, complexitĂ© qui s’inscrit d’abord dans des faits de langage, de langue et de parole13; d’autre part, elles nient leur place subjective. Ces approches se rĂ©vĂšlent en cela dĂ©positaires d’une conception Ă©pistĂ©mologique dangereusement naĂŻve, dont on verra que la conception de la fonction symbolique de LĂ©vi‑Strauss n’est pas exempte. En d’autres termes, lĂ  oĂč LĂ©vi‑Strauss Ă©choue comme le montra la critique postmoderne, Lacan reste d’actualitĂ©. 10Nous rappellerons d’abord les enseignements de l’expĂ©rience clinique psychanalytique sur la question de la parole du sujet. Puis nous aborderons la conception du symbolique chez LĂ©vi‑Strauss que nous comparerons avec celle de Lacan. Enfin, nous essaierons de dĂ©gager quelques perspectives Ă  partir des avancĂ©s proposĂ©es par l’anthropologie postmoderne et leurs implications pour la psychanalyse dans un ultime renversement si la psychanalyse traque les illusions, ne peut‑on pas voir, en regard de certaines recherches contemporaines, qu’elle n’en n’est pas elle‑mĂȘme exempte ? La parole du sujet 14 Comme nous le verrons Lacan dĂ©veloppe un certain rapport de la psychanalyse Ă  la science. Il ne s ... 11Il y a une chose de laquelle le psychanalyste ne saurait se dĂ©tourner sans se renier lui‑mĂȘme la clinique. C’est certainement un curieux paradoxe, comme nous l’avons indiquĂ© en prĂ©ambule, que la clinique psychanalytique ait pu apparaĂźtre, puis fleurir », sur la terre aride d’une psychiatrie exclusivement biomĂ©dicale. Si le scientisme imposait au mĂ©decin cet Ă©tonnant mĂ©pris de la rĂ©alitĂ© psychique [
], c’est aussi d’un mĂ©decin que devait venir la nĂ©gation du point de vue lui-mĂȘme »14 en tant qu’il est le praticien par excellence de la vie intime » Lacan, 1966b. C’est Freud, qui fit ce pas fĂ©cond sans doute parce qu’ainsi qu’il en tĂ©moigne dans son autobiographie, il y fut dĂ©terminĂ© par son souci de guĂ©rir [
] » idem. 12Aussi, Ă  l’instar des autres sciences humaines, la psychanalyse se dĂ©tache du paradigme anthropologique naturaliste de l’époque pour des raisons singuliĂšres il s’agit des exigences cliniques. Freud prend au sĂ©rieux la plainte de ses patientes, et paradoxalement ce sont elles qui vont l’enseigner. L’évanouissement de ses patientes ne relĂšve pas d’une causalitĂ© organique, il s’agit en quelque sorte d’une maladie par reprĂ©sentation » Laplanche & Pontalis, 1967 qui se caractĂ©rise par le mĂ©canisme de conversion » Freud, 1894 [
] ce qui spĂ©cifie les symptĂŽmes de la conversion, c’est leur signification symbolique ils expriment par le corps, des reprĂ©sentations refoulĂ©es » Laplanche & Pontalis, op. cit.. 13C’est ainsi qu’aprĂšs l’hypnose et l’enjeu cathartique de la cure, afin de s’écarter de la suggestion, c’est la talking cure qui s’impose. Seule la parole tĂ©moigne de la rĂ©alitĂ© psychique de l’hystĂ©rique. Ainsi, il va leur rendre la dignitĂ© de sujet de laquelle elles Ă©taient gĂ©nĂ©ralement dĂ©chues dans ces lieux en les Ă©coutant. 15 Cette affirmation mĂ©riterait bien entendu de plus longs dĂ©veloppements, que nous n’avons pas les ... 16 C’est‑à‑dire au sens oĂč l’on parle d’une science physique. 14Cette attention au sujet est le rĂ©quisit clinique de la psychanalyse. L’introduction de la dimension symbolique en tant que causalitĂ© irrĂ©ductible Ă  une causalitĂ© organique au sein de l’institution asilaire passe par la figure du psychanalyste, et plus tard du psychologue. C’est lĂ , en quelque sorte, un humanisme le psychanalyste est un humaniste Ă  l’hĂŽpital, ce qui est une vĂ©ritable rĂ©volution copernicienne dans le champ des pratiques asilaires15. Ainsi, si l’écoute psychanalytique ne se fait pas au hasard, elle ne relĂšve pas de la science au sens moderne du terme16. Elle semble mĂȘme revĂȘtir certains aspects anti-mĂ©thodiques Nous ne devons attacher d’importance particuliĂšre Ă  rien de ce que nous entendons et il convient que nous prĂȘtions Ă  tout la mĂȘme attention "flottante", suivant l’expression que j’ai adoptĂ©. On Ă©conomise ainsi un effort d’attention
 et on Ă©chappe ainsi au danger insĂ©parable de toute attention voulue, celui de choisir parmi les matĂ©riaux fournis. C’est en effet ce qui arrive quand on fixe Ă  dessein son attention l’analyste grave en sa mĂ©moire tel point qui le frappe en Ă©limine tel autre, et ce choix est dĂ©terminĂ© par des expectatives et des tendances. C’est justement ce qu’il faut Ă©viter ; en conformant son choix Ă  son expectative, l’on court le risque de ne trouver que ce que l’on savait d’avance. En obĂ©issant Ă  ses propres inclinations, le praticien falsifie tout ce qui lui est offert » Freud, 1999. 15En d’autres termes, cette mĂ©thode particuliĂšre d’écoute place la psychanalyse dans un rapport au savoir et Ă  la science qui est inĂ©dit. En effet, le mĂ©decin doit faire fi de son savoir pour s’ouvrir Ă  la singularitĂ© du sujet, Ă  sa vĂ©ritĂ©, et dans cette quĂȘte, la parole seule est son alliĂ©. Le thĂ©rapeute n’est pas l’heureux bĂ©nĂ©ficiaire d’une science qui correspondrait au rĂ©el de la souffrance qui se prĂ©sente Ă  lui et qu’il conviendrait, suivant certains arrangements, d’ajuster ici et lĂ , en fonction de la particularitĂ© d’un sujet. À l’instar d’un certain nombre de philosophies classiques du doute de Descartes, Ă  l’épochĂš d’Husserl, le geste de l’analyste est celui de la suspension du savoir admis. Celui‑ci, pour entendre et bien entendre c’est‑à‑dire Ă©couter, doit oublier son savoir, en faire table rase. Loin d’incarner le maĂźtre des significations qui trĂŽnerait en majestĂ© du haut de son savoir, loin d’ĂȘtre le dĂ©positaire d’un sens qui pourrait se rĂ©soudre dans une Ă©conomie enfin rĂ©alisĂ©e, il est, lui aussi, partie de cet espace qui s’inaugure dans la sĂ©ance. Le psychanalyste ne peut, tel Ulysse attachĂ© Ă  son mĂąt, jouir du spectacle des sirĂšnes sans risques et sans en accepter les consĂ©quences » Blanchot citĂ© par Barthes, 1995b. L’espace analytique n’appartient pas en propre Ă  l’analyste mais le dĂ©passe dans un je‑ne‑sais‑quoi » mais c’est dans cette irrĂ©ductibilitĂ© que la guĂ©rison pourra trouver ses voies Ă  venir. Le savoir ne rĂ©sout pas la clinique, la pratique lui Ă©chappe inlassablement. Ainsi, si le savoir psychanalytique possĂšde quelque consistance, il la trouve parce qu’il est ouvert sur une pratique qui le met toujours en demeure. 16C’est la raison pour laquelle l’association libre implique de tout dire » selon une loi de non‑omission dans la mesure oĂč tout Ă©lĂ©ment peut ĂȘtre porteur de signification loi de non systĂ©matisation. On ne peut nier que les rĂšgles de cette Ă©coute vont Ă  l’encontre de l’idĂ©al de science. GuĂ©rir par les mots, c’est une activitĂ© par oĂč [
] il faut reconnaĂźtre l’intelligence mĂȘme de la rĂ©alitĂ© humaine, en tant qu’elle s’applique Ă  la transformer » Lacan, 1966b. Le psychanalyste cherche Ă  apprendre et Ă  faire apprendre au sujet Ă  reconnaĂźtre son histoire. Il s’agit, ni plus ni moins d’ [
] aider le sujet Ă  parfaire l’historisation actuelle des faits qui ont dĂ©terminĂ© dĂ©jĂ  dans son existence un certain nombre de tournants historiques. Mais s’ils ont eu ce rĂŽle, c’est dĂ©jĂ  en tant que faits d’histoire, c’est‑à‑dire en tant que faits reconnus dans un certain sens ou censurĂ©s dans un certain ordre » Lacan, 1966a. Ainsi, l’écoute psychanalytique suppose que le psychanalyste sache entendre ce que le discours du patient veut dire un silence peut devenir signifiant, le rĂ©cit d’une histoire quotidienne peut ĂȘtre pris pour un apologue et un lapsus peut ĂȘtre la marque d’un dĂ©sir. On parlera de la ponctuation » heureuse du psychanalyste qui vient faire signe au discours du patient afin de porter Ă  sa conscience les nƓuds par lesquels il se trouve coincĂ© ». La raison en est que l’inconscient est le chapitre censurĂ© de l’histoire du sujet. Ainsi l’anamnĂšse psychanalytique, les conjectures sur le passĂ© du patient n’ont d’autre but que de libĂ©rer l’avenir, de dĂ©nouer la souffrance l’effet d’une parole pleine est de rĂ©ordonner les contingences passĂ©es en leur donnant le sens des nĂ©cessitĂ©s Ă  venir, telles que le constitue le lieu par oĂč le sujet les fait prĂ©sentes » ibid..C’est lĂ  tout le propos de la psychanalyse reconstruire l’histoire du sujet dans sa parole. Car ni le dĂ©sir, ni l’histoire ne sont dĂ©terminĂ©s par la nature. Les pĂ©ripĂ©ties de la subjectivitĂ© ne sont que des stigmates historiques et jamais des stades instinctuels. Dans cette hĂŽtellerie du signifiant » l’écoute du psychanalyste aboutit Ă  une reconnaissance celle du dĂ©sir de l’autre Barthes, 1995a. 17On voit bien que l’espace analytique est irrĂ©ductible au savoir qui pourtant a permis de l’ouvrir. C’est sous le signe de la singularitĂ© que se joue la thĂ©rapie, et c’est sous ce signe Ă©trange, qui traverse dans son entier le corps de l’espace analytique, que le thĂ©rapeute lui‑mĂȘme se trouve. On pourrait mĂȘme dire, non sans quelque provocation, que lui et son patient s’y trouvent de ce point de vue logĂ©s Ă  la mĂȘme enseigne. 18Ainsi, [
] l’expĂ©rience analytique n’est pas dĂ©cisivement objectivable. Elle implique toujours au sein d’elle‑mĂȘme l’émergence d’une vĂ©ritĂ© qui ne peut ĂȘtre dite, puisque ce qui la constitue c’est la parole, et qu’il faudrait en quelque sorte dire la parole elle-mĂȘme, ce qui est Ă  proprement parler ce qui ne peut pas ĂȘtre dit en tant que parole » Lacan, 1953. Il y a donc une disjonction entre le savoir scientifique » et la vĂ©ritĂ© de la parole », qui est au cƓur de la clinique psychanalytique et qui se trouve posĂ©e comme condition de son avĂšnement. 19Évidemment, une telle prĂ©sentation de la psychanalyse Ă©loigne grandement celle‑ci de l’anthropologie classique. La psychanalyse s’occupe de la singularitĂ© du sujet, dans un savoir dont la formalisation scientifique semble bien dĂšs lors s’avĂ©rer impossible, alors que l’anthropologie s’occupe des reprĂ©sentations collectives, dont elle prĂ©tend ĂȘtre Ă  mĂȘme de rendre compte, voire de formaliser. DĂšs lors, si la psychanalyse ne relĂšve pas du savoir de la science, on comprend qu’elle puisse ĂȘtre conçue par l’anthropologie comme une pratique qui relĂšve d’une simple efficacitĂ© symbolique », au mĂȘme titre que de nombreuses autres institutions humaines que l’anthropologue est amenĂ© Ă  dĂ©crire. Nous commençons par lĂ  Ă  entrer dans le cƓur de ce que nous appellerons volontairement la polĂ©mique » de Lacan et de LĂ©vi‑Strauss. En choisissant un tel terme, il s’agit de se dĂ©marquer de l’idĂ©e selon laquelle ces deux auteurs seraient en accord ou que l’on pourrait ramener l’un Ă  l’autre. À mettre trop l’accent sur un certain structuralisme thĂ©orique qu’ils partagĂšrent un temps, on oublie qu’ailleurs se jouaient certaines diffĂ©rences essentielles qui allaient marquer le destin des disciplines. Le chaman et le psychanalyste anthropologie de la psychanalyse 17 Au‑delĂ  de leurs diffĂ©rences, ces deux auteurs plutĂŽt tenus Ă  l’écart du dĂ©bat aujourd’hui post ... 20La rĂ©fĂ©rence est connue. LĂ©vi‑Strauss fait une comparaison du chaman avec le psychanalyste en 1949 dans un article intitulĂ© L’efficacitĂ© symbolique », qu’il dĂ©die Ă  Ferdinand de Saussure 1949a. ConfrontĂ© Ă  la mystĂ©rieuse efficacitĂ© de la cure chamanique, l’anthropologue dĂ©veloppe une explication intellectualiste, s’écartant des approches anthropologiques classiques de la magie des annĂ©es trente LĂ©vy‑Bruhl, 1922 ; De Martino, 199917. 21La cure opĂ©rĂ©e par le chaman consiste, selon LĂ©vi‑Strauss, Ă  rendre pensable » et acceptable » une situation insupportable pour le patient qui souffre » dans son corps. L’intervention du chaman va consister Ă  intervenir de telle sorte Ă  rĂ©soudre le conflit. Pour LĂ©vi‑Strauss, le chaman est une sorte de mĂ©diateur entre le rĂ©el d’un corps qui souffre et le dĂ©sarroi psychique du malade. Il s’agit pour lui, par le truchement de son discours mythologique, de donner une forme narrative Ă  la maladie rĂ©elle. Que la mythologie du chaman ne corresponde pas Ă  une rĂ©alitĂ© objective ne compte pas, rajoute LĂ©vi‑Strauss ce qui compte, c’est que le malade et la communautĂ© y croient. 22Alors que dans la biomĂ©decine, l’explication faite au patient de la cause de son dĂ©sordre, recourant Ă  des Ă©lĂ©ments extĂ©rieurs comme les sĂ©crĂ©tions et les microbes, induit peu d’effets sur sa guĂ©rison, le discours mythologique du chaman qui dĂ©signe monstres et esprits malfaisants comme cause de la maladie, lui, guĂ©rit. Étrange paradoxe, commente LĂ©vi‑Strauss, dont la raison tient Ă  ce que dans un cas les relations de cause Ă  effet sont extĂ©rieures Ă  l’esprit du patient, tandis que dans l’autre les relations de cause Ă  effet sont internes Ă  l’esprit. Le chaman fournit Ă  sa patiente un langage qui permet de symboliser la souffrance. Alors que celle‑ci Ă©tait inexplicable, qu’elle venait perturber l’ordre naturel, l’intervention du chaman consiste Ă  la rĂ©inscrire dans l’ordre symbolique. Le chaman, par l’expression verbale et l’expĂ©rience que permet son intervention, procĂšde ni plus ni moins Ă  une rĂ©organisation symbolique qui a pour issue un dĂ©blocage du processus physiologique. 18 Le concept d’abrĂ©action se trouve essentiellement valorisĂ© dans les premiĂšres Ă©laborations thĂ©ori ... 23Ces considĂ©rations sur l’efficacitĂ© symbolique de la cure chamanique amĂšnent LĂ©vi‑Strauss Ă  la comparer aux ressorts de la technique psychanalytique freudienne. En effet, ne se propose t‑on pas dans les deux cas d’amener Ă  la conscience des conflits et des rĂ©sistances restĂ©s jusque-lĂ  inconscients ? Dans les deux cas, la rĂ©solution des conflits ne se fait pas en raison de la connaissance de la cause objective de la maladie, mais bien grĂące Ă  une expĂ©rience au cours de laquelle les Ă©vĂ©nements se rĂ©alisent dans un ordre et sur un plan qui permettent leur libre dĂ©roulement et conduisent Ă  leur dĂ©nouement ». Cette expĂ©rience vĂ©cue en psychanalyse, poursuit LĂ©vi‑Strauss, s’appelle abrĂ©action »18. Le psychanalyste intervient de maniĂšre non provoquĂ©e » par l’intermĂ©diaire du transfert dans les conflits du malade. Il peut dĂšs lors expliciter une situation restĂ©e informulĂ©e. Au‑delĂ  de leurs diffĂ©rences que LĂ©vi‑Strauss ne nie pas dans un premier temps le chaman est un orateur », tandis que le psychanalyste est un auditeur » d’aprĂšs lui, et que, d’autre part, le nĂ©vrosĂ© liquide un mythe individuel » lorsque l’indigĂšne se rĂ©inscrit dans une mythologie collective », nous retrouvons donc dans la figure du psychanalyste le mĂȘme opĂ©rateur que dans celle du chaman. Tous deux agissent en raison du ressort de l’efficacitĂ© de la fonction symbolique. Mais comment rendre compte de l’harmonie du parallĂ©lisme entre mythe et opĂ©rations rĂ©elles ? Comment expliquer que la narration mythologique puisse agir dans la rĂ©alitĂ© objective ? 24Pour rĂ©pondre Ă  cela, LĂ©vi‑Strauss fait l’hypothĂšse d’un isomorphisme anthropologique l’efficacitĂ© symbolique consisterait prĂ©cisĂ©ment dans cette propriĂ©tĂ© inductrice que possĂ©derait les unes par rapports aux autres, des structures formellement homologues pouvant s’édifier, avec des matĂ©riaux diffĂ©rents, aux diffĂ©rents Ă©tages du vivant processus organique, psychisme inconscient, pensĂ©e rĂ©flĂ©chie. La mĂ©taphore poĂ©tique fournit un exemple familier de ce procĂ©dĂ© inducteur » 25LĂ©vi-Strauss ose lĂ  une certaine audace Ă©pistĂ©mologique, en Ă©voquant un tel procĂ©dĂ© inducteur ne pourrait‑on pas parler Ă  cet Ă©gard de mythopoiĂšsis » au sens oĂč en un certain point la nature les processus organiques rejoint les dĂ©terminismes symboliques de la culture ? Évoquant la thĂ©orie linguistique du rapport de signifiant au signifiĂ© pour rendre compte de la relation de l’efficacitĂ© symbolique comme relation de symbole Ă  chose symbolisĂ© », la question porte peut‑ĂȘtre ici sur le statut du signifiĂ© chez LĂ©vi‑Strauss. LĂ©vi‑Strauss ne suppose t-il pas en effet dans une certaine mesure la possibilitĂ© d’un signifiĂ© de la nature » ? Pour sa part, si la psychanalyse ne rĂ©cuse pas la mĂ©taphore poĂ©tique, la question se pose de sa dĂ©termination ou de son extension. 26TrĂšs tĂŽt, Lacan va prĂ©ciser sa position sur cette question du dĂ©terminisme symbolique tout d’abord, comme nous allons le voir, en complexifiant le symbolique promut par LĂ©vi‑Strauss en introduisant sa catĂ©gorie de l’imaginaire, espace irrĂ©ductible du sujet ; puis en dĂ©veloppant la question du symbolique comme relevant exclusivement du langage, de la parole, ou du signifiant. C’est ainsi qu’il coupera court Ă  la causalitĂ© biologique lĂ  oĂč l’on va voir que LĂ©vi‑Strauss penche sĂ©rieusement en la faveur des processus organiques ». Nous allons suivre pas Ă  pas l’émergence de ce dĂ©saccord. La rĂ©ponse » de Lacan parole du sujet et langage de la science en psychanalyse 27DĂšs Le stade du miroir
 » de 1949, Lacan introduit la notion d’efficacitĂ© symbolique » de LĂ©vi‑Strauss. Mais il commence dĂ©jĂ  Ă  la dĂ©former ». S’agit‑il par lĂ  pour Lacan de rĂ©sister Ă  la tentation naturaliste de LĂ©vi‑Strauss ? Toujours est‑il qu’il complexifie le problĂšme en introduisant une nouvelle dimension la dimension imaginaire » qui a rapport Ă  la relation narcissique ou Ă  l’origine imaginaire du moi il s’agit du fameux stade du miroir ». On remarquera que cette notion d’ imaginaire » n’exclut pas la dimension du symbolique » mais s’y articule. On peut dire que la notion d’imaginaire permet Ă  Lacan de dĂ©placer le problĂšme quant Ă  la nature de la dimension symbolique, tout en spĂ©cifiant le levier opĂ©ratoire de la psychanalyse. Il y a pour lui une fonction inaugurale de l’image spĂ©culaire chez l’homme qui spĂ©cifie son rapport Ă  la nature » et du mĂȘme coup l’en Ă©loigne radicalement. Lacan rĂ©pond donc indirectement Ă  l’hypothĂšse de l’isomorphisme de maniĂšre tranchĂ©e À ce point de jonction de la nature et la culture que l’anthropologie de nos jours scrute obstinĂ©ment, seule la psychanalyse reconnaĂźt ce nƓud de servitude imaginaire que l’amour doit toujours redĂ©faire ou trancher » Lacan, 1966d. 19 » Pour les imagos, en effet, dont c’est notre privilĂšge que de voir se profiler, dans notre expĂ©r ... 28La relation de l’homme Ă  la nature est d’abord marquĂ©e par une discontinuitĂ©. Il s’agit d’une discorde primordiale » dont la psychanalyse a le privilĂšge d’apercevoir les mĂ©canismes dans la pĂ©nombre de l’efficacitĂ© symbolique »19. En d’autres termes, pour rendre compte de l’efficacitĂ© symbolique on ne saurait se passer de l’imaginaire du sujet. L’imaginaire lacanien est donc en quelque sorte une complexification du paradigme symbolique. 29S’il n’est pas lieu ici de rentrer dans la spĂ©cificitĂ© des catĂ©gories lacaniennes, ni de suivre leur Ă©volution, on peut en revanche remarquer que le dĂ©placement du concept d’efficacitĂ© symbolique lĂ©vi‑straussien sera solidaire d’une critique de l’idĂ©al de science que Lacan ne cessera de dĂ©velopper en mĂȘme temps qu’il prĂ©cisera le statut de la psychanalyse par rapport Ă  la science. Certains problĂšmes se posent en effet si le sujet est d’abord le rĂ©sultat d’Imagos, qu’en est‑il de la nature du discours qui prĂ©tend rendre compte de ces Imagos ? La fonction symbolique ainsi dĂ©viĂ©e et couplĂ©e Ă  une dimension imaginaire par la psychanalyse, peut‑elle encore prĂ©tendre Ă  une quelconque lĂ©gitimitĂ© Ă©pistĂ©mologique, si la vĂ©ritĂ© dĂ©pend toujours avant tout d’un sujet ? Sans succomber Ă  la tentation hermĂ©neutique, Lacan ne va faire que radicaliser son geste au fil de son Ɠuvre il va ainsi renouveler le rapport de la psychanalyse Ă  la question de la science. 20 MalgrĂ© sa tentative et son rapprochement avec Einstein, il n’échappa au feu de la critique de Pop ... 30Il reprend, en quelque sorte, les questions oĂč Freud en Ă©tait restĂ© et les approfondit. La question que se posait en effet Freud en 1933 Ă©tait en effet la psychanalyse est-elle une Weltanschauung c’est‑à‑dire une conception du monde comme l’est la religion ? Ce dernier chercha Ă  rĂ©pondre par la nĂ©gative en rattachant la psychanalyse Ă  l’émergence d’une Welt scientifique dans l’histoire Freud, 198420. Lacan, en prĂ©cise les rapports et s’écarte en partie de l’évolutionnisme scientifique freudien. Si l’avĂšnement de la psychanalyse est effectivement liĂ© Ă  la naissance de la science, ce n’est pas en tant qu’elle s’insĂšre dans la logique scientifique mais en tant que son champ relĂšve de ce que la science exclut ou rejette. S’il s’agit pour la psychanalyse d’ouvrir un espace irrĂ©ductible Ă  la vĂ©ritĂ© de la parole du sujet, c’est en tant qu’elle entretient un certain rapport au langage de la science qui est un rapport d’exclusion nĂ©cessaire. Évidemment, une telle conception suppose d’élucider plus prĂ©cisĂ©ment ce rapport de la parole que permet la psychanalyse au langage de la science. 21 Nous reprenons ici les analyses classiques de Milner 2000. 22 Des distinctions sont lĂ  encore Ă  faire entre le chaman et le psychanalyste. Pour l’un, il s’agit ... 31Que la science ne s’intĂ©resse qu’au gĂ©nĂ©ral est un constat qui s’impose. Saussure par exemple, pĂšre de la linguistique, cherchait, on le sait, Ă  fonder la science du langage. Ainsi il fut amenĂ© Ă  mettre Ă  jour les rĂ©gularitĂ©s et Ă  exclure de son champ d’investigation toutes les traces de l’irrĂ©gularitĂ© ou de l’accident singulier ». Or c’est prĂ©cisĂ©ment Ă  ces irrĂ©gularitĂ©s que la psychanalyse prĂȘte attention, en tant qu’elles rĂ©vĂšlent le sujet. En cela, le domaine qui intĂ©resse la psychanalyse n’est pas vraiment la linguistique, mais plutĂŽt ce que Lacan appelle la linguisterie », c’est‑à‑dire ce qui a trait Ă  la parole du sujet Lacan, 1972. Aussi son investigation se tient‑elle Ă  la limite de la linguistique qui est Ă©tude du langage Lacan dira d’ailleurs de cette derniĂšre qu’elle ne fraye rien pour l’analyse », car le lieu qui l’intĂ©resse n’est pas d’abord celui de la structure au sens d’une structure de langage qui se rĂ©pĂšte, mais le lieu de l’accident qui la rĂ©vĂšle mot d’esprit ou lapsus langagier qui marquent l’émergence du sujet et de sa parole21. S’il y a psychanalyse, c’est en tant que celle‑ci Ă  affaire Ă  la parole du sujet comme cause, ou encore qu’elle a affaire Ă  la relation de la vĂ©ritĂ© comme cause »22. En d’autres termes, chez Lacan, le signifiĂ© passe sous la barre du signifiant nous n’avons qu’un rapport Ă  ce dernier et non plus au premier. C’est pourtant de ce rapport au signifiant singulier que l’efficacitĂ© symbolique se soutient. 32Ainsi si on a rappelĂ© que LĂ©vi‑Strauss compare non sans raison le chaman et le psychanalyste, Lacan dans un texte moins connu des anthropologues Lacan, 1966c, compare cette fois‑ci, le discours de la science tel que celui auquel prĂ©tend LĂ©vi‑Strauss Ă  un discours religieux, et analyse l’interprĂ©tation faite par LĂ©vi‑Strauss du chaman et de la magie en montrant qu’elle Ă©vacue le sujet. On remarquera d’ailleurs qu’il ne parle pas du rapport du signifiant au signifiĂ© Ă  propos de l’efficacitĂ© symbolique comme LĂ©vi‑Strauss en parlait en 1949, mais du rapport du signifiant au signifiant, glissement qui n’est Ă©videmment pas sans implications. Une fois encore, il dĂ©forme » la perspective de LĂ©vi‑Strauss sur la question du symbolique Sur la magie je pars de cette vue, qui ne laisse pas de flou sur mon obĂ©dience scientifique, mais qui se contente d’une dĂ©finition structuraliste. Elle suppose le signifiant rĂ©pondant comme tel au signifiant c’est nous qui soulignons. Le signifiant dans la nature est appelĂ© par le signifiant dans l’incantation. Il est mobilisĂ© mĂ©taphoriquement. La Chose en tant qu’elle parle rĂ©pond Ă  nos objurgations. C’est pourquoi cet ordre de classifications naturelles que j’ai invoquĂ© de LĂ©vi‑Strauss, laisse dans sa dĂ©finition structurale entrevoir le pont de correspondances par lequel l’opĂ©ration efficace est concevable, sous le mĂȘme mode oĂč elle a Ă©tĂ© conçue ». 33Si, Lacan, malgrĂ© cette lĂ©gĂšre distorsion », reconnaĂźt l’approche structurale de LĂ©vi‑Strauss au sens d’une obĂ©dience scientifique », c’est surtout pour porter sa critique plus loin. Ce n’est pas seulement faire valoir l’absence du signifiĂ© dans le paradigme symbolique dont il est question pour lui. Ce qu’il pointe de maniĂšre critique c’est surtout l’évacuation du sujet singulier dans l’approche structurale, ou autrement dit la nĂ©cessitĂ© pour la science d’exclure le signifiant singulier, champ par excellence de l’investigation de la psychanalyse C’est pourtant lĂ  une rĂ©duction qui y nĂ©glige le sujet. Chacun sait que la mise en Ă©tat du sujet, du sujet chamanique y est essentielle. Observons que le chaman, disons en chair et en os, fait partie de la nature et que le sujet corrĂ©latif de l’opĂ©ration a Ă  se recouper dans ce support corporel. C’est ce mode recoupement qui est exclu du sujet de la science. Seuls ses corrĂ©latifs structuraux dans l’opĂ©ration lui sont repĂ©rables 
 » Lacan, 1966c 351. 34En d’autres termes, le savant anthropologue ne peut accĂ©der Ă  l’essence du chamanisme puisqu’il ne s’intĂ©resse qu’à sa dimension structurale. C’est donc, en quelque sorte, un cadeau empoisonnĂ©e » que Lacan fait Ă  LĂ©vi‑Strauss si le structuralisme est bien du cĂŽtĂ© de la science, ce dernier ne peut qu’échouer Ă  rendre compte du sujet chaman. L’anthropologue ne peut qu’entrevoir le pont de correspondances », mais non rendre compte de la vĂ©ritĂ© de cette relation. On voit donc comment Lacan ne ramĂšne pas la question de l’efficacitĂ© symbolique Ă  celle de la science sinon Ă  sa critique, sans pour autant Ă©chouer dans le relativisme ou dans le rejet de la science. Nous sommes alors en 1966 et Lacan peut dĂšs lors affirmer qu’il n y’a pas de science de l’homme parce que l’homme de la science n’existe pas, seulement son sujet » ibid. 339. 23 Pour rendre compte de ce dĂ©ni Lacan va analyser l’acte fondateur de Descartes du cogito, en tant ... 24 Ni la psychanalyse ni la science ne relĂšvent du progrĂšs, car contrairement Ă  ce qu’on s’imagine ... 35N’est‑ce pas lĂ  une mise au point sans appel de l’entreprise de scientificitĂ© qui pourrait ĂȘtre visĂ© par les sciences humaines ? Il ne s’agit pourtant pas pour Lacan de tomber dans le subjectivisme, mais sinon d’analyser le rapport de la consistance de la vĂ©ritĂ© pour un sujet Ă  la connaissance de la science. Le sujet de la science et le sujet de la psychanalyse se retrouvent dans un rapport inĂ©dit, rapport de mutuelle exclusion pourrait-on dire celui du langage et de la parole. C’est ainsi que Lacan, soutiendra que la dĂ©marche structurale tout comme la science » en gĂ©nĂ©ral, impliquent un dĂ©ni du sujet, opĂ©ration par laquelle elles se constituent comme telles. Le dĂ©sir de savoir du savant est tel qu’il constitue la science en tant qu’elle l’évacue lui-mĂȘme. C’est un paradoxe, mais l’homme de science se trouve exclu par dĂ©finition de son savoir et de sa science, puisqu’il ne saurait s’y inscrire il est donc le sujet qui est en exclusion interne Ă  son objet » ibid. 341. C’est la raison pour laquelle la science, si on la regarde de prĂšs, n’a pas de mĂ©moire. Elle oublie les pĂ©ripĂ©ties dont elle est nĂ©e, quand elle est constituĂ©e, autrement dit une dimension de la vĂ©ritĂ© que la psychanalyse met lĂ  hautement en exercice » ibid. 350. C’est que la vĂ©ritĂ© comme cause » telle que l’explore et l’investit la psychanalyse, la science n’en veut rien savoir on parle alors de mĂ©canisme de dĂ©nĂ©gation » ou de forclusion » en clinique psychanalytique. En d’autres termes, le savoir de la science dĂ©pend de la nĂ©gation du sujet il vise sa clĂŽture23. Alors que par exemple, la logique moderne participe de cette tentative de clĂŽturer le sujet de la science, le dernier thĂ©orĂšme de Gödel montre qu’elle y Ă©choue ce qui veut dire que le sujet en question reste le corrĂ©lat de la science, mais un corrĂ©lat antinomique puisque la science s’avĂšre dĂ©finie par la non-issue de l’effort pour le suturer ». On voit donc que pour Lacan la science en mĂȘme temps qu’elle s’étend, que son langage se prĂ©cise, Ă©choue cependant Ă  rĂ©duire un reste » ce reste est prĂ©cisĂ©ment le sujet de la psychanalyse et la parole. C’est ainsi qu’il scelle la science et la psychanalyse tout en s’éloignant de la conception de la science comme scientisme24. Psychanalyse de l’anthropologie clinique de la fonction symbolique chez LĂ©vi‑Strauss 36En exposant les conceptions lacaniennes et lĂ©vi‑straussiennes de maniĂšre symĂ©trique, on constate que les diffĂ©rences s’accentuent, se creusent et en mĂȘme temps se prĂ©cisent. Il s’agit d’aller plus loin et de reprendre les fils de cette discussion afin de dĂ©placer Ă  notre tour le problĂšme en tirant les consĂ©quences de toutes ces assertions. La linguistique dont s’inspire LĂ©vi‑Strauss vise les rĂ©gularitĂ©s, or ce n’est pas la visĂ©e de Lacan, comme on l’a vu. Qu’est‑ce que cela implique que de s’intĂ©resser aux irrĂ©gularitĂ©s, que ce soit au niveau anthropologique ou au niveau de la nature du paradigme symbolique ? 37Cela signifie qu’on ne peut rĂ©duire un sujet Ă  la structure de sa langue ou du langage. Car si les cĂ©lĂšbres formules consacrĂ©es de Lacan, d’une part l’inconscient est structurĂ© comme un langage », et d’autre part l’inconscient existe, se motive de la structure, soit du langage », nous indiquent en derniĂšre instance que la structure, c’est le langage, qui est en mĂȘme temps condition de l’inconscient, ou encore, ce qui revient un peu au mĂȘme, qu’il n’y a d’inconscient que chez l’ĂȘtre parlant 
 », ces thĂšses n’ont cependant pas une simple portĂ©e de clĂŽture ou de coupure » mais surtout une valeur heuristique et engagent une recherche » Guyomard, 2004. En d’autres termes, si la possibilitĂ© de la parole du sujet est directement liĂ©e Ă  sa langue et au langage, elle ne saurait ĂȘtre arraisonnĂ©e ni par l’un ni par l’autre. La notion de fonction symbolique telle que LĂ©vi‑Strauss l’élabore est ainsi mise Ă  mal, et le structuralisme de Lacan est bien diffĂ©rent de celui de LĂ©vi‑Strauss. Il n’en partage pas l’idĂ©al de science. 25 Plus tard c’est la dimension du rĂ©el qui prendra le pas sur les deux autres. 38À partir de ces aspects, on commence Ă  saisir l’éventuelle contribution de la psychanalyse pour Ă©clairer, cette fois‑ci, certains ressorts inconscients de la science » anthropologique. La dimension symbolique telle que la manipule le psychanalyste est fort diffĂ©rente de celle envisagĂ©e par LĂ©vi‑Strauss, ne serait‑ce que parce que dĂšs 1949 Lacan la couple Ă  la dimension imaginaire25. ConsidĂ©rant la vĂ©ritĂ© de la parole en tant que cause du sujet, Lacan ouvre un espace Ă  la singularitĂ© du sujet qu’il prend bien soin d’articuler Ă  l’universel du langage de la science. Ce n’est Ă©videmment pas le cas de LĂ©vi‑Strauss qui tend plutĂŽt Ă  effacer le sujet et sa singularitĂ© au nom de la science. Si c’est cet anthropologue qui est reconnu comme le pĂšre de la notion fondamentale en anthropologie de fonction symbolique », il peut ĂȘtre intĂ©ressant de soulever certains aspects relativement mĂ©connus de sa conception et qui posent problĂšme relativement aux enjeux prĂ©sentĂ©s ici. 39En effet, tout se passe comme si la fonction symbolique de LĂ©vi-Strauss Ă©tait une façon d’éviter l’inconscient psychanalytique et le remaniement de la question du symbolique par rapport au sujet qu’effectue Lacan. On peut se reporter Ă  son entretien avec Bellour 1979 B – Je voulais revenir et insister, en les formulant de façon plus globale, sur les questions qui prĂ©cĂ©daient, en particulier celle sur la psychanalyse Ă  laquelle vous me semblez n’avoir qu’à moitiĂ© rĂ©pondu. Ceci, dans la mesure oĂč les clivages que vous pratiquez se trouvent Ă©luder spĂ©cifiquement la dimension fondamentale de l’inconscient comme production du dĂ©sir. L-S – Mais est-ce la dimension fondamentale de l’inconscient ? Je n’en suis nullement convaincu ». 40Si LĂ©vi‑Strauss a bien repĂ©rĂ© une dimension mythopoĂŻĂ©tique dans laquelle se dĂ©ploie l’exercice de la cure psychanalytique, il n’est pas certain que l’on puisse cependant rapporter celle‑ci Ă  la fonction symbolique telle qu’il l’entend. En effet, LĂ©vi‑Strauss dĂ©nie la singularitĂ© du sujet. Dans les textes que nous avons Ă©voquĂ©s LĂ©vi‑Strauss nous dit que la fonction symbolique renvoie Ă  un ensemble de structures intemporelles que l’on appellerait inconscient », et dĂšs lors, nous verrions s’évanouir la derniĂšre diffĂ©rence entre la thĂ©orie du chamanisme et celle de la psychanalyse. L’inconscient cesse d’ĂȘtre l’ineffable refuge des particularitĂ©s individuelles, le dĂ©positaire d’une histoire unique, qui fait de chacun de nous un ĂȘtre irremplaçable. Il se rĂ©duit Ă  un terme par lequel nous dĂ©signons une fonction la fonction symbolique [
] qui chez tous les hommes s’exerce selon les mĂȘmes lois ; qui se ramĂšne en fait Ă  l’ensemble de ses lois » 1949 a 232 41Puis, un peu plus loin, LĂ©vi‑Strauss avance que l’inconscient est toujours vide ; ou plus exactement, il est toujours aussi Ă©tranger aux images que l’estomac aux aliments qui le traversent ». Il est en fait l’organe d’une fonction, la fonction symbolique ». Du coup, il se borne Ă  imposer des lois structurales qui Ă©puisent sa rĂ©alitĂ© » ibid. 233. On le voit, l’assimilation est totale et radicale, et l’inconscient vidĂ© de toute pulsion, de toute dimension singuliĂšre, de tout dĂ©sir. Il est Ă©quivalent Ă  la fonction symbolique » qui est une sorte de mĂ©canique opĂ©ratoire de l’intellect. 42Face Ă  une telle conception, on ne peut que se remĂ©morer la boutade de Barthes ’Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermĂ©e est un proverbe structuraliste » Barthes, 1995a 337. N’y a t‑il pas en effet une rage structuraliste » rage qui a peut‑ĂȘtre pris des gants, mais une rage polie est toujours une rage », se demandait alors Barthes non sans une dĂ©licieuse malice ? Car dans l’auguste mouvement par oĂč LĂ©vi‑Strauss affirme l’hypothĂšse symbolique, il ne rĂ©siste pas, on le voit, Ă  la tentation d’arraisonner l’inconscient de la psychanalyse Ă  sa fonction symbolique ». 43Mais ce n’est pas tout, et c’est le deuxiĂšme aspect de notre hypothĂšse. Que LĂ©vi‑Strauss fasse du modĂšle structural un modĂšle explicatif tout-puissant et universel est une chose qui en soi est assez problĂ©matique ; cette critique a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e en grande partie et Ă  juste titre, notamment par les anthropologues postmodernes. Mais soulignons que la maniĂšre dont il le fait dans ces textes mĂ©rite une attention particuliĂšre car et c’est lĂ  une des modalitĂ©s de son discours gĂ©nĂ©ralement peu mise en valeur car il hypothĂšque la psychanalyse au nom d’un progrĂšs irrĂ©sistible de la science biochimique et physiologique 26 On peut remarquer au passage que le geste de LĂ©vi‑Strauss est d’autant plus retord » qu’il s’ap ... L’analogie entre les deux mĂ©thodes chamanique et psychanalytique serait plus complĂšte si la description en termes psychologiques des psychoses et des nĂ©vroses disparaĂźt un jour devant une conception physiologique, ou mĂȘme biochimique [
] Cette Ă©ventualitĂ© pourrait ĂȘtre plus proche qu’il ne semble, puisque les recherches suĂ©doises rĂ©centes ont mis en Ă©vidence des diffĂ©rences chimiques, portant sur leur richesses en polynuclĂ©otides, entre les individus normaux et celles de l’aliĂ©nĂ© » ibid. 23126. 44Ces quelques remarques qui vantent les mĂ©rites d’une approche biologique de l’ĂȘtre humain se retrouvent plus tard dans d’autres Ă©crits. Dans Le totĂ©misme aujourd’hui, LĂ©vi‑Strauss Ă©crit En vĂ©ritĂ© les pulsions et les Ă©motions n’expliquent rien ; elles rĂ©sultent toujours soit de la puissance du corps, soit de l’impuissance de l’esprit. ConsĂ©quences dans les deux cas, elles ne sont jamais des causes. Celles‑ci ne peuvent ĂȘtre cherchĂ©es que dans l’organisme, comme seule la biologie sait le faire, ou dans l’intellect, ce qui est l’unique voie offerte Ă  la psychologie comme Ă  l’ethnologie » 1962 103. 45On voit bien que la fonction symbolique » s’assimile Ă  un intellect renvoyĂ© au fonctionnement du cerveau, tel qu’il est envisagĂ© par la biologie. Un des commentateurs de LĂ©vi‑Strauss nous dit d’ailleurs Il semble bien que LĂ©vi‑Strauss pour sa part est convaincu de la complĂ©mentaritĂ© entre le structuralisme et la neurobiologie 
. Les propriĂ©tĂ©s logiques que le structuralisme met en Ă©vidence pourraient se rapporter en derniĂšre instance Ă  l’organisation cĂ©rĂ©brale » Rechtman, 1996 64-65. 46On voit donc que LĂ©vi‑Strauss rejette l’inconscient freudien pulsionnel et singulier pour asseoir le symbolisme structuraliste sur une prĂ©tendue correspondance avec le modĂšle de la science biologique. Il renaturalise » donc la dimension symbolique au nom d’un idĂ©al de la science on pourrait dire qu’il existerait pour lui, en quelque sorte, l’idĂ©e d’un signifiĂ© naturel ». LĂ©vi‑Strauss Ă©radique la logique du signifiant singulier, arraisonne le sujet, Ă©crase sa parole, le rĂ©duisant Ă  une pure fonction au nom de la science
 En derniĂšre instance il n’hĂ©site pas Ă  ramener le paradigme symbolique Ă  un biologisme sous le thĂšme de la mĂ©taphore poĂ©tique ». Et, c’est peut‑ĂȘtre ici que le dĂ©saccord avec Lacan est le plus saillant. 47En effet, pour ce qui est du dĂ©bat qui nous intĂ©resse, nous retrouvons une rĂ©ponse trĂšs tranchĂ©e Ă  l’hypothĂšse de LĂ©vi‑Strauss formulĂ©e en 1949, Ă  savoir celle de l’isomorphisme » mĂ©taphorique est‑ce un hasard si, 28 ans plus tard, Lacan reprend en effet la question de la nature de la poĂ©sie pour dĂ©crire l’activitĂ© psychanalytique ? Mais il le fera Ă  l’opposĂ© de ce qu’aura fait LĂ©vi‑Strauss. Lacan, plutĂŽt que d’assimiler la psychanalyse Ă  une science n’hĂ©sitera pas Ă  dire, non sans provocation malicieuse, qu’elle serait une escroquerie » elle serait, d’une certaine façon, du chiquĂ©, je veux dire du semblant. [
] Il est parvenu Ă  vos oreilles que j’ai parlĂ© de la psychanalyse comme pouvant ĂȘtre une escroquerie » Lacan, 1977a. 48Cependant, s’il s’agit d’une escroquerie », encore faut‑il s’entendre sur les termes. Il les prĂ©cisera en effet la psychanalyse est peut-ĂȘtre une escroquerie, mais ce n’est pas n’importe laquelle – c’est une escroquerie qui tombe juste par rapport Ă  ce qu’est le signifiant, soit quelque chose de bien spĂ©cial, qui a des effets de sens. [
] À cet Ă©gard, la psychanalyse n’est pas plus une escroquerie que la poĂ©sie elle‑mĂȘme » Lacan 1977b. 49Lacan jusqu’à la fin de sa vie n’aura pas cĂ©dĂ© ni Ă  la tentation du scientisme, ni non plus Ă  celle de condamner de la science. Conclusion et aujourd’hui ? 27 C’est notamment non un anthropologue mais un psychanalyste qui a menĂ© cette critique particuliĂšre ... 28 C’est le cas notamment de Sulloway qui soutient que Freud Ă©tait en rĂ©alitĂ© un biologiste de l’e ... 29 Pour la petite histoire, Sulloway est chercheur au MIT. Or, ce [
] dĂ©partement allait devenir c ... 30 Citons un commentateur de ces mouvements, pour se remettre dans l’ambiance » de l’époque de la ... 50C’est donc un curieux paradoxe, peu soulignĂ© il est vrai dans l’histoire de l’anthropologie culturelle oĂč LĂ©vi‑Strauss occupe une place de premier plan, que cette Ɠuvre soit aussi celle par oĂč se rĂ©introduit le naturalisme contemporain27. Ce n’est pas un hasard si l’on retrouve les mĂȘmes rĂ©fĂ©rences Ă  l’Ɠuvre de Freud que faisait LĂ©vi‑Strauss dans les annĂ©es 50, chez des anthropologues contemporains qui tentent de biologiser la psychanalyse28. De mĂȘme que LĂ©vi‑Strauss cite les rares passages oĂč Freud mise sur les progrĂšs de la biologie contre la psychanalyse pour justifier l’hypothĂšse d’une biologisation » de la fonction symbolique, certains auteurs soutiennent que Freud Ă©tait un biologiste de l’esprit qui avait cachĂ© son inspiration biologisante en d’autres termes, les concepts fondamentaux de la psychanalyse se trouveraient dans les neurosciences29. C’est lĂ  un habile moyen d’ignorer l’Ɠuvre de Freud, mais aussi surtout celle de Lacan. Ce discours se prĂ©sente sous le masque d’une fringante modernisation scientifique », alors qu’il est Ă©videmment en son fond une rĂ©gression, un retour en arriĂšre, une dĂ©nĂ©gation de la singularitĂ© et du dĂ©sir du sujet. Cette prolifĂ©ration d’un savoir de nature scientiste n’est pas sans rappeler l’inconscient cĂ©rĂ©bral » du XIXe siĂšcle et sa prolifĂ©ration Gauchet, 1992. Or si plus personne ne se souvient aujourd’hui de la morpho‑psychologie, du constitutionalisme, ou de l’anthropomĂ©trie de Galton30 mis Ă  part quelques rares historiens des sciences, la dĂ©suĂ©tude et l’oubli qui frappent aujourd’hui ces conceptions surannĂ©es constituent assurĂ©ment le pendant du triomphe des sciences humaines contemporaines et du paradigme symbolique. Mais pour combien de temps encore ? Car force est de constater que la psychologie et l’anthropologie cognitives contemporaines sont un avatar de cette conception ancienne. Si une bataille fut autrefois gagnĂ©e, il semblerait que la guerre a dĂ©sormais repris
 Tout en se distinguant des neurosciences et de la biologie, les courants cognitivistes trouvent en ces derniĂšres la rĂ©fĂ©rence obligĂ©e Ă  leur exigence matĂ©rialiste, comme LĂ©vi‑Strauss. Et il s’agit bien lĂ  toujours du mĂȘme motif celui d’un certain idĂ©al de science que l’on cherche Ă  appliquer Ă  l’homme, quitte Ă  le faire taire, Ă  empĂȘcher sa parole. 51En tout Ă©tat de cause, rouvrir le dossier relativement oubliĂ© des rapports de l’anthropologie et de la psychanalyse et des enjeux de leurs paradigmes respectifs doit inviter Ă  poursuivre la discussion aujourd’hui. La psychanalyse interrogea radicalement le projet de toute science de l’homme et mĂȘme de toute science, pour le remettre en cause et renouveler la vieille question celle posĂ©e Ă  l’époque oĂč les sciences humaines furent fondĂ©es de savoir si la psychanalyse et l’anthropologie sont hors ou dans la science ? 31 En effet, le linguiste lui‑mĂȘme n’est-il pas linguiste que dans la mesure exacte oĂč il est lui- ... 32 On pourrait rapprocher ces travaux de Lacan de ceux de Foucault ou de Derrida, qui furent produit ... 33 Nous pensons ici aux rĂ©cents travaux d’Eric Chauvier. On peut se reporter Ă  sa thĂšse oĂč l’auteur ... 34 On ne peut Ă©viter aussi d’évoquer ici la contribution de la philosophie contemporaine comme celle ... 52La clinique, en tant que son objet est la singularitĂ© de la parole d’un sujet, interroge de maniĂšre exemplaire la question de l’objet de la science en gĂ©nĂ©ral, et donc de tout idĂ©al de science dans les sciences de l’homme. Toute prĂ©tention scientifique en tant qu’elle vise le gĂ©nĂ©ral et Ă©radique les irrĂ©gularitĂ©s du sujet, ne peut-elle pas faire l’objet d’une problĂ©matisation psychanalytique, surtout si elle prĂ©tend faire une science de l’homme »31 ? La psychanalyse, par son attention aux mots singuliers, ne pouvait peut‑ĂȘtre que dĂ©construire l’aspect fantasmatique du projet consistant Ă  Ă©laborer une science » de l’homme32. Cependant il se pourrait que ce soit aujourd’hui les recherches en anthropologie contemporaine33 qui se soit engagĂ©e plus avant dans l’investigation du paradigme symbolique quant Ă  ses consĂ©quences thĂ©oriques et pratiques34. Et, mĂȘme si Lacan ne fut pas dupe de la science lĂ  oĂč LĂ©vi‑Strauss le fut, son Ɠuvre n’a pas, bien entendu, Ă  ĂȘtre exemptĂ©e d’un travail critique. Il semble que la situation psychanalytique n’a guĂšre Ă©tĂ© inquiĂ©tĂ©e jusqu’alors par la critique postmoderne des effets de langage, qui a pour intĂ©rĂȘt de montrer les illusions prĂ©sentes dans les concepts fondateurs des disciplines. Est‑ce pour avoir poussĂ© assez loin sa pratique du langage et sa thĂ©orisation critique que, jusqu’à aujourd’hui, elle a rĂ©ussi Ă  s’en prĂ©server ? Rien n’est moins sĂ»r, mais c’est certainement de bon augure pour la psychanalyse ; comme le disait Tosquelles 1991 » ce qui caractĂ©rise la psychanalyse c’est qu’il faut l’inventer ». Top of page Bibliography Assoun Zafiropoulos M. dir., 2002. L’anthropologie psychanalytique. Paris, Anthropos Economica. Assoun Zafiropoulos M. dir., 2004. Logiques du symptĂŽme, Logiques pluridisciplinaires. Paris, Anthropos Economica. Assoun Zafiropoulos M. dir., 2007. ActualitĂ©s de la fonction symbolique. Paris, Anthropos Economica. Barthes R., 1995a. Question de tempo » in ƒuvres complĂštes, t. V. Paris, Seuil, 1997. 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Lacan et les sciences sociales. Le dĂ©clin du pĂšre 1938-1953. Paris, PUF. Top of page Notes 1 Nous entendons le terme de symbolique, ou de paradigme symbolique », au sens gĂ©nĂ©ral oĂč il s’oppose Ă  un paradigme naturaliste ou organique. Sur la question de cette notion fondatrice en sciences humaines et ses origines on peut notamment se rapporter Ă  l’article de Kremer‑Marietti 2007 qui l’inscrit dans l’hĂ©gĂ©lianisme et dont on peut retenir le commentaire suivant Symboliser est l’acte essentiellement fondateur dans le sens oĂč fonder, c’est ici poser Ă  la fois la condition de possibilitĂ© et l’accomplissement de la convention humaine, du pacte incontournable. Si la psychanalyse met au jour la topique symbolique, l’ethnologie la confirme et les sciences humaines l’impliquent ». 2 D’aprĂšs ces doctrines, le trouble psychique Ă©tait dĂ» Ă  processus neuro‑dĂ©gĂ©nĂ©ratif. 3 Il faut rappeler que Durkheim, fondateur de la sociologie, tout comme Ribot, fondateur de la psychologie en France, Ă©taient tous deux philosophes de formation. Seul Mauss, fondateur de l’ethnologie et neveu de Durkheim ne l’était pas. 4 La citation complĂšte mĂ©rite l’attention pour donner un aperçu de son propos Il n’y a pas d’autres causes que des causes naturelles. Il n’y a pas d’exceptions aux lois de la physique. Dans le social, on est confrontĂ© au mĂȘme matĂ©riel » citĂ© par Dosse, 1995 247. 5 Sur ces questions on se reportera Ă  l’excellente critique de Bernard Juillerat 2001 9-38 concernant cette approche naturaliste en gĂ©nĂ©ral. Elle constitue notre rĂ©fĂ©rence en la matiĂšre. 6 C’est notamment le cas du trĂšs mĂ©diatisĂ© Livre noir de la psychanalyse oĂč les auteurs, aprĂšs avoir critiquĂ© la psychanalyse, font en fin d’ouvrage l’apologie des thĂ©rapies neuro‑comportementales Meyer, 2005. 7 Comment ne pas voir que les rĂ©cents dĂ©bats autour de l’efficacitĂ© thĂ©rapeutique de la psychanalyse en France autour de l’amendement Accoyer s’inscrivent aussi dans ce mĂȘme phĂ©nomĂšne Ă©valuatif inspirĂ© des approches cognitives anglo-saxonnes ? 8 C’est le cas d’une lecture qui semble devenir frĂ©quente et qui, mĂȘme si elle est incontestablement fĂ©conde philosophiquement, peut laisser de cĂŽtĂ© certaines questions spĂ©cifiques aux Ɠuvres Maniglier, 2006. 9 En effet, les rapports de Lacan Ă  LĂ©vi‑Strauss ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© remarquablement explorĂ©s mais de maniĂšre diffĂ©rente. Lacan serait d’abord tributaire de Durkheim, puis son retour Ă  Freud se ferait par LĂ©vi‑Strauss Ă  qui il devrait l’essentiel de ses concepts Zafiropoulos, 2001, 2003. Dans une lecture complĂ©mentaire Ă  cette derniĂšre, nous insisterons quant Ă  nous sur leurs diffĂ©rences et sur la fĂ©conditĂ© de la lecture lacanienne de LĂ©vi‑Strauss. 10 On ne prĂ©sentera pas ici l’ensemble des recherches d’anthropologie psychanalytique qui furent menĂ©es depuis plus d’un siĂšcle de recherche de l’anthropologie amĂ©ricaine avec Margaret Mead et les culturals studies du dĂ©but du siĂšcle, jusqu’aux dĂ©veloppements de Roheim, de DĂ©vereux ou de Bastide en France jusqu’à la fin des annĂ©es 1970. On peut notamment se reporter sur ces questions Ă  la prĂ©face de François Gantheret 1993 Ă  Totem et Tabou qui dĂ©gage ces aspects. 11 Depuis L’oedipe africain d’Ortigues 1966 la psychanalyse inspirĂ©e de Lacan n’a pas exprimĂ© grand-chose sur l’anthropologie semble t‑il. De plus, si dans la premiĂšre Ă©dition de ce livre, rĂ©fĂ©rence est faite aux concepts lacaniens, il n’en sera plus de mĂȘme dans la 3e Ă©dition 1984. Au fond, Ortigues n’était‑il pas avant tout philosophe ? On peut se reporter au numĂ©ro consacrĂ© par L’Homme qui lui rend hommage – l’étendue de son Ɠuvre dĂ©borde largement le champ de la psychanalyse on regardera notamment l’article de Vincent Descombes, 2005 – ainsi qu’à l’entretien de Simone Gerber et Alex Raffy dans la revue Le coq HĂ©ron qui fait notamment Ă©tat de la clinique africaine dans les annĂ©es cinquante 2004. Cependant, une autre tentative s’élabore et s’affirme comme incontournable aujourd’hui. Cette autre anthropologie psychanalytique vise Ă  intĂ©grer les avancĂ©es des recherches psychanalytiques, notamment cliniques, et les avancĂ©es des recherches en sciences sociales Assoun & Zafiropoulos, 2001, 2004, 2007. Notre travail est proche de cette perspective. 12 On pense ici notamment Ă  l’ouvrage de Favret‑Saada qui fit date, Les mots, la mort, les sorts la sorcellerie dans le bocage 1977. 13 Mieux encore, comme on le sait, elle‑mĂȘme en dĂ©pend la production des faits de laboratoire s’inscrit elle aussi dans la culture et la science est imbibĂ©e de valeurs Latour & Wooglar, 1988. 14 Comme nous le verrons Lacan dĂ©veloppe un certain rapport de la psychanalyse Ă  la science. Il ne s’agit certainement pas de tomber dans la caricature anti‑scientifique, mais de distinguer la science de la psychanalyse, tout en essayant d’élucider leurs liens. 15 Cette affirmation mĂ©riterait bien entendu de plus longs dĂ©veloppements, que nous n’avons pas les moyens d’exposer ici. 16 C’est‑à‑dire au sens oĂč l’on parle d’une science physique. 17 Au‑delĂ  de leurs diffĂ©rences, ces deux auteurs plutĂŽt tenus Ă  l’écart du dĂ©bat aujourd’hui postulent davantage qu’il existe une diffĂ©rence de nature ontologique entre la pensĂ©e magique et la pensĂ©e rationnelle. 18 Le concept d’abrĂ©action se trouve essentiellement valorisĂ© dans les premiĂšres Ă©laborations thĂ©oriques freudiennes conçues sur le modĂšle de la catharsis. L’abrĂ©action en psychanalyse consiste en une dĂ©charge Ă©motionnelle par laquelle un sujet se libĂšre de l’affect attachĂ© Ă  un Ă©vĂ©nement traumatique ou souvenir d’un Ă©vĂ©nement traumatique, lui permettant ainsi de ne pas devenir ou rester pathogĂšne Laplanche & Pontalis, op. cit.. 19 » Pour les imagos, en effet, dont c’est notre privilĂšge que de voir se profiler, dans notre expĂ©rience quotidienne et la pĂ©nombre de l’efficacitĂ© symbolique, les visages voilĂ©s, – l’image spĂ©culaire semble ĂȘtre le seuil du monde visible 
 » Lacan, 1966d 95. 20 MalgrĂ© sa tentative et son rapprochement avec Einstein, il n’échappa au feu de la critique de Popper qui paraĂźt deux ans plus tard 1988. 21 Nous reprenons ici les analyses classiques de Milner 2000. 22 Des distinctions sont lĂ  encore Ă  faire entre le chaman et le psychanalyste. Pour l’un, il s’agit de la vĂ©ritĂ© comme cause efficiente son domaine sont les signifiants naturels ; la magie qu’il dĂ©clenche provient du fait qu’il manipule de signifiants naturels tonnerre, pluie, mĂ©tĂ©ores et miracles, pour le psychanalyste, Lacan parle de la vĂ©ritĂ© comme cause matĂ©rielle puisqu’il s’agit de la matĂ©rialitĂ© » de la parole qui est sans rapport avec la nature Lacan 1966c. 23 Pour rendre compte de ce dĂ©ni Lacan va analyser l’acte fondateur de Descartes du cogito, en tant que sujet de la science. La possibilitĂ© du cogito et de la fondation de la science moderne par Descartes ne reposait-elle pas en effet sur l’idĂ©e d’une mathesis universalis, c’est‑à‑dire d’un langage qui, prenant la mathĂ©matique comme modĂšle, pourrait rendre compte de tous les phĂ©nomĂšnes ? Lacan dans Les problĂšmes cruciaux pour la psychanalyse leçon du 9 juin 1965 indique bien que le cogito cartĂ©sien dĂ©finit les rapports du sujet au savoir comme Ă©tant le sujet de la connaissance. En d’autres termes, si le cogito fonde le sujet de la science et son langage, c’est aussi en excluant le sujet il y a un je pense qui est savoir sans le savoir » ibid.. Le je pense » n’a plus de rapport avec le suis » c’est au contraire dans les ratages, lapsus, symptĂŽmes que je » trouve son statut de sujet. La condition de sujet parlant sera toujours d’ĂȘtre divisĂ©e on ne se rĂ©vĂšle jamais autrement Ă  soi-mĂȘme que dans un mi‑dire de sa parole, car la vĂ©ritĂ©, contrairement Ă  la certitude de la science, n’est pas toute ». Le langage de la science est en quelque sorte l’envers de la parole du sujet. 24 Ni la psychanalyse ni la science ne relĂšvent du progrĂšs, car contrairement Ă  ce qu’on s’imagine, la science tourne en rond, et nous n’avons pas de raison de penser que les gens du silex taillĂ© avaient moins de science que nous. La psychanalyse, notamment, n’est pas un progrĂšs... c’est un biais pratique pour mieux se sentir » Lacan, 1977. 25 Plus tard c’est la dimension du rĂ©el qui prendra le pas sur les deux autres. 26 On peut remarquer au passage que le geste de LĂ©vi‑Strauss est d’autant plus retord » qu’il s’appuie sur deux suggestions isolĂ©es de Freud, oĂč le pĂšre de la psychanalyse Ă©voque la possibilitĂ© d’un anĂ©antissement de la psychanalyse par le progrĂšs de la science objectiveces remarques se trouvent dans Au delĂ  du principe de plaisir Freud, 1968 78,et dans les nouvelles confĂ©rences Freud, 1984 [1933] 198. 27 C’est notamment non un anthropologue mais un psychanalyste qui a menĂ© cette critique particuliĂšre de LĂ©vi‑Strauss, notamment dans un livre qui s’intitule La causalitĂ© psychique Green,1995. 28 C’est le cas notamment de Sulloway qui soutient que Freud Ă©tait en rĂ©alitĂ© un biologiste de l’esprit » 1992. Il n’en demeure pas moins que Freud a malgrĂ© tout posĂ© l’autonomie du psychisme et mis en garde la psychanalyse face Ă  la tentation d’une main mise par la mĂ©decine psychiatrique. Freud, mĂ©decin de formation, s’était Ă©cartĂ© peu Ă  peu de l’approche biologisante et mĂ©dicale de la psychiatrie. 29 Pour la petite histoire, Sulloway est chercheur au MIT. Or, ce [
] dĂ©partement allait devenir celui des sciences cognitives, ardent dĂ©fenseur des thĂšses de l’évolutionnisme social et historien des sciences spĂ©cialiste du darwinisme
 » selon Michel Plon, qui le prĂ©sente en introduction. 30 Citons un commentateur de ces mouvements, pour se remettre dans l’ambiance » de l’époque de la thĂšse lacanienne Physiologues et mĂ©decins, surtout observateurs du corps, ont dĂ©crit des morpho‑types et des biotypes constitutions, plutĂŽt anatomiques ; tempĂ©raments, plutĂŽt physiologiques, auxquels ils ont rattachĂ© des traits de caractĂšre de nature psychologique, tandis que psychologues et moralistes ont plus particuliĂšrement nommĂ© caractĂšres depuis ThĂ©ophraste les structures psychologiques fondamentales sous‑jacentes Ă  la personnalitĂ© et susceptibles de regroupement ; des morphopsychologues ont tentĂ© de trouver des corrĂ©lations entre caractĂšres et morphotypes » Torris, 1972. 31 En effet, le linguiste lui‑mĂȘme n’est-il pas linguiste que dans la mesure exacte oĂč il est lui-mĂȘme un sujet parlant ? » se demande Milner Ă  juste titre Dans certains cas – notamment, quand il Ă©tudie sa propre langue –, le retour sur soi lui est ainsi constamment imposĂ© ; mais de toute maniĂšre, Ă  supposer mĂȘme qu’il Ă©tudie une langue qui ne soit pas la sienne, il ne peut l’étudier sans la faire sienne, si peu que ce soit. Il s’établit donc toujours une coĂŻncidence entre l’observateur et l’observĂ© ; cela ne manque pas de crĂ©er une structure paradoxale » Milner, 2004. 32 On pourrait rapprocher ces travaux de Lacan de ceux de Foucault ou de Derrida, qui furent produits dans des pĂ©riodes proches
 sauf que ces philosophies vont jusqu’à dĂ©faire le sujet lui-mĂȘme. De plus, cette idĂ©e que la science ne s’assimile pas Ă  la vĂ©ritĂ© se trouve chez Lacan bien avant les annĂ©es cinquante en 1936 notamment dans un article intitulĂ© Au delĂ  du principe de rĂ©alitĂ© » qu’il consacre Ă  la psychanalyse et Ă  Freud [
] la science peut s’honorer de ses alliances Ă  la vĂ©ritĂ© ; elle peut se proposer comme son phĂ©nomĂšne et sa valeur ; elle ne peut d’aucune façon l’identifier pour sa fin propre » Lacan, 1966b 78. Et c’est ainsi qu’il s’exprimait encore dans son sĂ©minaire du 15 novembre 1977 Lacan, 1977d » Ce que j’ai Ă  vous dire, je vais vous le dire, c’est que la psychanalyse est Ă  prendre au sĂ©rieux, bien que ce n’est pas une science. Ce n’est mĂȘme pas une science du tout. Parce que comme l’a montrĂ© surabondamment un nommĂ© Karl Popper, c’est que ce n’est pas une science parce que c’est irrĂ©futable. C’est une pratique qui durera ce qu’elle durera, c’est une pratique de bavardage. Et aucun bavardage n’est sans risque ». 33 Nous pensons ici aux rĂ©cents travaux d’Eric Chauvier. On peut se reporter Ă  sa thĂšse oĂč l’auteur s’appuie sur la micro observation et sur une pragmatique du langage pour dĂ©crire sa propre famille 2003. Comme le faisait remarquer un Ă©minent anthropologue, cette anthropologie consiste dans le recueil de nos BOV, c’est-Ă -dire dans l’écoute de la bande originale de nos vies. On peut aussi se reporter notamment Ă  son dernier ouvrage 2008 oĂč l’auteur investit une institution qui s’occupe du placement familial. 34 On ne peut Ă©viter aussi d’évoquer ici la contribution de la philosophie contemporaine comme celle de Judith Buttler qui montre les effets normatifs de toute thĂ©orie Butler, 2002, et dont une partie du travail consiste dans une critique et une reprise des donnĂ©es de la psychanalyse. Le nĂ©ophyte se reportera utilement Ă  son recueil d’entretiens Butler, 2005.Top of page References Bibliographical reference Florent Gabarron-Garcia, De l’anthropologie de la psychanalyse Ă  la psychanalyse de l’anthropologie », Journal des anthropologues, 116-117 2009, 69-104. Electronic reference Florent Gabarron-Garcia, De l’anthropologie de la psychanalyse Ă  la psychanalyse de l’anthropologie », Journal des anthropologues [Online], 116-117 2009, Online since 01 June 2010, connection on 24 August 2022. URL ; DOI of page Copyright Journal des anthropologuesTop of page
LepĂšre, plus clĂ©ment, de la Horde primitive n'en est pas rĂ©compensĂ© pour autant, puisqu'il fait les frais d'un indigeste banquet. Parlant de "Totem et Tabou", il faudrait aussi mentionner "MoĂŻse et le monothĂ©isme", et rappeler l'article de J.M. Gauthier : "Du Totem au MoĂŻse, Freud entre pair et patriarche". L'auteur y relĂšve les difficultĂ©s et l'ambivalence de Freud Ă  Principales thĂ©ories psychanalytiques et dĂ©veloppementales sur le pĂšre symbolique et le pĂšre de la RaphaĂ«le NoĂ«l et Francine CyrPour citer cet article NoĂ«l R., Cyr F., 2009. Le pĂšre entre la parole de la mĂšre et la rĂ©alitĂ© du lien Ă  l’enfant. », La psychiatrie de l’enfant, 52, 2, question du pĂšre est un casse-tĂȘte difficile et les ingrĂ©dients de cette complexitĂ© ne se laissent pas saisir d’emblĂ©e les efforts de clarification permis par leur comprĂ©hension progressive ne viennent pas Ă  bout d’un flou rĂ©siduel. Il semblerait qu’il faille renoncer Ă  plus de clartĂ© et accepter d’écrire sur le pĂšre en tolĂ©rant ce fond de confusion B. Golse, 2006. Freud, en son temps dĂ©jĂ , posait la question du pĂšre comme Ă©nigmatique parce que relative Ă  la question du dĂ©sir de la femme Qu’est-ce qu’un pĂšre ? Que veut la femme ? » M. Moulay, 1990. Nous y d’abord, penser le pĂšre et Ă©crire sur le pĂšre c’est faire face Ă  une multiplicitĂ© de discours faisant rĂ©fĂ©rence Ă  la multiplicitĂ© des thĂ©ories qui existent sur le pĂšre selon que l’on s’adresse au pĂšre comme fonction psychique, au rĂŽle du pĂšre dans une dimension familiale et pĂ©dagogique ou encore au pĂšre comme personne rĂ©elle I. Krymko-Bleton, 1990. Le pĂšre est un objet psychique, un objet rĂ©el, mais aussi un concept fondamental de la psychanalyse en raison de l’usage mĂ©tapsychologique qu’elle en fait Assoun, 1989. La confusion peut naĂźtre de la multiplicitĂ© de ces facettes mais elle apparaĂźt surtout quand on parle d’un aspect du pĂšre en faisant rĂ©fĂ©rence Ă  un autre aspect Le brouillage commence lĂ  oĂč, sous la rĂ©fĂ©rence Ă  la fonction du pĂšre, on entend le pĂšre en chair et en os, le fait paternel » Assoun, 1989.Golse 2006 nous a permis de comprendre que la dimension insaisissable du pĂšre avait Ă  voir avec la nature mĂȘme de sa fonction, ce qui rend cet insaisissable irrĂ©ductible et la confusion en partie lĂ©gitime Il y a tout d’abord quelque chose qui se dĂ©robe sans cesse quand on pense au pĂšre, ou quand on parle du pĂšre, dans la mesure oĂč le pĂšre – ou plutĂŽt la fonction paternelle – c’est justement ce qui nous permet, fondamentalement, de penser et de parler
 Parler de ce qui nous permet de parler, penser Ă  ce qui nous permet de penser il y a ainsi dans la question du pĂšre, inĂ©vitablement, une fonction » mĂ©ta qui nous semble Ă  la source de cet insaisissable du pĂšre, un peu Ă  la maniĂšre du rĂȘve que l’on oublie parce que, justement, le rĂȘve vient servir les desseins du refoulement ».Dans ces conditions, il devient alors possible d’accepter cette part de flou rĂ©siduel en renonçant Ă  plus de clartĂ©, et se risquer Ă  Ă©crire sur le pĂšre. Nous souhaitons dans cet article rendre compte du cheminement que fĂ»t le nĂŽtre sur la question du pĂšre, des thĂ©ories psychanalytiques aux thĂ©ories de la psychologie du dĂ©veloppement, avec comme point de dĂ©part l’illusion de pouvoir accĂ©der Ă  la construction d’une thĂ©orie unifiĂ©e. Ce long parcours a rĂ©servĂ© son lot de surprises, de questions en forme de dĂ©couvertes et pourrait alors se redĂ©finir, dans le deuil de l’illusion initiale, comme un travail d’articulation entre ces deux univers peu habituĂ©s Ă  dialoguer ensemble, celui de la psychanalyse et celui de la psychologie du cours de la traversĂ©e de ces champs thĂ©oriques, nous nous sommes heurtĂ©s Ă  plusieurs obstacles dans ce travail de liaison que nous essayons de faire. Nous avons dĂ©couvert qu’une thĂ©orie – qui n’est, rappelons-le, qu’une construction de la rĂ©alitĂ© – peut ĂȘtre passablement chargĂ©e de la part subjective relative aux enjeux de l’auteur ou d’une Ă©poque, au point qu’elle en façonne profondĂ©ment les fondements. Il devient important de ne pas l’oublier dans ce travail d’analyse voici quelques exemples touchant soit la forme le contenant, soit le fond le contenu de la thĂ©orie. Ainsi, dans la façon d’exposer un point de vue thĂ©orique, nous avons compris que des positions d’affirmation telles qu’elles excluent toute autre façon de penser, renvoient Ă  des positions dogmatiques qu’il faut considĂ©rer avec un certain recul. On en retrouve dans ce que J. Le Camus 2001 nomme le prĂȘt-Ă -penser » de la paternitĂ© succession de convictions se posant comme des vĂ©ritĂ©s. Il faut alors faire le tri de ce qui appartient Ă  une certaine inflation subjective pour accĂ©der Ă  la contribution de telles positions plan des contenus, il y a la dimension des enjeux psychiques Ă  l’égard de ce que reprĂ©sente le pĂšre individuellement mais aussi collectivement. Ainsi, tel que F. Hurstel 2001 a pu le montrer Ă  propos de ce que J. Lacan 1938 qualifiait de dĂ©clin social de l’image du pĂšre » il y a eu, dans cette accusation gĂ©nĂ©ralisĂ©e de faiblesse et d’impuissance Ă  l’égard des hommes essentiellement durant les dĂ©cennies 1980-1990, une confusion entre un phĂ©nomĂšne social perte de l’autoritĂ© paternelle au profit d’une Ă©galitĂ© entre pĂšre et mĂšre et un registre personnel renvoyant au pĂšre comme individu. On peut mĂȘme se demander s’il n’y a pas eu une utilisation du phĂ©nomĂšne social pour mettre en forme un enjeu psychique universel Ă  l’égard du pĂšre celui du deuil difficile du pĂšre idĂ©al P. Julien, 2000.Dans le mĂȘme ordre de dĂ©placement, Jean Forest 2001 comprend les critiques et les reproches qui sont adressĂ©s aux pĂšres comme des attaques de ce que le pĂšre reprĂ©sente. C’est-Ă -dire des attaques de la Loi, celle de l’interdit de l’inceste qui rĂ©gule les rapports sociaux et familiaux, donc qui impose des limites, en particulier aux possibilitĂ©s de plaisir et de jouissance. Ces limites, contraignantes comme le sont toutes les limites, sont cependant ce qui permet Ă  l’homme de s’humaniser. À quoi sert un pĂšre ? À fabriquer de l’humanitĂ© » ces exemples, il faut comprendre que nous avons Ă  rester vigilants face au risque de glissement d’un registre social Ă  un registre individuel lorsqu’il s’agit du pĂšre, afin de ne pas rendre le pĂšre comme personne responsable ni des effets d’une mutation sociale, ni des angoisses psychiques conscientes ou inconscientes relatives Ă  ce qu’il comme il n’y a pas de pĂšre sans mĂšre, il arrive aussi que la façon de thĂ©oriser le pĂšre hĂ©rite Ă©galement des enjeux liĂ©s Ă  la mĂšre. Ainsi, M. Schneider 1989 souligne combien, concernant les fonctions du pĂšre, l’idĂ©alisation des thĂ©ories de la coupure peut cacher des angoisses Ă  l’égard de la mĂšre vouloir Ă  tout prix thĂ©oriser sur la coupure d’avec le maternel, c’est se dĂ©fendre d’un en-trop de mĂšre renvoyant soit Ă  une mĂšre engloutissante, soit Ă  une mĂšre absente dans sa le mĂȘme ordre d’idĂ©e, dire que le travail de dĂ©finition du pĂšre paraĂźt beaucoup plus ardu que celui de dĂ©finition de la mĂšre, c’est aller du cĂŽtĂ© d’une dĂ©rive classique qui consiste Ă  croire en une maternitĂ© instinctuelle justifiant l’économie d’un travail de dĂ©finition du maternel qui, par nature, irait de soi. C’est une dĂ©rive qui trahit un deuil incomplet de la toute-puissance maternelle I. Krymko-Bleton, 1990.Enfin, nous avons Ă©galement redĂ©couvert que le fait qu’une thĂ©orie soit basĂ©e sur des recherches empiriques ne semble pas plus prĂ©munir de cet Ă©cueil bien humain qui est celui de l’influence du filtre perceptif de l’auteur sur l’interprĂ©tation des rĂ©sultats. Et ceci, quelle que soit la rigueur de la mĂ©thodologie et du recueil des donnĂ©es nous le verrons dans la partie de la psychologie du dĂ©veloppement.Ces obstacles maintenant rĂ©vĂ©lĂ©s au sens photographique du terme, nous voulons rappeler que le regard critique que nous allons porter sur diffĂ©rentes thĂ©ories sur le pĂšre est au service d’un travail d’articulation dont l’objectif est une tentative de dialogue entre psychanalyse et psychologie du dĂ©veloppement, en dĂ©pit des Ă©pistĂ©mologies diffĂ©rentes. C’est un point de vue que nous partageons avec J. Le Camus 2001 il y aurait des passerelles Ă©pistĂ©mologiques » possibles Ă  Ă©tablir, une fois les limites du rapprochement des disciplines » tracĂ©es. Il s’agirait en somme de tenter de dĂ©passer le clivage classique qui existe entre le champ psychanalytique et le champ de la psychologie du dĂ©veloppement. Ce n’est pas le syncrĂ©tisme mou ou l’éclectisme faussement rĂ©unificateur mais plutĂŽt la franche reconnaissance des similitudes et des oppositions qui permettent de progresser dans le respect rĂ©ciproque et l’affirmation des identitĂ©s » J. Le Camus, 2001.De son cĂŽtĂ©, B. Golse 2001 nous rappelle qu’il est possible de maintenir la tension, l’ambiguĂŻtĂ© et le paradoxe qui existent entre diffĂ©rentes thĂ©ories en raison de leur divergence de points de vue. Cela serait mĂȘme souhaitable puisque c’est, semble-t-il, Ă  ce prix que les thĂ©ories restent ouvertes et vivantes. Autrement dit, il ne s’agirait pas de rallier les points de vue dans un dĂ©sir d’intĂ©gration illusoire, mais bien de maintenir ouverte une conflictualitĂ© nĂ©cessaire prise en compte du contexte social Nous voulons rapidement aborder ici l’impact des reprĂ©sentations sociales du pĂšre sur la question du pĂšre et plus spĂ©cifiquement sur la façon dont on thĂ©orise ses fonctions. En effet, si la psychanalyse et la psychologie mettent en lumiĂšre les multiples facettes du pĂšre, il faut aussi se rappeler que le pĂšre est Ă©galement une institution sociale et politique, et dans cette perspective la façon de concevoir le pĂšre et ses fonctions s’avĂšre tributaire des mutations sont allĂ©es bon train ces derniĂšres dĂ©cennies les modifications du rapport homme/femme dans le sens d’une revendication d’égalitĂ©, la notion d’autoritĂ© parentale plutĂŽt que celle de puissance paternelle, l’avĂšnement des droits de l’enfant A. ThĂ©venot, 2000 sont autant d’ondes de choc qui bousculent les repĂšres traditionnels de la famille et poussent Ă  une redĂ©finition des places et des fonctions parentales. La paternitĂ© traditionnelle est remise en question C. Castelain-Meunier, 2001 et elle n’est plus soutenue comme avant par l’institution sociale F. Hurstel, 1996, 2001 elle doit se dĂ©finir le pĂšre n’est plus ce pater familias solidement reconnu et dĂ©fini par la sociĂ©tĂ© qui lui confĂ©rait d’emblĂ©e un pouvoir politique et familial nous sommes passĂ©s Ă  l’ùre du pĂšre privatisĂ© Y. Knibiehler, 2001 oĂč l’homme se dĂ©finit comme pĂšre, non en rĂ©fĂ©rence au social, mais dans son rapport Ă  la femme, devenant mĂšre, et dans son lien Ă  l’enfant. Ce sont les liens et non plus la sociĂ©tĂ© qui dĂ©finissent le pĂšre, c’est pourquoi l’on parle de paternitĂ© relationnelle C. Castelin-Meunier, 2001, 2004 et c’est alors un contrat de parole qui unit les deux parents F. Hurstel, 2001. VĂ©ritable rĂ©volution copernicienne qui laisse les hommes face Ă  l’angoisse d’avoir Ă  dĂ©finir individuellement leurs propres repĂšres ĂȘtre pĂšre aujourd’hui, c’est se chercher un modĂšle » D. Cupa, 2000. Mais aussi parce qu’il s’agit lĂ  d’un gain de libertĂ© sans prĂ©cĂ©dent cette mutation de la paternitĂ© rĂ©sulte d’un progrĂšs de la pensĂ©e vers les notions de vie privĂ©e et de dĂ©mocratie F. Hurstel, 2001.C’est dans ce mĂȘme ordre d’idĂ©e que G. Neyrand 2005 parle de l’émergence d’un nouvel ordre social au sein duquel les principes mĂȘme de la dĂ©mocratie sont appliquĂ©es Ă  la sphĂšre privĂ©e on parle de dĂ©mocratisation des relations privĂ©es lorsque l’on Ă©voque les valeurs d’égalitĂ©, d’autonomie et d’expressivitĂ© personnelle. Ainsi, le mariage est remis en cause et ne dĂ©finit plus pour le couple un cadre pour la sexualitĂ©, la procrĂ©ation et la parentalitĂ©. Ces dimensions ne sont plus liĂ©es de façon dĂ©finitive comme autrefois les revendications d’égalitĂ© et d’autonomie font de l’union conjugale un contrat rĂ©vocable si l’union n’apporte pas satisfaction, et ce quel que soit l’ñge des enfants. On assiste alors Ă  une multiplication des sĂ©parations conjugales conduisant vers une pluralitĂ© d’exercice de la parentalitĂ©, d’oĂč une diversification des structures familiales. Les familles monoparentales et les familles recomposĂ©es ne peuvent plus ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme des dĂ©viations des familles dites intactes compte tenu de leur frĂ©quence. Par ailleurs, le statut mĂȘme de l’enfant a fondamentalement changĂ© le dĂ©veloppement des droits de l’enfant amĂšne l’ùre de l’enfant sujet, son bien-ĂȘtre devient au centre des prĂ©occupations. Et, en mĂȘme temps qu’il y a un dĂ©placement du caractĂšre indissoluble et inconditionnel du lien sur la relation Ă  l’enfant, ce mĂȘme enfant devient aussi un moyen d’accomplissement personnel pour le Ă  de telles mutations sociales et familiales, on comprend alors que des transformations majeures ont lieu au niveau de la reprĂ©sentation sociale du pĂšre. Et l’on constate au fil du temps, que les grandes questions qui animent les rĂ©flexions et les recherches cliniques et empiriques sur le pĂšre s’avĂšrent ĂȘtre le reflet de la reprĂ©sentation sociale du pĂšre du Ă  l’époque du pater familias oĂč le pĂšre est instituĂ© et possĂšde un pouvoir politique, on thĂ©orise sur le pĂšre Ɠdipien porteur d’une loi, l’interdit de l’inceste. Ensuite, Ă  l’époque du pĂšre privatisĂ© F. Hurstel, 2001 dĂ©fini dans son rapport Ă  la femme et dans son lien Ă  l’enfant, on souligne l’implication progressive du pĂšre dans le dĂ©veloppement de son jeune enfant. On dĂ©couvre alors que le pĂšre peut avoir un rĂŽle bien avant l’ƒdipe et ce sont les fonctions paternelles préƓdipiennes qui sont thĂ©orisĂ©es. Dans une premiĂšre Ă©tape, elles restent encore relativement mĂ©diatisĂ©es par la mĂšre, puis avec les nouveaux pĂšres » c’est la dĂ©couverte d’un pĂšre capable d’interaction directe avec son enfant on thĂ©orise alors sur un attachement spĂ©cifique au pĂšre et sur la capacitĂ© de celui-ci d’exercer des fonctions dites plus maternelles tout en gardant un style masculin, diffĂ©renciĂ© de la mĂšre. Enfin, que dire de notre dĂ©cennie ? Elle est caractĂ©risĂ©e par une prĂ©sence importante des femmes au travail, ce qui suppose un partage important des tĂąches on parle de co-parentage, de parentalisation rĂ©ciproque J. Le Camus, 2001. La fragilitĂ© accrue de la conjugalitĂ© conduit Ă  d’autres configurations familiales les situations de parents seuls familles monoparentales et de parents multiples familles recomposĂ©es soulĂšvent d’autres types de questions concernant le pĂšre. En voici quelques-unes qui fait fonction de pĂšre, de tiers dans les familles monoparentales ? Face Ă  une multiplicitĂ© d’hommes, qui est le vrai » pĂšre ? Comment s’amĂ©nage le complexe d’ƒdipe quand l’enfant est Ă©levĂ© par deux pĂšres et deux mĂšres ? A. FrĂ©javille, 2002, parties qui suivent vont faire Ă©tat de diffĂ©rentes thĂ©ories du pĂšre, Ă  la fois issues de la psychanalyse et de la psychologie du dĂ©veloppement, sans prĂ©tendre Ă  une recension exhaustive, lĂ  n’est pas l’objectif. Ce qui motive notre dĂ©sir de regarder du cĂŽtĂ© de ces deux champs, c’est la question de savoir comment dĂ©finir le pĂšre tant dans sa dimension de fonction psychique que dans sa dimension d’objet rĂ©el ? Mais aussi comment Ă©viter les dogmatismes qui prĂŽnent des positions extrĂȘmes et exclusives avec du cĂŽtĂ© de la psychanalyse une dĂ©rive d’abstraction la fonction paternelle devient un principe abstrait dĂ©sincarnĂ©, se suffisant de la parole de la mĂšre et du cĂŽtĂ© de la psychologie du dĂ©veloppement une dĂ©rive de concrĂ©tude le pĂšre devenant une somme de chiffres ou de comportements qu’il est difficile de rĂ©unir en un tout signifiant. Porter un regard croisĂ©, ce serait chercher du cĂŽtĂ© de la psychologie dĂ©veloppementale pour mettre un peu de chair autour des concepts psychanalytiques, mieux les incarner, chercher Ă  comprendre comment cette symbolique du tiers peut s’exprimer, se traduire au quotidien. Ce qui en final conduit aux questions suivantes comment ĂȘtre un pĂšre au quotidien et reprĂ©senter Ă  la fois la nĂ©cessaire symbolique du tiers ? Qu’est-ce qu’un tiers au quotidien ? Comment ĂȘtre un tiers au quotidien ?Les diffĂ©rentes figures du pĂšre Ă  travers les thĂ©ories psychanalytiques du pĂšre sacralisĂ© dans sa dimension symbolique au pĂšre mĂ©diatisĂ© par la mĂšre Sigmund Freud et le pĂšre la fonction psychique du pĂšre C’est avec Freud, par le biais du complexe d’ƒdipe, que la psychanalyse nous offre une premiĂšre reprĂ©sentation du pĂšre. De sa premiĂšre Ă©vocation dans une lettre Ă  Fliess 1897 Ă  son Ă©laboration dĂ©finitive en 1923, aprĂšs une reformulation des bases de la thĂ©orie psychanalytique seconde thĂ©orie des pulsions et deuxiĂšme topique, 1921-1923, il se passe des annĂ©es durant lesquelles Freud Ă©labore progressivement ce qu’il dĂ©finit comme le complexe d’ƒdipe. Comment ce complexe d’ƒdipe se dĂ©veloppe et s’organise, et que peut-on en dĂ©gager concernant la figure du pĂšre ?D’une façon gĂ©nĂ©rale, Freud appuie sa description sur le cas du garçon considĂ©rĂ© comme plus simple et possĂ©dant moins de zones grises que celui de la fille. Le complexe d’ƒdipe renvoie Ă  la phase phallique de la sexualitĂ© infantile, contexte expliquant l’intensitĂ© du conflit Ɠdipien. Dans une premiĂšre Ă©tape, il y a confluence de deux sentiments au dĂ©part indĂ©pendants un attachement dĂ©sirant pour la mĂšre prise comme objet sexuel et un attachement pour le pĂšre pris comme modĂšle Ă  imiter S. Freud, 1917, 1940. Dans un second temps, lors de cette rencontre, le pĂšre apparaĂźt comme un obstacle au mouvement dĂ©sirant de l’enfant et cette identification primaire au pĂšre pris comme idĂ©al se transforme en une attitude hostile contre le pĂšre, puis va plus tard Ă©voluer en une identification secondaire au pĂšre en tant qu’homme de la mĂšre. L’obstacle est en fait double puisque l’immaturitĂ© et l’impuissance de l’enfant entrent Ă©galement en ligne de compte, par-delĂ  l’existence du pĂšre comme personne. L’ƒdipe nĂ©gatif, concomitant Ă  l’ƒdipe positif que nous venons de dĂ©crire, renvoie Ă  l’attachement tendre envers le parent du mĂȘme voit donc que, contrairement aux idĂ©es reçues qui insistent pour l’enfant garçon sur l’attachement Ă  la mĂšre et la haine envers le pĂšre, celui-ci, le pĂšre, est le personnage principal de l’ƒdipe masculin. En effet, l’ƒdipe s’élabore au grĂ© des fluctuations du rapport du garçon Ă  son pĂšre Nasio, 1994 mĂ©lange de tendresse pour l’idĂ©al, d’hostilitĂ© pour l’intrus et d’envie pour l’homme qui possĂšde les attributs. Les enjeux s’intensifient et finissent par se dĂ©nouer autour d’un affect spĂ©cifique l’angoisse de castration. Pour le garçon, la crainte d’une rĂ©torsion de la part du pĂšre l’amĂšne Ă  renoncer Ă  sa mĂšre comme objet cĂŽtĂ© de la fille, par-delĂ  l’envie du pĂ©nis qui se construit Ă  partir de sa dĂ©ception de n’avoir pas Ă©tĂ© pourvue de phallus, on retrouve aussi un affect d’angoisse Freud rajoute plus tard ce complĂ©ment Ă  sa thĂ©orie de la castration celle de perdre non le pĂ©nis/phallus qu’elle n’a jamais eu cet autre “phallus” inestimable qui est l’amour venant de l’objet aimĂ© » Nasio, 1994. L’envie du pĂ©nis et l’angoisse de perdre l’amour dĂ©termineront chez la fille la rĂ©solution de l’ s’est donc beaucoup attardĂ© au dĂ©tail du processus Ɠdipien, faisant de l’ƒdipe un moment dĂ©veloppemental mais aussi un processus ayant une valeur organisatrice puisqu’il participe Ă  la structuration du psychisme l’ƒdipe ne disparaĂźt pas, il se rĂ©sout. Ce qui signifie que les conflits s’apaisent, en particulier par le biais des identifications Ɠdipiennes et de la formation du Surmoi. Pour Freud, le pĂšre n’est donc pas seulement un personnage d’un scĂ©nario rĂ©el et fantasmatique mais exerce aussi une fonction psychique il constitue l’élĂ©ment essentiel organisateur du psychisme R. Perron et M. Perron-Borelli, 1994. La prĂ©sence structurante d’un complexe d’ƒdipe devient l’indice que la personnalitĂ© de l’enfant a atteint un certain degrĂ© d’organisation V. J. MĂ€chtlinger, 1981.On ne retrouve rien chez Freud qui renvoie au pĂšre comme personne ou comme objet rĂ©el, conformĂ©ment Ă  l’objet de la psychanalyse concernant la dimension des reprĂ©sentations et du fantasme. Le pĂšre se limite pour Freud Ă  une figure Ɠdipienne et avant cette phase phallique-Ɠdipienne il n’y a pas de pĂšre pour l’enfant en tant qu’agent spĂ©cifique et diffĂ©renciĂ© de la mĂšre. Le registre préƓdipien de l’enfant appartient Ă  la mĂšre, l’accent Ă©tant mis sur une phase fusionnelle puis une dualitĂ© mĂšre/enfant, le pĂšre restant extĂ©rieur Ă  ce duo. Les psychanalystes contemporains de Freud et ceux de la gĂ©nĂ©ration suivante ont peu remis en question cette façon lĂ  de voir le pĂšre, d’autant plus qu’elle s’articulait parfaitement Ă  la reprĂ©sentation sociale et familiale du pĂšre de l’époque. On peut dire que cette vision d’un pĂšre patriarche et extĂ©rieur au duo mĂšre/enfant de la petite enfance a Ă©tĂ© centrale pendant les deux tiers du xxe Lacan et la mĂšre la contribution de la mĂšre Ă  la fonction du pĂšre Lacan propose une rĂ©flexion inĂ©dite » sur la structure des fonctions du pĂšre et leur intervention dans le psychisme humain Nasio, 1994. Dans le souci de dĂ©finir au plus prĂšs ce qu’il en est de la fonction Ɠdipienne sans la rĂ©duire au conflit Ɠdipien imaginaire, il met de cĂŽtĂ© la reprĂ©sentation triangulaire pĂšre/mĂšre/enfant au profit du concept de mĂ©taphore paternelle » R. Chemama, 1993. Il s’agit lĂ  d’une conception de la fonction du pĂšre dans le complexe d’ƒdipe destinĂ©e Ă  Ă©viter certains Ă©cueils thĂ©oriques rencontrĂ©s par Freud et ses successeurs, comme par exemple celui de savoir comment le pĂšre devient porteur de la loi C. ContĂ©, 1993. Lacan en fait une loi symbolique portĂ©e par le discours via le Nom-du-PĂšre, signifiant dont l’effet symbolique renvoie Ă  la fonction vouloir entrer dans les dĂ©tails de cette façon de concevoir la fonction symbolique du pĂšre comme une structure de langage permettant la structuration du sujet, nous tenterons cependant de souligner certains comprendre, il faut revenir Ă  ce qui se joue au plan fantasmatique pour l’enfant dans sa relation Ă  la mĂšre. La mĂšre satisfait ses besoins mais pas toujours, elle est prĂ©sente mais pas toujours
 il y a une alternance de prĂ©sence et d’absence, un Ă©cart par rapport au besoin, qui questionne l’enfant. Il se demande que suis-je pour elle ? » mais aussi que veut-elle ? », il repĂšre qu’elle dĂ©sire autre chose que ce qu’il reprĂ©sente. Comme l’écrit P. Julien 1992, la rĂ©ponse vient de la mĂšre elle va signifier quelque chose du manque en elle et que l’objet de ce manque est hors d’elle ». Et il ne s’agit pas non plus de dĂ©signer ce qui pourrait venir combler ce manque mais bien de transmettre une reprĂ©sentation d’elle-mĂȘme comme manquante. C’est en transmettant l’idĂ©e que pour elle le manque existe et qu’il est reconnu comme tel, que la mĂšre amĂ©nage une place tierce entre elle et son enfant. Le phallus, c’est la signification de son manque Ă  elle, il renvoie Ă  une place dans une structure symbolique, celle du Nom-du-PĂšre P. Julien, 1992. Ainsi le pĂšre comme Nom vient de la pĂšre rĂ©el, c’est celui qui vient occuper cette place, Ă  la maniĂšre d’un fauteuil libre pour reprendre la mĂ©taphore de P. Julien 1992 Il faut un fauteuil avant de s’y asseoir ! ». Il peut l’occuper Ă  sa maniĂšre, et non en exĂ©cutant des tĂąches dictĂ©es par la mĂšre. Mais c’est aussi l’existence d’une conjugalitĂ© entre ce pĂšre rĂ©el et la mĂšre qui garantit le symbolique de la fonction paternelle. Le dĂ©sir de la mĂšre tournĂ© vers le pĂšre a une fonction sĂ©paratrice entre la mĂšre et l’enfant. La question Que veut la mĂšre ? » et Qu’est-ce qui manque Ă  la mĂšre pour qu’elle soit satisfaite ? » amĂšne l’enfant du cĂŽtĂ© du pĂšre Qu’est-ce que le pĂšre a ou est pour ainsi satisfaire la mĂšre ? » On voit comment les deux questions Ă©nigmatiques de la psychanalyse sont reliĂ©es Qu’est-ce qu’un pĂšre ? » et Que veut la femme ? ». TrĂšs tĂŽt, l’enfant est pris par ces questions dont le mĂ»rissement l’amĂšne au symbolique de la fonction du pĂšre, vers une issue structurante de l’ 1990 rĂ©sume bien la double origine de la fonction du pĂšre, du point de vue lacanien, en deux conditions pour qu’elle soit opĂ©rante pour l’enfant – une condition nĂ©cessaire mais non suffisante consiste en ce que la mĂšre investisse psychiquement la place du tiers pour son enfant, qu’il y ait un Ă©cart, une place tierce entre elle et l’enfant. En d’autres termes, qu’elle exerce sa fonction parentale de façon croisĂ©e en rĂ©fĂ©rence Ă  un autre et non de façon duelle Durif-Varembont, 1992 ;– La fonction paternelle doit ĂȘtre incarnĂ©e un homme en gĂ©nĂ©ral dĂ©signĂ© par la mĂšre le pĂšre biologique, un autre conjoint ou un substitut paternel accepte et dĂ©sire jouer un rĂŽle de pĂšre pour l’enfant, investissant l’enfant d’un amour Ă  la fois narcissique et objectal dĂ©sir de paternitĂ© chez cet homme.Quant au pĂšre imaginaire, c’est cette image forte et puissante que l’enfant se donne du pĂšre pour faire le poids face au dĂ©sir de la mĂšre P. Julien, 1992. C’est une façon pour lui de se protĂ©ger narcissiquement face Ă  l’insatisfaction de la mĂšre ; il dote le pĂšre de ce phallus qui manque Ă  la mĂšre et ainsi se dĂ©gage de cette mission de la combler. Cependant, il va falloir Ă  un moment faire le deuil de ce pĂšre idĂ©al, et les manques du pĂšre rĂ©el permettront ce la thĂ©orie lacanienne, le phallus est le signifiant du manque, c’est donc ce vers quoi, s’oriente le dĂ©sir de la mĂšre dĂ©gageant ainsi l’enfant d’une captation narcissique, mais le laissant souffrant de rĂ©aliser qu’il n’est pas le phallus de sa mĂšre. La reconnaissance et le dĂ©passement de cette souffrance amĂšne Ă  la symbolisation de la castration dĂ©finie comme la perte de l’objet parfaitement satisfaisant et adaptĂ© Nasio, 1994. Ainsi, dans sa façon de thĂ©oriser l’ƒdipe, Lacan va plus loin que Freud sur la question de la castration l’ƒdipe n’est pas seulement un conflit imaginaire mais il permet la symbolisation de la castration, qui Ă  son tour permet l’entrĂ©e dans le monde en revenir au signifiant phallique, c’est le signifiant du Nom-du-PĂšre qui vient s’y substituer dans la parole de la mĂšre. Le Nom-du-PĂšre c’est la fonction symbolique paternelle, le principe efficace de l’ƒdipe R. Chemama, 1993. Ainsi, si l’on reprend les diffĂ©rents personnages du complexe d’ƒdipe, le pĂšre vient trianguler la relation mĂšre/enfant et il le fait avec une portĂ©e symbolique dans la mesure oĂč ce triangle vient reprĂ©senter un autre triangle qui est le suivant phallus/mĂšre/enfant. La contribution de la mĂšre au symbolique de la fonction paternelle a Ă©tĂ© soulignĂ©e plus on peut constater combien Lacan met l’accent sur la dimension symbolique du pĂšre, mĂȘme s’il thĂ©orise Ă©galement un pĂšre imaginaire et un pĂšre rĂ©el qui, soulignons-le, restent au service de ce pĂšre rĂ©sumĂ©, l’apport de Lacan concernant la figure du pĂšre pourrait se rĂ©sumer aux points suivants avec l’élaboration du concept de pĂšre symbolique, il a bien dĂ©gagĂ© l’idĂ©e du pĂšre comme fonction psychique, qui dĂ©passe la dimension de pĂšre comme personne rĂ©elle ;le fait que cette fonction psychique ait un effet structurant vision structuraliste de la psychanalyse fait de cette figure du pĂšre un organisateur psychique J. Dor, 1998 et pas seulement un personnage fantasmatique ;la mise en Ă©vidence d’une contribution de la mĂšre Ă  la fonction symbolique du que dire de la thĂ©orie du pĂšre d’aprĂšs Lacan L’accent mis sur la dimension symbolique de la fonction du pĂšre peut faire oublier que le pĂšre est aussi un objet pulsionnellement investi B. Brusset, 1992, pas seulement une pure abstraction signifiante. Dit autrement, c’est toute l’expĂ©rience individuelle qui est mise de cĂŽtĂ© par la conception structuraliste du pĂšre P. Malrieu, 2001.Cet accent mis sur le symbolique dĂ©rive par moments vers une sacralisation du pĂšre symbolique et de la parole de la mĂšre la place et le rĂŽle du pĂšre deviennent subordonnĂ©s au mode d’introduction du pĂšre auprĂšs de l’enfant par la mĂšre C. Castelain-Meunier, 2001. En considĂ©rant que la parole de la mĂšre peut suffire, comme cela a pu ĂȘtre Ă©crit Ă  une certaine Ă©poque A. Naouri, 1995, ne revient-on pas subtilement Ă  une exclusion du pĂšre et Ă  la croyance en une mĂšre toute-puissante ?Lacan conçoit la fonction du pĂšre comme immĂ©diate, dont la structure est donnĂ©e d’emblĂ©e. N’y a-t-il pas lieu de penser, avec B. Golse 2006, qu’il pourrait y avoir une co-construction de la place du tiers par la mĂšre et le bĂ©bĂ© » renvoyant Ă  une vision de la structure comme s’établissant progressivement et par le biais des relations, vision s’opposant Ă  celle d’une structure toujours-dĂ©jĂ -lĂ  et immĂ©diatement efficiente ».Enfin, la fonction du pĂšre doit-elle se rĂ©sumer Ă  l’interdiction Ă  la mĂšre de faire de son enfant un substitut phallique ? Dire que le pĂšre » castre la mĂšre de son enfant ne signifie pas ipso facto qu’il n’assume que cette fonction, des fonctions de liaisons Ă©tant Ă©galement possible dans le mĂȘme temps » B. Golse, 2006.Il faut cependant reconnaĂźtre que les thĂ©orisations de Lacan ont permis, d’une part, d’organiser les diffĂ©rents discours sur le pĂšre et constituent, d’autre part, une Ă©tape vers une comprĂ©hension plus nuancĂ©e de la fonction du pĂšre. En effet, cette conceptualisation de la question du pĂšre Ă  l’aide des diffĂ©rents registres de la topographie psychique RĂ©el-Symbolique-Imaginaire R-S-I permet de mettre un peu d’ordre dans les diffĂ©rents discours sur le pĂšre. La majoritĂ© des rĂ©actions passionnelles qu’il y a pu avoir rĂ©sultait souvent de malentendus issus d’une confusion entre ces diffĂ©rents ces trois registres permettent de mettre en Ă©vidence combien la fonction symbolique du pĂšre n’est pas uniquement assumĂ©e par le pĂšre comme personne le pĂšre rĂ©el et sa conjugalitĂ© assumĂ©e, mais aussi par la mĂšre le Nom-du-PĂšre vĂ©hiculĂ© par son discours et permettant l’instauration d’une place tierce et par l’enfant dans sa façon de faire le deuil d’un pĂšre idĂ©al, pĂšre imaginaire.Melanie Klein, les postkleiniens et l’enfant — L’ƒdipe prĂ©coce et le fantasme des parents combinĂ©s Avec Melanie Klein 1928, on aborde le complexe d’ƒdipe Ă  des stades prĂ©coces du dĂ©veloppement de l’enfant par rapport Ă  ce que Freud en a dit. Et surtout, l’angle qui est pris pour aborder cette Ă©tape, ce processus puisqu’il s’inscrit dans le temps, est celui de l’enfant face aux parents comme couple. Avec une insistance sur ce que l’enfant vit intĂ©rieurement, consciemment et inconsciemment, face Ă  ce couple le fantasme des parents le fantasme de parents combinĂ©s reprĂ©sente la version prĂ©coce du complexe d’ƒdipe fantasme mettant en scĂšne la relation entre les parents dans un scĂ©nario de scĂšne primitive, pĂšre et mĂšre renvoyant aux objets internes de l’enfant imago parentaux intĂ©riorisĂ©s et non aux parents de la rĂ©alitĂ©. Rappelons combien Melanie Klein 1921-1945 fait fi des objets rĂ©els, ses constructions thĂ©oriques ne renvoyant qu’à la scĂšne c’est avec beaucoup de nuance qu’elle nous permet de comprendre un aspect fondamental de l’ƒdipe les sentiments d’envie et d’exclusion que l’enfant vit face au couple parental. La situation Ɠdipienne renvoie pour M. Klein Ă  l’expĂ©rience de la relation parentale intĂ©riorisĂ©e. Pour la premiĂšre fois, il est question de la relation de l’enfant Ă  la relation existant entre ses parents, avec une importance tout aussi grande que la relation que l’enfant Ă©labore avec chacun de ses parents, pĂšre et mĂšre. L’enfant rĂ©alise que ses parents ont entre eux une relation indĂ©pendante de lui. Il Ă©labore des fantasmes concernant ce qu’ils font ensemble, avec comme toile de fond tout le bon qu’ils peuvent s’échanger entre eux, en dehors de lui quels que soient les registres, prĂ©gĂ©nitaux et gĂ©nitaux. Sur cette toile de fond, M. Klein met en Ă©vidence chez l’enfant des sentiments potentiellement douloureux d’envie et d’exclusion L. J. Brown, 2002 mais aussi des sentiments de perte et de privation dont la maturation caractĂ©rise la position les perspectives kleiniennes lient de prĂšs les situations triangulaires prĂ©coces Ă  des expĂ©riences de pertes chez le petit enfant. Dans les Ă©tapes d’ƒdipe prĂ©coce, le vĂ©cu de perte est colorĂ© d’une exclusion douloureuse d’un couple parental perçu comme nourrissant l’un pour l’autre gratifications orales et plus tard, avec la maturation des conflits phalliques complexe d’ƒdipe classique, perçu comme un couple sexuel et romantique. Le fantasme des parents combinĂ©s semble correspondre Ă  une tentative chez l’enfant de mettre en forme toute l’angoisse vĂ©cue face au couple parental et Ă  la relation qui unit ce couple tout en l’excluant. Une relation qu’il veut Ă  la fois dĂ©truire et introduit plusieurs idĂ©es nouvelles par rapport Ă  Freud d’une part la mise en Ă©vidence d’une fonction psychique de la conjugalitĂ© des parents, et non plus seulement d’une fonction psychique du pĂšre S. Freud ou d’une fonction de la mĂšre comme contribution Ă  celle du pĂšre J. Lacan. Et d’autre part, idĂ©e qui va ĂȘtre dĂ©veloppĂ©e par d’autres auteurs ensuite dans le sillon de la psychologie dĂ©veloppementale une remise en question de la coupure entre les temps archaĂŻques de la mĂšre et les temps Ɠdipiens du pĂšre J. Le Camus, 2001, avec l’idĂ©e que le triangle pĂšre/mĂšre/enfant est prĂ©sent trĂšs prĂ©cocement comme objet interne pour l’enfant dans son dĂ©veloppement. Ce serait dans la deuxiĂšme partie de la premiĂšre annĂ©e que l’enfant entrerait dans un univers triangulĂ© et que ces expĂ©riences de triangulation seraient intĂ©riorisĂ©es L. J. Brown, 2002, de lĂ  le terme d’ƒdipe prĂ©coce. PrĂ©mices des thĂ©ories qui seront Ă©laborĂ©es plus tard sur les triangulations prĂ©coces.— L’utilisation psychique du pĂšre par l’enfant Les auteurs postkleiniens comme D. Meltzer I. Krymko-Bleton, 1990, en prĂ©cisant l’utilisation que l’enfant fait de son pĂšre au plan psychique pour construire son appareil psychique, mettent en Ă©vidence combien l’enfant n’est pas seulement en position de subir une situation triangulĂ©e avec son cortĂšge de sentiments de perte, de privation et d’exclusion. Il est en partie actif dans ce triangle par la possibilitĂ© qu’il a d’ĂȘtre acteur dans la construction de son fonctionnement effet, dans le contexte de la relation Ă  la mĂšre, l’enfant projette sur le pĂšre les aspects angoissants de la relation mĂšre/enfant, ce qui les protĂšge tous deux d’un torrent d’identification projective rĂ©ciproque. En prenant sur lui la haine et l’angoisse de l’enfant, le pĂšre est le protecteur de la relation mĂšre/enfant on retrouve ici la fonction de liaison et de rĂ©paration dĂ©crite par B. Golse 2006 et qui s’exercerait par le pĂšre dans le mĂȘme temps qu’une fonction de l’acceptation par l’enfant de la rĂ©alitĂ© du pĂšre et du couple Ɠdipien au moment du dĂ©ploiement de la position dĂ©pressive lui permet la crĂ©ation d’un espace mental en s’étayant sur un troisiĂšme espace dans lequel la pensĂ©e et la symbolisation peuvent se dĂ©velopper. Le couple intĂ©riorisĂ© peut avoir une valence positive ou nĂ©gative aimant et crĂ©atif ou bien hostile ou rejetant R. Britton, 1989, ce qui ne donnera pas les mĂȘmes capacitĂ©s rĂ©flĂ©chissantes au sein de l’appareil le mĂȘme ordre d’idĂ©e, L. J. Brown 2002 souligne ce que l’on peut considĂ©rer comme les prĂ©mices d’une vision systĂ©mique de l’espace tiers lorsque la relation dyadique Ă  la mĂšre est bonne, elle produit un tiers bienveillant ; lorsqu’elle est mauvaise, elle produit un tiers perturbateur voire persĂ©cuteur. Le fait que le tiers construit soit bon ou mauvais ne dĂ©pend donc pas seulement du pĂšre, objet rĂ©el ou objet interne la qualitĂ© de la relation mĂšre/enfant joue un rĂŽle significatif. On ne peut manquer de relever, chez les postkleiniens, la place centrale de la relation mĂšre/enfant dans la construction du tiers, ce qui pourrait se rapprocher de l’idĂ©e dĂ©veloppĂ©e par Lacan d’une contribution maternelle essentielle Ă  l’instauration de cet espace sur cette derniĂšre idĂ©e que l’on peut se permettre de briĂšvement citer D. W. Winnicott 1957 puisqu’il va dans le sens de cette conception du tiers Ă©mergeant du lien Ă  la mĂšre tout en introduisant l’idĂ©e d’un pĂšre prĂ©sent dans la pensĂ©e de la mĂšre [
] et il faut Ă©galement prendre en considĂ©ration bien des choses qui ont affaire avec l’image du pĂšre et son destin dans la rĂ©alitĂ© intĂ©rieure de la mĂšre ». Cependant, mĂȘme si D. W. Winnicott est l’un des premiers Ă  parler de la spĂ©cificitĂ© du pĂšre dans ses fonctions auprĂšs de l’enfant, il le maintient dans une position satellite par rapport Ă  celle de la mĂšre dans la relation pĂšre/enfant, la mĂ©diatisation par la mĂšre reste psychanalystes contemporains et les triangulations prĂ©coces le pĂšre dans la pensĂ©e de la mĂšre Les thĂ©ories kleiniennes et postkleiniennes nous ont permis de tourner notre regard du cĂŽtĂ© du point de vue de l’enfant concernant la question du pĂšre. Et l’on voit comment la relation mĂšre/enfant reste toujours prĂ©sente en filigrane elle sert de contexte Ă  la relation pĂšre/ ce chemin vers le point de vue de l’enfant, nous trouvons important d’évoquer les diffĂ©rents auteurs qui ont parlĂ© de triangulations prĂ©coces parce que, comme l’écrit B. Golse 2001, avant d’avoir accĂšs Ă  son pĂšre comme objet global, le bĂ©bĂ© va ĂȘtre confrontĂ© Ă  une tiercĂ©itĂ© beaucoup plus partielle ». Les thĂ©ories sur les triangulations prĂ©coces renvoient Ă  ces tiercĂ©itĂ©s prĂ©coces » B. Golse, 2001 en rappelant que la rencontre pĂšre/enfant se prĂ©pare d’abord dans la tĂȘte de la avec la censure de l’amante », D. Braunschweig et M. Fain 1975 soulignent le mouvement de la mĂšre qui rĂ©investit libidinalement le pĂšre aprĂšs l’avĂšnement du bĂ©bĂ© ce faisant, elle situe un ailleurs pour l’enfant, qui jouera un rĂŽle essentiel pour l’ƒdipe de celui-ci. Du cĂŽtĂ© de la mĂšre, le pĂšre comme amant protĂšge l’enfant d’une captation exclusive et instaure un processus de distanciation. Du cĂŽtĂ© de l’enfant, c’est le moment crucial dont parle R. Diatkine 1994 quand, Ă  propos de sa mĂšre absente, le bĂ©bĂ© devient capable de penser que si elle n’est pas lĂ , c’est qu’elle est ailleurs » B. Golse, 2006.On retrouve cette idĂ©e chez A. Green 1990, mais de façon plus gĂ©nĂ©rale, avec le concept de l’autre de l’objet » dans sa thĂ©orie de la triangulation gĂ©nĂ©ralisĂ©e Ă  tiers substituable il y a dans l’objet autre chose que lui-mĂȘme comme sujet. De ce fait, ĂȘtre en lien avec l’objet c’est aussi ĂȘtre en lien avec d’autres objets liĂ©s Ă  cet objet, qui se retrouvent donc en position de R. Perron et M. Perron-Borelli 1994 Ă©voquent la rĂ©interprĂ©tation de l’angoisse de l’étranger par C. Leguen comme un autre exemple de triangulation prĂ©coce. L’étranger est ce non mĂšre qui cause l’absence et la perte de la mĂšre L’étranger devient la cause de l’insatisfaction et de la frustration et de ce fait mĂȘme dĂ©signe la mĂšre comme objet du dĂ©sir ».Soulignons Ă  propos de ces triangulations prĂ©coces que le tiers n’est pas constamment dans un rĂŽle de sĂ©parateur il a une oscillation entre des aspects de tiers sĂ©parateur et de tiers rĂ©parateur. Classiquement dĂ©crit dans ses fonctions de diffĂ©rentiateur face Ă  la dyade mĂšre/enfant, le pĂšre a Ă©galement et de façon concomitante des fonctions de protection, de liaison et de rĂ©paration face Ă  cette mĂȘme dyade B. Golse, 2006. La triangulation, prĂ©sente trĂšs prĂ©cocement, est conceptualisĂ©e par cet auteur comme la co-construction de la dyade mĂšre/enfant d’ un espace tiers Ă  vocation paternelle ». Un espace tiers ouvrant la porte Ă  toute sorte de tiers, dont le pĂšre qui aura la tĂąche de se signifier comme tiers le registre des triangulations prĂ©coces nous situe en deçà de l’ƒdipe avec la question de ses origines et de ses fondements, il faut cependant faire un pas de cĂŽtĂ© par rapport Ă  une conception sĂ©quentielle dans le temps faisant succĂ©der aux relations dyadiques, les relations triangulĂ©es. En effet, chacune de ces thĂ©ories amĂšne l’idĂ©e que, dans le mĂȘme temps oĂč la relation Ă  deux se construit, le tiers est dĂ©jĂ  prĂ©sent. Alors, face Ă  cette question dont la formulation apparaĂźt maintenant dĂ©modĂ©e comment vient-on Ă  ĂȘtre deux pour ensuite ĂȘtre trois ? » R. Perron et M. Perron-Borelli, 1994, il faut probablement sortir d’une logique linĂ©aire, Ă  la fois dans le temps mais aussi par rapport aux personnages impliquĂ©s pĂšre, mĂšre et bĂ©bĂ©.Pour finir ce chapitre qui propose qu’il faut d’abord se pencher sur la psychĂ© maternelle pour y dĂ©couvrir les prĂ©curseurs du pĂšre idĂ©e qu’il faudra confronter Ă  celle des recherches empiriques prĂŽnant l’existence de prĂ©curseurs interactionnels chez le bĂ©bĂ©, mĂȘme ĂągĂ© de 1 mois, nous souhaiterions ouvrir sur deux points — Que la mĂšre ait le pĂšre en tĂȘte c’est une chose, reste Ă  savoir comment » B. Golse, 2001. Il faut alors, dans un deuxiĂšme temps, se demander de quelle façon s’amĂ©nagent reprĂ©sentations du pĂšre et place pour le pĂšre chez la mĂšre par-delĂ  la question de la prĂ©sence/absence de prĂ©curseurs chez la mĂšre, il y a la question de la nature et de la qualitĂ© de ces prĂ©curseurs.— Par ailleurs, n’y a-t-il pas aussi du cĂŽtĂ© de l’enfant des prĂ©curseurs permettant au pĂšre de venir progressivement s’inscrire dans l’univers de son enfant ? Compte tenu de l’immaturitĂ© du psychisme du bĂ©bĂ©, ces prĂ©curseurs ne sont pas du cĂŽtĂ© des reprĂ©sentations qui viendront plus tard dans le dĂ©veloppement, mais du cĂŽtĂ© du comportement et plus prĂ©cisĂ©ment du cĂŽtĂ© de l’interaction. Ainsi, et nous le verrons plus en dĂ©tail dans la derniĂšre partie de cet article recherches empiriques sur les triangulations interactionnelles, les capacitĂ©s prĂ©coces du bĂ©bĂ© dĂšs les premiers mois de vie Ă  Ă©tablir des interactions triadiques sont Ă  comprendre comme des prĂ©curseurs du tiers puis plus spĂ©cifiquement du ayant alors une partition Ă  jouer pour s’acheminer vers le scĂ©nario de l’ psychanalyse dĂ©veloppementale et l’élaboration des fonctions préƓdipiennes du pĂšre — Le dĂ©bat concernant l’observation directe et la psychanalyse Nous voulons aborder ici tout un ensemble de thĂ©ories qui se sont essentiellement dĂ©veloppĂ©es dans le monde anglo-saxon États-Unis et Angleterre et qui apportent une contribution significative en ce qui concerne les fonctions du pĂšre, en particulier Ă  la pĂ©riode préƓdipienne. Il s’agit de la psychanalyse dĂ©veloppementale qui se dĂ©finit comme un courant psychanalytique et non psychologique qui, avec les donnĂ©es issues de consultations cliniques avec les enfants et le matĂ©riel issu de cures d’adultes permettant une reconstruction de l’enfant bĂ©bĂ© reconstruit, a intĂ©grĂ© des donnĂ©es provenant de l’observation directe d’enfants prĂ©verbaux bĂ©bĂ© rĂ©el.Nous n’entrerons pas en dĂ©tail dans le dĂ©bat qui a fait rage et qui a connu des Ă©pisodes successifs concernant la valeur et la rigueur des donnĂ©es issues de l’observation versus la valeur et la rigueur des donnĂ©es issues de la clinique psychanalytique adulte. Il reprend celui qui a eu lieu en son temps sur la psychanalyse d’enfants et qui questionnait si les productions non verbales de l’enfant telles que les jeux et les dessins pouvaient ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme du matĂ©riel interprĂ©table B. Cramer, 1979.Quelques points d’argumentation apportĂ©s par A. Green P. Chaussecourte, 2006 dans ce dĂ©bat mĂ©ritent tout de mĂȘme d’ĂȘtre rapportĂ©s afin d’enrichir notre rĂ©flexion sur le dialogue que nous cherchons Ă  installer entre ces diffĂ©rents champs thĂ©oriques. Ces points peuvent nous servir de balises dans l’idĂ©e d’un cadre Ă  installer pour se permettre des ponts interdisciplinaires », des passerelles Ă©pistĂ©mologiques » J. Le Camus, 2001. Ainsi peut-ĂȘtre faut-il effectivement garder en mĂ©moire que l’observateur avec son univers psychique conscient et inconscient a un impact sur l’observation elle-mĂȘme. C’est ce que l’observation psychanalytique avec la mĂ©thode d’Esther Bick 1964 tente d’encadrer tout en l’utilisant, Ă  la diffĂ©rence de l’observation expĂ©rimentale se situant plus dans une dĂ©marche de recherche de preuves. Cette logique de recherche de preuves constitue une forme d’impasse car effectivement, comment faire la diffĂ©rence entre les observations et les spĂ©culations sur les processus internes V. J. MĂ€chtilinger, 1981, entre l’observation et la construction fantasmatique du chercheur face aux interactions mĂšre/bĂ©bĂ© par exemple A. Green, 1992 ? Enfin, Green nous met en garde contre le pouvoir de sĂ©duction du modĂšle de l’enfant comme voie d’information en opposition avec le modĂšle du rĂȘve, de la psychanalyse vĂ©hiculant l’illusion de remonter le temps en deçà de la remĂ©moration et de saisir l’inconscient Ă  l’état brut, le plus infantile Ă©tant identifiĂ© au plus inconscient » P. Chaussecourte, 2006.Toujours est-il que, quels que soient le saut Ă©pistĂ©mologique que cela suppose et l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des donnĂ©es Ă  laquelle il faut faire face, nous pensons comme Y. Gauthier 1991 que, non seulement on ne peut pas ignorer les travaux de nature interactionnelle et expĂ©rimentale mais qu’en plus, ils ne s’opposent pas aux hypothĂšses psychanalytiques basĂ©es sur la reconstruction Les observations viennent confirmer certaines intuitions et hypothĂšses devenues essentielles Ă  la thĂ©orie psychanalytique. »Enfin, R. Prat P. Chaussecourte, 2006 nous rappelle comment Freud lui-mĂȘme cherchait une validation directe par l’observation de ses hypothĂšses sur la sexualitĂ© infantile il demandait Ă  ses disciples d’observer les enfants de leur entourage On est aujourd’hui obligatoirement plus modeste et, plus que de dĂ©monstration, il me semble que l’on peut parler d’illustration. Mais l’étayage sur des observations directes semble toujours une nĂ©cessitĂ©. Ainsi on peut dire que la psychanalyse se forge dans une dialectique permanente entre ses propositions thĂ©oriques et ses donnĂ©es observables, qu’elles soient directes ou indirectes dans l’abord thĂ©rapeutique. » Pour R. Prat, mĂȘme s’ils les comportements n’ont pas pour l’enfant une valeur symbolique, dans le sens cognitif du terme, ils sont nĂ©anmoins considĂ©rĂ©s comme porteur de sens, signes apparents de mouvements pulsionnels inconscients et d’angoisses primitives et, en ce sens, interprĂ©tables conformĂ©ment Ă  la mĂ©thode psychanalytique ». Ce qui rejoint la question de B. Cramer 1979 Quelle ouverture vers l’inconscient peut amener la lecture du comportement ? »À l’image du dĂ©bat bĂ©bĂ© rĂ©el/bĂ©bĂ© reconstruit, nous avons l’équivalent du cĂŽtĂ© du pĂšre pĂšre rĂ©el/pĂšre reconstruit B. Golse, 2006. C’est-Ă -dire un pĂšre observĂ© dans ses interactions avec son enfant et un pĂšre reconstruit Ă  partir du matĂ©riel de cure analytique d’adulte reconstruction du pĂšre Ă  partir des reprĂ©sentations que l’enfant que nous avons Ă©tĂ© s’est forgĂ©.— Les fonctions préƓdipiennes du pĂšre dans la conception d’un pĂšre mĂ©diatisĂ© par la mĂšre Les psychanalystes qui travaillent avec les enfants, du fait qu’ils aient accĂšs dans leur pratique Ă  la fois au pĂšre rĂ©el et au pĂšre fantasmatique, sont moins enclins Ă  soutenir cette vision unifocale d’un pĂšre punitif, effrayant et castrateur correspondant aux aspects fantasmatiques du pĂšre Ɠdipien V. J. MĂ€chtilinger, 1981. C’est d’ailleurs par des psychanalystes d’enfants que la voie de l’enrichissement mutuel de la psychanalyse et de l’observation directe de jeunes enfants a Ă©tĂ© initiĂ©e A. Freud, R. Spitz et J. Bowlby Y. Gauthier, 1991.Ainsi, des analystes comme M. Mahler et E. Abelin S. J. Liebman et S. C. Abell, 2000 attirent l’attention sur l’importance de la relation prĂ©coce pĂšre/enfant. Le pĂšre est alors conceptualisĂ© comme un facilitateur du processus de sĂ©paration-individuation qui se dĂ©roule au sein de la relation mĂšre/enfant. La position d’extĂ©rioritĂ© du pĂšre par rapport Ă  la dyade mĂšre/enfant permettrait Ă  l’enfant de vivre la relation Ă  son pĂšre comme non-ambivalente mais aussi soutenante car s’offrant comme une alternative face au monde symbiotique de la mĂšre, prĂ©sentant plus de risque d’engloutissement et de rĂ©gression. Le pĂšre constituerait la preuve vivante qu’il est possible d’avoir une relation d’intimitĂ© avec la mĂšre tout en prĂ©servant sa propre autonomie. ReprĂ©sentant du monde extĂ©rieur M. Mahler, 1955, reprĂ©sentant non mĂšre E. L. Abelin, 1975, chevalier Ă  l’armure miroitante a knight in shining miror », M. Mahler, 1971, c’est un pĂšre protecteur et facilitateur qui nous est dĂ©crit lĂ , loin du pĂšre freudien interdicteur et castrateur. Un pĂšre qui est dĂ©crit comme prenant Ă©galement soin de l’enfant en rĂ©pondant aux besoins pulsionnels de la mĂšre et en rĂ©duisant l’anxiĂ©tĂ© maternelle S. J. Liebman et S. C. Abell, 2000. On retrouve ici le pĂšre thĂ©orisĂ© par D. W. Winnicott 1974, servant de contenant Ă  la dyade mĂšre/enfant en se proposant comme contenant, support et objet de gratification pour la mĂšre. On retrouve aussi ce que B. Golse 2006 dĂ©crit de la fonction paternelle de liaison et de protection du lien mĂšre/ il y a plus que servir la construction et la bonne Ă©volution du lien mĂšre/enfant dans le mandat préƓdipien du pĂšre. La psychanalyse dĂ©veloppementale souligne pour la premiĂšre fois les apports spĂ©cifiques du pĂšre c’est lĂ  sa part, d’autres auteurs de ce mĂȘme courant ont dĂ©crit de façon plus intrapsychique cette fonction soutenante du pĂšre pour l’enfant et ont ainsi mis en Ă©vidence son rĂŽle fondamental dans la construction et l’organisation du Moi de l’enfant. Ainsi pour H. Loewald 1951, le pĂšre joue un rĂŽle important dans le dĂ©veloppement du Moi en reprĂ©sentant le principe de rĂ©alitĂ© il soutient un travail d’organisation, de diffĂ©renciation et d’intĂ©gration pour que l’enfant puisse se libĂ©rer de la mĂšre. S. I. Greenspan 1982 dĂ©crit le pĂšre comme celui qui facilite la formation prĂ©coce de la personnalitĂ© stabilisation du Moi par l’épreuve de rĂ©alitĂ©, stabilisation de l’humeur, diffĂ©renciation soi/objet, rĂ©gulation de l’impulsivitĂ© et dĂ©veloppement de la part, le pĂšre est Ă©galement dĂ©crit comme celui qui contribue Ă  l’établissement de l’identitĂ© de genre de l’enfant et au contrĂŽle des pulsions dans le sens d’une autorĂ©gulation Ă©motionnelle. Du cĂŽtĂ© du pĂšre approuver et renforcer les dĂ©monstrations de comportement masculin de son garçon, avoir fiertĂ© et plaisir Ă  les constater P. Blos, 1984 permet Ă  l’enfant de se construire comme garçon, en mĂȘme temps que du cĂŽtĂ© de l’enfant il y a un travail d’identification au dĂ©sir du pĂšre pour la mĂšre E. L. Abelin, 1975 There must be an I, like him, wanting her », intĂ©riorisation d’une situation triangulaire.M. Herzog 1982, 1985 fait parti des auteurs qui se sont employĂ©s Ă  faire la dĂ©monstration du rĂŽle du pĂšre dans la modulation de l’agressivitĂ© au sens d’une capacitĂ© du Moi Ă  gĂ©rer et contrĂŽler les pulsions et affects agressifs. Le pĂšre est mĂȘme dĂ©crit par d’autres auteurs comme une zone tampon buffer zone, emotionnal buffer oĂč l’agressivitĂ© primaire pourrait ĂȘtre rĂ©expĂ©rimentĂ©e plus librement, dans la mesure oĂč le pĂšre offre Ă  l’enfant un espace neutre dans lequel la rage explosive peut-ĂȘtre montrĂ©e avec moins de crainte de reprĂ©sailles que dans le cadre de la relation Ă  la mĂšre, par nature plus symbiotique S. J. Liebman et S. C. Abell, 2000. Enfin, le lien conjugal des parents fonctionnerait comme un bouclier protecteur » J. M. Herzog, 1982 Ă  l’égard de l’enfant, ainsi protĂ©gĂ© des affects du monde adulte normalement destinĂ©s au terme de ce chapitre, nous comprenons deux choses qui semblent contradictoires mais qui probablement constituent un paradoxe, Ă  entendre comme paradoxe crĂ©atif. D’une part, aussi progressiste soit-il, le courant de pensĂ©e psychanalytique conçoit un pĂšre qui reste trĂšs mĂ©diatisĂ© par la mĂšre dans son rapport Ă  l’enfant. Et d’autre part, nous comprenons que c’est cette position d’extĂ©rioritĂ© du pĂšre qui confĂšre Ă  celui-ci des fonctions importantes pour l’enfant du point de vue de son dĂ©veloppement et diffĂ©rentes de celles qu’offre la mĂšre. Cette pĂ©riphĂ©rie ne doit donc pas se calculer en termes de perte mais comme permettant une diffĂ©rence et une complĂ©mentaritĂ© qui ne seraient pas possibles autrement c’est bien parce que le pĂšre est extĂ©rieur qu’il peut offrir Ă  l’enfant un champ relationnel diffĂ©rent par nature que celui de la mĂšre, et dans lequel il peut y exercer des fonctions complĂ©mentaires Ă  celles de la mĂšre mais aussi des fonctions paternelles spĂ©cifiques on retrouve ces idĂ©es dans les dĂ©couvertes de la psychologie du dĂ©veloppement.— Du risque a-pulsionnel au risque sur-pulsionnel, ou comment concilier les deux visions ? Avant de passer Ă  la psychologie expĂ©rimentale, Ă  la suite de tout ce que nous venons d’exposer concernant la psychanalyse dĂ©veloppementale essentiellement anglo-saxonne, nous aimerions faire une place Ă  la psychanalyse amĂ©ricaine États-Unis, non pas dans l’idĂ©e d’en faire un exposĂ© de ses diffĂ©rents courants, mais afin d’en souligner ce qu’elle a de diffĂ©rent et de spĂ©cifique sur la question de l’ƒdipe et des triangulations, par rapport Ă  la psychanalyse europĂ©enne premier lieu, L. J. Brown 2002 Ă©voque combien la psychanalyse amĂ©ricaine peut ĂȘtre extrĂȘmement conservatrice dans sa façon de concevoir le complexe d’ƒdipe, c’est-Ă -dire trĂšs attachĂ©e Ă  la vision de Freud. En particulier en ce qui concerne la conceptualisation sĂ©quentielle du dĂ©veloppement des relations triadiques survenant dans le temps et de façon bien dĂ©marquĂ©e, Ă  la suite des relations dyadiques. Ce qui a des consĂ©quences sur la façon de concevoir la psychopathologie et sur la façon de la traiter. Ainsi, les pathologies les plus lourdes seraient du ressort du monde des relations dyadiques et les considĂ©rations triangulĂ©es n’auraient pas lieu d’ĂȘtre Ă©voquĂ©es, tant dans la comprĂ©hension de ces pathologies que dans le traitement de celles-ci. Ce qui est discutable L. J. Brown, 2002 ; J. Cournut, 1997. L’accent privilĂ©giĂ© sur la relation primaire Ă  la mĂšre est alors justifiĂ© par le fait que la situation Ɠdipienne et son cortĂšge d’enjeux ne surviennent que tardivement dans le dĂ©veloppement de l’enfant et ne seraient donc que des avatars de la relation premiĂšre Ă  la mĂšre. J. Cournut 1997 met en garde contre cette dĂ©rive, qu’il Ă©voque comme classique chez les anglo-saxons dans cette mise Ă  l’écart des conflits Ɠdipiens [et il rappelle qu’il peut y avoir entre l’analyste et l’analysant une complicitĂ© pour l’esquive de l’ƒdipe et de la castration », un dĂ©ni inconscient partagĂ© »], c’est de la sexualitĂ© dont on se dĂ©barrasse conceptuellement pour montrer que le meilleur des mondes, c’est celui qui est sans pulsion ». Il dĂ©nonce Ă©galement la fascination qu’il y a chez tous les thĂ©rapeutes par ce qui est du ressort du primaire et de l’ ailleurs, nous remarquons que s’il y a chez les anglo-saxons une tendance gĂ©nĂ©rale Ă  mettre l’accent sur la relation dyadique et Ă  penser la clinique prĂ©fĂ©rentiellement en termes de dĂ©ficit et d’enjeux narcissiques, il y a semble-t-il chez les psychanalystes français une grille de lecture systĂ©matiquement Ɠdipienne et conflictuelle J. Cournut 1997 parle d’ oreilles franco-Ɠdipiennes ». On aurait envie de croire Ă  un impact de la culture sociale et familiale sur la pensĂ©e les europĂ©ens se montrant trĂšs axĂ©s sur les structures familiales et hiĂ©rarchiques avec leurs sĂ©rie de rĂšgles et de conventions l’accent sur les interdits appartenant Ă  une logique Ɠdipienne et les amĂ©ricains relevant d’une sociĂ©tĂ© prĂŽnant plus librement l’autonomie et la rĂ©alisation de l’individu l’accent sur le soi appartenant Ă  une logique plus narcissique. ne pensons pas qu’il faille opposer les deux tendances mais, bien saisir qu’il peut s’agir de visions diffĂ©rentes dont la complĂ©mentaritĂ© pourrait ĂȘtre envisagĂ©e ; l’écueil rĂ©sidant alors probablement dans l’éviction d’une vision au profit de l’ pouvons alors terminer sur ces idĂ©es que nous allons retrouver plus loin la triangulation c’est aussi la construction et l’inclusion Ă  cĂŽtĂ© de l’exclusion T. Vaughn Heineman, 2004, et un pĂšre a aussi des fonctions de rĂ©paration et de liaison Ă  cĂŽtĂ© de ses fonctions de sĂ©paration. B. Golse 2006, comme nous l’avons vu prĂ©cĂ©demment, l’exprime bien Que le pĂšre ait des fonctions de sĂ©paration et d’interdiction ne l’empĂȘche pas d’avoir, dans le mĂȘme temps nous qui soulignons, des fonctions de liaison. »Retenons que, de Freud aux thĂ©ories psychanalytiques contemporaines, la psychanalyse a proposĂ© au fil du temps des thĂ©ories en Ă©volution concernant le pĂšre et ses fonctions, et ceci en lien avec l’évolution des configurations et des pratiques familiales et en lien avec l’évolution de la reprĂ©sentation sociale du pĂšre. Ainsi le pĂšre n’a plus seulement une fonction de sĂ©paration et de diffĂ©renciation face Ă  la dyade mĂšre/enfant mais il a aussi des fonctions de liaison et de rĂ©paration. Par ailleurs, ces fonctions ne sont plus conceptualisĂ©es comme sĂ©quentielles dans le temps mais sont vues comme agissant on peut dire que la psychanalyse, mĂȘme la plus contemporaine, nous propose une reprĂ©sentation du pĂšre qui garde une position d’extĂ©rioritĂ© par rapport Ă  la dyade mĂšre/enfant. Ce qui nous paraĂźt cohĂ©rent avec l’importance accordĂ©e Ă  cette relation primaire et premiĂšre qui est celle de l’enfant avec sa mĂšre, et avec l’idĂ©e que le tiers se construit d’abord psychiquement et relationnellement au sein de cette dyade. Ceci Ă©tant dit, il nous paraĂźt nĂ©cessaire de souligner que cette façon d’attribuer au pĂšre une position d’extĂ©rioritĂ© n’empĂȘche pas de reconnaĂźtre la part du pĂšre dans le dĂ©veloppement psychique et relationnel de l’enfant et surtout que c’est cette position d’extĂ©rioritĂ© qui semble permettre au pĂšre d’avoir, pour son enfant, des fonctions diffĂ©rentes et complĂ©mentaires Ă  celles de la allons voir toutefois que, pour la psychologie du dĂ©veloppement, la spĂ©cificitĂ© des fonctions du pĂšre ainsi que la dimension de complĂ©mentaritĂ© par rapport aux fonctions de la mĂšre ne sont pas du tout expliquĂ©es de la mĂȘme façon. Puisant son matĂ©riel de rĂ©flexion, non pas dans la clinique mais dans l’expĂ©rimentation scientifique, elle nous amĂšne du cĂŽtĂ© d’un pĂšre moins pĂ©riphĂ©rique, moins dĂ©fini en fonction de la dyade mĂšre/enfant un pĂšre qui est dĂ©crit dans sa relation directe Ă  l’enfant et dans sa prĂ©sence directe Ă  l’ pĂšre du quotidien de la psychologie du dĂ©veloppement le pĂšre et sa rĂ©alitĂ© Naissance et Ă©volution du champ de recherche sur le pĂšre — Question de diffĂ©rence de cadre entre la psychanalyse et la psychologie du dĂ©veloppement La vision globale et historique de J. Le Camus 1997 sur l’ensemble des recherches expĂ©rimentales qui ont Ă©tĂ© faites sur le pĂšre, des annĂ©es 1950 jusqu’à ce jour, nous permet de comprendre, tel que nous l’avons soulignĂ© au dĂ©but de cet article, combien celles-ci sont tributaires de la reprĂ©sentation sociale du pĂšre Ă  un moment donnĂ© de l’histoire, notamment dans la façon mĂȘme de concevoir la mĂ©thodologie. L’évolution dans le temps des reprĂ©sentations du pĂšre amenant des transformations au niveau des pratiques des façon de retracer l’évolution des paradigmes et des mĂ©thodes de recherche nous est apparue comme trĂšs prĂ©cieuse dans ce qu’elle permet de comprendre et d’organiser la multiplicitĂ© des discours et des thĂ©ories qui existent Ă  propos du pĂšre. Ce qui, dans un deuxiĂšme temps, permet d’envisager que par-delĂ  la diffĂ©rence des univers conceptuels, par-delĂ  les diffĂ©rences Ă©pistĂ©mologiques, il y aurait des passerelles Ă©pistĂ©mologiques » J. Le Camus, 2001 possibles Ă  Ă©tablir, une fois tracĂ©es les limites du rapprochement des disciplines ». Il s’agirait en somme de dĂ©passer le clivage entre le champ psychanalytique et le champ de la psychologie du dans ce paradoxe qui consiste Ă  faire dialoguer deux disciplines, psychanalyse et psychologie du dĂ©veloppement, en commençant par tracer leurs diffĂ©rences radicales, nous pourrions souligner les diffĂ©rences qui existent dans leur façon de se poser des questions Ă  propos du effet, alors que la psychanalyse se pencherait sur Qu’est-ce qu’un pĂšre ? », J. Le Camus 2001 dĂ©finit la position de la psychologie du dĂ©veloppement comme s’interrogeant sur le pĂšre de la façon suivante À quoi sert un pĂšre, ici et maintenant ? » Il ne s’agit pas de s’intĂ©resser Ă  la paternitĂ© comme principe universel ou transculturel, ou dans son aspect symbolique, mais de se pencher sur le pĂšre Ă©vĂ©nementiel, tĂ©moin et acteur de la vie quotidienne, partenaire habituel de l’enfant au sein de la famille ».Un autre point important est soulignĂ© par cet auteur ces Ă©tudes expĂ©rimentales se situent en dehors d’un contexte clinique qui par dĂ©finition suppose de comprendre, prĂ©venir ou rĂ©parer. LĂ  il s’agit d’observer des pĂšres et des relations pĂšre/enfant dans un contexte normatif et de rechercher les effets positifs de la prĂ©sence du pĂšre plutĂŽt que de chercher Ă  comprendre les effets nĂ©gatifs de son absence et d’en dĂ©duire ses fonctions. On est au cƓur du dĂ©bat pĂšre-rĂ©el / C. Zaouche-Gaudron 2001 propose une façon de dĂ©passer le dĂ©bat rĂŽle/fonction qui oppose psychanalyse et psychologie du dĂ©veloppement, en considĂ©rant plus leur finalitĂ© que leur dĂ©finition. Ainsi, le rĂŽle serait modifiable et du cĂŽtĂ© du conjoncturel car socialement dĂ©fini et soumis aux changements sociaux et culturels. Il renverrait Ă  ce que font pĂšre et mĂšre au quotidien, et ce qu’ils se reprĂ©sentent qu’ils font le rĂŽle est donc du cĂŽtĂ© de l’adulte. La fonction, quant Ă  elle, est Ă  concevoir du cĂŽtĂ© de l’enfant, dans ce qu’elle lui apporte pour le soutenir et l’aider Ă  se structurer [
] C’est alors du point de vue de la construction psychologique de l’enfant que sont envisagĂ©es les fonctions du pĂšre et de la mĂšre ».— Le fil rouge de l’histoire comme principe organisateur du pĂšre Ă  effet diffĂ©rĂ© au pĂšre diffĂ©renciĂ©, questions et dispositifs de recherche La premiĂšre pĂ©riode des annĂ©es 1950 au dĂ©but des annĂ©es 1970 renvoie Ă  ce que J. Le Camus 1997 appelle le pĂšre Ă  effet diffĂ©rĂ© » le pĂšre est envisagĂ© comme intervenant tardivement et ceci dans une fonction d’autoritĂ©, dans un deuxiĂšme temps par rapport Ă  la mĂšre prĂ©sente d’emblĂ©e dans une fonction de sollicitude. Cette dichotomie des fonctions renvoie Ă  une dichotomie des phases dans le dĂ©veloppement de l’enfant l’ñge de la mĂšre puis l’ñge du pĂšre J. Le Camus, 1997.Dans cette perspective, les fonctions du pĂšre concernent la structuration de la personnalitĂ© de l’enfant et de l’adolescent, domaine des capacitĂ©s Ă  Ă©mergence tardive. Ces fonctions sont considĂ©rĂ©es comme aussi importantes que celles de la mĂšre et non interchangeables. Les Ă©tudes sur le pĂšre mettent l’accent sur les effets de la carence et de la dĂ©ficience d’autoritĂ© la mĂ©taphore alimentaire appliquĂ©e Ă  l’absence des soins maternels carence affective, Spitz et Bowlby est alors dĂ©placĂ©e vers l’absence d’apport paternel. L’aliment psychologique qu’apporte le pĂšre, c’est donc l’autoritĂ© » J. Le Camus, 1997. Par ailleurs, l’action du pĂšre est envisagĂ©e comme une action de type indirect puisqu’elle passe par la mĂ©diation de la mĂšre non seulement l’enfant est dĂ©crit dans une symbiose affective avec la mĂšre peu permĂ©able Ă  l’influence directe du pĂšre », mais le rĂŽle du pĂšre serait de soutenir la pĂ©riodes qui vont suivre vont se dĂ©marquer de ces points de vue maintenant dĂ©passĂ©s les effets directs du pĂšre sur l’enfant sont clairement envisagĂ©s et ceci sur l’ensemble de son dĂ©veloppement pas seulement sur sa structuration psycho-affective.La deuxiĂšme pĂ©riode deuxiĂšme partie des annĂ©es 1970 jusqu’aux annĂ©es 1985 est marquĂ©e par de grands changements sociaux et familiaux amenant une implication accrue des pĂšres le pĂšre impliquĂ©. Il s’occupe de son bĂ©bĂ©, partage les soins de base, reconnaĂźt sa fibre maternelle » sans craindre pour sa virilitĂ©. C’est un pĂšre physiquement et affectivement prĂ©sent mais aussi largement semblable Ă  la mĂšre. Sa spĂ©cificitĂ© est pressentie mais on ne dit pas sur quoi porte sa spĂ©cificitĂ©, ni surtout comment elle agit » J. Le Camus, 1997.Dans un premier temps, les recherches ont pour stratĂ©gies de comparer les effets de la prĂ©sence/absence du pĂšre sur le dĂ©veloppement cognitif et socio-Ă©motionnel de l’enfant dans la mesure oĂč les prĂ©occupations sont centrĂ©es sur le constat des manques liĂ©s Ă  l’absence de pĂšre paradigme 1 schĂ©ma expĂ©rimental = opposition foyers biparentaux / foyers monoparentaux.Puis, par la suite, il y a une remise en question de ces dĂ©marches de recherche de preuve par dĂ©faut pour aller vers des recherches tentant de mettre en Ă©vidence ce qu’apporte le pĂšre lorsqu’il est prĂ©sent dĂ©placement de la problĂ©matique et de la mĂ©thode sur la contribution du pĂšre acteur
 » J. Le Camus, 1997. Le paradigme 2 renvoie Ă  des Ă©tudes comparatives sur les relations parents/enfants on compare les effets de la prĂ©sence de la mĂšre et de la prĂ©sence du pĂšre. Le pĂšre impliquĂ© est considĂ©rĂ© comme une figure d’attachement fiable mais secondaire hypothĂšse de la hiĂ©rarchie des figures d’attachement, M. Ainsworth, 1982. On remarque qu’il est un partenaire de jeu bien diffĂ©rent de la mĂšre pour l’enfant, mais sa place et son rĂŽle sont encore mal la troisiĂšme pĂ©riode 1985-1995 est celle du pĂšre diffĂ©renciĂ©, au sens ou il n’est pas une mĂšre-bis, il est autre que la mĂšre, mais aussi au sens oĂč il n’est pas rĂ©ductible Ă  un type uniforme Il y a plusieurs sortes de pĂšres Ă  l’intĂ©rieur de la catĂ©gorie des pĂšres », double progrĂšs conceptuel J. Le Camus, 1997. On passe alors au paradigme 3 on compare les pĂšres entre eux, en fonction de leurs modalitĂ©s de prĂ©sence. Et les contributions des pĂšres sont elles aussi plus diffĂ©renciĂ©es au sens de moins amalgamĂ©es, renvoyant aux multiples facettes du dĂ©veloppement de l’enfant langage et intelligence, socialisation, identitĂ© l’importance de la relation pĂšre/enfant Ă  l’importance de la parentalitĂ© de qualitĂ© les recherches de M. E. Lamb, en Angleterre Michael E. Lamb est trĂšs certainement l’un des chercheurs les plus actifs en ce qui concerne l’étude de la relation pĂšre/enfant, tant au plan des recherches empiriques qu’il mĂšne qu’au plan des efforts rĂ©guliers qu’il fait pour rassembler l’ensemble des recherches faites dans le monde sur le rĂŽle du pĂšre dans le dĂ©veloppement de l’enfant. En tĂ©moignent les quatre Ă©ditions de The Role of the Father in Child Developement entre 1976 et 2004 1976, 1986, 1997, 2004 qui font le point sur le le dĂ©but des annĂ©es 1970, M. E. Lamb fait le constat de la pauvretĂ© des Ă©tudes sur la relation pĂšre/enfant et dĂ©clare le pĂšre agent oubliĂ© » du dĂ©veloppement de l’enfant Forgotten contributor to child development », 1975. La relation mĂšre/enfant constituait jusque-lĂ  l’environnement de rĂ©fĂ©rence pour Ă©tudier et dĂ©finir les conditions optimales de dĂ©veloppement de l’enfant. Dans ce contexte social oĂč est en train de se prendre le virage vers le pĂšre impliquĂ© » J. Le Camus, 1997, la relation pĂšre/enfant apparaĂźt comme importante en soi les recherches s’emploient alors Ă  en faire la dĂ©monstration, tout en cherchant Ă  prĂ©ciser ses caractĂ©ristiques et ses spĂ©cificitĂ©s pour mieux cerner l’influence du pĂšre sur le dĂ©veloppement de son ce faire, on extrait la relation pĂšre/enfant de son contexte pour l’étudier Ă  la loupe et dĂ©finir des caractĂ©ristiques destinĂ©es Ă  en montrer l’importance ; on procĂšde en recherchant ses similitudes et ses diffĂ©rences d’avec la relation mĂšre/enfant. C’est un point de dĂ©part, dont on ne mesure que rĂ©cemment les limites et les biais que cela a introduit dans les dit, ces Ă©tudes ont bien dĂ©montrĂ© M. E. Lamb 1997 que les bĂ©bĂ©s s’attachent spĂ©cifiquement Ă  leur pĂšre et les influences du pĂšre sur le dĂ©veloppement de l’enfant sont dĂ©taillĂ©es domaine par domaine au plan de l’identitĂ© sexuĂ©e, au plan cognitif et motivationnel le pĂšre est un facteur de stimulation et d’encouragement, au plan linguistique les pĂšres imposent l’attention et s’expriment de façon plus autoritaire, au plan des aptitudes sociales, plan de l’attachement, aprĂšs avoir dĂ©montrĂ© M. E. Lamb, 1997 que les bĂ©bĂ©s s’attachent Ă  la fois Ă  leur mĂšre et Ă  leur pĂšre, ainsi qu’à tous ceux qui interagissent rĂ©guliĂšrement avec eux quelle que soit l’implication dans les soins, M. E. Lamb, 2004, les rĂ©sultats s’avĂšrent rĂ©pĂ©titivement contradictoires en ce qui concerne la question de la hiĂ©rarchie des attachements question chĂšre Ă  Bowlby. En effet, les bĂ©bĂ©s prĂ©fĂšrent leur mĂšre, mais si le pĂšre est la premiĂšre figure de soin ils prĂ©fĂšrent le pĂšre en fait, ils s’attacheraient prĂ©fĂ©rentiellement Ă  la premiĂšre figure de soin quel que soit le parent. Mais d’autres Ă©tudes indiquent qu’il n’y aurait pas de diffĂ©rence marquĂ©e pour un parent ou pour un autre, cependant on relĂšve que dans le courant de la deuxiĂšme annĂ©e de vie l’intĂ©rĂȘt pour le pĂšre augmente significativement, surtout chez les garçons. Enfin, on dĂ©couvre que le vecteur d’attachement chez le pĂšre semble ĂȘtre les jeux physiques et non les soins de bases D. Paquette, 2004. Et dĂšs le premier trimestre de vie, les pĂšres se montrent diffĂ©rents des mĂšres avec leur bĂ©bĂ© ils sont plus stimulants et plus ludiques, alors que les mĂšres cherchent Ă  calmer et apaiser leur bĂ©bĂ©. MalgrĂ© ces constats cruciaux, on continue d’évaluer la relation pĂšre/enfant Ă  l’aune de la relation mĂšre/enfant tant dans ses rĂ©fĂ©rences thĂ©oriques l’attachement en termes de pĂŽle de sĂ©curitĂ© que mĂ©thodologiques utilisation de la Situation Étrange d’Ainsworth, 1978, pour mesurer l’attachement.Ce qui non seulement ne permet pas de cerner les spĂ©cificitĂ©s de l’attachement pĂšre/enfant, mais ne lui rend pas justice on sous-estime les influences paternelles parce que l’on ne se donne pas les moyens de les mettre en Ă©vidence. Les recherches Ă©chouent Ă  faire la dĂ©monstration de ce qui apparaĂźt Ă©vident tant dans les observations de la vie quotidienne que dans la clinique Ă  savoir les diffĂ©rences significatives qui existent entre la relation mĂšre/enfant et la relation pĂšre/enfant, sans remettre en question la qualitĂ© de l’attachement. Certains chercheurs concluent alors qu’il n’y a pas de diffĂ©rence, ou pas tant que cela
 et invoquent d’autres paramĂštres tels que les caractĂ©ristiques de l’adulte et le tempĂ©rament de l’enfant pour expliquer les diffĂ©rences M. E. Lamb, 1997, ce qui n’est pas faux non plus mais qui rĂ©duit toute la question de la son article de 2004, M. E. Lamb est plus clair sur la nĂ©cessitĂ© d’établir des thĂšmes de recherche plus patricentriques le jeu plutĂŽt que la sĂ©curitĂ© d’attachement, par exemple et de sortir de la rĂ©fĂ©rence constante Ă  la sĂ©curitĂ© d’attachement pour Ă©tudier l’influence des hommes sur leur enfant. Il faut remettre en question les mĂ©thodologies et les mesures utilisĂ©es mais aussi certaines idĂ©es sur l’attachement comme celle de penser que les pleurs de protestation constituent de bons indices d’ M. E. Lamb 2004 souligne une autre erreur fondamentale qui fut d’extraire la relation pĂšre/enfant de son contexte familial. AprĂšs s’ĂȘtre penchĂ©es sur les effets directs du pĂšre sur le dĂ©veloppement de l’enfant et devant la complexitĂ© et les contradictions des rĂ©sultats obtenus, les recherches ont dĂ» concevoir qu’il y avait Ă©galement des effets indirects qui jouent sur l’implication paternelle, dont des facteurs familiaux par exemple, et qu’ils sont au moins aussi importants que les effets directs soulignons ici le mouvement inverse de celui des thĂ©ories psychanalytiques qui sont passĂ©es de la conception d’un pĂšre Ă  effet indirect Ă  un pĂšre Ă  effet direct. Pour ne nommer qu’eux, soulignons les effets de la qualitĂ© des rapports conjugaux sur l’implication du pĂšre. M. E. Lamb 2004 parle alors de progrĂšs conceptuel important, il s’agit de l’émergence de la notion d’inter-influences le dĂ©veloppement de l’enfant est affectĂ© par des comportements appartenant Ă  l’ensemble du systĂšme plus loin et rĂ©introduisons l’idĂ©e d’une circularitĂ© dans les liens et de ce fait dans les influences le pĂšre influence la mĂšre qui influence l’enfant qui influence le pĂšre, la relation mĂšre/pĂšre influence le pĂšre, donc l’enfant, etc. Il faut donc avoir une vision systĂ©mique dans la prise en compte des paramĂštres Ă  Ă©tudier et Ă  mesurer pour la premiĂšre fois, M. E. Lamb 2004 parle de triade, de caractĂ©ristiques des interactions pĂšre/mĂšre/enfant Ă  dĂ©finir, de nĂ©cessitĂ© d’étudier la famille en action, etc. Dans ce cadre-lĂ , une dĂ©couverte importante s’est faite au plan empirique le comportement du pĂšre au sens d’implication auprĂšs de son enfant n’est pas un dĂ©terminant des diffĂ©rences interindividuelles du comportement de l’enfant mais il en est une consĂ©quence. Ainsi, l’enfant façonne son pĂšre de la mĂȘme façon que tous les membres de la triade se modĂšlent et s’adaptent les uns aux autres au fil du temps. Les recherches empiriques vont alors se mettre Ă  Ă©tudier plus systĂ©matiquement la relation pĂšre/enfant dans sa dimension de processus ses nuances et son dĂ©veloppement dans le temps en fonction des Ă©tapes de dĂ©veloppement de l’ effet, les habiletĂ©s cognitives et sociales de l’enfant sont extrĂȘmement diffĂ©rentes de la petite enfance Ă  l’enfance puis Ă  l’adolescence la relation et l’implication du pĂšre face Ă  celui-ci va donc varier, avoir des caractĂ©ristiques diffĂ©rentes d’une Ă©tape Ă  l’autre. Nous n’entrerons pas dans le dĂ©tail de cette dimension mais soulignons un rĂ©sultat important pour ce qui est de la reconnaissance de la place de la relation pĂšre/enfant dans la vie d’un individu cette relation aurait une valeur particuliĂšrement prĂ©dictive concernant l’ajustement psychosocial futur et en particulier concernant le bien-ĂȘtre Ă©motionnel et la satisfaction maritale dans la vie adulte M. E. Lamb, 2004. Ce qui fait d’une bonne relation pĂšre/enfant un facteur de protection dans le dĂ©veloppement d’un individu
Concernant les diffĂ©rences entre les pĂšres et les mĂšres, les recherches rĂ©centes M. E. Lamb, 2004 ne se font plus dans le contexte d’un jugement de valeur de la qualitĂ© de l’attachement avec l’idĂ©e d’une hiĂ©rarchie Ă  trouver. La dĂ©monstration de l’importance du lien pĂšre/enfant n’est plus Ă  faire, on s’emploie Ă  nuancer et Ă  prĂ©ciser ces diffĂ©rences, Ă  tenter de se pencher sur les mĂ©canismes d’action spĂ©cifiques de chacun de ces liens, notamment au plan de la nature des jeux avec l’enfant, l’utilisation de ceux-ci et la place qu’ils ont dans la relation. Comme le souligne J. Le Camus 1997, le pĂšre n’est plus une mĂšre-bis mais un pĂšre diffĂ©renciĂ©. Des diffĂ©rences dans la sensibilitĂ© paternelle par rapport Ă  la sensibilitĂ© maternelle sont maintenant relevĂ©es et Ă©tudiĂ©es on dĂ©couvre que l’un des dĂ©terminants importants de la sensibilitĂ© paternelle serait l’histoire et le souvenir que le pĂšre a de ses relations prĂ©coces. On est donc loin des conclusions que l’on a pu tenir sur la faible transmission transgĂ©nĂ©rationnelle de l’attachement pĂšre/enfant D. Paquette, 2004.Cependant, M. E. Lamb 2007 tient Ă  nous rappeler que par-delĂ  les diffĂ©rences de style paternel et maternel ce qui compte c’est une parentalitĂ© de qualitĂ© ». L’enfant a besoin que ses parents lui offrent une vraie relation, qu’ils soient responsables et se dĂ©vouent pour lui » M. E. Lamb, 2007. Il va jusqu’à remettre en question le fait que ces diffĂ©rences jouent un rĂŽle clĂ© dans le dĂ©veloppement de l’enfant, au nom de l’authenticitĂ© du lien et de l’unicitĂ© de chaque parent comme individu, qu’il soit pĂšre ou mĂšre. Il se sert du fait que ces diffĂ©rences aient largement Ă©voluĂ© depuis trente ans les pĂšres et les mĂšres partagent et s’interchangent toutes sortes de comportements parentaux avec beaucoup plus de flexibilitĂ© qu’avant pour alimenter son propos sur le nivellement des diffĂ©rences pĂšre/mĂšre. Cependant, il nous rappelle aussi que ces diffĂ©rences ne sont pas universelles, bien que l’on se soit parfois laissĂ© aller Ă  croire le contraire non seulement elles ne sont pas inscrites dans les gĂšnes mais elles sont largement culturelles ; c’est d’ailleurs dans le monde occidental qu’elles sont le plus marquĂ©es. Alors, au nom de l’importance premiĂšre de cette parentalitĂ© de qualitĂ© et au nom de la complexitĂ© des inter-influences dans la triade pĂšre/mĂšre/enfant, Lamb renvoie au second plan la question des diffĂ©rences entre pĂšre et mĂšre sur le dĂ©veloppement de l’enfant. Ce qui nous paraĂźt effet, n’y a-t-il pas moyen de conserver cette idĂ©e de diffĂ©rence Ă  cĂŽtĂ© des notions de qualitĂ© de la parentalitĂ© et de complexitĂ© des inter-influences dans la rĂ©alitĂ© des relations parents/enfant ? La spĂ©cificitĂ© des implications maternelles et paternelles peut-elle coexister avec l’idĂ©e d’une certaine flexibilitĂ© dans la rĂ©partition des rĂŽles, avec une certaine interchangeabilitĂ© ? Quant Ă  la question d’une hiĂ©rarchie entre l’influence du pĂšre et celle de la mĂšre sur le dĂ©veloppement de l’enfant, on comprendra que le dĂ©bat est en partie dĂ©passĂ© reconnaĂźtre une diffĂ©rence ne hiĂ©rarchise pas nĂ©cessairement les contributions. Allons donc vers l’égalitĂ© dans la diffĂ©rence, vers une spĂ©cificitĂ© possible avec un certain degrĂ© d’interchangeabilitĂ©, avec une certaine flexibilitĂ© dans la distribution des une spĂ©cificitĂ© paternelle et maternelle dans l’égalitĂ© et la complĂ©mentaritĂ© les recherches de Daniel Paquette, au QuĂ©bec Les contributions de D. Paquette 2004 a, 2004 b, 2007 vont nous aider Ă  rĂ©flĂ©chir Ă  ces questions difficiles pour dĂ©passer le dĂ©bat de la hiĂ©rarchisation des influences paternelles et maternelles tout en reconnaissant l’importance des diffĂ©rences pĂšre/mĂšre dans leur impact sur le dĂ©veloppement de l’ part, il abonde dans le sens de M. E. Lamb, recherches et revues de littĂ©rature Ă  l’appui, concernant les biais thĂ©oriques et mĂ©thodologiques des recherches sur le pĂšre dans les derniĂšres dĂ©cennies il faut sortir d’une psychologie de l’enfant essentiellement centrĂ©e sur l’importance dĂ©terminante de la mĂšre. Celle-ci nous a conduit Ă  Ă©tudier la relation pĂšre/enfant avec les mĂȘmes rĂ©fĂ©rences thĂ©oriques et les mĂȘmes mĂ©thodologies que celles employĂ©es pour l’étude de la relation mĂšre/enfant, ce qui ne nous a pas permis de mettre en Ă©vidence ses spĂ©cificitĂ©s, d’oĂč une large sous-estimation de l’influence de la relation pĂšre/enfant sur le dĂ©veloppement de l’enfant. De la mĂȘme façon, conclure Ă  une faible diffĂ©rence entre les apports de la mĂšre et du pĂšre c’est se tromper de grille de lecture D. Paquette, 2007. Alors, comment Ă  la fois prendre en compte toute la richesse des connaissances sur le lien mĂšre/enfant et faire un pas de cĂŽtĂ© pour pouvoir innover dans la façon de penser la relation pĂšre/enfant D. Paquette, 2004 ?Ses travaux sur les jeux physiques pĂšre/enfant, et en particulier les jeux de bataille ou jeux de lutte rough-andtumble play, l’ont amenĂ© d’une part Ă  les comprendre comme le mĂ©canisme d’attachement pĂšre/enfant et d’autre part Ă  considĂ©rer cet attachement via un contexte de jeux physiques comme un mĂ©canisme diffĂ©rent d’un attachement via un contexte de soins D. Paquette, 2004. En effet, dĂšs les premiers mois de vie du bĂ©bĂ©, les pĂšres se comportent diffĂ©remment avec eux que les mĂšres ils les stimulent et cherchent Ă  les exciter, elles les calment et les apaisent. Ainsi, au fil du temps, les enfants perçoivent leur mĂšre comme source de bien-ĂȘtre et de sĂ©curitĂ© et prĂ©fĂšrent leur pĂšre comme compagnon de jeu. Ceux-ci sont plus directifs et proposent des jeux prĂ©sentant plus de dĂ©fis et de surprises, ce qui apparaĂźt plus stimulant pour l’enfant. Enfin, les jeux physiques constituent le seul domaine oĂč l’implication des pĂšres est supĂ©rieure Ă  celle des mĂšres et les jeux de lutte constituent une spĂ©cificitĂ© du lien pĂšre/enfant. Des recherches indiquent qu’ils sont corrĂ©lĂ©s Ă  une relation pĂšre/enfant sĂ©curisante et ils semblent Ă©galement avoir plusieurs fonctions l’établissement d’une relation de dominance entre pĂšre et fils favorisant la discipline, la rĂ©gulation des comportements agressifs et le dĂ©veloppement d’habiletĂ©s de compĂ©tition complĂ©mentaires aux habiletĂ©s de coopĂ©ration D. Paquette, 2004. Les irrĂ©gularitĂ©s et les imprĂ©vus s’avĂšrent ĂȘtre aussi importants pour le dĂ©veloppement de l’enfant que les rĂ©gularitĂ©s et la en revenant sur la question des bases adaptatives de l’attachement, D. Paquette 2004 diffĂ©rencie clairement un pĂŽle de sĂ©curitĂ© prĂ©fĂ©rentiellement assurĂ© par la mĂšre et un pĂŽle d’exploration ou activation » terme plus large traduisant toute la stimulation possible de l’enfant dans l’ouverture au monde extĂ©rieur prĂ©fĂ©rentiellement assurĂ© par le pĂšre. C’est dans le souci de ne pas constamment associer attachement et confiance envers le parent prodiguant des soins, que la nĂ©cessitĂ© de qualifier diffĂ©remment la relation affective pĂšre/enfant s’est imposĂ©e D. Paquette 2004 se propose de l’appeler relation d’activation ». Il va alors dĂ©velopper la premiĂšre thĂ©orie spĂ©cifiquement fondĂ©e sur la relation pĂšre/ rĂŽle d’activation du pĂšre permet de rĂ©pondre au besoin de l’enfant d’ĂȘtre activĂ© recherche de stimulations de forte intensitĂ©, au besoin de dĂ©passement et Ă  celui d’apprendre Ă  prendre des risques. Bref, il permet Ă  l’enfant d’oser aller plus loin dans son exploration et dĂ©velopper ainsi son autonomie. Quant Ă  la qualitĂ© de cette relation d’activation, elle est d’autant plus grande qu’elle est offerte dans un climat de confiance et de sĂ©curitĂ©, le pĂšre assurant une protection face aux dangers potentiels tout en favorisant l’élan vers la nouveautĂ©. D. Paquette 2004 nuance encore cette fonction d’activation elle peut aussi ĂȘtre entendue comme le dĂ©clenchement des mĂ©canismes de rĂ©gulation des Ă©motions suscitĂ©s par la confrontation Ă  la nouveautĂ© », permettant ainsi Ă  l’enfant d’aller vers la nouveautĂ©. Le pĂšre, via la relation d’activation reposant sur les jeux de lutte, transmet Ă  l’enfant une confiance en soi qui lui permet de dĂ©velopper des compĂ©tences sociales de type habiletĂ©s de compĂ©tition Ă  entendre comme comportements et attitudes psychologiques, celles-ci Ă©tant complĂ©mentaires aux compĂ©tences sociales, de types habiletĂ©s de coopĂ©ration et de partage, permises par le sentiment de sĂ©curitĂ© transmis par la relation d’attachement mĂšre/ part, on perçoit toute l’importance de l’acquisition d’un large spectre de compĂ©tences sociales dans le travail d’adaptation Ă  l’environnement social complexe qu’est le monde actuel, pour les filles comme pour les garçons d’ailleurs. D’autre part, on saisit toute la notion de complĂ©mentaritĂ© possible entre les apports maternels et les apports paternels, ce qui a amenĂ© D. Paquette 2008 Ă  dĂ©velopper l’idĂ©e d’un modĂšle global de complĂ©mentaritĂ© parentale. ModĂšle dans lequel il y aurait place Ă  la spĂ©cificitĂ© de chacun, pĂšre et mĂšre, mais en termes de prĂ©dominance de certains rĂŽles parentaux et non en terme d’exclusivitĂ©, dans la mesure oĂč l’on constate un chevauchement important des comportements parentaux entre le pĂšre et la mĂšre D. Paquette, 2007. Cela permet une rĂ©partition des diffĂ©rents comportements parentaux variable d’un couple Ă  l’autre et mallĂ©able dans le temps au sein d’un mĂȘme couple en fonction des habiletĂ©s, intĂ©rĂȘts et disponibilitĂ©s de chacun. ConcrĂštement, cela signifie qu’un pĂšre peut choisir de fournir des soins de base Ă  l’enfant et une relation d’activation dans des proportions qui lui conviennent et qui seront fort probablement complĂ©mentaires Ă  celles que proposera la mĂšre. Mais par-delĂ  le large spectre de comportements parentaux que chacun est capable d’avoir, un pĂšre gardera son style paternel stimulant et vigoureux mĂȘme s’il est le principal pourvoyeur de soins de base et une mĂšre jouera en gardant un style maternel c’est-Ă -dire un jeu plus visuel, plus prĂ©visible et favorisant plus la coopĂ©ration que la compĂ©tition. C’est ainsi, que D. Paquette nous invite Ă  constater qu’une relation d’activation offerte par un pĂšre est probablement plus intĂ©ressante en termes de stimulation pour l’enfant, tout comme une relation de sĂ©curitĂ© offerte par la mĂšre est probablement plus efficace en termes de rĂ©confort. Donc, par-delĂ  l’interchangeabilitĂ© possible des rĂŽles parentaux, il y a le maintien d’une spĂ©cificitĂ© du fait d’une qualitĂ© d’activation diffĂ©rente et d’une qualitĂ© de sĂ©curitĂ© diffĂ©rente, chez le pĂšre et chez la mĂšre. Chacun de ces deux Ă©lĂ©ments constituant des composantes de l’attachement parent/ nous apparaĂźt donc pertinent de souligner qu’il ne s’agit pas de niveler les diffĂ©rences entre les pĂšres et les mĂšres au nom de la complexitĂ© des autres paramĂštres en jeu, mais bien de leur redonner toute leur importance. Nous sommes face Ă  une notion de diffĂ©rence basĂ©e sur un principe de prĂ©dominance et non sur un principe d’exclusivitĂ© qui hiĂ©rarchise et peut faire de la diffĂ©rence un facteur d’inĂ©galitĂ© homme/femme. Soulignons que ces diffĂ©rences hommes/femmes bien admises au plan hormonal et physiologique le sont beaucoup moins au plan comportemental, le comportement Ă©tant considĂ©rĂ© comme uniquement culturel. Or, il s’agit d’un mĂ©lange d’innĂ© et d’acquis et c’est ce qui fait que les diffĂ©rences pĂšre/mĂšre puissent ĂȘtre Ă  la fois culturelles et stables dans le temps D. Paquette, 2007.La fonction symbolique de la diffĂ©rence pĂšre/mĂšre les recherches de Jean Le Camus, en France Le Camus 2001, tout en Ă©tant psychogĂ©nĂ©ticien de terrain et engagĂ© dans des travaux de recherche empiriques, travaille Ă  Ă©tablir activement des passerelles Ă©pistĂ©mologiques » avec l’univers clinique psychanalytique sur la question du qui rend prĂ©cieux et unique son apport, ce sont tout d’abord ses efforts de thĂ©orisation Ă  partir de rĂ©sultats de recherches expĂ©rimentales il conceptualise des axes organisateurs pour penser la question du pĂšre, nous les avons dĂ©jĂ  Ă©voquĂ©s plus haut. Rappelons, entre autres, le fait d’identifier que psychanalyse et psychologie du dĂ©veloppement ne se posent pas les mĂȘmes questions l’une se demandant Qu’est-ce qu’un pĂšre ? » et l’autre À quoi sert un pĂšre ? ». Ou encore le fait de dĂ©gager les diffĂ©rentes reprĂ©sentations sociales du pĂšre au fil du temps du pĂšre Ă  effet diffĂ©rĂ© au pĂšre diffĂ©renciĂ© en montrant combien elles formatent » les paradigmes de recherches successifs. Ceci dĂ©passe largement l’objectif classique des empiristes qui est de dĂ©gager, Ă  partir des rĂ©sultats, un modĂšle explicatif des statistiques des diffĂ©rents paramĂštres en jeu sur une question donnĂ©e. Faisant un pas de cĂŽtĂ© par rapport au souci du dĂ©tail et Ă  l’allĂ©geance Ă  la rigueur, J. Le Camus se permet les simplifications nĂ©cessaires Ă  la part, lorsqu’il dĂ©finit son champ de rĂ©flexion comme appartenant Ă  la pensĂ©e dĂ©veloppementaliste, il ne manque pas d’évoquer en mĂȘme temps la pensĂ©e psychanalytique, ce qui a non seulement l’avantage de la faire exister dans ses rĂ©flexions d’empiriste mais permet un travail de lien qui commence Ă  dĂ©construire le classique clivage entre ces deux mondes. Ainsi, tout en respectant ce que la psychanalyse a pu dĂ©velopper sur le rĂŽle indirect du pĂšre dans sa façon de soutenir et nourrir affectivement la mĂšre et de ce fait contenir la dyade mĂšre/enfant et sur sa place d’agent tiers en pĂ©riode Ɠdipienne, J. Le Camus 2001 se charge de mettre en Ă©vidence une implication du pĂšre prĂ©coce, directe, diffĂ©renciĂ©e et multidimentionnelle. Ce qui, par-delĂ  sa fonction symbolique de tiers, en fait un partenaire de l’enfant dĂšs l’aube de la sommes en effet bien loin du pĂšre Ă  effet diffĂ©rĂ© trĂšs prĂ©cocement, dĂšs la pĂ©riode prĂ©natale, le fƓtus dĂšs 5 mois in utero sensible aux stimulations sonores et tactiles donne des signes qu’il perçoit de façon diffĂ©rentielle celles qui viennent de son pĂšre de celles qui viennent de sa mĂšre. Les messages vocaux, tactiles et kinesthĂ©siques adressĂ©s au bĂ©bĂ© ont une qualitĂ© psycho-sensorielle » J. Le Camus, 2001 diffĂ©rente suivant qu’ils proviennent du pĂšre ou de la mĂšre. Le bĂ©bĂ© perçoit trĂšs prĂ©cocement cette diffĂ©rence de grain de peau, de consistance musculaire, de tonalitĂ© de voix, de portage qu’il y a entre son pĂšre et sa mĂšre ces deux enveloppes affectives renvoient Ă  deux patterns de stimulation non redondants » que le bĂ©bĂ© perçoit sans les cette façon, l’enfant est dĂšs le dĂ©but exposĂ© Ă  deux types de rapport affectivo-corporel », deux modes de communication non verbale, deux schĂ©mas de langage J. Le Camus 2001 parle de la possibilitĂ© de diffĂ©rencier deux modĂšles d’altĂ©ritĂ© pour l’enfant et ceci dans de nombreux domaines. C’est ce qu’il appelle les champs d’application de la fonction du pĂšre le dĂ©veloppement du langage, le dĂ©veloppement de l’intelligence et le dĂ©veloppement sociopersonnel ; c’est lĂ  l’implication multidimentionnelle du n’entrerons pas dans les dĂ©tails des apports spĂ©cifiques du pĂšre dans le dĂ©veloppement de son enfant, bien que cela soit passionnant. Cependant, nous voulons souligner combien cet auteur traite la question de la diffĂ©rence pĂšre/mĂšre. Il ne s’agit pas d’une simple question de diversitĂ© de modalitĂ©s auxquelles il faut exposer l’enfant, mais bien de deux modes d’altĂ©ritĂ© renvoyant l’un Ă  l’univers masculin et l’autre Ă  l’univers fĂ©minin. C’est parce que le pĂšre est un homme qu’il porte l’enfant de cette façon, qu’il s’adresse verbalement Ă  lui de façon plus complexe et en lui demandant d’ĂȘtre plus clair et plus prĂ©cis dans ses phrases que ne lui demande la mĂšre, qu’il le met au dĂ©fi et tolĂšre de le laisser sans solution face Ă  un problĂšme Ă  rĂ©soudre afin qu’il trouve sa solution, etc. Ainsi, cette diffĂ©rence pĂšre/mĂšre est sexuĂ©e et elle a une fonction celle de proposer deux modĂšles d’altĂ©ritĂ©, qui rĂ©fĂšrent Ă  des univers sexuĂ©s diffĂ©rents le masculin et le force du modĂšle de J. Le Camus 2001 est qu’il parvient Ă  dĂ©gager des principes gĂ©nĂ©raux Ă  partir de toutes les spĂ©cificitĂ©s qu’il relĂšve dans les apports du pĂšre aux diffĂ©rentes sphĂšres du dĂ©veloppement de l’enfant. Ainsi il dĂ©gage ce qu’il nomme les modes d’action, ou mĂ©canisme d’action de la fonction du pĂšre la propension des pĂšres Ă  anticiper sur l’ontogenĂšse les pĂšres considĂšrent les bĂ©bĂ©s comme des personnes plus prĂ©cocement que les mĂšres, la propension des pĂšres Ă  encourager l’enfant dans ses entreprises et Ă  le mettre au dĂ©fi et enfin la propension des pĂšres Ă  ouvrir l’enfant Ă  l’expĂ©rience des relations interindividuelles et de la de la place du pĂšre dans la petite enfance a permis de dĂ©couvrir et de thĂ©oriser ce qui fait la spĂ©cificitĂ© de l’apport du pĂšre dans le dĂ©veloppement de l’enfant. Comme c’est un autre angle de vue que celui des thĂ©ories psychanalytiques de la fonction du pĂšre, il est difficile de les articuler ensemble. Non seulement peut-on dire que ces deux facettes de la rĂ©alitĂ© pĂšre » ne se contredisent pas, mais elles se mettent en lumiĂšre l’une l’ cette question des diffĂ©rences pĂšre/mĂšre envisagĂ©es comme une altĂ©ritĂ© sexuĂ©e rejoint ce que C. Chiland 2001 rappelle l’enfant a besoin d’un pĂšre et d’une mĂšre pour se construire une identitĂ©. La fille et le garçon explorent Ă  travers les relations Ă  son pĂšre et Ă  sa mĂšre ce que reprĂ©sente le fait d’ĂȘtre garçon et le fait d’ĂȘtre fille. En cas d’absence de l’un ou de l’autre, il y a certes des supplĂ©ances » possibles familiales, culturelles, sociales mais l’intimitĂ© n’est jamais aussi grande qu’avec les parents ». Par ailleurs, quels que soient les diffĂ©rents types de mĂšre ou de pĂšre, quelles que soient les diffĂ©rences individuelles, les pĂšres partagent l’expĂ©rience d’ĂȘtre pĂšre et les mĂšres l’expĂ©rience d’ĂȘtre mĂšre ce qui prĂ©vaut c’est la diffĂ©rence homme/femme C. Chiland, 2001.Autrement dit, un parent est unique et il est sexuĂ©. La diffĂ©rence pĂšre/mĂšre est une diffĂ©rence sexuĂ©e, ce qui fait de cette diffĂ©rence plus qu’une possibilitĂ© de diversitĂ© de par l’altĂ©ritĂ© sexuĂ©e qu’elle propose Ă  l’enfant, cette diffĂ©rence pĂšre/mĂšre a une fonction symbolique. Et cette altĂ©ritĂ© est porteuse d’un pĂšre dĂ©finit comme un tiers prĂ©-symbolique ou proto-symbolique J. Le Camus, 2001. C’est lĂ  que nous entrevoyons des passerelles Ă©pistĂ©mologiques ».Nous comprenons alors que le tiers de la psychologie du dĂ©veloppement est un tiers tirĂ© de la reconnaissance d’une altĂ©ritĂ©. C’est dĂ©jĂ  un grand progrĂšs conceptuel de rappeler que cette altĂ©ritĂ© est sexuĂ©e, c’est ce qui lui confĂšre une fonction symbolique celle d’introduire l’enfant Ă  l’univers masculin et Ă  l’univers fĂ©minin, dont les modes de fonctionnement lui apportent des influences diffĂ©rentes et complĂ©mentaires dans toutes les sphĂšres de son dĂ©veloppement. Mais il ne s’agit pas d’un tiers issu de la conjugalitĂ© des parents, c’est-Ă -dire relatif au lien sexualisĂ© qui unit les parents il n’est pas question de tiercĂ©itĂ©, de triangulation. La prise en compte de l’impact sur l’enfant de la relation conjugale qui existe entre le pĂšre et la mĂšre est un point par lequel la psychanalyse signe la singularitĂ© de son apport Ă  la question du pĂšre. Ici aussi, nous sommes Ă  mĂȘme d’entrevoir une passerelle Ă©pistĂ©mologique ».Nous voulons terminer sur deux autres idĂ©es soulignĂ©es et dĂ©veloppĂ©s par J. Le Camus 2001, permettant d’aller vers toujours plus de nuances concernant la question du pĂšre. Tout d’abord, au sujet du mĂ©canisme d’action de la fonction du pĂšre on ne parle plus d’un rĂŽle du pĂšre de type indirect c’est-Ă -dire passant par la mĂšre mais bien d’un processus de parentalisation rĂ©ciproque dans lequel les deux parents se font parent mutuellement. Les notions de coparentalitĂ© et de biparentalitĂ© sont issues de ces nouvelles thĂ©ories Ă©mergentes concernant la paternitĂ©, entre autre celle selon laquelle les pĂšres ont une place auprĂšs de leur enfant dĂšs le dĂ©but J. Le Camus, 2001. Allons plus loin avec P. Malrieu 2001 L’enfant ne peut ĂȘtre exclu d’un rapport d’influence mutuelle. » L’enfant, dans ce qu’il est et comment il rĂ©pond aux demandes du pĂšre, oriente nĂ©cessairement la façon dont le pĂšre se sent pĂšre ». Ainsi, c’est aussi avec et par la relation avec son enfant » C. Zaouche-Gaudron, 2001 que le pĂšre devient pĂšre mouvement de va-et-vient entre ses reprĂ©sentations et son expĂ©rience de la relation Ă  l’enfant mais aussi Ă  la mĂšre comme parent le faisant parent. Et nous rajoutons qu’il ne faut pas non plus oublier toute la conjugalitĂ© dans ce qu’elle apporte Ă  la parentalitĂ© ; la question de cette articulation de la parentalitĂ© et de la conjugalitĂ© est un autre chapitre, sur lequel nous revenons dans un autre article R. NoĂ«l et F. Cyr, 2009.Enfin, lorsque J. Le Camus 2001 Ă©voque ce qu’il appelle le champ de la paternitĂ© primaire, c’est-Ă -dire la place du pĂšre dans la petite enfance, il introduit l’idĂ©e d’un rĂŽle Ă  jouer par la sociĂ©tĂ©, par les professionnels de la petite enfance pour partager, promouvoir, soutenir la prĂ©sence du pĂšre auprĂšs du tout petit enfant. Ce qui rejoint le concept de paternitĂ© citoyenne de Y. Knibiehler 2001 dans lequel la responsabilitĂ© paternelle ne se joue pas seulement en privĂ© entre un enfant et son pĂšre mais aussi dans une dimension politique. Un peu comme si cette question du tiers Ă©tait l’affaire de tous et pas seulement du pĂšre. C’est dans un autre article que nous dĂ©velopperons cette idĂ©e d’une fonction paternelle portĂ©e Ă  plusieurs R. NoĂ«l et F. Cyr, 2009.Les recherches empiriques sur les triangulations interactionnelles Dans tout ce parcours que nous faisons au sujet du pĂšre comme tiers intrapsychique dans le champs de la psychanalyse, au pĂšre comme tiers interpersonnel dans le champ de la psychologie du dĂ©veloppement, nous allons nous arrĂȘter sur les travaux de deux Ă©quipes dont les recherches peuvent nous aider Ă  penser les connections qui existent entre ces deux mondes. Afin d’aller au plus prĂšs de la complexitĂ© de la triangulation. Ces recherches apportent une sĂ©rie de remises en question d’opinions traditionnelles concernant les relations dyadiques et les relations triangulĂ©es. Elles nous ont semblĂ© bien intĂ©ressantes pour ouvrir la rĂ©flexion sur le pĂšre comme tiers et sur l’ƒdipe comme scĂ©nario de triangulation.— L’interface reprĂ©sentation/interaction K. Von Klitzing et al. 1995, 1999 Cette Ă©quipe s’intĂ©resse Ă  la mise en Ă©vidence du rĂŽle fondamental de la triade dans le dĂ©veloppement prĂ©coce, au moyen d’ une recherche longitudinale des processus de triadification – processus interpersonnel qui forme une triade – et de triangulation – processus intrapsychique par lequel la triade est vĂ©cue – qui incluent des dimensions interactionnelles, reprĂ©sentationnelles et transgĂ©nĂ©rationnelles » K. Von Klitzing, et al., 1999. C’est une recherche qui se dĂ©finit comme prospective longitudinale par opposition aux visions reconstructives de la petite enfance via le processus thĂ©rapeutique individuel mĂ©thodologie de recherche de la psychanalyse traditionnelle. On est donc Ă  la frontiĂšre du pĂšre rĂ©el / pĂšre formulation de leurs objectifs de recherche quelques annĂ©es auparavant K. Von Klitzing et al., 1995 permet de cerner l’évolution des conceptions qu’il y a eu concernant l’amĂ©nagement des relations dyadiques et des relations triadiques. Ainsi, il s’agissait d’étudier l’évolution plus ou moins parallĂšle de la transition de la relation Ă  deux » Ă  la relation Ă  trois » au plan intrapsychique imaginaire triangulation et de la transition de la relation dyadique interpersonnelle Ă  la triade dans le monde externe triadification. Avec l’idĂ©e que la triade interpersonnelle aurait des prĂ©curseurs dans le monde interne des parents. On perçoit dans cette formulation la thĂ©orie sĂ©quentielle implicite issue de Freud d’une pĂ©riode dyadique faisant place Ă  une pĂ©riode triadique dans le cette perspective, K. Von Klitzing 1999 souligne combien la psychanalyse a rĂ©sistĂ© pendant longtemps Ă  l’idĂ©e du rĂŽle du tiers dans la petite enfance, dans la lignĂ©e de Freud qui a parlĂ© de la relation mĂšre/enfant et de la relation pĂšre/enfant comme se dĂ©veloppant cĂŽte Ă  cĂŽte these two relationships proceed side by side ». C’est intĂ©ressant de comprendre avec K. Von Klitzing que ce serait pour rĂ©soudre la tension créée d’une part par l’allĂ©geance Ă  Freud et d’autre part par la nĂ©cessitĂ© de reconnaĂźtre les relations triangulĂ©es que se seraient conceptualisĂ©es deux phases dĂ©veloppementales sĂ©parĂ©es la phase préƓdipienne, univers fondamentalement dyadique et la phase Ɠdipienne dans laquelle l’enfant a Ă  gĂ©rer des conflits les rĂ©sultats de la recherche dĂ©veloppementale sont venus remettre en question la thĂ©orie d’une Ă©tape prĂ©coce uniquement dyadique dans le dĂ©veloppement. Le bĂ©bĂ©, dĂšs ses premiers mois, semble avoir des compĂ©tences prĂ©coces pour les relations triadiques des processus de triadification processus interpersonnel qui forme une triade sont mis en Ă©vidence dans les observations d’interactions parent/enfant aussi tĂŽt qu’à 4 mois E. Fivaz-Depeursinge et A. Corboz-Warnery, 2001. Ce qui semble faire Ă©cho aux Ă©laborations de certains cliniciens comme S. Lebovici 2001 pour lequel il n’y a pas de dyade mĂšre/enfant vraie il y a toujours une contextualisation par le pĂšre, ce qu’il nomme la tiercĂ©isation. Et allant plus loin, on peut citer F. Frascarolo 2001 qui rejette l’idĂ©e mĂȘme d’une dyade mĂšre/bĂ©bĂ© de base, sur laquelle se grefferaient ensuite d’autres relations Le temps de la dyade primaire est dĂ©passĂ© [
] l’enfant naĂźt dans une polyade de base » incluant le pĂšre, la mĂšre, l’enfant et la fratrie. Cela alimente les nombreuses controverses qui concernent le dĂ©veloppement prĂ©coce faut-il le concevoir Ă  partir d’une dimension dyadique ou triangulĂ©e ?Par ailleurs les recherches de l’équipe de K. Von Klitzing 1999 mettent en Ă©vidence des corrĂ©lations entre le monde intrapsychique des parents en particulier le niveau de triangulation de leurs relations d’objet et la prĂ©sence d’une flexibilitĂ© au plan des reprĂ©sentations et la qualitĂ© des interactions de la triade pĂšre/mĂšre/bĂ©bĂ© Ă  4 mois. Il semble qu’il y ait, dĂšs les Ă©tapes prĂ©coces du dĂ©veloppement, une influence sur l’enfant des expĂ©riences d’ĂȘtre Ă  trois D. Stern, 1995 et de la reprĂ©sentation de ces expĂ©riences triangulation. Faut-il alors comprendre les relations principalement comme des Ă©vĂ©nements interpersonnels et/ou interactionnels ou principalement comme des processus intrapsychiques, des fantasmes ? Toujours est-il que l’interface, entre le monde intrapsychique des protagonistes de la triade parents/bĂ©bĂ© et leurs interactions interpersonnelles observables, ne peut plus ĂȘtre ignorĂ©e. K. Von Klitzing 1999 propose de penser cette interface comme un espace transitionnel, ce qui est une idĂ©e trĂšs sĂ©duisante et riche de rĂ©flexions Ă  retenons deux idĂ©es qui nous paraissent fondamentalement nouvelles suite Ă  ces recherches qui mettent en lumiĂšre la notion d’une triade qui pourrait ĂȘtre la forme originale d’interaction dans laquelle naĂźt l’enfant d’une part, la remise en question, dans les dĂ©buts, du dĂ©veloppement d’une phase dyadique Ă  saveur symbiotique ; ce qui entraĂźnerait, d’autre part, l’abandon de la vision classique sĂ©quentielle d’une dyade qui influence le dĂ©veloppement de l’enfant puis de l’arrivĂ©e d’une triade qui prend son importance quand l’enfant grandit K. Von Klitzing, 1999.Petit clin d’Ɠil aux considĂ©rations mĂ©thodologiques de D. Paquette 2004 dĂ©taillĂ©es plus haut il semblerait que ce ne soit pas tant l’ñge de l’enfant qui permette d’observer des interactions dyadiques ou triadiques que le contexte relationnel de sĂ©paration ou de jeu, K. Von Klitzing, 1999.Enfin, M. Dornes 2002 nous apporte des considĂ©rations cliniques qui nuancent cette idĂ©e de la remise en question de la symbiose et rendent justice Ă  la complexitĂ© de la rĂ©alitĂ©. Il souligne la diffĂ©rence qui peut exister entre le comportement interactionnel et l’expĂ©rience interactionnelle pour expliquer qu’un nourrisson puisse prĂ©senter une compĂ©tence interactionnelle particuliĂšrement triangulĂ©e et en rester Ă  une expĂ©rience plus symbiotique que ce que donne Ă  voir ses comportements. Ce qui s’observe, en termes de comportement ou d’interaction, ne correspond pas forcĂ©ment Ă  ce qui se vit pourrions, en conclusion, terminer sur l’une des implications cliniques soulignĂ©es par cette Ă©quipe suite Ă  ces diffĂ©rentes recherches le complexe d’ƒdipe pourrait ĂȘtre compris comme un moment culminant sur un continuum d’expĂ©riences triangulĂ©es K. Von Klitzing, 1999. Et peut-ĂȘtre pouvons-nous nous permettre de rajouter dans cette idĂ©e du moment culminant celle d’une dimension d’intĂ©gration psychique qui, dans le meilleur des cas, donne une valeur structurante Ă  ce moment dans le dĂ©veloppement de l’enfant.— Le triangle pĂšre/mĂšre/enfant en action le jeu trilogique de Lausanne Lausanne Triadic Play de E. Fivaz-Depeursinge et A. Corboz-Warnery 1999, 2001 Toujours dans cette idĂ©e de penser les passerelles Ă©pistĂ©mologiques entre psychanalyse et psychologie du dĂ©veloppement en pensant l’interface reprĂ©sentation/comportement, notamment concernant la triangulation, nous voulons rapporter quelques idĂ©es issues des recherches de l’équipe de Lausanne sur le triangle primaire pĂšre/mĂšre/enfant. En abordant la triangulation sous un angle radicalement diffĂ©rent, elles semblent nous permettre une ouverture dans la façon de penser la rapidement et sans entrer dans les dĂ©tails mĂ©thodologiques que cette Ă©quipe a créé une mĂ©thode d’observation dans laquelle on peut examiner de façon standardisĂ©e les Ă©lĂ©ments comportementaux et relationnels de la relation triadique dans les premiers mois de la vie » le jeu trilogique de Lausanne ou Lausanne Triadic Play ltp. Celui-ci peut Ă©galement ĂȘtre une mĂ©thode d’ famille et plus prĂ©cisĂ©ment le triangle pĂšre/mĂšre/enfant est Ă©tudiĂ© en action, ce qui est un point de vue bien diffĂ©rent de celui de la famille, ou du triangle, reprĂ©sentĂ©e. Et leur prĂ©supposĂ© de base est le suivant les schĂ©mas interactionnels sont les passages obligĂ©s des y a aussi cette façon de concevoir les diffĂ©rents niveaux, individuel, dyadique et familial, comme fonctionnant comme des entitĂ©s systĂ©miques avec des voies de dĂ©veloppement distinctes mais interconnectĂ©es. Le triangle primaire est donc considĂ©rĂ© comme une unitĂ© de recherche spĂ©cifique dont il faut dĂ©finir le fonctionnement et son du triangle en action leur a permis d’observer des compĂ©tences triangulaires chez le bĂ©bĂ©, aussi prĂ©cocement qu’à 3 mois de vie, interactions qui se dĂ©velopperaient en parallĂšle avec les interactions dyadiques. Jusque-lĂ , la question de cette compĂ©tence n’était pas posĂ©e dans la mesure oĂč l’on concevait que le bĂ©bĂ© Ă©tait prĂ©-adaptĂ© aux interactions dyadiques. Celles-ci constitueraient peut-ĂȘtre une rĂ©ponse Ă  des cadres dyadiques d’observation, plutĂŽt que de renvoyer Ă  une limitation du bĂ©bĂ©, d’aprĂšs ces auteurs. Nous retrouvons cette idĂ©e de l’influence du cadre d’observation sur la nature de ce qui est aux origines de la triangulation, s’intĂ©resser Ă  la petite enfance du processus triangulaire » E. Fivaz-Depeursinge et A. Corboz-Warnery, 2001 dans l’objectif de construire une thĂ©orie de la triangulation prenant ses sources dans des processus normatifs, voilĂ  un objectif particuliĂšrement novateur. De mĂȘme pour cet intĂ©rĂȘt Ă  dĂ©velopper une thĂ©orie pertinente tant au plan clinique qu’au plan d’intĂ©gration qui permet de dĂ©passer la simple vision de la clinique, prĂ©dominant jusque-lĂ  et rĂ©duisant la triangulation Ă  la gestion d’un sentiment subjectif d’exclusion et Ă  ses alĂ©as. Ainsi, il y a peut-ĂȘtre moyen de penser les triangles dans un cadre Ă©largi, incluant le processus triangulaire normatif Ă  cĂŽtĂ© des triangles de la psychopathologie qui renvoient Ă  des variations sur le thĂšme de l’exclusion et ses dĂ©rĂšglements. Avec cette Ă©quipe, on pourrait alors penser que la triangulation c’est effectivement apprendre Ă  amĂ©nager le sentiment subjectif d’exclusion, prĂ©parĂ© par les expĂ©riences de triangles, de diffĂ©rentes sortes dont ceux renvoyant Ă  une expĂ©rience subjective d’inclusion. La triangulation, c’est aussi avoir Ă  dĂ©velopper une capacitĂ© d’ĂȘtre Ă  trois et celle-ci semble pouvoir se dĂ©velopper tĂŽt dans l’ la conjugalitĂ© du pĂšre et de la mĂšre, fondement de la triangulation au quotidien ? Comment conclure aprĂšs l’ampleur d’une telle vision panoramique de l’univers paternel ? Qu’avons-nous appris de ce parcours, en termes de contenu et en termes de processus ? Comment pouvons-nous nous raconter cette histoire du pĂšre ?Tout d’abord, la psychanalyse nous apprend qu’un pĂšre c’est une fonction psychique S. Freud qui, au fil des Ă©poques, semble pouvoir ĂȘtre conceptualisĂ©e comme portĂ©e Ă  plusieurs par le pĂšre bien sĂ»r, dans ce qu’il est comme personne, comme homme mais aussi comme idĂ©al et comme personnage d’un scĂ©nario fantasmatique, mais aussi par la mĂšre dans sa parole au sens large, sa parole de mĂšre et sa parole de femme J. Lacan. Et puis par l’enfant, capable de l’utiliser activement pour la construction de son psychisme postkleiniens. Comme nous l’avons dit chacun ayant une partition Ă  jouer pour s’acheminer vers le scĂ©nario de l’ƒdipe. Un enfant qui a aussi une relation avec la relation qui existe entre ses parents, assortie de la nĂ©cessitĂ© dans laquelle il se trouve d’élaborer un sentiment cuisant d’exclusion. C’est lĂ , la fonction psychique de la conjugalitĂ© des parents M. Klein. La psychanalyse anglo-saxonne et les recherches empiriques sur les triangulations psychiques et interactionnelles nous enseignent qu’il y a aussi des enjeux d’inclusion Ă  vivre et une capacitĂ© d’ĂȘtre Ă  trois Ă  dĂ©velopper dans les triangles. Ceux-ci seraient prĂ©sents dĂšs le dĂ©but et mĂȘme bien avant la naissance de l’enfant en pĂ©riode prĂ©natale, dans les rĂȘveries conscientes et inconscientes de la mĂšre. Un tiers qui viendrait de l’intĂ©rieur de la psychĂ© mais aussi de l’extĂ©rieur des relations le pĂšre tirant la spĂ©cificitĂ© de ses fonctions, de cette position d’extĂ©rioritĂ© face Ă  la dyade mĂšre/enfant la psychanalyse dĂ©veloppementale. Il ne s’agirait pas seulement de fonctions de sĂ©paration et de diffĂ©renciation, mais aussi et dans le mĂȘme temps non pas sĂ©quentiellement de fonctions de liaison et de rĂ©paration du lien mĂšre/enfant B. Golse.Si la rencontre pĂšre/enfant se prĂ©pare dans la tĂȘte de la mĂšre, elle a aussi lieu dans la rĂ©alitĂ©, dĂšs l’aube de la vie de l’enfant le pĂšre prĂ©sente des fonctions spĂ©cifiques en soi de par les diffĂ©rences sexuĂ©es qu’il prĂ©sente par rapport Ă  la mĂšre. Son implication est prĂ©coce, directe, diffĂ©renciĂ©e et multidimensionnelle J. Le Camus. La relation pĂšre/enfant est importante en soi et il y a un attachement spĂ©cifique pĂšre/enfant renvoyant Ă  des mĂ©canismes d’action fondamentalement diffĂ©rents de ceux sous-tendant l’attachement mĂšre/enfant ils sont basĂ©s sur les jeux de lutte physique. Il s’agit d’une relation d’activation D. Paquette dont la spĂ©cificitĂ© consiste en l’ouverture au monde et en la stimulation par l’apprentissage du risque et de la dĂ©couverte de ce qui est extĂ©rieur et nouveau. Les apports du pĂšre sont conçus dans un modĂšle de complĂ©mentaritĂ© parentale par rapport aux apports de la mĂšre D. Paquette, tout en ayant en tĂȘte la circularitĂ© des influences pĂšre/mĂšre/enfant et l’importance d’une parentalitĂ© de qualitĂ© M. E. Lamb. On parle aussi de processus de parentalisation rĂ©ciproque J. Le Camus.C’est lĂ  qu’il faut souligner la boucle de notre parcours le retour vers l’univers psychanalytique de l’intrapsychique pour y ramener les acquis de la psychologie dĂ©veloppementale et les penser dans l’articulation des fonctions psychiques du pĂšre. Notamment en ce qui concerne la fonction de triangulation, puisque rappelons-nous notre question de dĂ©part qu’est-ce qu’un tiers au quotidien ?Par delĂ  la diversitĂ© bien documentĂ©e des diffĂ©rentes fonctions spĂ©cifiques du pĂšre dĂ©crites par la psychologie du dĂ©veloppement, on ne peut rĂ©duire la relation pĂšre/enfant Ă  une relation de tendresse mutuelle. Il y a une dimension symbolique liĂ©e Ă  la triangulation, et en fonction des univers dans lesquels on se trouve, elle n’est pas dĂ©crite de la mĂȘme façon. La psychologie du dĂ©veloppement souligne les diffĂ©rences pĂšre/mĂšre, formulĂ©es de façon la plus aboutie par J. Le Camus 2001 sous forme d’une altĂ©ritĂ© dont on reconnaĂźt la valence sexuĂ©e pĂšre et mĂšre ont des spĂ©cificitĂ©s sexuĂ©es dans ce qu’ils apportent Ă  l’enfant dans les diffĂ©rentes sphĂšres de son dĂ©veloppement. Pour la psychologie du dĂ©veloppement, le tiers semble donc s’originer d’un effet d’altĂ©ritĂ© sexuĂ©e on parle de tiers prĂ©symbolique ou proto-symbolique J. Le Camus, 2001. Quant aux recherches empiriques anglo-saxonnes, elles n’évoquent pas directement la question du tiers celle-ci reste sous-jacente aux mentions de l’impact de la relation maritale sur l’implication paternelle, de contextualisation par la relation maritale M. E. Lamb, sans pousser plus loin l’ psychanalyse est la seule Ă  rappeler clairement l’existence d’une conjugalitĂ© entre les parents jouant une fonction psychique pour l’enfant celle d’avoir Ă  amĂ©nager une oscillation entre des enjeux d’exclusion et des enjeux d’inclusion, qu’il va falloir psychiquement Ă©laborer. Et c’est lĂ  l’essence mĂȘme de la triangulation au quotidien c’est l’exercice rĂ©pĂ©tĂ© de ces enjeux d’exclusion et d’inclusion face Ă  un couple de parents qui possĂšdent entre eux un lien sexuĂ© qui exclut l’enfant mais dont il a Ă©tĂ© issu Ă  un moment de leur histoire. C’est ce qui fait du pĂšre un tiers Ă  la maniĂšre d’un tiers spĂ©cifique prĂ©parĂ© par des tiers prĂ©curseurs, un tiers objet total prĂ©parĂ© par des tiercĂ©itĂ©s partielles B. Golse, 2006, cette triangulation assurĂ©e par la fonction psychique de la conjugalitĂ© des parents est Ă©galement soutenue et prĂ©parĂ©e par la multitude de diffĂ©rences sexuĂ©es existant entre les apports maternels et les apports paternels Ă  l’enfant, dans les diffĂ©rentes sphĂšres de son terme de ce parcours, sur quelles questions restons-nous ? Concernant l’origine du tiers, ce que nous venons de dire du tiers par effet d’altĂ©ritĂ© sexuĂ©e versus par tiercĂ©itĂ© en lien avec la conjugalitĂ© des parents renvoie aux questions suivantes faut-il concevoir les relations triangulĂ©es comme appartenant Ă  une ligne de dĂ©veloppement diffĂ©rente de celle des relations dyadiques K. Von Klitzing, 1999, rendant ainsi caduque le modĂšle sĂ©quentiel de S. Freud ? Le tiers est-il Ă  comprendre comme une structure toujours-dĂ©jĂ -lĂ  » ou comme un processus B. Golse, 2006 ? Comment imaginer la rencontre du tiers qui vient de l’extĂ©rieur et du tiers qui vient de l’intĂ©rieur ? Nous avons plongĂ© dans la mĂ©tapsychologie de la triangulation dans un autre article R. NoĂ«l et F. Cyr, 2009.Suite au dĂ©veloppement des conceptions de la relation pĂšre/enfant et des recherches sur les triangles pĂšre/mĂšre/enfant, faut-il penser moderniser les reprĂ©sentations de l’ƒdipe ? Le pĂšre comme tiers spĂ©cifique prĂ©parĂ© par des tiers prĂ©curseurs, le pĂšre sĂ©parateur et diffĂ©renciateur mais aussi rĂ©parateur et protecteur de la relation mĂšre/enfant B. Golse, 2006, l’ƒdipe comme moment culminant sur un continuum d’expĂ©riences triangulĂ©es K. Von Klitzing, 1999, H. R. Brickman, 1993, les triangulations normatives versus pathologiques, comment penser les familles dans leurs nouvelles structures en mutation ? Quels sont les ingrĂ©dients familiaux nĂ©cessaires au bon dĂ©veloppement Ă©motionnel de l’enfant ? Comment les dĂ©finir ? Comment la question du tiers peut-elle nous aider Ă  mettre de l’ordre dans cette question ? Un autre de nos articles tente de dĂ©velopper le paradigme du tiers comme moyen d’évaluer ces familles Ă  gĂ©omĂ©trie variable R. NoĂ«l, 2008.Enfin, nous pourrions terminer sur l’idĂ©e du paradoxe crĂ©atif pour dĂ©crire l’oscillation entre l’inclusion et l’exclusion dans l’expĂ©rience quotidienne de la triangulation. Et toujours en rĂ©fĂ©rence Ă  la pensĂ©e de D. W. Winnicott 1975, nous pourrions Ă©voquer une transitionnalitĂ© de la triangulation espace intermĂ©diaire dans lequel la question de l’origine du tiers serait suspendue d’oĂč vient le tiers ? de l’extĂ©rieur ou de l’intĂ©rieur ?, afin d’en favoriser l’expĂ©rience. ExpĂ©rimenter le tiers, vivre les liens Ă  trois sans se demander d’oĂč vient le tiers, un peu comme s’il Ă©tait Ă  la fois dedans et dehors, pour chacun des membres du alors avec cette idĂ©e d’une transitionnalitĂ© de la triangulation Ă  vivre dans la relation Ă  l’autre, nouant Ă  la fois le registre du fantasme univers intrapsychique et le registre de la rĂ©alitĂ© univers interpersonnel. Ainsi, pour faire suite au titre de cet article le pĂšre, entre la parole de la mĂšre et la rĂ©alitĂ© du lien Ă  l’enfant », nous dirions maintenant le pĂšre, vers la rĂ©alitĂ© du lien Ă  l’enfant et vers la rĂ©alitĂ© du lien Ă  la mĂšre, parent le faisant parent et femme avec laquelle, comme homme, il vit une E. L. 1975, Some further observations and comments on the earliest role of the father, International Journal of Psycho-Analysis, 56, M. et al. 1978, Patterns of Attachment. A Psychological Study of Strange Situation, New Jersey, M. 1982, Attachment Retrospect and prospect, in C. M. Parkes et J. Stevenson-Hinde Ă©d., The Place of Attachment in Human Behavior, New York, Basic Books, p. 1989, Fonctions freudiennes du pĂšre, in Le pĂšre. MĂ©taphore paternelle et fonctions du pĂšre l’Interdit, la Filiation, la Transmission, Paris, DenoĂ«l, L’espace analytique », p. E. 1964, Notes on infant observation in psychoanalytic training. 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Ilnous parait important de mettre en relief ce pĂšre du quotidien qui vit avec l’enfant car d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la question du pĂšre en psychanalyse est abordĂ©e dans la suite des travaux de Freud dans Totem et tabou, oĂč le pĂšre est considĂ©rĂ© principalement d’un point de vue phylogĂ©nĂ©tique, le meurtre du pĂšre de la horde primitive s’y dĂ©clinant alors en une culpabilitĂ©

La semaine derniĂšre, j’ai mis une contribution sur le rĂŽle pĂšre-mĂšre, qui une fois Ă©crite m’a fait repenser qu’il y a d’autres visions de ce rĂŽle et qu’il est important pour ce faire une idĂ©e du sujet de le regarder sous diffĂ©rents angles. Voici donc une autre vue de ces rĂŽles de pĂšre et de mĂšre Ă  travers la psychanalyse. J’ai pris pour base deux articles que j’ai trouvĂ© suffisamment concis et clair dans un langage simple car comme vous je n’aime pas les langages compliquĂ©s accessibles uniquement aux personnes ayant une maĂźtrise en psychologie. Il faut bien diffĂ©rencier rĂŽle et fonction le rĂŽle dĂ©signe des comportements, des actes ou des attitudes conscientes, volontaires, concrĂštes, interchangeables et relatifs comme les tĂąches mĂ©nagĂšres ou de pourvoyeurs » 1 alors que La fonction est Ă  l’inverse des rĂŽles car celle-ci est inconsciente, psychologique non volontaire, unique, spĂ©cifique et absolue identitĂ© sexuĂ©e. Aucune mĂšre, malgrĂ© sa bonne volontĂ©, ne peut remplir la fonction paternelle ; elle ne peut remplir que » sa » fonction maternelle »1 Dans la rĂ©alitĂ©, la mĂšre se retrouve parfois Ă  remplir la fonction paternelle, j’en reparle Ă  la fin. Vous comprendrez donc Ă  la lecture de cette prĂ©cision linguistique que j’ai parlĂ© du rĂŽle pĂšre-mĂšre la semaine derniĂšre et que lĂ , il s’agit de parler de la fonction paternelle et la fonction maternelle. J’ai fait le choix de prendre la vision de Winnicott qui a une approche positive de la mĂšre contrairement Ă  Freud. Winnicott Ă©tait pĂ©diatre avant d’ĂȘtre psychanalyse ceci explique peut ĂȘtre sa vision. Concernant la mĂšre, Au tout dĂ©but, le nouveau-nĂ© est dans une situation de dĂ©pendance absolue vis-Ă -vis de l’entourage. » 2 L’entourage est souvent la mĂšre en premier lieu, ou ce qu’il nomme son substitut, c’est Ă  dire la personne qui sera prĂ©sente pour s’occuper du nouveau-nĂ©. La mĂšre y rĂ©pond par la prĂ©occupation maternelle primaire, c’est-Ă -dire une capacitĂ© Ă  s’identifier Ă  l’enfant pour le comprendre. Au cours de cette pĂ©riode, elle est littĂ©ralement en rĂ©sonance avec les besoins du bĂ©bĂ©. Elle Ă©prouve une irrĂ©pressible nĂ©cessitĂ© de les satisfaire. La dĂ©tresse de son enfant lui est intolĂ©rable. Le nourrisson et sa mĂšre forment une dyade. »2 C’est ce que certaines personnes appellent l’instinct maternel » cette capacitĂ© Ă  ĂȘtre en rĂ©sonance totale avec les besoins du bĂ©bĂ© et y rĂ©pondre instantanĂ©ment parfois mĂȘme juste avant qu’il ne soit exprimĂ©. Ceci est vrai dans le cas de l’allaitement oĂč les mĂšres peuvent parfois sentir la montĂ©e de lait, se rĂ©veiller juste avant que le bĂ©bĂ© ne se rĂ©veille. La fonction maternelle est d’abord une fonction de matrice, de source nourriciĂšre, d’enveloppe, de rĂ©ceptacle de vie, de rĂ©tention. La mĂšre reprĂ©sente l’abri, la sĂ©curitĂ©, la protection, la chaleur, l’affection, la fusion, la comprĂ©hension La mĂšre reprĂ©sente l’amour. »1 Pour Winnicott, il y a trois fonctions maternelles indispensables au bon dĂ©veloppement de l’enfant la prĂ©sentation de l’objet c’est le fait d’ĂȘtre prĂ©sente, la mĂšre est lĂ  tout le temps pour l’enfant le fait de tenir, de contenir c’est le fait de donner des repĂšres simples et stables, c’est aider l’enfant Ă  comprendre ce qu’il ressent faim, soif, besoin d’ĂȘtre changĂ©.. la manipulation physique du bĂ©bĂ© les soins lui permettent de prendre conscience qu’il a un limite corporelle, une tĂȘte, un tronc avec un ventre, des bras, des jambes
 Je m’en tiens Ă  l’utilisation du dĂ©but de l’article, le reste Ă©tant plus technique et n’apporte pas d’informations complĂ©mentaires sur le rĂŽle de la mĂšre. VoilĂ  donc rĂ©sumĂ© trĂšs rapidement le rĂŽle de la mĂšre auprĂšs de l’enfant selon la vision de Winnicott. La transition vers le rĂŽle du pĂšre est simple schĂ©matiquement, elle rĂ©conforte, lui stimule. Il est intĂ©ressant de noter que la naissance de la fonction maternelle est d’ordre biologique la grossesse alors que celle du pĂšre est un processus symbolique liĂ© Ă  l’environnement. En effet, il y a des hommes pour qui ĂȘtre pĂšre est trĂšs abstrait, ils vivent la grossesse de loin sans comprendre trop ce qui se passe mĂȘme si le mental est lĂ  et l’entourage pour lui dire c’est chouette tu vas ĂȘtre papa ! » ils ne comprennent pas trop ce qui arrive. La fonction du pĂšre en est une de sĂ©paration, d’expulsion du sein maternel, de distinction, de diffĂ©renciation. Le pĂšre doit Ă©duquer ses enfants dans le sens Ă©tymologique du mot » educare » faire sortir, tirer dehors, conduire au-dehors avec soin. »1 J’appuie particuliĂšrement sur le conduire au-dehors avec soin » Cette notion de soin est importante pour la suite de ce qu’est la fonction paternelle selon la psychanalyse. En effet, La fonction du pĂšre est de sĂ©parer l’enfant de la mĂšre. Il doit s’interposer entre la mĂšre et l’enfant pour permettre Ă  l’enfant de dĂ©velopper son identitĂ© en dehors de la symbiose maternelle et rappeler Ă  la mĂšre qu’elle est aussi une femme, une amante, un ĂȘtre de plaisir, non seulement un ĂȘtre de devoir gĂ©nĂ©reux. Si la mĂšre reprĂ©sente l’amour fusionnel, le pĂšre reprĂ©sente les limites, les frontiĂšres, la sĂ©paration psychologique »1 ceci doit ĂȘtre fait avec grand soin et douceur ! Il est aucunement question de sevrer l’enfant pour que le pĂšre rĂ©cupĂšre sa femme comme prĂ©conisĂ© par certaines personnes vous voyez de qui je parle. Yvon Dallaire retranscrit 5 fonctions paternelles La protection protĂ©ger les siens et donc pour ce faire ĂȘtre prĂ©sent physiquement et psychologiquement L’éducation Le pĂšre doit faciliter Ă  ses enfants l’apprentissage du contrĂŽle de soi »1 L’initiation initier l’enfant aux rĂšgles de la sociĂ©tĂ© pour vivre avec les autres La sĂ©paration sĂ©parer la mĂšre de l’enfant et l’enfant de la mĂšre pour que l’un et l’autre puisse s’épanouir ; la mĂšre en tant que femme et l’enfant en tant qu’adulte La filiation pour que l’enfant sache qui est son pĂšre et qu’il puisse s’inscrire dans une lignĂ©e. On comprendra Ă  la lecture de cet article 1 que la fonction paternelle a Ă©tĂ© bien bousculĂ© ces derniĂšres annĂ©es. Les mĂšres ont pris une partie de ces fonctions par les rĂŽles qu’elles ont jouĂ©, peut ĂȘtre parce que les hommes des gĂ©nĂ©rations prĂ©cĂ©dentes avaient oubliĂ© que leur fonction doit ĂȘtre rĂ©alisĂ©e avec soin » et non autoritarisme ». Marie-Christine Eustache 1 par Yvon Dallaire 2 PlustĂŽt ou plus tard, vous aurez besoin d’aide pour rĂ©ussir ce jeu stimulant et notre site Web est lĂ  pour vous fournir des CodyCross En rapport avec le pĂšre de la psychanalyse rĂ©ponses et d’autres informations utiles comme des astuces, des solutions et des astuces. Ce jeu est fait par le dĂ©veloppeur Fanatee Inc, qui sauf CodyCross a aussi d’autres jeux merveilleux et dĂ©routants. Le couple en psychanalyseFusion – Confusion – DĂ©fusion. Jean-Antoine Watteau – L’Amant anxieux, 1719 Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lĂąches, mĂ©prisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dĂ©pravĂ©es ; le monde n’est qu’un Ă©gout sans fond oĂč les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces ĂȘtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompĂ©s en amour, souvent blessĂ© et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arriĂšre et on se dit j’ai souffert souvent, je me suis trompĂ© quelquefois ; mais j’ai aimĂ©. C’est moi qui ai vĂ©cu, et non pas un ĂȘtre factice créé par mon orgueil et mon ennui. »Alfred de Musset – On ne badine pas avec l’amour Les motions pulsionnelles originelles Les motions pulsionnelles originelles doivent satisfaire les besoins d’une dĂ©pendance absolue du nourrisson. Union d’élĂ©ments distincts en un tout homogĂšne, la fusion est la relation biologique puis affective obligĂ©e au cours de laquelle un individu est dans l’impossibilitĂ© de se diffĂ©rencier de l’ la naissance cette symbiose se poursuit par l’allaitement qui continue Ă  rendre dĂ©pendant le bĂ©bĂ© de sa relation fusionnelle passe Ă©galement par les soins que prodigue la mĂšre Ă  son enfant Cf. Winnicott.C’est la pĂ©riode du narcissisme primaire dĂ©signe un Ă©tat prĂ©coce oĂč l’enfant investit sa libido sur lui-mĂȘme. L’archĂ©type en est la vie intra-utĂ©rine. Le rĂŽle de l’autre revĂȘt nĂ©anmoins une fonction fondamentale pour l’ontogĂ©nĂšse du fƓtus puis le nourrisson se construit en intra-subjectivitĂ© et en intersubjectivitĂ©, deux conditions du dĂ©veloppement corporel, affectif, cognitif, personnel, culturel, relationnel qui sont construction est permise par le jeu des Ă©motions et des compĂ©tences prĂ©coces eu Ă©gard au narcissisme secondaire dĂ©signe le retournement sur le moi de la libido, retirĂ©e de ses investissements objectaux et Ă  la relation d’ la relation d’objet, le rĂŽle de l’autre entraĂźne vers toujours plus d’indĂ©pendance, les besoins devenant de plus en plus individuels, prĂ©cis, diffĂ©renciĂ©s, en direction de la mĂšre et du pĂšre puis concernant les Ă©ducateurs, la fratrie, les grands-parents, la parentĂšle, les semblables, l’autre sexe, l’étranger, les que le sujet se construit par identifications successives et par les dĂ©passements logiques de ces identifications par les consĂ©quences des sĂ©parations, en particulier sur le plan sont ces allers et retours entre narcissisme secondaire et relation d’objet, allers et retours entre soi et l’autre, qui permettent Ă  la personne d’advenir petit Ă  petit Ă  l’ d’allers vers l’objet et de retours vers soi permet l’apprentissage de la sĂ©paration, condition sine qua non du dĂ©veloppement de la personne susceptible de devenir pour autrui un autre digne de ce nom. Les motions pulsionnelles, donc, propres Ă  satisfaire les besoins fondamentaux, entre autres Ă  l’origine de la tendance Ă  vouloir faire couple copuler, pour la sauvegarde de l’espĂšce, grĂące aux juxtapositions des pulsions de vie p. sexuelles, p. d’autoconservation, p. du moi, ces motions doivent s’assouplir suffisamment pour se dĂ©placer Ă  l’intĂ©rieur du dĂ©sir d’une personne pour une autre dans l’intra- et l’ doivent aussi pouvoir changer d’objet si l’autre du couple ne convient pas, de maniĂšre partielle ou radicale, de maniĂšre temporaire ou ces motions doivent s’adapter, plus qu’à l’autre, Ă  son propre dĂ©sir. C’est le jeu dialectique entre son propre dĂ©sir et le dĂ©sir de l’autre qui rendent le couple possible. Quelquefois ça ne marche pas et on s’obstine. Pourquoi ? Pour rĂ©pĂ©ter une impossibilitĂ© ancienne et, ainsi, la neutraliser, pour comprendre cette impossibilitĂ©, et y remĂ©dier, la rĂ©parer ou bien encore pour la prendre en compte. L’excĂšs comme confusion J’introduis le dĂ©veloppement de l’excĂšs contenu dans l’ambivalence fusionnelle par la description freudienne de l’affect originel en dĂ©crivant le cheminement de ses motions originelles qui donnent une idĂ©e du couple fusionnel Ces motions primitives doivent avoir suivi une longue voie de dĂ©veloppement avant que leur mise en activitĂ© soit admise chez l’adulte. Elles sont inhibĂ©es, dirigĂ©es vers d’autres buts et d’autres domaines, elles entrent dans des fusions les unes avec les autres, changent leurs objets, se retournent en partie sur la personne propre. Des formations rĂ©actionnelles contre certaines pulsions donnent l’illusion d’une transformation de celles-ci quant au contenu, comme si l’égoĂŻsme s’était fait altruisme et la cruautĂ© compassion. Ce qui favorise ces formations rĂ©actionnelles, c’est que maintes motions pulsionnelles surviennent presque dĂšs le dĂ©but par couples d’opposĂ©s _ Ă©tat de choses trĂšs remarquable, Ă©tranger au savoir populaire et que l’on a nommĂ© l’ »ambivalence de sentiment . Ce qu’il y a de plus facile Ă  observer et Ă  maĂźtriser par l’entendement, c’est le fait qu’aimer avec force et haĂŻr avec force se trouvent si frĂ©quemment rĂ©unis chez la mĂȘme personne. La psychanalyse ajoute Ă  cela qu’il n’est pas rare que les deux motions de sentiment opposĂ©es prennent la mĂȘme personne pour objet. »Sigmund Freud – ConsidĂ©rations actuelles sur la guerre et la mort Les conditions actuelles et archaĂŻques de cette confusion dans le couple sont IdĂ©alisation du partenaire, transfert parental, angoisse d’abandon ; narcissisme blessĂ©, faible confiance en soi, mĂ©sestime de soi. La dĂ©pendance est tributaire d’une idĂ©alisation, en bien ou en mal attribution de pouvoir, d’une rĂ©actualisation Ɠdipienne un choix de partenaire par transfert, avec angoisse d’abandon la rupture est anticipĂ©e, voire provoquĂ©e.L’étiologie est celle d’un narcissisme blessĂ© image de soi altĂ©rĂ©e, auquel succĂšde une faible confiance en soi absence de construction en autonomie, Ă  laquelle succĂšde une mĂ©sestime de soi dĂ©calage entre un moi cohĂ©rent et trophique et un moi vacillant et dysphorique.Ainsi, Ă  partir d’une pĂ©riode de trauma, le sujet va chercher l’inverse du parent traumatisant, le double du parent traumatisant, une partie de ce parent inverse ou double. Le couple, outre son rĂŽle dans les toutes premiĂšres annĂ©es de la vie de l’enfant, prend toute sa signification et son importance au moment de l’ƒdipe, moment culminant de la diffĂ©rence des sexes, de la diffĂ©rence des gĂ©nĂ©rations, des interdits, de la nomination, c’est Ă  dire au moment oĂč l’enfant va devoir inventer son identitĂ© et trouver un sens Ă  sa propre crise de l’ƒdipe est d’ailleurs rĂ©actualisĂ©e Ă  chaque Ă©preuve rencontrĂ©e par la personne, adolescence, sĂ©paration, crise de couple lui ou ses parents, crise de milieu ou de fin de vie, crise des dizaines d’annĂ©es.En cela, les crises sont des occasions de rĂ©organisation de la personnalitĂ©, qui verront rĂ©apparaĂźtre les modalitĂ©s des expĂ©riences et des Ă©tats vĂ©cus de la personne fixĂ©s Ă  la premiĂšre crise Ɠdipienne des cinq ans. Ce que je vous propose, c’est qu’à l’obligation de fusion, qui provient de la fusion infantile avec la mĂšre, en Ă©vitant la confusion de la mĂ©sentente du couple, doit succĂ©der la ne s’agit plus de former un avec l’autre, mais au contraire d’ĂȘtre ensemble en pleine indĂ©pendance des s’agit lĂ  non seulement de la responsabilitĂ© de la mĂšre good-enough mother » mais aussi du pĂšre protecteur de la fusion-dĂ©fusion du couple mĂšre-enfant, et pont entre les deux, lesquels au passage doivent rĂ©aliser l’ƒdipe pendant lequel la dialectique de l’amour – haine est d’actualitĂ©. Le rĂŽle du pĂšre Le pĂšre est perçu d’emblĂ©e par le bĂ©bĂ© comme un objet relationnel mis en Ă©vidence en psychologie du dĂ©veloppement, un objet rĂŽle est de relativiser, par le systĂšme dyadique, le duo formĂ© par la mĂšre et son bĂ©bĂ©, tout en l’ effet, dĂšs les premiers mois, l’enfant s’ajuste aux interactions qui se nouent entre le pĂšre et la mĂšre, comme on le voit dans les Ă©changes modalitĂ©s d’attachement, de deux façons diffĂ©rentes, se font pour le bĂ©bĂ© autant avec le pĂšre qu’avec la mĂšre. Il est donc dĂšs le dĂ©but confrontĂ© Ă  l’altĂ©ritĂ©, la tiercĂ©itĂ©, faudrait-il pĂšre n’a pas seulement une fonction d’interdiction Ɠdipienne et parce qu’il sert de fonction d’appui, de support – apte Ă  approuver, Ă  relativiser, Ă  nuancer ambivalence – Ă  la fonction maternelle, le pĂšre permet Ă  la mĂšre de s’investir dans sa prĂ©occupation maternelle primaire. Il attĂ©nue les angoisses et les vicissitudes Ă©motionnelles que suppose la relation fusionnelle mĂšre-bĂ©bĂ©. Il protĂšge la relation entre les deux, et, par lĂ , la confirme le narcissisme de la mĂšre rendu prĂ©caire par l’expĂ©rience de la maternitĂ© et de ses transformations, comme, d’ailleurs, la mĂšre doit veiller au narcissisme du pĂšre, soumis Ă©galement Ă  une rĂ©organisation psychique trĂšs parce qu’il rĂ©unit la mĂšre et le bĂ©bĂ©. Il a pour fonction de faire se concilier la mĂšre et le bĂ©bĂ© en assurant les conditions du lien ainsi que sa propre importance. En ce sens il joue le rĂŽle d’un passage, complexe, dont la fonction est Ă  la fois de sĂ©parer et de rĂ©unir en mĂȘme temps. Le passage paternel permet au nourrisson de procĂ©der Ă  des allers et retours entre la fusion et l’identitĂ© propre sans risquer de tomber dans le vide de l’ position des trois figures de la tiercĂ©itĂ© est antĂ©rieure Ă  celle du triangle Ɠdipien et, cependant, elle le pĂšre protĂšge donc le lien Ă  la fois affectif et nourricier – selon les deux acceptions physiologique et affective – entre la mĂšre et le bĂ©bĂ©. Pour que la pulsion d’auto-conversation puisse s’exercer pour le bĂ©bĂ©, il est nĂ©cessaire que le pĂšre protĂšge ces moments par sa fonction de prĂ©sence et de Ă  la mĂšre, au pĂšre et au bĂ©bĂ© de communiquer tout en faisant en sorte qu’ils soient protĂ©gĂ©s des tensions externes et internes reprĂ©sente bien une partie du rĂŽle du pĂšre, qui va au-delĂ  de la reprĂ©sentation de la Loi symbolique et de la castration. Couple et dĂ©pendance affective Le pĂšre et la mĂšre doivent conjointement assurer la possibilitĂ© pour le bĂ©bĂ© de les discerner, de les identifier en tant que tels, mais aussi d’ĂȘtre confrontĂ© Ă  un objet en soi, le couple. Le couple permet d’organiser chez le bĂ©bĂ© le rapport Ă  l’altĂ©ritĂ©, Ă  la diffĂ©renciation de ce qui est permis de ce qui est interdit, Ă  la diffĂ©renciation des sexes, Ă  la diffĂ©renciation des gĂ©nĂ©rations, Ă  la diffĂ©renciation des couple reprĂ©sente la Loi symbolique, reprĂ©sentante de l’ordre symbolique, lesquels ouvrent Ă  la possibilitĂ© plus gĂ©nĂ©rale si importante pour le dĂ©veloppement de l’enfant, de la symbolisation, c’est Ă  dire d’abord aux langages et Ă  l’ que tout cela soit possible, il est nĂ©cessaire que le parental et l’érotique soient bien distincts, et que le couple parental ne soit pas fusionnel, lorsque l’enfant paraĂźt. Le couple qui pourrait ĂȘtre fusionnel doit donc conjointement s’accompagner de la relation de dĂ©fusion, pour que les adultes laissent et observent l’enfant dĂ©couvrir son territoire psychique, ceci afin que le narcissisme de l’enfant autorisant la confiance en soi et l’estime de soi puisse prendre toute sa place. Si le couple dĂ©veloppe bien ses diffĂ©rences et ses solidaritĂ©s, les fonctions maternelles et paternelles se retrouveront dans chaque individu, les parents ayant constituĂ© une partie de cette enveloppe psychique dont parle Anzieu, pour fondement du jeu de la bisexualitĂ© Houzel parle de la combinaison, au sein de la personne, des qualitĂ©s de soliditĂ© et de rĂ©sistance de l’enveloppe au pĂŽle paternel, et de ses qualitĂ©s de rĂ©ceptivitĂ© et de contenance au pĂŽle maternel. Pour que l’ƒdipe s’accomplisse, qui commence avant mĂȘme la naissance de l’enfant, qui concerne l’ƒdipe parental et la place des dĂ©sirs inclus dans le dĂ©sir d’enfant dans la vie de chacun des parents, la solution pour l’enfant est de faire couple avec chacun des deux parents selon des modalitĂ©s comparables mais le paradis perdu est alors la grande question, constituer le phallus comme symbole de la place de l’enfant dans le couple, afin que puisse se dĂ©velopper un nouveau narcissisme, qui doit commencer Ă  se diriger vers des ces objets vont-ils pouvoir correspondre Ă  cette demande, c’est une deuxiĂšme grande des membres du couple parental formeront-ils avec l’enfant un couple, selon des modalitĂ©s diffĂ©rentes, Ă  des moments diffĂ©rents, dans des relations diffĂ©rentes, ou bien les stratĂ©gies relationnelles, interactionnelles, symboliques et fantasmatiques de l’enfant se heurteront-ils Ă  un bloc inamovible et fermĂ© ?Faute de le savoir d’emblĂ©e, l’enfant veut ĂȘtre le centre de l’attention des deux parents, positivement ou nĂ©gativement. Si cela n’est pas possible, il va tenter de faire couple avec l’un des deux parents, quitte Ă  exclure l’autre parent, et en risquant de perdre l’amour de ce parent. Au parent en question de revenir dans le jeu. Plusieurs solutions peuvent se jouer en mĂȘme temps ou Ă  des pĂ©riodes qu’un divorce, qu’une sĂ©paration, que des disputes ont pour effet de faire advenir dans l’économie psychique de l’enfant ou de l’adolescent une intense d’un cĂŽtĂ©, si la stratĂ©gie de faire couple avec les deux parents marche trop bien, le couple est cela ne marche pas assez, c’est l’enfant qui est exclu. C’est le couple autre cĂŽtĂ©, si c’est la stratĂ©gie de faire couple avec l’un des deux parents qui marche trop bien, l’un des deux du couple se sent cela ne marche pas assez bien, c’est l’enfant qui est complet complexifie encore cette est donc nĂ©cessaire que le systĂšme Ɠdipien soit contenu par un ensemble de limites instituĂ©es par les parents suffisamment et bien posĂ©es sur les interdits et les permissions, sur la diffĂ©rence des sexes et celle des gĂ©nĂ©rations, sur l’obligation des nominations, de façon que soit fondĂ©e la personnalitĂ© de l’enfant sur des bases saines et fondatrices, pour Ă©viter la dĂ©gĂ©nĂ©rescence personnelle ou bien son hypertrophie. Christiane Joubert simplifie le couple ainsi Couple normalement nĂ©vrosĂ© liens d’alliance libidinauxCouple anaclitique liens Ă©tablis sur la crainte de la perteCouple narcissique liens Ă©tablis sur la fusion NB question subsidiaire – Qu’est ce que c’est que la dĂ©termination sexuelle ? Le sexe d’un individu peut ĂȘtre dĂ©fini Ă  trois niveaux qui correspondent Ă  trois Ă©tapes chronologiques de la diffĂ©renciation sexuelle. On dĂ©fini tout d’abord le sexe gĂ©nĂ©tique qui est dĂ©terminĂ© Ă  la fĂ©condation et qui dĂ©pend de la nature des chromosomes sexuels. Le sexe gonadique c’est-Ă -dire la prĂ©sence d’ovaires ou de testicules, il est dĂ©terminĂ© pendant la vie fƓtale et dĂ©terminĂ© par la gĂ©nĂ©tique. Enfin le sexe somatique qui s’établit pendant deux pĂ©riodes diffĂ©rentes 1 – Vie fƓtale et nĂ©onatale = apparition des caractĂšres sexuels primaires = caractĂšre sexuels indispensable Ă  la reproduction mise en place du tractus gĂ©nital, des organes gĂ©nitaux externes et la mise en place d’élĂ©ment du SNC 2 – PubertĂ© = apparition des caractĂšres sexuels secondaires qui ne sont pas indispensables Ă  la conception d’un individu pilositĂ©, glande mammaire, gravitĂ© de la voix, mise en place des dimorphismes sexuels En gĂ©nĂ©ral il y a correspondance entre ces trois » sexes, la diffĂ©rentiation sexuelle est donc sĂ©quentielle, ordonnĂ©e et consĂ©quente puisque tout dĂ©pend du sexe gĂ©nĂ©tique dans les cas de l’individuation et de la diffĂ©renciation. Nicolas Koreicho – Janvier 2014 – Institut Français de Psychanalyse 34RL1H3 Copyright Institut Français de Psychanalyse

LepĂšre se demande Ă  quoi est due la survenue de sa phobie mais au lieu de se poser la question de sa propre responsabilitĂ©, il la met d’emblĂ©e sur le dos de la mĂšre : c’est de sa faute. « Je vous adresse encore quelque chose touchant Hans – hĂ©las cette fois-ci c’est une contribution Ă  l’histoire d’un cas.

La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 9 lettres et commence par la lettre F CodyCross Solution ✅ pour ENSEMBLE DES THÉORIES DU PÈRE DE LA PSYCHANALYSE de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de CodyCross pour "ENSEMBLE DES THÉORIES DU PÈRE DE LA PSYCHANALYSE" CodyCross Faune Et Flore Groupe 174 Grille 4 6 0 1 2 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! CODYCROSS Faune Et Flore Solution 174 Groupe 4 Similaires Issude la tradition de Saint Nicolas venu du Nord, ce n’est qu’à la fin du XIX° siĂšcle que le PĂšre Noel est apparu dans les pays europĂ©ens. Le PĂšre Noel partage avec le grand Autre de la psychanalyse, le fait d’ĂȘtre celui que l’on ne voit jamais lorsqu’il apporte les cadeaux, auquel on Ă©crit, qui rĂ©pond rarement et qui peut cependant ĂȘtre partout Ă  la fois.
Passer au contenu AccueilQui sommes-nous ?Nos prestationsIndividuels ArticlesEscapadesExcursionsExpositionGouters/dejeunersMonuments & musĂ©esProjectionRepĂšres historiquesVisite de quartierVisite de quartierVoyagesGroupes ArticlesEscapadesExcursionsExpositionGouters/dejeunersMonuments & musĂ©esProjectionRepĂšres historiquesVisite de quartierVoyagesContact Sigmund Freud le pĂšre de la psychanalyse Sigmund Freud le pĂšre de la psychanalyse Sigmund Freud le pĂšre de la psychanalyse, d’aprĂšs l’exposition du musĂ©e d’art et d’histoire du judaĂŻsme. Sa formation Ă  Vienne, sa venue Ă  Paris, et sa carriĂšre en Autriche sont au cƓur de notre rĂ©flexion. C’est avec lui que la neurologie fera des progrĂšs extraordinaires. LA NEUROLOGIE, UNE SCIENCE ANCIENNE Vers 1770, Mesmer met mis au point le fameux baquet qui porte son nom. Les personnes qui tiennent les tiges de fer reliĂ©es au baquet renouaient avec ce qu’on appelle le magnĂ©tisme animal ». Ce dernier, contenu dans les fluides qui rĂ©gissent l’univers, peut entraĂźner une maladie qu’on qualifiera de neurologique s’il est anormalement perçu par l’homme. Mesmer, trĂšs mal compris Ă  Vienne, et accusĂ© de charlatanisme, s’installe Ă  Paris, place VendĂŽme. Mais lĂ  aussi, l’AcadĂ©mie des Sciences le critique. Pourtant, il est le pionnier de la pratique de l’hypnose. A sa suite, Charcot l’utilisera pour soigner sa patiente, Blanche Wittmann, et Freud assistera aux fameux mardis du maĂźtre de la SalpĂ©triĂȘre. LĂ , il dĂ©couvre la mĂ©decine expĂ©rimentale de la nĂ©vrose. CHARCOT ET DARWIN Freud Ă  Paris dĂ©couvre aussi le théùtre, les actrices, les lorettes, et observe leurs postures. Les mimiques de Sarah Bernhardt ne sont pas loin de celles de Juliette amoureuse de RomĂ©o, ou la fiancĂ©e de Lamermoor. Certaines attitudes convulsionnaires se rapprochent des photographies de femmes baillant avec frĂ©nĂ©sie, dont les photographies figurent dans le musĂ©e de Charcot. Freud se tourne alors vers Darwin et ses Ă©tudes qu’il admire. Ce dernier affirme que l’homme ne descend pas de Dieu et du singe, tout comme Copernic affirmait jadis que la Terre n’est pas le centre de l’Univers. Freud Ă©tablit alors un parallĂšle entre la vie mentale de l’Enfant et celle des primitifs. Il suppose par exemple que l’humanitĂ© a Ă©prouvĂ© l’angoisse du rĂ©el pendant la pĂ©riode glaciaire et est devenue anxieuse. En 1930, dans Malaise de la civilisation il fera un parallĂšle entre la rĂ©gression nĂ©crotique et l’évolution de l’humanitĂ©. BientĂŽt il transformera l’art de l’hypnose en psychanalyse. LES MYTHES Freud fera toujours rĂ©fĂ©rence aux mythes dans la quĂȘte des mystĂšres de l’humanitĂ©. La MĂ©duse a la tĂȘte coupĂ©e devient le symbole du principe de la castration. ƒdipe deviendra celui du dĂ©sir inconscient d’entretenir un rapport sexuel avec son parent. Il travaillera alors sur les diffĂ©rents stades de la libido pour Ă©tablir une Ă©tude de la personnalitĂ©. Il admettra finalement que le mythe d’Eros qu’il pensait ĂȘtre une pulsion de vie, est plutĂŽt une pulsion de mort ». Tel Charcot, le maĂźtre possĂ©dait un musĂ©e. Des objets antiques glanĂ©s ça et lĂ  Ă  une Ă©poque oĂč l’archĂ©ologie Ă©tait en pleine expansion, constituent sa collection. Mais ils envahissent son bureau. DES MEUBLES ET UN CABINET En effet les nombreuses statuettes qui garnissent son bureau lui servent d’image Ă  penser pour Ă©tablir des corrĂ©lations, des liens entre les concepts qui gĂšrent notre humanitĂ© et notre inconscient. Tel Charcot il a aussi son musĂ©e. Il possĂšde aussi un fauteuil rĂ©alisĂ© spĂ©cialement pour lui par le designer Felix Augenfeld. Dans son cabinet oĂč la porte est doublĂ©e d’une cloison de velours et d’oĂč le patient sort par une porte dĂ©robĂ©e, il reçoit tout le Tout-Vienne. Un divan que lui a offert une patiente en 1890 est recouvert d’un tapis kilim. Il accueillera pendant 40 ans de nombreux patients, et la façon dont il l’a utilisĂ© et agencĂ© en fera un meuble emblĂ©matique. LE REFUGE A LONDRES Freud se doutait bien que la science de la psychanalyse se rapprochait de l’étude Talmudique. C’est pourquoi il a toujours tenu ses distances avec le judaĂŻsme pour marquer le caractĂšre scientifique de ses travaux. Et pourtant, au soir de sa vie, il se penchera sur la figure de MoĂŻse et du monothĂ©isme. Le pĂšre de la psychanalyse aura de nombreux dĂ©tracteurs, et il a passĂ© sa vie Ă  les combattre. Pour autant, il aura des amis tel Arthur Schnitzler qu’il admire pour la description pathologique de ses hĂ©ros. Dans ses sociĂ©tĂ©s du mercredi, il accueille aussi des femmes. Parmi elles, Lou AndrĂ©a SalomĂ© qui exercera sur lui un ascendant profond dans ses recherches. Enfin, il aura des disciples, des fils adoptifs presque. Ce sera le cas de Young, Otto Ranch et surtout Sandor Ferensci. Cependant, la politique allemande Ă  l’égard des juifs le pousse Ă  Ă©migrer Ă  Londres en 1838 oĂč il mourra un an aprĂšs. Veronique2022-07-04T090251+0200 Titre Page load link
PrĂ©sentation L’adolescence rĂ©actualise les enjeux du lien pĂšre-fils Ɠdipien mais aussi préƓdipien. Les dĂ©sirs incestueux et parricides du pĂšre et du fils sont alors rĂ©activĂ©s. De la rĂ©solution de ceux-ci dĂ©pend la disparition de troubles potentiels liĂ©s Ă  la proximitĂ© rĂ©elle et fantasmatique entre le pĂšre et le fils.

Voici la rĂ©ponse Ă  la question de CodyCross - Aussi appelĂ©e Ă©toile filante. Si vous avez besoin d'aide ou avez des questions, laissez votre commentaire ci-dessous. Home Planete Terre Groupe 20 Phase 4 RĂ©pondre En rapport avec le pĂšre de la psychanalyse En rapport avec le pĂšre de la psychanalyse RĂ©pondre Freudien CodyCross CodyCross est un jeu rĂ©cemment sorti dĂ©veloppĂ© par Fanatee. C’est un jeu de mots croisĂ©s qui contient de nombreux mots amusants, sĂ©parĂ©s en diffĂ©rents mondes et groupes. Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Certains des mondes sont la planĂšte Terre, sous la mer, les inventions, les saisons, le cirque, les transports et les arts culinaires.

AprĂšsla mort de son pĂšre le 23 octobre 1896, Celui-ci est dĂ©fini comme le dĂ©sir inconscient d'entretenir un rapport sexuel avec le parent du sexe opposĂ© (c'est l'inceste) et celui d'Ă©liminer le parent rival du mĂȘme sexe (le parricide). Ainsi, le

Voici toutes les solution En rapport avec le pĂšre de la psychanalyse. CodyCross est un jeu addictif dĂ©veloppĂ© par Fanatee. Êtes-vous Ă  la recherche d'un plaisir sans fin dans cette application de cerveau logique passionnante? Chaque monde a plus de 20 groupes avec 5 puzzles chacun. Certains des mondes sont la planĂšte Terre, sous la mer, les inventions, les saisons, le cirque, les transports et les arts culinaires. Nous partageons toutes les rĂ©ponses pour ce jeu ci-dessous. La derniĂšre fonctionnalitĂ© de Codycross est que vous pouvez rĂ©ellement synchroniser votre jeu et y jouer Ă  partir d'un autre appareil. Connectez-vous simplement avec Facebook et suivez les instructions qui vous sont donnĂ©es par les dĂ©veloppeurs. Cette page contient des rĂ©ponses Ă  un puzzle En rapport avec le pĂšre de la psychanalyse. En rapport avec le pĂšre de la psychanalyse La solution Ă  ce niveau freudien Revenir Ă  la liste des niveauxLoading comments...please wait... Solutions Codycross pour d'autres langues

Lasolution à ce puzzle est constituéÚ de 5 lettres et commence par la lettre D. CodyCross Solution pour EN RAPPORT AVEC LE PERE DE LA PSYCHANALYSE de mots fléchés et mots croisés. Découvrez les bonnes réponses, synonymes
Le PĂšre dans la Psychanalyse le pĂšre comme "imago" Association de la Cause Freudienne MĂ©diterranĂ©e - Alpes - Provence Bureau de ville de Toulon Le mardi 25 septembre Ă  20h30 HĂŽpital Chalucet, Salle Romarins Le PĂšre dans la psychanalyse de Freud Ă  Lacan Au cours de l’annĂ©e, nous nous proposons de suivre l’évolution de la thĂšse de J. Lacan sur le PĂšre, Ă  travers ses grandes Ă©tapes Le pĂšre comme imago’» 1938, Le pĂšre comme signifiant’ » 1956, Le pĂšre comme objet’ » 1960, Le pĂšre comme rĂ©gulateur de jouissance’ » 1970 et Le pĂšre comme symptĂŽme’ » 1975. Comme l’an dernier, une rencontre bimestrielle, ouverte Ă  tous les cartellisants sera consacrĂ©e Ă  ces lectures. Par ailleurs, un temps sera rĂ©servĂ© Ă  des invitĂ©s extĂ©rieurs, travaillant aussi la mĂȘme question. PremiĂšre sĂ©ance Le PĂšre comme imago’ Deux interventions sont proposĂ©es Marie-Paule CANDILLIER Le complexe d’intrusion » in Le stade du miroir comme formateur de la fonction du je » Lacan, 1936 Marie-Claude PEZRON L'imago paternelle et la sublimation » in Les complexes familiaux », Lacan, 1938. Ces rencontres sont ouvertes Ă  tous ceux qui souhaitent aborder la lecture de Freud et Lacan.
Baruchde Spinoza naüt le 24 novembre 1632 à Amsterdam, dans une famille juive d’origine portugaise. Son pùre, Michael, est un marchand prospùre qui commercialise du
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Culture TĂ©lĂ©visions & Radio La sĂ©rie de Netflix distord les faits historiques et scientifiques de maniĂšre grotesque. Article rĂ©servĂ© aux abonnĂ©s Netflix - À la demande - SĂ©rie A considĂ©rer l’aventure psychanalytique comme la rĂ©solution d’énigmes, on peut alors admettre que Sigmund Freud 1856-1939, l’inventeur d’une discipline qui allait rĂ©volutionner son Ă©poque puis le XXe siĂšcle, ait Ă©tĂ© une sorte de dĂ©tective de l’inconscient des patients qui consultĂšrent au numĂ©ro 19 de la Berggasse, Ă  Vienne, avant qu’il en soit chassĂ©, en 1938, par les nazis. Mais de lĂ  Ă  faire du neurologue un Sherlock Holmes personnage dont il apprĂ©ciait les aventures narrĂ©es par Conan Doyle flanquĂ© d’une mĂ©dium et d’un policier, dĂ©pĂȘchĂ©s sur des crimes horrifiques dans une Vienne gothique, brouillardeuse, Ă©clairĂ©e Ă  la gĂ©latine bleue, il y a davantage qu’un pas. Un pas pourtant allĂšgrement franchi par Freud, sĂ©rie diffusĂ©e en 2018 par la tĂ©lĂ©vision autrichienne et que reprend aujourd’hui Netflix. Plaire au public jeune d’aujourd’hui » La vĂ©ritĂ© historique et gĂ©ographique n’était pas la prĂ©occupation premiĂšre des auteurs, qui ont d’ailleurs prĂ©fĂ©rĂ© tourner Ă  Prague et complĂ©ter le tableau par des images de synthĂšse, un peu dans le goĂ»t, discutable, du triptyque A Christmas Carol, de Steven Knight proposĂ© rĂ©cemment par Canal+. Marvin Kren, rĂ©alisateur et cocrĂ©ateur, n’a d’ailleurs pas hĂ©sitĂ© Ă  dĂ©clarer Ă  Variety Quand vous faites une dramatique ou un polar en costume, il faut faire trĂšs attention Ă  ce que cela n’ait pas trop l’air d’ĂȘtre historique nous voulons plaire au public jeune d’aujourd’hui. » Ce que s’étaient aussi dit les auteurs de Dickinson, sur Apple TV+, autre grand ratage rĂ©cent dans le genre historique mais pas trop ». Pourquoi distordre la figure de Freud, au lieu d’inventer un personnage qui aurait pu l’évoquer sans injurier sa pratique et son gĂ©nie ? Pourquoi faire une peinture aussi grotesque et vulgaire de Vienne, cette grande capitale de la Mitteleuropa avant le dĂ©but du crĂ©puscule que dĂ©crira Arthur Schnitzler, personnage compagnon de Freud dans la sĂ©rie ? Quant Ă  la maniĂšre dont l’hypnose est prĂ©sentĂ©e elle se verrouille et se dĂ©verrouille en un plip », comme le fait la clĂ© Ă©lectronique d’une voiture et les dĂ©buts de la psychanalyse esquissĂ©s au cours des trois Ă©pisodes que nous avons pu visionner, on imagine qu’ils feront sauter de leurs fauteuils et divans analystes et analysĂ©s ou analysants, comme dira Jacques Lacan. Freud, sĂ©rie créée par Stefan Brunner, Benjamin Hessler et Marvin Kren. Avec Robert Finster, Ella Rumpf, Georg Friedrich Aut., 2018, 8 x 50 min. Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois Ce message s’affichera sur l’autre appareil. DĂ©couvrir les offres multicomptes Parce qu’une autre personne ou vous est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil Ă  la fois ordinateur, tĂ©lĂ©phone ou tablette. Comment ne plus voir ce message ? En cliquant sur » et en vous assurant que vous ĂȘtes la seule personne Ă  consulter Le Monde avec ce compte. Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ? Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connectĂ© avec ce compte. Y a-t-il d’autres limites ? Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant Ă  des moments diffĂ©rents. Vous ignorez qui est l’autre personne ? Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Surla base du concept psychanalytique, les diffĂ©rentes perceptions de la parentalitĂ© peuvent ĂȘtre sĂ©parĂ©es en 3 groupes : La parentalitĂ© (et donc les besoins de l’enfant) selon la ABIDINE ABIDINE DINO dit 1913-1993 Le peintre turc Abidine s'est Ă©teint Ă  Paris le 7 dĂ©cembre 1993, Ă  l'Ăąge de quatre-vingts ans. Il a menĂ© une carriĂšre internationale, exposant ses Ɠuvres depuis 1947 non seulement en Turquie et en France, mais aussi aux États-Unis, en Europe et en Russie. Son goĂ»t de la recherche crĂ©ative, sa passion pour la vie et un travail soutenu l'ont amenĂ© Ă  varier sans cesse ses techniques, de la plume Ă  l [
] Lire la suiteABSTRACTION LYRIQUE, peintureÉcrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 196 mots Expression d'origine discutĂ©e, l'abstraction lyrique apparut en France vers 1947 et sert Ă  dĂ©signer toutes les formes d'abstraction qui ne relĂšvent pas de l'abstraction dite gĂ©omĂ©trique. C'est ainsi qu'on l'a appliquĂ©e Ă  l' action painting de Pollock, de mĂȘme qu'aux premiers travaux de peinture gestuelle de Mathieu, lui-mĂȘme tributaire de l'Ɠuvre de Wols. Par la suite, le terme s'est Ă©tendu Ă  l'e [
] Lire la suiteABSTRAIT ARTÉcrit par Denys RIOUT ‱ 6 716 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Abstraction, monochromie et fin de l'art" 
 La rĂ©duction moderniste conduit la peinture Ă  la stricte monochromie, et on s'est demandĂ© s'il s'agissait encore lĂ  d'art abstrait. Dans son journal, Yves Klein rĂ©pond par la nĂ©gative il s'avoue heureux de ne pas ĂȘtre un peintre abstrait ». Le premier tableau qu'il soumit Ă  l'approbation du monde de l'art ne fut pas acceptĂ©e au Salon des rĂ©alitĂ©s nouvelles de 1955. Les membres du comitĂ© d'org [
] Lire la suiteADAMI VALERIO 1935- Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 858 mots Peintre italien, nĂ© en 1935 Ă  Bologne, installĂ© Ă  Paris en 1970, Adami a entretenu dĂšs ses dĂ©buts des rapports Ă©troits avec les Ă©crivains et les artistes de l'avant-garde internationale parisienne. ÉlĂšve de l'acadĂ©mie Brera de Milan, il expose dĂšs 1957 ses premiers tableaux, influencĂ©s par Matta. Bien que trĂšs vite effacĂ©e par la mise en place de formes nettes, inspirĂ©es par des photographies qu'i [
] Lire la suiteAGAM YAACOV 1928- Écrit par Michel FRIZOT ‱ 490 mots NĂ© en 1928 Ă  Rishon-le-Zion Palestine sous mandat britannique, actuel IsraĂ«l, c'est Ă  Zurich, oĂč il arrive en 1949 aprĂšs des Ă©tudes Ă  JĂ©rusalem, que Yaacov Agam trouve son vocabulaire plastique dans le milieu qui voit se dĂ©velopper l'art concret suisse. Il rencontre Johannes Itten et Max Bill, qui avaient Ă©tĂ©, le premier, professeur et, le second, Ă©lĂšve au Bauhaus. Mais c'est Ă  une renaissance d [
] Lire la suiteAGUT PEP 1961- Écrit par Jacinto LAGEIRA ‱ 776 mots L'artiste catalan Pep Agut est nĂ© en 1961 Ă  Terrassa, prĂšs de Barcelone oĂč il est installĂ© et Ă©tudie l’art Ă  l’école Sant Jordi de l’universitĂ© de Barcelone de 1979 Ă  1984. Il est rĂ©guliĂšrement exposĂ© Ă  la galerie Estranyi, Ă  Barcelone, et Ă  la galerie des Archives, Ă  Paris. Son Ɠuvre explore le thĂšme de la vision Ă  travers des mĂ©dias tels que la photographie, l'architecture, des installations mai [
] Lire la suiteALBERS JOSEF 1888-1976Écrit par Yve-Alain BOIS, Universalis ‱ 1 916 mots Le nom de Josef Albers Ă©voque Ă  tout amateur les innombrables toiles, intitulĂ©es Hommage au carrĂ© , Ă©laborĂ©es Ă  partir de 1949 selon une identique matrice formelle plusieurs carrĂ©s emboĂźtĂ©s symĂ©triquement par rapport Ă  un axe vertical. Ces Ɠuvres apparaissent comme aboutissement logique d'une longue sĂ©rie d'expĂ©riences dont l'intĂ©rĂȘt est bien plus que simplement rĂ©trospectif. D'une certaine mani [
] Lire la suiteALBRIGHT IVAN LE LORRAINE 1897-1983Écrit par Charles SALA ‱ 299 mots Peintre amĂ©ricain, Ivan Albright s'inscrit dans une tendance de l'art amĂ©ricain que l'on a appelĂ©e le rĂ©alisme magique ». Il est le fils du peintre Adam Emery Albright, qui fut lui-mĂȘme un Ă©lĂšve de Thomas Eakins, cĂ©lĂšbre reprĂ©sentant de la tradition rĂ©aliste amĂ©ricaine. Certains artistes travaillant dans les annĂ©es 1930, au moment de la crise Ă©conomique et sociale, semblent en effet avoir refusĂ© [
] Lire la suiteALECHINSKY PIERRE 1927- Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 768 mots ‱ 1 mĂ©dia Une Ɠuvre dominĂ©e par le mouvement incessant qui accompagne l'acte de peindre, un univers en perpĂ©tuelle mutation qui engendre, au mĂ©pris de toute vraisemblance, des formes et des figures appartenant au domaine du fabuleux, des couleurs Ă©clatantes, telles sont les caractĂ©ristiques des travaux de Pierre Alechinsky, qu'il s'agisse de peintures, de gravures ou de dessins. NĂ© Ă  Bruxelles le 19 octobre [
] Lire la suiteALTMAN NATHAN 1888-1970Écrit par Anatole KOPP ‱ 447 mots Artiste soviĂ©tique. AprĂšs des Ă©tudes au collĂšge artistique d'Odessa 1903-1907, Altman part en 1910 pour Paris, oĂč il dĂ©couvre le cubisme. Il rentre dĂšs 1911 en Russie et s'installe Ă  Saint-PĂ©tersbourg, foyer de l'avant-garde russe. Sans se rallier totalement Ă  un mouvement prĂ©cis, il participe parallĂšlement aux manifestations du Monde de l'art et de l'Union de la jeunesse, dĂ©fendant trĂšs honorab [
] Lire la suiteANDY WARHOL, PEINTRE DE L'ÈRE POST-ATOMIQUE repĂšres chronologiquesÉcrit par HervĂ© VANEL ‱ 419 mots 6 et 9 aoĂ»t 1945 Des bombes atomiques sont larguĂ©es par les AmĂ©ricains sur Hiroshima et Nagasaki au Japon. En 1997, le mĂ©morial aux victimes d'Hiroshima comptait plus de deux cent mille noms. 1962 Andy Warhol peint 129 Die Plane Crash [129 victimes catastrophe aĂ©rienne], acrylique sur toile, 254 cm × 183 cm, Museum Ludwig Cologne, d'aprĂšs la premiĂšre page du New York Mirror du 4 juin 1962. [
] Lire la suiteANGLAIS ART ET CULTURE PeintureÉcrit par Jacques CARRÉ, BarthĂ©lĂ©my JOBERT ‱ 8 176 mots ‱ 12 mĂ©dias Dans le chapitre "Le XXe siĂšcle tradition et innovation" 
 L'Ă©clatement du milieu artistique, amorcĂ© dĂšs la fin du xix e siĂšcle, se poursuit et s'amplifie Ă  partir de 1914. Le nombre de peintres vivant loin de Londres augmente, et le gĂ©nie du lieu » semble les inspirer plus que jamais ; le Pembrokeshire est pour Graham Sutherland ce qu'Ă©tait le Suffolk pour Constable. L. S. Lowry 1887-1975, lui, peint toute sa vie le paysage industriel du Lancashire [
] Lire la suiteANTI-ARTÉcrit par Alain JOUFFROY ‱ 3 063 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "L'anti-art et ses avatars" 
 Le destin de l'anti-art ne traduit pas, depuis, cette violence extrĂȘme. Au fur et Ă  mesure que l'art d' avant-garde a Ă©tĂ© acceptĂ©, classĂ©, valorisĂ© financiĂšrement par les critiques, les musĂ©es et les marchands, l'anti-art est devenu l'Ă©piphĂ©nomĂšne de l'art. Si Breton n'y a jamais fait appel, s'il a mĂȘme contribuĂ© Ă  perpĂ©tuer Ă  sa maniĂšre la vocation subversive de l'art proprement dit, son ami Mar [
] Lire la suiteAPPEL KAREL 1921-2006Écrit par HervĂ© GAUVILLE ‱ 730 mots Reflex est le nom de la revue Ă  laquelle l'artiste nĂ©erlandais Karel Appel, ĂągĂ© de vingt-sept ans, a d'abord associĂ© son nom, Ă  cĂŽtĂ© de ceux de poĂštes et des peintres Constant et Corneille. Les peintures d’Appel renvoient, par un excĂšs dans les formes et les couleurs d’une grande intensitĂ© expressive, aux tensions dans sa vie d’artiste en rĂ©volte contre les conventions picturales. NĂ© en 1921 Ă  A [
] Lire la suiteARAKAWA SHUSAKU 1936-2010 Écrit par BĂ©atrice PARENT ‱ 445 mots Peintre japonais, nĂ© Ă  Nagoya, Arakawa est considĂ©rĂ© comme un artiste amĂ©ricain, car depuis 1961 il vit et travaille Ă  New York, oĂč il a rapidement acquis une rĂ©putation internationale en participant Ă  de nombreuses expositions, comme celles du musĂ©e d'Art moderne de la Ville de Paris en 1970 ou du Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1978. L'Ɠuvre d'Arakawa est Ă©nigmatique, car irrĂ©ductible Ă  quelque [
] Lire la suiteARIKHA AVIGDOR 1929-2010Écrit par Universalis ‱ 605 mots Artiste, dessinateur et graveur israĂ©lien d'origine roumaine, Avigdor Arikha transforma les objets ordinaires du quotidien en images lumineuses bien que parfois dĂ©concertantes, souvent influencĂ©es par son expĂ©rience de survivant de la Shoah. Avigdor Arikha est nĂ© en 1929 Ă  Radauti, en Bucovine Roumanie, dans une famille juive germanophone qui s'installe en Ukraine peu aprĂšs sa naissance. Il com [
] Lire la suiteARROYO EDUARDO 1937-2018Écrit par Alain JOUFFROY, Universalis ‱ 1 045 mots NĂ© Ă  Madrid le 26 fĂ©vrier 1937, Eduardo Arroyo, qui a vĂ©cu et travaillĂ© Ă  Paris de 1958 Ă  1982 en effectuant quelques sĂ©jours en Italie et Ă  Berlin, est l'un des peintres europĂ©ens les plus offensifs qui aient Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©s depuis les annĂ©es 1960. ÉlĂšve de l'Ă©cole de journalisme de Madrid, il est Ă©galement Ă©crivain les livres qu'il a fait paraĂźtre en Italie Opere et operette , 1973 ; Il poi v [
] Lire la suiteART ET TERRORISME SELON GERHARD RICHTER repĂšres chronologiquesÉcrit par HervĂ© VANEL ‱ 450 mots 2 avril 1968 Andreas Baader et Gudrun Ensslin, activistes allemands d'extrĂȘme gauche, font exploser le grand magasin Kaufhaus Schneider Ă  Francfort. Avril 1970 Arrestation et emprisonnement d'Andreas Baader. 2 juin 1970 Un tract, plus tard attribuĂ© Ă  Ulrike Meinhof, alors journaliste d'extrĂȘme gauche, dĂ©clare, entre autres Les porcs croyaient-ils vraiment que nous pouvions parler de lutte d [
] Lire la suiteASSE GENEVIÈVE 1923-2021Écrit par Georges ROQUE ‱ 985 mots ‱ 1 mĂ©dia Peintre et graveuse nĂ©e le 24 janvier 1923 Ă  Vannes, GeneviĂšve Asse de son vrai nom GeneviĂšve Bodin s’est Ă©teinte le 11 aoĂ»t 2021 Ă  Paris. Artiste plutĂŽt discrĂšte, elle n’a connu la notoriĂ©tĂ© qu’assez tardivement, avec des expositions au musĂ©e d’Art moderne de la Ville de Paris 1988-89, au Centre Georges-Pompidou, Ă  l’occasion d’une importante donation 2013, et enfin au musĂ©e des Beaux-Arts [
] Lire la suiteB AMADOU 1944- Écrit par Philippe BOUCHET ‱ 772 mots NĂ© en 1944 Ă  Agniam Thiodaye SĂ©nĂ©gal, Amadou BĂą, Ă©lĂšve de Pierre Lods 1921-1988, vit et travaille Ă  Dakar. Sa peinture, pleinement nourrie par la tradition et que l'on pourrait qualifier de classique » par les sujets traitĂ©s – bƓufs en forme de lyre, pasteurs, bateaux Ă  fond plat sur un fleuve, danseurs – tĂ©moigne d'une Afrique nomade et figure des scĂšnes de la vie quotidienne sans cĂ©der pou [
] Lire la suiteBACON FRANCIS 1909-1992Écrit par Laura MALVANO ‱ 1 576 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "La situation artistique Ă  Londres" 
 NĂ© Ă  Dublin en 1909, Bacon grandit dans un milieu isolĂ© et provincial, Ă  Cheltenham, en Irlande. Ses dĂ©buts se dĂ©roulent hors de toute routine. Il s'adonnera d'abord Ă  la dĂ©coration d'intĂ©rieur Ă  Berlin et Ă  Paris ; de retour Ă  Londres, en 1929, il se fera rapidement priser comme designer » de mobilier. Sa production picturale fut d'abord Ă©pisodique, et c'est seulement Ă  partir de 1946 qu'il pe [
] Lire la suiteBAJ ENRICO 1924-2003Écrit par Catherine VASSEUR ‱ 790 mots ‱ 1 mĂ©dia Issu d'un milieu bourgeois, l'artiste italien Enrico Baj, nĂ© en 1924 Ă  Milan et mort en 2003 Ă  Vergiate, prĂšs du lac Majeur, marque trĂšs jeune son rejet de l'autoritĂ© en se moquant de dignitaires fascistes en visite dans sa ville natale, ce qui lui vaut quelques dĂ©mĂȘlĂ©s avec la police. RĂ©fugiĂ© Ă  GenĂšve en 1944 pour Ă©chapper Ă  la conscription, il frĂ©quente aprĂšs la guerre l'AcadĂ©mie des beaux-arts [
] Lire la suiteBALLA GIACOMO 1871-1958Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 655 mots Signataire avec Boccioni, CarrĂĄ, Russolo et Severini du Manifeste des peintres futuristes , le 11 fĂ©vrier 1910 Ă  Milan, Giacomo Balla est le plus ĂągĂ© du groupe. NĂ© Ă  Turin, Balla dĂ©cide trĂšs tĂŽt de sa vocation de peintre. Autodidacte, il ne suivra que quelques cours de dessin ; il travaille chez un lithographe et approfondit les techniques et les problĂšmes spĂ©cifiques de la photographie, ce qui in [
] Lire la suiteBARCELÓ MIQUEL 1957- Écrit par Maxime PRODROMIDÈS ‱ 1 173 mots Le peintre Miquel BarcelĂł est nĂ© Ă  Felanitx, dans l'Ăźle de Majorque, en 1957. Cet artiste a prĂ©sentĂ© un premier bilan de ses travaux dans la capitale catalane BarcelĂł, Barcelona en 1987, prĂ©ludant Ă  un tournant dans son Ɠuvre l'annĂ©e suivante, il dĂ©couvrait l'Afrique. Comme CervantĂšs, BarcelĂł est voyageur, polyglotte, farceur, influencĂ© par l'Arabie, obsĂ©dĂ© par le corps et ses meurtrissures, [
] Lire la suiteBARUCHELLO GIANFRANCO 1924- Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 948 mots Gianfranco Baruchello est un peintre, Ă©crivain et cinĂ©aste italien d'avant-garde nĂ© en 1924 Ă  Livourne. Il obtient un doctorat de droit, et crĂ©e, trĂšs jeune, une entreprise de produits biochimiques qu'il abandonne dĂ©finitivement en 1959, malgrĂ© sa rĂ©ussite, pour se consacrer Ă  la peinture. AprĂšs une premiĂšre phase d'expĂ©rimentation informelle », oĂč il utilise un vernis noir sur la toile blanche [
] Lire la suiteBASELITZ GEORG 1938- Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 1 450 mots Dans le chapitre "La violence de la surface" 
 NĂ© le 23 janvier 1938, dans un village de Saxe, Deutschbaselitz, Ă  proximitĂ© de Dresde, qui lui inspirera son pseudonyme, Hans Georg Kern s'inscrit en 1956 Ă  l'École supĂ©rieure des arts plastiques de Berlin-Est, dont il est trĂšs vite renvoyĂ© pour manque de maturitĂ© sociopolitique ». Deux ans plus tard, il frĂ©quente l'École des beaux-arts de Berlin-Ouest, oĂč il s'installe dĂ©finitivement en 1958. [
] Lire la suiteBAYER HERBERT 1900-1985Écrit par Yve-Alain BOIS, Universalis ‱ 1 672 mots Dans le chapitre "La reconnaissance amĂ©ricaine et la diffusion du Bauhaus" 
 En 1937, Bayer effectue un voyage aux États-Unis qui lui permet d'Ă©chapper Ă  l'Allemagne nazie. Il vient en effet de se voir confier 1'amĂ©nagement de la grande rĂ©trospective du Bauhaus qui doit se tenir au Museum of Modern Art de New York en dĂ©cembre 1938. L'exposition, qui met Ă  profit l'expĂ©rience acquise par Bayer, est conçue comme un parcours dramatique tenant constamment le spectateur en Ă©ve [
] Lire la suiteBAZIOTES WILLIAM 1912-1963Écrit par Élisabeth LEBOVICI ‱ 395 mots NĂ© Ă  Pittsburgh, ce peintre amĂ©ricain d'origine grecque est gĂ©nĂ©ralement associĂ© Ă  l' action painting — au sens que lui donne le critique Harold Rosenberg une peinture qui se fait dans l'acte, sans idĂ©e prĂ©alable de son rĂ©sultat. Mais Ă  la diffĂ©rence de la gestualitĂ© impulsive d'un De Kooning, de l'investissement corporel d'un Pollock, c'est dans l'action lente que se rĂ©alise la peinture de Wil [
] Lire la suiteBELGE JEUNE PEINTUREÉcrit par Robert L. DELEVOY ‱ 338 mots Groupe fondĂ© Ă  Bruxelles, sous la prĂ©sidence d'honneur de James Ensor et Ă  l'initiative de Robert L. Delevoy, animateur depuis 1942 des salons Apport » pour lesquels il installa, en 1944-1945, un jury qui devait constituer le noyau administratif de l'association Jeune Peinture belge. Parmi les artistes fondateurs, on citera les peintres RenĂ© Barbaix, Gaston Bertrand, Anne Bonnet, Jan Cox, Jack G [
] Lire la suiteBILL MAX 1908-1994Écrit par Serge LEMOINE, Universalis ‱ 1 436 mots Dans le chapitre "Un artiste protĂ©iforme" 
 Sa sculpture, qui est obtenue Ă  partir de concepts purement spatiaux, est le produit d'une exĂ©cution mĂ©canique techniquement parfaite grĂące aux matĂ©riaux choisis, le bronze dorĂ© et le granite qui sont polis, comme le montre Construction Ă  partir d'un tore 1942-1944. Il reçoit d'importantes commandes qu'il conçoit Ă  grande Ă©chelle ; ainsi la construction qu'il installe sur l'une des artĂšres pri [
] Lire la suiteBOLTANSKI CHRISTIAN 1944-2021Écrit par MaĂŻten BOUISSET, Universalis ‱ 1 579 mots ‱ 1 mĂ©dia NĂ© le 6 septembre 1944, Ă  Paris, Christian Boltanski s’est d’abord considĂšrĂ© comme un peintre. Mais un peintre qui a trĂšs vite choisi d'associer Ă  son travail diffĂ©rents modes de production dont la vidĂ©o, le cinĂ©ma, la photographie, la fabrication d'objets, ou encore l'installation. VĂ©ritable montreur de marionnettes », il offre Ă  son regardeur » un ensemble de propositions visuelles sur la q [
] Lire la suiteBOMBE ATOMIQUE A. WarholÉcrit par HervĂ© VANEL ‱ 282 mots Dans la sĂ©rie des innombrables morts et dĂ©sastres qui envahissent l'Ɠuvre d'Andy Warhol 1928-1987 au dĂ©but des annĂ©es 1960, l'unique Bombe atomique collection Saatchi, Londres, rĂ©alisĂ©e en 1965, occupe une place particuliĂšre. Son traitement, cependant, ne diffĂšre en rien de celui par lequel Warhol traite l'ensemble de ses sujets. Sur un fond rouge Ă©clatant, l'image de l'explosion est rĂ©pĂ©tĂ©e [
] Lire la suiteBOTERO FERNANDO 1932- Écrit par Universalis ‱ 575 mots Peintre et sculpteur colombien nĂ© le 19 avril 1932 Ă  MedellĂ­n. À l’instigation de son oncle, le jeune Fernando Botero suit une Ă©cole de tauromachie pendant plusieurs annĂ©es, mais sa vĂ©ritable vocation est l'art. Adolescent, il commence Ă  peindre, puisant son inspiration dans l'art prĂ©colombien et le style colonial espagnol qui l'entourent, ainsi que dans l'Ɠuvre politique du peintre muraliste me [
] Lire la suiteBRAUNER VICTOR 1903-1966Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 432 mots ‱ 1 mĂ©dia Peintre roumain. Venu Ă  Paris en 1929, Brauner est l'une des figures les plus fortes et les plus dĂ©routantes de la peinture surrĂ©aliste. Sa premiĂšre Ɠuvre notable, L'Étrange Cas de Monsieur K. , est cĂ©lĂ©brĂ©e par Breton 1934 comme la rĂ©incarnation monstrueusement vengeresse de l' Ubu roi de Jarry, reflĂ©tĂ©e par les dictatures qui montent alors sur toute l'Europe. Cependant la veine originale de [
] Lire la suiteBRAVO CLAUDIO 1936-2011Écrit par Universalis ‱ 262 mots Claudio Bravo Ă©tait un artiste peintre chilien rĂ©putĂ© pour le style provocant de ses tableaux hyperrĂ©alistes, qui se voulait l'hĂ©ritier de la grande tradition picturale des maĂźtres espagnols. Portraitiste des grands de ce monde au Chili et en Espagne au dĂ©but de sa carriĂšre, il Ă©tait surtout connu pour ses natures mortes hyperrĂ©alistes mettant en scĂšne des objets du quotidien, tels des emballages [
] Lire la suiteBRAYER YVES 1907-1990Écrit par Philippe PIGUET ‱ 348 mots Le peintre Yves Brayer mĂ©riterait d'ĂȘtre surnommĂ© le peintre-soleil » tant son Ɠuvre rayonne de cette vertu premiĂšre une exigeante luminositĂ© », dont a parlĂ© l'Ă©crivain Henri Bosco Ă  son sujet. NĂ© en 1907 Ă  Versailles, il passe sa jeunesse Ă  Bourges, fait ses Ă©tudes Ă  l'École des beaux-arts de Paris, obtient en 1930 le premier grand prix de Rome et enseigne dĂšs 1935 Ă  l'AcadĂ©mie de la Grand [
] Lire la suiteBRUS GÜNTER 1938- Écrit par Matthias SCHÄFER ‱ 830 mots L’artiste autrichien GĂŒnter Brus nĂ© en 1938 Ă  Ardning est Ă  la fois peintre, graphiste et essayiste. Au dĂ©but des annĂ©es 1960, l’artiste se situe dans le sillage de l’ Action painting et recouvrit son propre corps de peinture. Cette autopeinture » se transforme en action corporelle, dont l’un des thĂšmes majeurs est l’automutilation. En tant que membre fondateur de l’ actionnisme viennois avec [
] Lire la suiteBUFFET BERNARD 1928-1999Écrit par Philippe BOUCHET ‱ 813 mots ‱ 1 mĂ©dia À trente ans, en 1958, le peintre Bernard Buffet voit son Ɠuvre consacrĂ©e par une rĂ©trospective Ă  la galerie Charpentier, dont le catalogue est prĂ©facĂ© par Claude Roger-Marx. Jusqu'en 1999, l'artiste fournit au moins une centaine de tableaux par an, sans compter les dessins et les estampes. La maladie a pourtant vaincu ce bourreau de travail, qui s'est donnĂ© la mort dans sa propriĂ©tĂ© de Tourtour [
] Lire la suiteBURAGLIO PIERRE 1939- Écrit par Paul-Louis RINUY ‱ 735 mots Originaire de la banlieue parisienne – Charenton, dans le Val-de-Marne –, le peintre Pierre Buraglio, nĂ© en 1939, travaille Ă  Paris. Il est professeur Ă  l'École nationale supĂ©rieure des beaux-arts, oĂč il avait Ă©tĂ© Ă©lĂšve Ă  partir de 1959 dans l'atelier de Roger Chastel, en compagnie de Viallat, Buren, Parmentier, BioulĂšs et Rouan, qui transformĂšrent en profondeur la scĂšne artistique française Ă  par [
] Lire la suiteBURRI ALBERTO 1915-1995Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 1 256 mots Peintre abstrait, Alberto Burri fit une entrĂ©e tumultueuse sur la scĂšne artistique des annĂ©es 1950 en intĂ©grant Ă  sa pratique picturale des objets aussi dĂ©risoires que des sacs de jute ou de vieux chiffons dĂ©chirĂ©s. En faisant de leur trame usĂ©e le tableau lui-mĂȘme, l'artiste, Ă©crit Jean Leymarie, contraint la matiĂšre brute Ă  devenir directement forme pure, sans perdre sa consistance rĂ©elle et s [
] Lire la suiteBYZANTIOS KONSTANTINOS 1924-2007Écrit par Christophe CHICLET ‱ 637 mots Peintre grec installĂ© Ă  Paris, Konstantinos Byzantios, appelĂ© aussi Dikos », a fait partie des grandes figures de l'Ă©cole de Paris avec l'Espagnol Eduardo Arroyo et le Russe Serge Poliakoff. NĂ© Ă  AthĂšnes en novembre 1924, il entre Ă  l'Ă©cole des Beaux-Arts d'AthĂšnes dans les ateliers des maĂźtres Konstantinos Parthenis et Umberto Argyros. La capitale grecque est alors dĂ©chirĂ©e par la guerre civile [
] Lire la suiteCANADA Arts et cultureÉcrit par AndrĂ©e DESAUTELS, Roger DUHAMEL, Marta DVORAK, Juliette GARRIGUES, Constance NAUBERT-RISER, Philip STRATFORD, Universalis ‱ 24 894 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Peinture" 
 Depuis la fin du xix e siĂšcle, la peinture a pris au Canada le pas sur les autres arts. C'est elle qui franchit, la premiĂšre, le seuil de la modernitĂ© Ă  l'aube du xx e siĂšcle. Maurice Cullen frĂ©quente Pont-Aven et Giverny, et James Wilson Morrice fait la connaissance de Whistler et de Matisse. Ils introduisent au Canada une peinture de plein air aux couleurs claires qui, tout en restant marquĂ©e [
] Lire la suiteCAULFIELD PATRICK 1936-2005Écrit par Universalis ‱ 182 mots Peintre britannique. À quinze ans Patrick Caulfield quitte l'Ă©cole, travaille en usine, puis s'engage dans la Royal Air Force, et suit des cours du soir de dessin avant d'ĂȘtre admis, en 1956, Ă  la Chelsea School of Art, puis en 1960 au Royal College of Arts. L'y rejoignent David Hockney et Allen Jones, qui s'opposent Ă  l'expressionnisme abstrait amĂ©ricain. Caulfield peint par aplats de couleurs c [
] Lire la suiteCHARCHOUNE SERGE 1888-1975Écrit par Jacques ZEITOUN ‱ 925 mots SergueĂŻ Ivanovitch Charchoune est nĂ© Ă  Bougourouslan Russie, d'un pĂšre descendant de serfs d'origine slovaque, individualiste et anarchisant, et d'une mĂšre russe. ÉlevĂ© avec sĂ©vĂ©ritĂ© dans une foi qu'il a gardĂ©e toute sa vie, il se situe dĂšs son enfance au centre de la trinitĂ© musique-poĂ©sie-peinture. Si cette derniĂšre l'attire pour toujours, il ne renoncera jamais tout Ă  fait aux deux autres. Il [
] Lire la suiteCLEMENTE FRANCESCO 1952- Écrit par Universalis ‱ 408 mots Peintre et dessinateur italien, nĂ© le 23 mars 1952 Ă  Naples. Francesco Clemente se rend Ă  Rome en 1970, oĂč il Ă©tudie l'architecture Ă  l'universitĂ©. Il travaille sur la reprĂ©sentation intense, expressive et sombre du corps humain – parfois le sien – contribuant Ă  dĂ©finir ce que les critiques appellent le nĂ©oexpressionnisme. Ce mouvement refuse l'abstraction qui caractĂ©rise, en grande partie, la pe [
] Lire la suiteCLOSE CHUCK 1940-2021Écrit par Universalis ‱ 686 mots Promoteur d'ingĂ©nieux procĂ©dĂ©s techniques appliquĂ©s Ă  la reprĂ©sentation du visage humain, Chuck Thomas Close, nĂ© le 5 juillet 1940 Ă  Monroe, dans l'État de Washington, est surtout rĂ©putĂ© pour ses portraits hyperrĂ©alistes en grand format. Chuck Close fut initiĂ© Ă  l'art dĂšs l'enfance. À l'Ăąge de quatorze ans, une exposition de peintures abstraites de Pollock le dĂ©termine Ă  devenir peintre. FormĂ© Ă  [
] Lire la suiteCLOSON HENRI-JEAN 1888-1975Écrit par Françoise BORGNIET ‱ 883 mots Le peintre Henri-Jean Closon est nĂ© Ă  LiĂšge. En 1898, son pĂšre l'envoie aux Pays-Bas chez le professeur Charles Salden, qui lui fait dĂ©couvrir les maĂźtres de la peinture, notamment Rembrandt, et lui apprend Ă  dessiner. Quelques Ă©vĂ©nements importants jalonnent son adolescence en 1903, il lit l'ouvrage du grand chimiste Chevreul, De la loi du contraste simultanĂ© des couleurs 1839 ; il se lie d' [
] Lire la suiteCOBRA, mouvement artistiqueÉcrit par Catherine VASSEUR ‱ 2 421 mots ‱ 1 mĂ©dia Cobra – ou CoBrA, selon la typographie de Christian Dotremont – dĂ©signe un mouvement pictural fondĂ© en 1948 par une poignĂ©e d'artistes d'Europe du Nord issus des avant-gardes formĂ©es aprĂšs la Seconde Guerre mondiale. ForgĂ© Ă  partir des premiĂšres lettres de Copenhague, Bruxelles et Amsterdam, cet acronyme aux connotations serpentines balise un territoire aux contours incertains et au centre de grav [
] Lire la suiteCOGNÉE PHILIPPE 1957- Écrit par Philippe BOUCHET ‱ 959 mots NĂ© en 1957, Philippe CognĂ©e a Ă©tudiĂ© Ă  l'École des beaux-arts de Nantes, sa ville natale. À partir de 1982-1983, il se consacre entiĂšrement Ă  la peinture et participe Ă  des expositions collectives. Ses travaux Ă  l'Ă©criture expressionniste » font alors intervenir les souvenirs de son enfance au BĂ©nin oĂč son pĂšre Ă©tait en poste et s'inspirent aussi bien, par exemple, de tissus du Dahomey et de la [
] Lire la suiteCOLOR-FIELD PAINTINGÉcrit par Universalis ‱ 514 mots Le color-field painting littĂ©ralement peinture du champ colorĂ© » constitue avec l' action painting peinture d'action » l'une des deux principales tendances de l'expressionnisme abstrait amĂ©ricain au xx e siĂšcle. Il se caractĂ©rise par de grandes toiles oĂč dominent les aplats de couleur et oĂč les dĂ©tails de surface sont rares. Cette tendance est identifiĂ©e au milieu des annĂ©es 1950 par le [
] Lire la suiteCOMBAS ROBERT 1957- Écrit par Bernard MARCADÉ ‱ 1 113 mots Le peintre Robert Combas est nĂ© Ă  Lyon en 1957. AprĂšs des Ă©tudes Ă  SĂšte et Ă  l'Ă©cole des Beaux-Arts de Montpellier, il accĂšde trĂšs vite Ă  la notoriĂ©tĂ©, puisqu'il participe, dĂšs 1980, Ă  l'exposition AprĂšs le classicisme , organisĂ©e au musĂ©e de Saint-Étienne, qui rend compte des nouvelles tendances de l'art contemporain. Partie prenante de la mouvance de la Figuration libre en compagnie des frĂšres [
] Lire la suiteCONSTANT CONSTANT ANTON NIEUWENHUYS 1920-2005Écrit par Catherine VASSEUR ‱ 751 mots L'Ɠuvre du peintre et thĂ©oricien nĂ©erlandais Constant Anton Nieuwenhuys, dit Constant, en tĂ©moigne les mots citĂ© » ou terrain vague » n'ont pas vocation Ă  nourrir la seule propagande sĂ©curitaire. La ville, support de ses spĂ©culations plastiques et thĂ©oriques les plus captivantes, abrita aussi sa vision utopienne » Henri LefĂšbvre celle d'un monde sans frontiĂšres », oĂč l'existence de l [
] Lire la suiteCORÉE ArtsÉcrit par Laurence DENÈS, Arnauld LE BRUSQ, Madeleine PAUL-DAVID ‱ 11 380 mots ‱ 4 mĂ©dias Dans le chapitre "Aux sources de la modernitĂ© artistique" 
 Pionnier de la peinture Ă  l'occidentale, Ko Hee-dong l'a Ă©tudiĂ©e dĂšs 1909 Ă  l'École des beaux-arts de Tƍkyƍ. La voie de la modernitĂ© tentera une plĂ©iade d'artistes qui s'inspirent principalement de l'École de Paris. Certains font d'ailleurs le voyage vers l'Europe, tel Yi Chong-u, qui vient en France dĂšs 1925 et expose Ă  Paris au Salon d'automne de 1927. Le rĂ©alisme poĂ©tique imprĂšgne les Ɠuvres d' [
] Lire la suiteCORNEILLE CORNELIS VAN BEVERLOO dit 1922-2010Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 461 mots Guillaume Cornelis van Beverloo, dit Corneille, est nĂ© en 1922 Ă  LiĂšge en Belgique de parents nĂ©erlandais, qui s'installent en 1929 Ă  Amsterdam. Sa peinture, s'il fallait lui attribuer une qualification particuliĂšre au sein de la violence expressive et libĂ©ratoire du mouvement Cobra, pourrait ĂȘtre celle d'un paysagiste. Mais d'un paysagiste attentif seulement aux matiĂšres et aux structures profond [
] Lire la suiteCOX JAN 1919-1980Écrit par Robert L. DELEVOY ‱ 212 mots Peintre belge de mĂšre hollandaise et de pĂšre flamand, nĂ© Ă  La Haye. Jan Cox fit ses humanitĂ©s au Barleus Gymnasium d'Amsterdam. Il quitte la Hollande en 1936 pour se fixer Ă  Anvers, oĂč il rencontre Marc Mendelson, et suit pendant trois mois les cours de l'Institut supĂ©rieur des beaux-arts ; de 1937 Ă  1945, il Ă©tudie l'art et l'archĂ©ologie Ă  Gand. En 1945, il s'installe Ă  Bruxelles ; il est membre [
] Lire la suiteCREMONINI LEONARDO 1925-2010Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 1 014 mots Ce Bolognais nĂ© en 1925, fils d'un cheminot qui pratiquait la peinture par amour de l'art, n'a pas Ă©tĂ© baptisĂ© Leonardo par hasard il fut initiĂ© aux techniques picturales dĂšs son enfance. EncouragĂ© par toute sa famille, il lia trĂšs tĂŽt le plaisir de peindre Ă  la contemplation des horizons. Son pĂšre ayant Ă©tĂ© mutĂ© en Calabre en 1936, le souvenir de deux annĂ©es passĂ©es prĂšs de la mer devait l'Ă©mer [
] Lire la suiteCRUZ-DIEZ CARLOS 1923-2019Écrit par CĂ©cile GODEFROY ‱ 655 mots HĂ©ritier des thĂ©ories scientifiques de la couleur et de l'art abstrait gĂ©omĂ©trique de la premiĂšre moitiĂ© du xx e siĂšcle, le VĂ©nĂ©zuelien Carlos Cruz-Diez est l'une des figures historiques de l'art cinĂ©tique international. Il acquit la nationalitĂ© française en 2008. NĂ© le 17 aoĂ»t 1923, Carlos Cruz-Diez se forme Ă  l'Ă©cole des Beaux-Arts de Caracas de 1940 Ă  1945, obtient le diplĂŽme de professeur et [
] Lire la suiteDADO MIODRAG DJURIC, dit 1933-2010Écrit par Universalis ‱ 403 mots Le peintre et sculpteur Miodrag Djuric, dit Dado, nĂ© en 1933 Ă  Cetinje au MontĂ©nĂ©gro ex-Yougoslavie, est un artiste dont l'Ɠuvre, est empreint de visions troublantes et funĂšbres, dans un univers cruel oĂč les dieux sont absents et les hĂ©ros en miettes » Françoise Choay. Il Ă©tudie Ă  l'École des beaux-arts de Herceg Novi MontĂ©nĂ©gro puis Ă  l'AcadĂ©mie des beaux-arts de Belgrade, oĂč il suit les [
] Lire la suiteDALÍ SALVADOR 1904-1989Écrit par Guitemie MALDONADO ‱ 2 749 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Mythe et rĂ©alitĂ©s" 
 DĂšs 1934, l'attitude ambiguĂ« de DalĂ­ Ă  l'Ă©gard d'Hitler, ses prises de positions politiques parfois douteuses et son penchant pour le classicisme dĂ©gradent ses relations avec Breton et les surrĂ©alistes. La rupture est consommĂ©e Ă  son retour en Europe aprĂšs la Seconde Guerre mondiale passĂ©e en exil aux États-Unis. À compter de cette Ă©poque, la carriĂšre de DalĂ­ prend un tour dĂ©concertant. Touche-Ă - [
] Lire la suiteDARBOVEN HANNE 1941-2009Écrit par BĂ©atrice PARENT ‱ 768 mots DĂšs ses dĂ©buts, l'Ɠuvre de l'Allemande Hanne Darboven nĂ©e en 1941 Ă  Munich, qui vit prĂšs de Hambourg, n'a cessĂ© de susciter l'intĂ©rĂȘt tant il se dĂ©marque des formes de crĂ©ation dites d'avant-garde. AprĂšs des Ă©tudes aux Beaux-Arts de Hambourg, Hanne Darboven part en 1966 pour New York oĂč C. Andre et S. LeWitt s'intĂ©ressent Ă  son travail, qui se rapproche alors des tendances conceptuelles pages d [
] Lire la suiteDAVIE ALAN 1920-2014Écrit par Universalis ‱ 402 mots Peintre et lithographe Ă©cossais, Alan Davie fut fortement influencĂ© par les expressionnistes abstraits amĂ©ricains, en particulier Jackson Pollock. Il crĂ©a ensuite sa propre voie, emplissant ses toiles et lithographies, aussi denses que brillamment colorĂ©es, de symboles mystiques et de pictogrammes religieux complexes, souvent empruntĂ©s Ă  l’art asiatique, africain ou prĂ©colombien. NĂ© le 28 septemb [
] Lire la suiteDEBRÉ OLIVIER 1920-1999Écrit par Philippe BOUCHET ‱ 805 mots NĂ© le 14 avril 1920 Ă  Paris, Olivier DebrĂ© est le troisiĂšme enfant d'une famille bourgeoise intellectuelle – son pĂšre, Robert DebrĂ©, est professeur de mĂ©decine et sa mĂšre, interne des hĂŽpitaux, est la fille du peintre d'histoire Édouard Debat-Ponsan. La peinture est pour l'adolescent une maniĂšre d'ĂȘtre » et il entre, aprĂšs des Ă©tudes secondaires classiques, Ă  l'École des beaux-arts de Paris, sec [
] Lire la suiteDE KOONING WILLEM 1904-1997Écrit par Éric de CHASSEY, Universalis ‱ 1 214 mots ‱ 1 mĂ©dia Willem De Kooning occupe une place essentielle et contradictoire dans l'histoire de l'art rĂ©cent. Dans un siĂšcle qui privilĂ©gie les positions esthĂ©tiques claires, il refuse toujours de choisir entre abstraction et figuration, pratiquant alternativement l'une et l'autre approche, souvent en contradiction avec la tendance dominante de l'Ă©poque. Dernier survivant majeur des expressionnistes abstrait [
] Lire la suiteDELVAUX PAUL 1897-1994Écrit par Gilbert LASCAULT, Universalis ‱ 1 556 mots NĂ© en 1897 Ă  Antheit-les-Huy, Paul Delvaux s'est toujours dĂ©fendu d'ĂȘtre surrĂ©aliste J'ai certainement Ă©tĂ© influencĂ© par De Chirico et AndrĂ© Breton, mais je n'aime pas tellement qu'on me range sous leur banniĂšre. » Épris de ses propres rĂȘves, hantĂ© par une enfance oĂč il se maintient, il se mĂ©fie des groupes, des drapeaux, des systĂšmes et des thĂ©ories. Du surrĂ©alisme, il affirme encore Ce [
] Lire la suiteDEMARCO HUGO 1932-1995Écrit par Christophe DOMINO ‱ 881 mots Hugo Demarco est nĂ© le 13 juillet 1932 Ă  Buenos Aires, en Argentine. Sa formation Ă  l'École des beaux-arts de la capitale sud-amĂ©ricaine est des plus consistantes, et le jeune professeur de dessin et de gravure qu'il devient en 1957 est nourri de culture moderne, en particulier de celle que l'Europe a su produire, un intĂ©rĂȘt que conforte sans doute son origine italienne. Aussi, comme nombre de ses [
] Lire la suiteDEWASNE JEAN 1921-1999Écrit par Philippe BOUCHET ‱ 813 mots NĂ© le 21 mai 1921 Ă  Hellemmes-lĂšs-Lille, le peintre Jean Dewasne commence Ă  dessiner dĂšs l'adolescence, lorsque le lycĂ©e et ses Ă©tudes de musique lui en laissent le loisir. Pendant plusieurs annĂ©es, il travaille d'aprĂšs le plĂątre et le nu et peint des tableaux pointillistes. EntrĂ© Ă  l'École nationale supĂ©rieure des beaux-arts de Paris, il suit des cours d'architecture, copiant les monuments ancien [
] Lire la suiteDINE JIM 1935- Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 954 mots Un peintre amĂ©ricain, on le savait depuis Pollock, n'est pas forcĂ©ment un homme sĂ»r de sa supĂ©rioritĂ©, nationaliste et anti-EuropĂ©en Jim Dine comme un James Rosenquist est lĂ  pour le prouver. NĂ© en 1935 dans l'Ohio, petit-fils de charpentier, arrivĂ© Ă  New York en 1958 et ayant participĂ© activement, par ses happenings The Smiling Workman de 1959 et Car Crash de 1960 et par ses premiers ta [
] Lire la suiteDING YANYONG [TING YEN-YONG] 1904-1978Écrit par Pierre RYCKMANS ‱ 1 429 mots Les peintres chinois contemporains se trouvent dans une situation dĂ©licate. Certains, sĂ©duits par les techniques de la peinture Ă  l'huile, ont trop bien rĂ©ussi leur succĂšs les a placĂ©s dĂ©finitivement dans l'orbite des Ă©coles de Paris, de Londres ou de New York, et, si estimable que puisse ĂȘtre leur contribution artistique, elle ne relĂšve plus de l'univers chinois. D'autres s'accrochent Ă  la trad [
] Lire la suiteDIX OTTO 1891-1969Écrit par Lionel RICHARD ‱ 1 785 mots Dans le chapitre "D'une guerre Ă  l'autre" 
 ObsĂ©dĂ© par le thĂšme de la guerre, Otto Dix y revient encore de 1934 Ă  1936, attelĂ© Ă  une toile de grand format, Flandres Staatliche Museen Preussischer Kulturbesitz, Berlin, inspirĂ©e par sa lecture de Feu 1916, le roman d'Henri Barbusse. Trois soldats au premier plan, blottis l'un contre l'autre, avec un champ de ruines sur le fond et un ciel crĂ©pusculaire. Toutefois deux types de peinture, [
] Lire la suiteDMITRIENKO PIERRE 1925-1974Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 615 mots Peintre et sculpteur français, Pierre Dmitrienko est nĂ© Ă  Paris en 1925 d'une mĂšre grecque et d'un pĂšre russe qui avait fui sa patrie lors de la rĂ©volution. AprĂšs des Ă©tudes secondaires au lycĂ©e Pasteur, Ă  Neuilly, il s'inscrit en 1944 Ă  l'École des beaux-arts de Paris, oĂč il Ă©tudie pendant deux ans l'architecture avant de se consacrer Ă  la peinture. En 1946, il devient l'Ă©lĂšve du peintre hollan [
] Lire la suiteDOIG PETER 1959- Écrit par MaĂŻten BOUISSET, Universalis ‱ 1 025 mots En association avec la Tate Britain de Londres et la Schirn Kunsthalle de Francfort, le musĂ©e d'Art moderne de la Ville de Paris a organisĂ©, en 2008, une rĂ©trospective consacrĂ©e Ă  l'artiste Ă©cossais Peter Doig. Cette exposition a offert la possibilitĂ© Ă  un large public de dĂ©couvrir un peintre, cĂ©lĂ©brĂ© un peu partout dans le monde. NĂ© Ă  Édimbourg en 1959, l'artiste a passĂ© une grande partie de sa j [
] Lire la suiteDOMELA CÉSAR 1900-1992Écrit par Philippe PIGUET ‱ 682 mots VĂ©ritable militant de la cause abstraite, CĂ©sar Domela est nĂ© avec le siĂšcle Ă  Amsterdam. Si le terme de gĂ©omĂ©trique peut qualifier d'emblĂ©e les premiers travaux de paysages et de natures mortes qu'il exĂ©cute Ă  l'Ăąge de dix-neuf ans, il s'applique encore plus justement Ă  toute la production d'images non figuratives qu'il rĂ©alise Ă  partir des annĂ©es 1920. En sĂ©jour Ă  Paris en 1924, oĂč il s'installe [
] Lire la suiteDOMÍNGUEZ ÓSCAR 1906-1957Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 352 mots Celui que ses amis surrĂ©alistes appelaient le dragonnier des Canaries » fit, pendant quelques mois, en 1934, de TĂ©nĂ©riffe l'un des lieux d'agitation intellectuelle de l'Ă©poque. Cet aspect expĂ©rimentateur de sa personnalitĂ© traduit une imagination luxuriante, et l'on n'a pas encore inventoriĂ© toutes les trouvailles dont Oscar DomĂ­nguez fera bĂ©nĂ©ficier le mouvement pendant quelques annĂ©es 1934-19 [
] Lire la suiteDROUIN RENÉ 1905-1979Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 500 mots NĂ© Ă  Pantin, RenĂ© Drouin fut d'abord Ă©lĂšve Ă  l'École spĂ©ciale d'architecture puis, dans les annĂ©es 1930, dessinateur de mobilier contemporain. En 1939, il abandonne la dĂ©coration pour ouvrir Ă  Paris en association avec un autre dĂ©butant, Leo Castelli une galerie de peinture au 17, place VendĂŽme. Lieu prestigieux, entreprise d'abord modeste qui ne trouve son sens que vers 1944. Drouin y prĂ©sente [
] Lire la suiteDUMAS MARLENE 1953- Écrit par Erik VERHAGEN ‱ 1 037 mots NĂ©e en 1953 au Cap Afrique du Sud, Marlene Dumas entreprend des Ă©tudes d'arts plastiques 1972-1975 Ă  la Michaelis School of Fine Art de sa ville natale, avant de les poursuivre aux Pays-Bas aux Ateliers '63 de Haarlem 1976-1978 et Ă  l'Institut de psychologie de l'universitĂ© d'Amsterdam 1979-1980. Au cours de cette pĂ©riode d'apprentissage, Marlene Dumas conçoit des travaux hybrides, tantĂŽt [
] Lire la suiteDUVILLIER RENÉ 1919-2002Écrit par Philippe BOUCHET ‱ 788 mots RenĂ© Duvillier est nĂ© Ă  Oyonnax dans l'Ain le 3 avril 1919. Douloureusement marquĂ©e par la mort de sa mĂšre, son enfance voit s'Ă©veiller sa vocation pour la peinture lorsque son pĂšre, professeur de dessin, lui apprend les diffĂ©rentes techniques et l'emmĂšne visiter les musĂ©es. De 1935 Ă  1938, il frĂ©quente le cours de Charles GuĂ©rin, disciple de Gustave Moreau, Ă  l'École nationale supĂ©rieure des beau [
] Lire la suiteÉCRITS ET PROPOS, Willem de Kooning - Fiche de lectureÉcrit par HervĂ© VANEL ‱ 1 063 mots ‱ 1 mĂ©dia Avec Jackson Pollock, Barnett Newman, Mark Rothko ou Franz Kline, Willem De Kooning 1904-1997 est l'une des figures centrales de la gĂ©nĂ©ration d'artistes amĂ©ricains au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Pour ceux qui furent appelĂ©s les expressionnistes abstraits cette dĂ©nomination n'allait toutefois pas de soi, et De Kooning rĂ©suma parfaitement leur position en 1950. Il est dĂ©sastreux d [
] Lire la suiteENTRETIENS AVEC FRANCIS BACON, David Sylvester - Fiche de lectureÉcrit par HervĂ© VANEL ‱ 1 071 mots L'image tourmentĂ©e de Francis Bacon 1909-1992, sa passion du jeu et son alcoolisme sont probablement aussi cĂ©lĂšbres que son art . Outre cette figure sur-mĂ©diatisĂ©e, le peintre soignait aussi celle de l'artiste solitaire, unique, sans origine, sans ancĂȘtres et sans postĂ©ritĂ©. Insistant sans cesse sur son manque de formation et sur sa dĂ©cision tardive de se consacrer entiĂšrement Ă  la peinture, il [
] Lire la suiteERNI HANS 1909-2015Écrit par Marc THIVOLET ‱ 507 mots Une reprĂ©sentation quelque peu Ăąpre du monde caractĂ©rise les premiĂšres Ɠuvres du peintre suisse Hans Erni nĂ© le 21 fĂ©vrier 1909 Ă  Lucerne ; puis l'artiste s'engage pendant quelques annĂ©es dans la voie de l'art abstrait cette pĂ©riode est marquĂ©e par l'adhĂ©sion au groupe Abstraction-CrĂ©ation ; ses rĂ©alisations reflĂštent ensuite diverses influences celles de Lurçat Chute d'Icare , 1940, de P [
] Lire la suiteERNST MAX 1891-1976Écrit par GĂŒnter METKEN ‱ 1 492 mots Dans le chapitre "Les frottages" 
 Toujours Ă  la recherche de moyens propres Ă  rĂ©duire la part active du crĂ©ateur », Ernst dĂ©couvre en 1925 le frottage. Saisi un jour par l'aspect hallucinatoire d'un plancher en bois aux rainures trĂšs apparentes, il y pose des feuilles de papier qu'il frotte avec de la mine de plomb. Un paysage sous-jacent paraĂźt. Ainsi, Max Ernst parvient Ă  libĂ©rer les structures secrĂštes des matĂ©riaux, des pl [
] Lire la suiteERRÓ GUNDMUNDUR GUNDMUNSSON dit 1932- Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 1 045 mots AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© la peinture Ă  l'AcadĂ©mie de Reykjavik et contribuĂ© au sauvetage des passagers d'avions qui s'Ă©crasent parfois sur les sommets de l'Islande ou rĂ©cupĂ©rĂ© la cargaison des bateaux qui font naufrage sur ses rives, Gundmundur Gundmunsson, peintre islandais nĂ© le 19 juillet 1932 Ă  Olafsvik, dit FerrĂł, puis ErrĂł, devenu professeur d'art en 1951, a d'abord peint des fresques Ă  l'AcadĂ©mie [
] Lire la suiteFAHLSTRÖM ÖYVIND 1928-1976Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 891 mots NĂ© Ă  S ao Paulo de parents suĂ©dois et norvĂ©gien, revenu en SuĂšde en 1939 et redevenu suĂ©dois en 1947, Fahlström ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ© seulement ni comme un peintre ni comme un SuĂ©dois. Enclin par nature et par expĂ©rience Ă  l'universalitĂ©, il fut l'un des rares esprits encyclopĂ©diques du xx e siĂšcle. De 1961 Ă  sa mort, il a vĂ©cu, comme Marcel Duchamp, entre New York et l'Europe, Ă©chappant du mĂȘme [
] Lire la suiteFASSIANOS ALEKOS 1935-2022Écrit par Christophe CHICLET ‱ 549 mots Peintre, sculpteur, lithographe, Ă©crivain, Alekos Fassianos naĂźt le 13 dĂ©cembre 1935 Ă  AthĂšnes. Il est certainement le peintre grec le plus connu Ă  l'international pour avoir exposĂ© dans le monde entier. Étudiant Ă  l'École nationale des beaux-arts d'AthĂšnes de 1956 Ă  1960, il est Ă©lĂšve dans l'atelier de YiĂĄnnis MĂłralis. DĂšs 1960, il prĂ©sente sa premiĂšre exposition Ă  AthĂšnes, avant de partir Ă  Pari [
] Lire la suiteFAUTRIER JEAN 1898-1964Écrit par Catherine VASSEUR ‱ 1 305 mots DĂ©signĂ© en son temps comme l'un des pionniers de l'art informel » – courant issu de l'abstraction lyrique et mis au jour en France, en 1951, par le critique Michel TapiĂ© –, le peintre Jean Fautrier, qui fut aussi graveur et sculpteur, exprima en plusieurs occasions sa perplexitĂ© vis-Ă -vis de cette allĂ©gation, allant mĂȘme jusqu'Ă  mettre en doute la rĂ©alitĂ© d'un art informel » spĂ©cifiquement mod [
] Lire la suiteFEININGER LYONEL 1871-1956Écrit par Charles SALA ‱ 1 893 mots La vie et l'Ɠuvre de Lyonel Feininger semblent ĂȘtre, au premier abord, en parfaite contradiction. En effet, son pĂ©riple social et historique personnel est plutĂŽt complexe, alors que son travail pictural apparaĂźt, au fil des dĂ©cennies, marquĂ© par une incontestable progression dans la sĂ©rĂ©nitĂ©. [
] Lire la suiteFIGURATION LIBRE, mouvement artistiqueÉcrit par Bernard MARCADÉ ‱ 996 mots L'expression figuration libre » a Ă©tĂ© forgĂ©e au cours de l'Ă©tĂ© de 1981 par l'artiste Ben qui avait invitĂ© Robert Combas et HervĂ© Di Rosa Ă  exposer dans sa galerie de Nice 2 SĂ©tois Ă  Nice . Cette appellation qui, un an plus tard, dĂ©signera une vingtaine d'artistes des annĂ©es 1980, s'est finalement restreinte Ă  quatre protagonistes, tous peintres RĂ©mi Blanchard, François Boisrond, Robert Co [
] Lire la suiteFLEURY LUCIEN 1928-2004Écrit par Universalis ‱ 216 mots Peintre français, Lucien Fleury aura participĂ© Ă  l'aventure singuliĂšre d'une crĂ©ation collective. ÉlĂšve de Gromaire, laurĂ©at du prix FĂ©nĂ©on en 1954, il expose Ă  la premiĂšre biennale de Paris en 1959, puis opte pour la voie de l'engagement. Vice-prĂ©sident du Salon de la jeune peinture de 1965 Ă  1971, il est parmi ceux qui animent, en 1968, l'Atelier populaire de l'École nationale supĂ©rieure des be [
] Lire la suiteFLOCON ALBERT 1909-1994Écrit par Joseph ABRAM ‱ 1 054 mots Graveur, peintre, gĂ©omĂštre et Ă©crivain, Albert Flocon est l'un des grands intellectuels humanistes du xx e siĂšcle. NĂ© le 24 mai 1909 Ă  Köpenick, prĂšs de Berlin, sous le nom d'Albert Menzel, il se passionne trĂšs tĂŽt pour le dessin, le théùtre et la littĂ©rature. Son pĂšre, qui dirigeait une usine de compteurs Ă  gaz Ă  Döbeln, l'envoie faire ses Ă©tudes secondaires Ă  Haubinda. Flocon y anime un petit g [
] Lire la suiteFOLDÈS PETER 1924-1977Écrit par Robert BENAYOUN ‱ 982 mots Artiste universel qui a dominĂ© toutes les techniques et en a inventĂ© plusieurs, Peter FoldĂšs a influencĂ© le graphisme contemporain au point qu'on ne sait plus dans quelles disciplines il s'est exprimĂ© avec le plus d'aisance, de plaisir ou d'autoritĂ©. Il a tout pratiquĂ©, la peinture, le film, l'objet, le dessin animĂ©, la bande dessinĂ©e, l'Ă©lectronique, et a tout fondu en une Ɠuvre protĂ©enne, Ă©clat [
] Lire la suiteFOUGERON ANDRÉ 1913-1998Écrit par Philippe BOUCHET ‱ 574 mots Le peintre AndrĂ© Fougeron trouve sa place dans l'histoire de l'art de l'immĂ©diat aprĂšs-guerre, prĂ©cisĂ©ment dans la chronique des annĂ©es 1947-1953, lorsque le Parti communiste tente d'imposer un art social, au service de la classe ouvriĂšre et de ses luttes, un art de propagande directement liĂ© aux Ă©vĂ©nements de la politique intĂ©rieure française le rĂ©alisme socialiste ». Il en sera la figure of [
] Lire la suiteFRANCIS BACON GENÈSE D'UNE ƒUVRE FRAGMENTAIRE repĂšres chronologiquesÉcrit par HervĂ© VANEL ‱ 394 mots 1941-1944 DĂ©clarĂ© inapte au service militaire, Francis Bacon est recrutĂ© comme ambulancier dans le corps de dĂ©fense civile de l'armĂ©e britannique. Au cours de ces annĂ©es, il dĂ©truit la plupart de ses Ɠuvres antĂ©rieures. 1943-1944 La lecture des EumĂ©nides d'Eschyle vers 458 av. oĂč interviennent les Érinyes, divinitĂ©s de la vengeance qui persĂ©cutent Oreste, inspirent Ă  Bacon les figures [
] Lire la suiteFRANCIS SAM 1923-1994Écrit par Jacinto LAGEIRA ‱ 898 mots Issue de la peinture abstraite de l'aprĂšs-guerre, l'Ɠuvre de Sam Francis est fortement caractĂ©risĂ©e par ses enjeux spirituels mais aussi par une tendance Ă  l'immatĂ©rialitĂ© physique. Les artistes qui influencĂšrent Francis Ă  ses dĂ©buts, Clifford Still ou Mark Rothko, bien qu'engagĂ©s eux aussi dans une quĂȘte spirituelle, donnaient Ă  leurs Ɠuvres des qualitĂ©s optiques – tracĂ©, Ă©paisseur, texture – [
] Lire la suiteFRANÇOIS ANDRÉ 1915-2005Écrit par Nelly FEUERHAHN ‱ 965 mots De tout temps, j'ai Ă©tĂ© une espĂšce de Janus Ă  trois visages la peinture avec un P trĂšs majuscule, le graphisme avec comme dieu Cassandre, puis la presse, les contemplant Ă  tour de rĂŽle selon l'opportunitĂ©, l'humeur, la nĂ©cessitĂ© [...]. Puis de plus en plus peintre, espĂ©rant que les trois profils [...] se superposent pour former un seul visage. » Ainsi se prĂ©sentait AndrĂ© François en 1997, [
] Lire la suiteFRANKENTHALER HELEN 1928-2011Écrit par Élisabeth LEBOVICI ‱ 416 mots Helen Frankenthaler appartient Ă  la seconde gĂ©nĂ©ration de peintres expressionnistes amĂ©ricains et plus prĂ©cisĂ©ment de la tendance du color-field painting , au rang desquels on peut compter Morris Louis et Kenneth Noland. Ils ont travaillĂ© sur les apports de Willem De Kooning et de Jackson Pollock tout en mettant en cause l'unitĂ© fictive de l' action painting . Helen Frankenthaler a utilisĂ© la tec [
] Lire la suiteFREUD LUCIAN 1922-2011Écrit par Paul-Louis RINUY ‱ 1 402 mots Dans le chapitre "L' Ingres de l'existentialisme »" 
 Petit-fils de l'inventeur de la psychanalyse, Lucian Freud naĂźt Ă  Berlin dans une famille juive aisĂ©e, qui Ă©migre en Grande-Bretagne en 1933 aprĂšs l'arrivĂ©e au pouvoir de Hitler. NaturalisĂ© britannique en 1939, il se forme Ă  la Central School of Arts and Crafts de Londres, puis Ă  l'East Anglian School of Painting and Drawing de Dedham. Ses premiĂšres peintures Les RĂ©fugiĂ©s , 1941 rĂ©vĂšlent une pa [
] Lire la suiteFRIDA KAHLO / DIEGO RIVERA. L'ART EN FUSION expositionÉcrit par Claude FELL ‱ 1 022 mots ‱ 1 mĂ©dia Le musĂ©e de l’Orangerie Ă  Paris prĂ©sente une exposition intitulĂ©e Frida Kahlo / Diego Rivera . L’art en fusion 9 octobre 2013 - 13 janvier 2014 dĂ©diĂ©e Ă  ces deux artistes, dont l’histoire – Ă©crit Le ClĂ©zio dans l’essai qu’il leur a consacrĂ©, Diego et Frida 1993 – [est celle] d’ un couple exceptionnel qui allait bouleverser la peinture mexicaine et vivre totalement l’histoire de [
] Lire la suiteGARNETT ANGELICA 1918-2012Écrit par Universalis ‱ 398 mots Écrivain et peintre britannique, Angelica Garnett fut la derniĂšre reprĂ©sentante du groupe de Bloomsbury, qui rĂ©unissait du dĂ©but du xx e siĂšcle et jusqu'Ă  la Seconde Guerre mondiale de nombreux artistes et intellectuels britanniques, parmi lesquels Virginia et Leonard Woolf, Roger Fry, J. M. Keynes, Lytton Strachey, Roger Fry... Angelica Bell est nĂ©e en 1918 Ă  Charleston Sussex. NiĂšce de Virgi [
] Lire la suiteGERHARD RICHTER, PANORAMA expositionÉcrit par Erik VERHAGEN ‱ 979 mots ‱ 1 mĂ©dia AprĂšs la Tate Modern de Londres et la Nationalgalerie de Berlin, c'est au tour du Centre Georges-Pompidou Ă  Paris du 6 juin au 24 septembre 2012 de fĂȘter les quatre-vingts ans de Gerhard Richter. ConsidĂ©rĂ© comme le plus important peintre contemporain en activitĂ©, toutes gĂ©nĂ©rations confondues, l'artiste n'avait pas fait l'objet d'une grande rĂ©trospective en France depuis 1993. Presque vingt ans [
] Lire la suiteGONTCHAROVA NATALIA SERGUEÏEVNA 1883-1962Écrit par Jane PATRIE ‱ 256 mots Natalia Gontcharova, qui, en 1898, est entrĂ©e Ă  l'École de peinture, de sculpture et d'architecture de Moscou y rencontre MikhaĂŻl Larionov et, Ă  dater de cette Ă©poque, leur destin et leur Ɠuvre sont indissociables. AprĂšs avoir subi les influences de la peinture europĂ©enne du dĂ©but du siĂšcle, tout en adhĂ©rant au rayonnisme de Larionov, elle est surtout attirĂ©e par l'art populaire russe et l'express [
] Lire la suiteGORKY ARSHILE 1904-1948Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 851 mots NĂ© en ArmĂ©nie turque, Gorky, le premier peintre amĂ©ricain qui ait suscitĂ© une vĂ©ritable lĂ©gende, avait perdu l'usage de la parole Ă  l'Ăąge de trois ans, sous le choc du dĂ©part de son pĂšre, qui s'enfuit en AmĂ©rique pour se dĂ©rober au service militaire turc. Un professeur lui rendit l'usage de la parole deux ans plus tard en faisant semblant de se jeter devant lui du haut d'un rocher. À seize ans, il [
] Lire la suiteGÖTZ KARL OTTO 1914-2017Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 445 mots Peintre allemand nĂ© le 22 fĂ©vrier 1914 Ă  Aachen. Artiste romantique, c'est par le truchement de l'automatisme, du geste spontanĂ© et de l'informel que Karl Otto Götz tente de retrouver les Ă©chos et les rythmes profonds des grands bouleversements du monde et de la nature humaine. Il s'initie pendant son service militaire Ă  la technique du radar, ce qui ne sera pas sans influer fortement sur sa conce [
] Lire la suiteGRANDMA MOSES 1860-1961Écrit par Pierre GEORGEL ‱ 389 mots Illustre centenaire de la peinture amĂ©ricaine, Grandma Moses, de son vĂ©ritable nom Anna Mary Robertson, Ă©tait une fermiĂšre de la Nouvelle-Angleterre, Ă©pouse de Thomas S. Moses, qui Ă  prĂšs de quatre-vingts ans se prit de passion pour la peinture. Elle se consacra Ă  la peinture, qui l'avait dĂ©jĂ  attirĂ©e au cours des annĂ©es vingt, avec tout le naturel qu'elle avait accordĂ© jusqu'alors aux occupations [
] Lire la suiteGROSZ GEORGE 1893-1959Écrit par Lionel RICHARD ‱ 1 595 mots Dessinateur et peintre, George Grosz a marquĂ© de sa vision acerbe la reprĂ©sentation de l'Allemagne Ă  la fin de la PremiĂšre Guerre mondiale et durant la RĂ©publique de Weimar. La critique sociale passe chez lui par le recours Ă  des procĂ©dĂ©s formels tels que la caricature ou le collage. Autant de moyens pour crĂ©er un nouveau vĂ©risme », capable de rĂ©pondre Ă  la violence de la sociĂ©tĂ©, lĂ  oĂč les repr [
] Lire la suiteGUAYASAMIN OSWALDO 1919-1999Écrit par Universalis ‱ 174 mots Peintre, sculpteur et muraliste Ă©quatorien. NĂ© d'un pĂšre indien et d'une mĂšre mĂ©tisse, Oswaldo Guayasamin Ă©tudie Ă  l'Ă©cole des Beaux-Arts de Quito. Quand il visite pour la premiĂšre fois les États-Unis, Ă  vingt-deux ans, il se rend au Museum of Modern Art de New York pour voir Guernica de Picasso. Son Ɠuvre comprend plus de 7 000 peintures et un grand projet auquel il travaillait depuis quatre an [
] Lire la suiteGUERASSIMOV ALEXANDRE MIKHAÏLOVITCH 1881-1963Écrit par Anatole KOPP ‱ 321 mots Peintre soviĂ©tique. De 1903 Ă  1915, Guerassimov fait ses Ă©tudes au CollĂšge de peinture, sculpture et architecture de Moscou. En 1918, il retourne dans sa ville natale, Kozlov, oĂč il s'occupe essentiellement de dĂ©cors de théùtre. RentrĂ© Ă  Moscou en 1925, il adhĂšre Ă  l'Association des peintres de la Russie rĂ©volutionnaire qui s'inspirait de la tradition des Ambulants PeredviĆŸniki de la fin du xix [
] Lire la suiteGUGGENHEIM MUSÉEÉcrit par Universalis ‱ 819 mots Institution au rayonnement international, le musĂ©e Guggenheim possĂšde et expose des objets d'art moderne et contemporain Ă  New York et dans diverses autres villes sous l'Ă©gide de la fondation Solomon R. Guggenheim, créée en 1937. La fondation fĂ©dĂšre ainsi le musĂ©e Solomon R. Guggenheim Ă  New York, la collection Peggy Guggenheim Ă  Venise, le musĂ©e Guggenheim de Bilbao et le Deutsche Guggenheim Ă  [
] Lire la suiteGUSTON PHILIP 1913-1980Écrit par Erik VERHAGEN ‱ 837 mots Peintre amĂ©ricain. Grand amateur de bandes dessinĂ©es, Philip Guston nĂ© Philip Goldstein en 1913 Ă  MontrĂ©al au Canada, il adopte son nom d'artiste en 1935 se voit, Ă  l'Ăąge de treize ans, offrir des cours de dessin par correspondance Ă  la Cleveland School of Cartooning, avant de s'inscrire un an plus tard Ă  la Manual Arts High School de Los Angeles, oĂč il rencontre Jackson Pollock. ImprĂ©gnĂ© aussi [
] Lire la suiteGUTTUSO RENATO 1912-1987Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 901 mots NĂ© Ă  Bagheria Sicile, le plus cĂ©lĂšbre peintre italien du xx e siĂšcle, aprĂšs Giorgio de Chirico, ne se dissocie pas, par la sensualitĂ© et la violence de sa peinture figurative, du pays oĂč il est nĂ©. Il a commencĂ© par y faire des Ă©tudes de droit en 1930 et exposera ses tableaux avec des artistes siciliens jusqu'Ă  la guerre. À partir des annĂ©es 1935-1937, il prend une position antifasciste et s'in [
] Lire la suiteHAMILTON RICHARD 1922-2011Écrit par Guitemie MALDONADO ‱ 1 704 mots Dans le chapitre "Le Big Daddy of Pop » McNay ?" 
 À partir de 1966, Hamilton abandonne ses diffĂ©rentes charges d'enseignement, ainsi que ses fonctions de designer d'exposition, pour se consacrer entiĂšrement Ă  la crĂ©ation. L'ampleur de ses activitĂ©s de diffusion et de pĂ©dagogue ne doit pas Ă©clipser l'importance de son Ɠuvre picturale. AprĂšs avoir entamĂ©, au dĂ©but des annĂ©es 1950, une rĂ©flexion sur l'abstraction gĂ©omĂ©trique, Hamilton rĂ©agit rapide [
] Lire la suiteHARTIGAN GRACE 1922-2008Écrit par Universalis ‱ 327 mots Parfois considĂ©rĂ©e comme l'un des prĂ©curseurs du pop art, la peintre amĂ©ricaine Grace Hartigan crĂ©a des toiles pleines de vitalitĂ© inspirĂ©es de la culture amĂ©ricaine. NĂ©e le 28 mars 1922 Ă  Newark, dans le New Jersey, Grace Hartigan ne reçoit qu'une brĂšve Ă©ducation formelle. Elle se lance ainsi trĂšs tĂŽt dans une carriĂšre de peintre Ă  New York. DĂ©couvrant le mouvement expressionniste abstrait qui [
] Lire la suiteHAYTER STANLEY WILLIAM 1901-1988Écrit par Michel MELOT ‱ 240 mots AprĂšs des Ă©tudes de chimie et de gĂ©ologie au King's College de Londres, Hayter a une activitĂ© d'ingĂ©nieur des pĂ©troles en Iran. Il arrive Ă  Paris en 1926 et fait une rencontre dĂ©cisive pour lui, celle du graveur Joseph Hecht, qui lui apprend la technique du burin. Il installa en 1927, rue du Moulin-Vert, un atelier de gravure qui devint la pĂ©piniĂšre des peintres-graveurs de l'entre-deux-guerres. C [
] Lire la suiteHECKEL ERICH 1883-1970Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 194 mots L'un des fondateurs du mouvement Die BrĂŒcke en 1905, ce jeune architecte passionnĂ© de Nietzsche s'avĂšre d'emblĂ©e moins violent, plus mĂ©lancolique que Kirchner et Schmitt-Rottluf. Si dans ses premiers paysages Chevaux dans un prĂ© , 1908, Landsmuseum, MĂŒnster Heckel n'emploie que trois ou quatre couleurs franches, sa palette s'assombrit et son graphisme devient plus complexe lorsqu'en 1911 il se [
] Lire la suiteHEERUP HENRY 1907-1993Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 429 mots Peintre et sculpteur danois, nĂ© Ă  Copenhague en 1907. ImmĂ©diatement danois, dans ses toiles, ses sculptures, ses assemblages, ses bouts de fer », c'est ainsi que le poĂšte et historiographe du groupe Cobra Christian Dotremont qualifie Henry Heerup. C'est dans l'inĂ©puisable monde de fraĂźcheur, de spontanĂ©itĂ©, de rĂ©alisme et de surrĂ©alisme, de fantaisie et de fantastique qu'est l'art populaire dano [
] Lire la suiteHIRSHFIELD MORRIS 1872-1946Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 192 mots NĂ© dans une bourgade de la Pologne russe, immigrĂ© aux États-Unis en 1890, ce fabricant de pantoufles pour dames vient Ă  la peinture en autodidacte et ne sera dĂ©couvert qu'en 1939 par l'infatigable critique d'art Sidney Janis. L'Ɠuvre de Hirshfield en fait l'un des trĂšs rares naĂŻfs » vĂ©ritablement originaux depuis le Douanier Rousseau. La plupart de ses toiles sont ordonnĂ©es autour de nus fĂ©minin [
] Lire la suiteHONEGGER GOTTFRIED 1917-2016Écrit par Domitille d' ORGEVAL ‱ 795 mots Acteur majeur de l’ art concret, Gottfried Honegger est nĂ© le 12 juin 1917. Il commence sa carriĂšre comme graphiste dans les annĂ©es 1930 Ă  Zurich, sa ville natale. En 1939, il se rend Ă  Paris oĂč il peint ses premiers paysages et quelques portraits de style cubiste. Le dĂ©but de la Seconde Guerre mondiale l’oblige Ă  retourner en Suisse oĂč il ne reprendra son activitĂ© artistique qu’en 1949. Proche [
] Lire la suiteHOPPER EDWARD 1882-1967Écrit par Charles SALA ‱ 1 851 mots ‱ 5 mĂ©dias Lorsque le peintre Edward Hopper disparaĂźt en 1967, sa renommĂ©e est fermement Ă©tablie de deux cĂŽtĂ©s de l'Atlantique. Toutefois sa vie, sa conception de la peinture, sa maniĂšre d'ĂȘtre au monde ne semblent Ă©voquer que des paradoxes. Observateur silencieux », il fonde sa description du monde sur ces instants oĂč l'insignifiant et le trivial se rĂ©vĂšlent dotĂ©s d'un puissant pouvoir d'Ă©nigme. [
] Lire la suiteHUANG BINHONG [HOUANG PIN-HONG] 1864-1955 & FU BAOSHI [FOU PAO-CHE] 1904-1965Écrit par Pierre RYCKMANS ‱ 1 948 mots Au xx e siĂšcle, plusieurs peintres chinois ont entrepris de rompre avec une tradition qui leur Ă©tait devenue hermĂ©tique ou avait cessĂ© pour eux d'ĂȘtre pertinente ; leur courage n'a pas encore Ă©tĂ© entiĂšrement couronnĂ© de succĂšs. D'autres, plus nombreux, s'accrochent au culte timorĂ© d'une tradition qu'ils ne sont plus capables de comprendre ni d'animer. Huang Binhong par contre la rĂ©ussite d'artis [
] Lire la suiteHYPERRÉALISMEÉcrit par Élisabeth LEBOVICI ‱ 3 196 mots En 1976, dans la revue Critique , l'historien de l'art Jean-Claude Lebensztejn dĂ©finissait comme sans goĂ»t » la peinture des hyperrĂ©alistes, reprĂ©sentant une AmĂ©rique anesthĂ©siĂ©e, celle des insinuations tĂ©lĂ©visĂ©es, signes publicitaires, sweet rock, grands magasins, Muzak, paradis artificiels en miniature, Jesus Freaks, Guru Freaks, artefacts en plastique imitant le bonheur d'antan ». Ce mouve [
] Lire la suiteINDE Arts et culture L'artÉcrit par RaĂŻssa BRÉGEAT, Marie-ThĂ©rĂšse de MALLMANN, Rita RÉGNIER ‱ 49 040 mots ‱ 67 mĂ©dias Dans le chapitre "L'art contemporain depuis 1947" 
 L’art contemporain indien rĂ©unit l’ensemble des peintures, sculptures, photographies, installations, vidĂ©os et performances, rĂ©alisĂ©es Ă  partir des annĂ©es qui ont suivi la dislocation du British Raj rĂ©gime colonial britannique en 1947, par des artistes indiens ou d’origine indienne. L’art indien ne constitue pas un bloc monolithique. Il faut l’envisager dans le cadre de spatio-temporalitĂ©s rĂ©gi [
] Lire la suiteINDIANA ROBERT 1928-2018Écrit par Élisabeth LEBOVICI ‱ 437 mots L'artiste Robert Indiana – nĂ© Robert Clark le 13 septembre 1928 dans l'État d'Indiana, aux États-Unis – revendique la spĂ©cificitĂ© amĂ©ricaine de son travail. Je suis un peintre amĂ©ricain de signes », aime-t-il Ă  dire. Cette caractĂ©ristique s'applique aussi bien Ă  l'iconographie de ses Ɠuvres, assimilĂ©e Ă  celle du pop art, qu'Ă  son mode d'expression, souvent rapprochĂ© du courant hard- edge froid [
] Lire la suiteITTEN JOHANNES 1888-1967Écrit par Yve-Alain BOIS ‱ 644 mots Si Johannes Itten n'a pas en tant que peintre l'importance d'un Klee ou d'un Kandinsky avec lesquels il professait au Bauhaus, il faut insister sur le caractĂšre rĂ©volutionnaire de son enseignement il s'est d'ailleurs senti trĂšs tĂŽt pĂ©dagogue, puisque, dĂšs 1916, il dirige une Ă©cole d'art Ă  Vienne. En 1919, Walter Gropius charge Itten de prendre en main le cours prĂ©liminaire du Bauhaus de Weimar, [
] Lire la suiteJAPON Arts et culture Les artsÉcrit par François BERTHIER, François CHASLIN, Nicolas FIÉVÉ, Anne GOSSOT, Chantal KOZYREFF, HervĂ© LE GOFF, Françoise LEVAILLANT, Daisy LION-GOLDSCHMIDT, Shiori NAKAMA, Madeleine PAUL-DAVID, Universalis ‱ 56 170 mots ‱ 35 mĂ©dias Dans le chapitre "La peinture de style japonais ou Nihonga" 
 Traditionnellement, la peinture japonaise est rĂ©alisĂ©e au pinceau, sur de la soie ou du papier, avec de l' encre et/ou des pigments colorĂ©s. Les principes en sont l'imitation des maĂźtres, les conventions dĂ©coratives, l'habiletĂ© technique apprise suivant des rĂšgles rigoureuses. Un grand Ă©clectisme rĂšgne pendant la pĂ©riode Edo 1603-1868, dĂ» en particulier aux destinations diverses de ces peintures [
] Lire la suiteJENKINS PAUL 1923-2012Écrit par Universalis ‱ 281 mots Peintre amĂ©ricain proche de l'expressionisme abstrait, Paul Jenkins crĂ©a, grĂące Ă  un savant mĂ©lange de hasard et de maĂźtrise, des formes lĂ©gĂšres, Ă©vocatrices, et des paysages » de couleurs vives aux textures contrastĂ©es, comme dans Phenomena Astral Signal 1964. Connu pour ses expĂ©riences sur l'application de la peinture, il versait sur ses toiles non tendues les pigments, qui s'Ă©coulaient se [
] Lire la suiteJÉSUS ou JÉSUS-CHRISTÉcrit par Joseph DORÉ, Pierre GEOLTRAIN, Jean-Claude MARCADÉ ‱ 21 165 mots ‱ 22 mĂ©dias Dans le chapitre "Peinture moderne et contemporaine" 
 Jung remarque que le Christ symbolise le moi et qu'il est une projection du moi. C'est ce qui caractĂ©rise d'une façon gĂ©nĂ©rale l'iconographie du Christ au xx e siĂšcle. Dans les mouvements fauviste et expressionniste, Emil Nolde , en Allemagne, et Georges Rouault, en France, crĂ©eront des images du Sauveur d'une grande force. Chez Nolde, c'est le GalilĂ©en, le SĂ©mite, qui nous renvoie Ă  un temps ori [
] Lire la suiteJOHNS JASPER 1930- Écrit par Bertrand ROUGÉ, Universalis ‱ 1 332 mots ‱ 1 mĂ©dia Peintre , sculpteur, dessinateur et graveur amĂ©ricain omniprĂ©sent dans les histoires de l'art contemporain et dans les plus grands musĂ©es, Jasper Johns est un des principaux prĂ©curseurs de l'explosion artistique des annĂ©es 1960-1970 aux États-Unis. DĂšs 1958, lors de sa premiĂšre exposition personnelle Ă  la galerie Leo Castelli de New York, ses Ɠuvres s'imposent par leur prĂ©sence Ă©nigmatique ainsi [
] Lire la suiteJONES LOIS MAILOU 1905-1998Écrit par Universalis ‱ 460 mots Peintre et pĂ©dagogue noire amĂ©ricaine, Lois Mailou Jones maĂźtrise dans ses Ɠuvres une grande variĂ©tĂ© de styles, qui vont de la peinture de paysage traditionnelle Ă  l'abstraction inspirĂ©e de thĂšmes africains. NĂ©e le 3 novembre 1905 dans une famille de la classe moyenne de Boston, Lois Mailou Jones est Ă©levĂ©e par des parents qui encouragent les talents et l'ambition dont elle fait montre trĂšs tĂŽt. [
] Lire la suiteJORN ASGER JØRGENSEN dit ASGER 1914-1973Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 717 mots Dire du Danois Asger Jorn qu'il est peintre ou sculpteur ne saurait en aucun cas donner la mesure de l'activitĂ© prodigieuse de ce vandale hĂ©rĂ©ditaire, pĂ©ninsulaire, ingĂ©nu et hilare », de cet innocent gĂ©nie de la vie sans procĂšs » Ă©voquĂ© par Jacques PrĂ©vert. Invoquant sans faillir, Ă©crit son ami Jean-Clarence Lambert, pour les autres et pour lui-mĂȘme la libertĂ© d'essai, d'Ă©preuve et d'expĂ©ri [
] Lire la suiteJUDD DONALD dit DON 1928-1994Écrit par BĂ©atrice PARENT ‱ 603 mots Artiste amĂ©ricain, nĂ© Ă  Excelsior Springs dans le Missouri, Don Judd fut, avec Sol LeWitt, Robert Morris et Dan Flavin, un des principaux reprĂ©sentants de l'art minimal. AprĂšs des Ă©tudes d'art Ă  l'Art Students League de New York et des Ă©tudes de philosophie Ă  l'universitĂ© Columbia, Judd se lance dans la peinture au dĂ©but des annĂ©es 1950, abandonnant progressivement la figuration pour une compositi [
] Lire la suiteKAHLO FRIDA 1907-1954Écrit par Claude FELL ‱ 1 538 mots ‱ 1 mĂ©dia Depuis sa mort prĂ©coce, en 1954, la vie et l'Ɠuvre de Frida Kahlo, qu'on a longtemps prĂ©sentĂ©e dans l'ombre et le sillage de son mari Diego Rivera, font l'objet de rĂ©visions constantes qui soulignent avec de plus en plus de force l'originalitĂ© et la crĂ©ativitĂ© de cette artiste. De son vivant, elle avait dĂ©jĂ  attirĂ© l'attention de personnalitĂ©s aussi diverses que Picasso, Kandinsky, AndrĂ© Breton, [
] Lire la suiteKANDINSKY expositionÉcrit par Jean-Paul BOUILLON ‱ 1 169 mots Depuis la mort de l'artiste en 1944, l'Ɠuvre de Wassily Kandinsky n'a cessĂ© d'ĂȘtre exposĂ©e dans le monde entier. La derniĂšre grande rĂ©trospective parisienne avait accompagnĂ©, en 1984, la donation de sa succession au MusĂ©e national d'art moderne. Du 8 avril au 10 aoĂ»t 2009, le Centre Georges-Pompidou a prĂ©sentĂ© de nouveau un large panorama, qui ne fut possible que grĂące Ă  la collaboration des troi [
] Lire la suiteKANDINSKY WASSILY 1866-1944Écrit par Jean-Paul BOUILLON ‱ 3 936 mots ‱ 4 mĂ©dias Dans le chapitre "L'ultime dĂ©cennie" 
 RĂ©fugiĂ© dĂ©sormais Ă  Paris oĂč il se fait naturaliser, en 1939, et oĂč il mourra le 13 dĂ©cembre 1944, Kandinsky est entourĂ© d'amis et de nombreuses relations, mais dans un milieu qui n'est pas vraiment prĂ©parĂ© Ă  comprendre sa dĂ©marche et oĂč les Ă©loges mĂȘmes ceux des surrĂ©alistes, AndrĂ© Breton au premier chef, et simultanĂ©ment ceux des abstraits parisiens, le groupe Cercle et CarrĂ© puis Abstractio [
] Lire la suiteKEITA SOULEYMANE 1947-2014Écrit par Philippe BOUCHET ‱ 948 mots NĂ© le 17 avril 1947 Ă  GorĂ©e, petite Ăźle situĂ©e Ă  trois kilomĂštres au large de Dakar SĂ©nĂ©gal, Souleymane Keita entre Ă  treize ans Ă  l'Ă©cole des Beaux-Arts de Dakar, oĂč il Ă©tudie d'abord dans la section des arts plastiques, puis Ă  l'atelier de cĂ©ramique. Il reste trĂšs marquĂ© par ses nombreux voyages dans diffĂ©rents continents et par un sĂ©jour de plusieurs annĂ©es aux États-Unis oĂč il s'installe en [
] Lire la suiteKELLY ELLSWORTH 1923-2015Écrit par Erik VERHAGEN ‱ 1 881 mots L'Ɠuvre d'Ellsworth Kelly occupe une place de choix dans l'histoire de l'art abstrait de la seconde moitiĂ© du xx e siĂšcle. Un art abstrait, aux couleurs Ă©purĂ©es et aux lignes tranchantes qui ne saurait plus se reconnaĂźtre dans les dĂ©bordements de l' action painting . Mais aussi abstraite soit-elle, son Ɠuvre n'en demeure pas moins tributaire d'une logique d'observation et de transcription de la [
] Lire la suiteKIEFER ANSELM 1945- Écrit par Éric DARRAGON ‱ 2 387 mots L'Allemagne contemporaine, comme en tĂ©moigne la collection du Bundestag de Berlin oĂč figure Le Vent, le temps et le son 1997, la grande toile dĂ©diĂ©e Ă  Ingeborg Bachmann 1926-1973, doit Ă  ses artistes, parmi lesquels Anselm Kiefer tient une place reconnue, une part importante de son statut international. En effet, ces derniers n'ont pas seulement conquis une renommĂ©e individuelle, ils ont affi [
] Lire la suiteKIJNO LADISLAS 1921-2012Écrit par Universalis ‱ 421 mots Peintre français d'origine polonaise, Ladislas Kijno rĂ©alise des Ɠuvres dans lesquelles il expĂ©rimente notamment les techniques du froissage du papier et de la vaporisation de peinture. NĂ© en 1921 Ă  Varsovie d'un pĂšre polonais et d'une mĂšre française, Ladislas Kijno s'installe en 1925 dans le nord de la France, Ă  NƓux-les-Mines. ParallĂšlement Ă  des Ă©tudes littĂ©raires, il dessine et peint. AttirĂ© p [
] Lire la suiteKISLING MOÏSE 1891-1953Écrit par Liliane MEFFRE ‱ 1 068 mots ‱ 1 mĂ©dia MoĂŻse Kisling arrive Ă  Paris en 1910, avec pour tout bagage un talent prĂ©coce de peintre et un immense amour de la France inculquĂ© par son maĂźtre Joseph Pankiewicz, ami personnel de Renoir et de Bonnard. NĂ© en Pologne, Ă  Cracovie, le 22 janvier 1891, dans une modeste famille juive, MoĂŻse Kisling Ă©tait destinĂ© par son pĂšre Ă  une carriĂšre d'ingĂ©nieur. Mais Ă  quinze ans il quitte le collĂšge pour l'Ă©c [
] Lire la suiteKLASEN PETER 1935- Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 757 mots L'un des principaux protagonistes du renouveau de la peinture figurative depuis les annĂ©es 1960, Peter Klasen, qui est nĂ© le 18 aoĂ»t 1935 Ă  LĂŒbeck Allemagne, est venu s'installer Ă  Paris en 1959. Il avait Ă©tudiĂ© la peinture Ă  l'Ă©cole des Beaux-Arts de Berlin-Ouest. Son pĂšre, tuĂ© sur le front russe de mĂȘme que son oncle, peintre, Ă©taient francophiles, et c'est pour Ă©chapper au contexte de l'Allem [
] Lire la suiteKOUNELLIS JANNIS 1936-2017Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 853 mots ‱ 1 mĂ©dia CrĂ©ateur pictural plutĂŽt que peintre, Jannis Kounellis utilise les moyens artistiques pour dire quelque chose qui le transgresse et nie en tout cas le caractĂšre gratuit, superficiel, non historique et non idĂ©ologique de l'art chacune de ses Ɠuvres tente de mettre au jour une problĂ©matique de sens. Grec d'origine, il est nĂ© le 23 mars 1936 au PirĂ©e, et s'Ă©tant installĂ© en 1956 Ă  Rome, il y a d'a [
] Lire la suiteKRASNER LEE 1908-1984Écrit par Yve-Alain BOIS ‱ 872 mots Comme la plupart de ses critiques l'ont remarquĂ©, ce fut Ă  la fois un atout et un handicap considĂ©rable pour Lee Krasner d'avoir Ă©tĂ© l'Ă©pouse puis la veuve de Jackson Pollock avantage de pouvoir tenir un dialogue d'artiste avec un des trĂšs grands peintres du xx e siĂšcle, inconvĂ©nient de devoir jouer le rĂŽle de figure d'accompagnement, pour le marchĂ© comme pour la critique d'art. Si l'on ajoute [
] Lire la suiteKUSAMA YAYOI 1929- Écrit par Erik VERHAGEN ‱ 904 mots ‱ 1 mĂ©dia C'est Ă  l'Ăąge de vingt-huit ans que l'artiste japonaise Yayoi Kusama nĂ©e Ă  Matsumoto, prĂ©fecture de Nagano, en 1929 dĂ©barque Ă  Seattle, dans l'État de Washington, avant de gagner New York, en 1958. Son travail en sera bouleversĂ©, l'artiste abandonnant rapidement sa production de dessins et de gouaches de petits formats, rĂ©alisĂ©s au Japon, au profit de peintures aux dimensions plus imposantes, [
] Lire la suiteLA COLLECTION JEAN PLANQUE expositionÉcrit par CĂ©cile DEBRAY ‱ 1 026 mots La figure du collectionneur a fait son apparition dans le champ de l'histoire de l'art au milieu du xx e siĂšcle, Ă  la suite notamment de l'approche pionniĂšre de l'historien de l'art britannique Francis Haskell. En art moderne, son Ă©tude est plus rĂ©cente, marquĂ©e, en France, par des expositions mĂ©morables comme celles des chefs-d'Ɠuvre du Dr Barnes musĂ©e d'Orsay, Paris, 1993 ou encore des colle [
] Lire la suiteLAM WIFREDO 1902-1982Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 517 mots Par son pĂšre chinois et par sa mĂšre mulĂątresse de Cuba, Lam appartient Ă  un passĂ© immĂ©morial, dont il ne se dĂ©prendra jamais, et oĂč il semble que pĂ©riodiquement il ait le secret de se replonger, moins pour se renouveler que pour se rajeunir. C'est seulement en 1928 qu'il voit pour la premiĂšre fois des sculptures africaines dans un musĂ©e de Barcelone, oĂč il est venu poursuivre des Ă©tudes artistique [
] Lire la suiteLAVIER BERTRAND 1949- Écrit par Bernard MARCADÉ, Universalis ‱ 1 436 mots Dans le chapitre "Prendre Ă  la lettre les choses de l'art" 
 La logique visuelle mise en place par Bertrand Lavier possĂšde la clartĂ© et la distinction de l'Ă©vidence cartĂ©sienne Je pense, donc je suis une chose pensante. » Ainsi, pour peindre un objet, il le recouvrira de peinture. Gabriel Gaveau 1981, un piano peint, Ă  l'aide d'une touche qu'il qualifie lui-mĂȘme de touche Van Gogh », d'une couleur identique Ă  celle qu'elle recouvre, constitue l'emb [
] Lire la suiteLE BROCQUY LOUIS 1916-2012Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 576 mots Le visage humain, ou plus exactement l'image du visage humain de quelques grands littĂ©rateurs ou peintres, est le sujet unique et obsessionnel de l'Ɠuvre du peintre irlandais Louis Le Brocquy. Le visage, dit-il, cette Ă©corce irrĂ©futable de la rĂ©alitĂ©, parvient aussi Ă  exprimer l'esprit. C'est cela qui me fascine l'apparence et ce qu'elle rĂ©vĂšle. Car le visage est un paradoxe. Il cache ou masqu [
] Lire la suiteLEIRIS LOUISE 1902-1988Écrit par Philippe PIGUET ‱ 977 mots Au cĂŽtĂ© de l'homme de l'art » que fut Daniel-Henry Kahnweiler – comme l'a si justement surnommĂ© son biographe, Pierre Assouline –, on ne peut manquer de citer le nom de Louise Leiris. Figure active de son temps, elle fut, plus de soixante annĂ©es durant, bien au-delĂ  d'un soutien, le vecteur dynamique et le relais absolu du cĂ©lĂšbre marchand. Leurs vies se sont accompagnĂ©es, sur les plans familia [
] Lire la suiteLEMPICKA TAMARA DE 1898-1980Écrit par Pierre-Emmanuel MARTIN-VIVIER ‱ 930 mots Tamara Gorska est nĂ©e le 16 mai 1898, Ă  Varsovie, en Pologne. Fille d'avocat Ă©levĂ©e dans un milieu privilĂ©giĂ©, la jeune Tamara partage sa vie entre Saint-PĂ©tersbourg, Monte-Carlo et les villes d'eaux europĂ©ennes. En 1914, elle s'installe Ă  Saint-PĂ©tersbourg chez une tante et prend ses premiers cours de peinture. Elle s'Ă©prend d'un jeune avocat russe, Tadeusz Lempicki, qu'elle Ă©pouse en 1916. La rĂ© [
] Lire la suiteLÊ PHO 1907-2001Écrit par Arnauld LE BRUSQ ‱ 662 mots NĂ© le 2 aoĂ»t 1907 Ă  Ha-dong prĂšs de HanoĂŻ alors capitale de l'Union indochinoise, le peintre LĂȘ Pho a vĂ©cu une rĂ©volution artistique majeure il appartient en effet Ă  la gĂ©nĂ©ration d'artistes asiatiques qui, entre 1910 et 1930, ont Ă©tĂ© acteurs de la rencontre entre les modes de reprĂ©sentation extrĂȘme-orientaux classiques et la modernitĂ© occidentale. Fils du tĂŽng-dĂŽc gouverneur de province de H [
] Lire la suiteLEVINE JACK 1915-2010Écrit par Universalis ‱ 599 mots Le peintre Jack Levine fut un membre de l'Ă©cole rĂ©aliste amĂ©ricaine des annĂ©es 1930, versĂ©e dans la critique sociale. Jack Levine naĂźt en 1915 Ă  Boston, dans une modeste famille originaire de Lituanie. Se formant dans un premier temps au centre social juif de Roxbury, quartier de sa ville natale, durant son temps libre, il frĂ©quente ensuite l'Ă©cole du Museum of Fine Arts de Boston, puis Ă©tudie Ă  l [
] Lire la suiteLICHTENSTEIN ROY 1923-1997Écrit par Éric de CHASSEY ‱ 838 mots NĂ© en 1923 Ă  New York, Roy Lichtenstein a Ă©tĂ© considĂ©rĂ©, du dĂ©but des annĂ©es 1960 Ă  sa mort, survenue le 29 septembre 1997 dans la mĂȘme ville, comme l'un des chefs de file du pop art. Mieux qu'aucun autre, il en incarna la version amĂ©ricaine, dĂ©pourvue de l'ambiguĂŻtĂ© qui s'associa dĂšs l'origine aux rĂ©alisations des reprĂ©sentants europĂ©ens de cette tendance. À ses dĂ©buts, Lichtenstein pratique un e [
] Lire la suiteLINDNER RICHARD 1901-1978Écrit par Gilbert LASCAULT, Universalis ‱ 1 406 mots Dans le chapitre "Dans la jungle des villes" 
 Richard Lindner est nĂ© en 1901 Ă  Hambourg. AprĂšs avoir Ă©tudiĂ© la musique, il mĂšne des Ă©tudes d'histoire de l'art Ă  l'Ă©cole des Arts appliquĂ©s de Nuremberg. Il s'essaie au graphisme Ă  Berlin 1927, puis Ă  Munich 1929, rĂ©alise des caricatures et des affiches de cinĂ©ma. Il devient directeur artistique chez l'Ă©diteur Knorr & Hirth, oĂč ses dessins publicitaires ou humoristiques pour la presse conn [
] Lire la suiteLOHSE RICHARD-PAUL 1902-1988Écrit par Serge LEMOINE ‱ 907 mots Peintre, graphiste et thĂ©oricien suisse, Richard-Paul Lohse a Ă©tĂ©, avec Max Bill, Camille Graeser et Verena Loewensberg, le principal reprĂ©sentant de ce groupe d'artistes appelĂ©s concrets zurichois » qui ont approfondi dans le sens de la rigueur la peinture non figurative de tendance gĂ©omĂ©trique. AprĂšs une pĂ©riode de tĂątonnements qui s'achĂšve en 1935, les premiers tableaux de Lohse traduisent [
] Lire la suiteLOUIS MORRIS 1912-1962Écrit par Universalis ‱ 195 mots Peintre amĂ©ricain, nĂ© le 24 novembre 1912 Ă  Baltimore, mort le 7 septembre 1962 Ă  Washington. Morris Louis Bernstein, dit Morris Louis, Ă©tudie la peinture au Maryland Institute de Baltimore 1929-1933. De 1937 Ă  1940, il travaille comme peintre de chevalet pour le Federal Art Project de la Works Progress Administration programme de soutien aux artistes mis en place dans le cadre du Ne [
] Lire la suiteLUCIAN FREUD. L'ATELIER expositionÉcrit par CĂ©cile GODEFROY ‱ 1 047 mots Le MusĂ©e national d'art moderne-Centre Georges-Pompidou Ă  Paris avait accueilli en 1987 une exposition consacrĂ©e Ă  Lucian Freud, artiste nĂ© en 1922 Ă  Berlin et installĂ© Ă  Londres depuis 1933. L'Ă©tape parisienne de cette rĂ©trospective avait reçu un accueil mitigĂ©. C'est pour favoriser la rencontre du public français avec cet artiste, alors ĂągĂ© de quatre-vingt-huit ans, que cette mĂȘme institution lu [
] Lire la suiteLUDWIG PETER 1925-1996Écrit par Robert FOHR ‱ 997 mots Issu d'une famille cultivĂ©e de la grande bourgeoisie de Coblence, Ă©lĂšve du Gymnasium Kaiserin Augusta, Peter Ernst Rudolf Georg Ludwig commence en 1946 son droit Ă  l'universitĂ© de Bonn, avant d'Ă©tudier l'histoire de l'art, la prĂ©histoire, l'archĂ©ologie classique et la philosophie Ă  l'universitĂ© de Mayence. En 1950, il soutient une thĂšse sur Picasso et obtient son doctorat. MariĂ© en 1951 Ă  sa condi [
] Lire la suiteLÜPERTZ MARKUS 1941- Écrit par BĂ©nĂ©dicte RAMADE ‱ 516 mots NĂ© en 1941 Ă  Liberec en BohĂȘme pendant la Seconde Guerre mondiale, Markus LĂŒpertz se forme Ă  la peinture dans les annĂ©es 1960 , Ă  DĂŒsseldorf. Il s'installe peu aprĂšs Ă  Berlin oĂč il ouvre sa propre galerie et expose ses premiĂšres toiles. En 1962, il commence la sĂ©rie de ses peintures dithyrambiques, expressionnistes et matiĂ©ristes en pleine vague pop et conceptuelle. Il Ă©crit, en 1966, L'Art qui r [
] Lire la suiteMAGNELLI ALBERTO 1888-1971Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 567 mots Riche », selon Achille Bonito Oliva, d'une gĂ©omĂ©trie interne et silencieuse qui lui est propre », l'Ɠuvre d'Alberto Magnelli s'inscrit dĂšs 1915 dans le courant abstrait europĂ©en. AprĂšs un retour passager aux Ă©lĂ©ments figuratifs, l'artiste s'adonne Ă  partir de 1935 Ă  une expression rĂ©solument abstraite qui fait de lui l'une des personnalitĂ©s les plus influentes de l'Ă©cole de Paris. Autodidacte, [
] Lire la suiteMAGRITTE expositionÉcrit par Guitemie MALDONADO ‱ 994 mots Partant de l'irrĂ©ductible originalitĂ© du peintre belge RenĂ© Magritte 1898-1967 – au sein mĂȘme du groupe surrĂ©aliste auquel il est le plus souvent affiliĂ© –, Daniel Abadie, directeur de la Galerie nationale du Jeu de Paume et commissaire de l'exposition Magritte 11 fĂ©vrier-9 juin 2003, s'est attachĂ© Ă  montrer les Ă©chos de son Ɠuvre dans la production des artistes de la seconde moitiĂ© du xx e [
] Lire la suiteMAGRITTE RENÉ 1898-1967Écrit par Michel DRAGUET ‱ 1 699 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Vers une reconnaissance internationale" 
 La Seconde Guerre mondiale remet en cause son Ɠuvre. À nouveau, le peintre estime devoir rĂ©agir aux conditions de l'Ă©poque et, en 1943, il abandonne un style qu'il juge trop cĂ©rĂ©bral et trop pessimiste pour exalter le plaisir dans la couleur c'est sa pĂ©riode Renoir » 1943-1947. En 1945, il adhĂšre au Parti communiste belge. Pour Magritte, l'artiste doit aller vers le soleil afin de crĂ©er les [
] Lire la suiteMALAVAL ROBERT 1937-1980Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 788 mots Le 20 aoĂ»t 1980, on retrouvait, dans ce qu'il appelait son atelier-bunker de la rue du Pont-Louis-Philippe Ă  Paris, le corps du peintre Robert Malaval qui s'Ă©tait suicidĂ© en se tirant une balle dans la tĂȘte. Ce geste mettait un terme dramatique Ă  la vie et Ă  la carriĂšre de l'un des plus singuliers crĂ©ateurs des annĂ©es 1960-1970. ProfondĂ©ment individualiste, marginal bien souvent, rebelle aux modes [
] Lire la suiteMALCOLM MORLEY. ITINÉRAIRES LebensztejnÉcrit par HervĂ© VANEL ‱ 1 050 mots Comme l'indique le mot ItinĂ©raires , sous-titre de l'ouvrage monographique Ă©ditions Mamco, GenĂšve, 2002 que Jean-Claude Lebensztejn consacre au peintre amĂ©ricain Malcolm Morley, nĂ© Ă  Londres en 1931, les chemins qui mĂšnent Ă  l'artiste sont multiples. Une telle approche contrastait violemment avec celle que proposait la rĂ©trospective consacrĂ©e Ă  l'artiste par la Hayward Gallery de Londres duran [
] Lire la suiteMANDIARGUES BONA DE 1926-2000Écrit par Guitemie MALDONADO ‱ 750 mots Bona Tibertelli de Pisis dite Bona, artiste peintre, est nĂ©e le 12 septembre 1926 Ă  Rome. Se dĂ©clarant volontiers autodidacte et ignorante », elle eut trĂšs tĂŽt la rĂ©vĂ©lation de la peinture en 1932, son oncle Filippo de Pisis, peintre de la tendance mĂ©taphysique, sĂ©journe dans la rĂ©sidence familiale prĂšs de ModĂšne, installe un atelier et produit sur la petite fille une forte impression qui dĂ© [
] Lire la suiteMARDEN BRICE 1938- Écrit par Universalis ‱ 359 mots Peintre amĂ©ricain, nĂ© le 15 octobre 1938 Ă  Bronxville État de New York. Étudiant en art, Brice Marden obtient sa licence Ă  l'universitĂ© de Boston en 1961 et sa maĂźtrise Ă  Yale en 1963, annĂ©e oĂč il s'installe Ă  New York. Au milieu des annĂ©es 1960, il a dĂ©veloppĂ© un sens raffinĂ© et dĂ©licat de la couleur. Ses Ɠuvres sobres et dĂ©concertantes contribuent Ă  dĂ©finir la peinture minimaliste. Elles sont [
] Lire la suiteMARIN JOHN 1870-1953Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 425 mots Le peintre amĂ©ricain John Marin appartient, comme Georgia O'Keefe, Max Weber, Arthur Dove, Alfred Maurer et Marsden Hartley, Ă  cette premiĂšre gĂ©nĂ©ration d'artistes modernistes qui tentĂšrent de conserver Ă  l'art amĂ©ricain ses qualitĂ©s propres tout en l'unissant aux grands courants europĂ©ens. GroupĂ©s autour du photographe Alfred Stieglitz dont la Galerie 291 est situĂ©e sous les toits dans la CinquiĂš [
] Lire la suiteMARK ROTHKO expositionÉcrit par HervĂ© VANEL ‱ 787 mots C'est notre fonction en tant qu'artiste de faire voir le monde au spectateur de notre façon – pas de la sienne », Ă©crivait Mark Rothko en 1943, affirmant que la portĂ©e de son art reposait sur une force de persuasion brutale. Cette capacitĂ© de l'art Ă  convertir le spectateur dĂ©pend en premier lieu de la facultĂ© qu'a l'artiste de se transformer lui-mĂȘme. En 1921, ce jeune Ă©migrĂ© russe du nom de M [
] Lire la suiteMARKUS LÜPERTZ. UNE RÉTROSPECTIVE expositionÉcrit par Éric DARRAGON ‱ 1 094 mots Le catalogue de l’exposition Markus LĂŒpertz . Une rĂ©trospective musĂ©e d’Art moderne de la Ville de Paris, 17 avril-19 juillet 2015 Ă©tablit avec son lecteur un protocole qu’il n’est pas inutile de souligner. À travers dix questions et rĂ©ponses, il souligne le rĂŽle que LĂŒpertz peut tenir afin que la peinture, substance du monde », demeure culture . On y trouvera ainsi, imprimĂ©es en pleine page, [
] Lire la suiteMARTIN AGNES 1912-2004Écrit par Jean-Marc HUITOREL ‱ 1 093 mots En annonçant sa mort, survenue le 16 dĂ©cembre 2004, Ă  l'Ăąge de quatre-vingt-douze ans, la presse rappelait qu'en 1999, le magazine amĂ©ricain ARTnews avait placĂ© la discrĂšte Agnes Martin dans sa liste des dix meilleurs artistes vivants, et qu'elle avait reçu le lion d'or de la biennale de Venise en 1997. Elle s'est Ă©teinte Ă  Taos, au Nouveau-Mexique, lĂ  oĂč elle avait vĂ©cu le plus clair de son temp [
] Lire la suiteMASELLI TITINA 1924-2005Écrit par Jean CHOLLET ‱ 789 mots Peintre et scĂ©nographe italienne. Titina Maselli naĂźt Ă  Rome en 1924. TrĂšs jeune, aprĂšs avoir suivi des Ă©tudes classiques, elle commence Ă  peindre, encouragĂ©e par un pĂšre critique d'art. Elle expose pour la premiĂšre fois ses toiles, en 1948 Ă  Rome, Ă  l'initiative de Corrado Alvaro. Une crĂ©ation originale remarquĂ©e par la critique, qui salue sa maniĂšre de saisir l'essence tragique de la sociĂ©tĂ© con [
] Lire la suiteMATTA ROBERTO ANTONIO SEBASTIAN 1911-2002Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 1 738 mots Peintre ? PoĂšte ? Philosophe peintre ? Savant utopiste ? Tout Ă  la fois ? Rien de tout cela ? Matta refuse de s'identifier Ă  un peintre, refuse mĂȘme d'assumer le seul jeu d'un Matta ». Il s'agit d'un homme qui a remis en question de nombreuses dĂ©finitions et d'abord celle de la peinture il a su dĂ©montrer par tout son travail, dessinĂ©, peint, construit, sculptĂ©, Ă©crit, que les tableaux ne so [
] Lire la suiteMBAYE CAMARA SERIGNE 1948- Écrit par Philippe BOUCHET ‱ 629 mots NĂ© en 1948 Ă  Saint-Louis SĂ©nĂ©gal, Serigne Mbaye Camara est un ancien Ă©lĂšve de l'Ă©cole des Beaux-Arts de Dakar, oĂč il enseigne. La singularitĂ© de sa dĂ©marche tient Ă  ce que ses Ɠuvres puisent Ă  la fois dans les racines profondes d'une Afrique complexe, colorĂ©e et multiple et dans le dĂ©passement de cette culture. Mbaye Camara n'est pas un continuateur de l'art traditionnel africain qui a si souven [
] Lire la suiteMCCRACKEN JOHN 1934-2011Écrit par Karen SPARKS, Universalis ‱ 403 mots L' AmĂ©ricain John McCracken Ă©tait, avec Donald Judd ou Sol LeWitt, un reprĂ©sentant de l'art minimal. John Harvey McCracken naĂźt le 9 dĂ©cembre 1934 Ă  Berkeley, en Californie. AprĂšs avoir obtenu en 1962 son baccalaurĂ©at spĂ©cialitĂ© arts plastiques au California College of Arts and Crafts d'Oakland, le jeune homme obtient son diplĂŽme des beaux-arts. Il se lance alors dans une carriĂšre picturale, d [
] Lire la suiteMÉDIUM ET TECHNIQUEartsÉcrit par Jean-Pierre MOHEN ‱ 1 117 mots Dans le chapitre "Pour les arts et l'architecture" 
 L'appellation mĂ©dium » ou mĂ©dium Ă  peindre » correspond dĂšs la fin de la Renaissance, en Italie, en Flandre et en Angleterre, Ă  un produit spĂ©cifique À une huile siccative plus ou moins saponifiĂ©e par de la litharge contenant du savon de plomb est additionnĂ©e une solution de rĂ©sine naturelle mastic contenant environ 50 p. 100 d'acides triterpĂ©niques » Jean Petit, Jacques Roire et Henri [
] Lire la suiteMERZ MARIO 1925-2003Écrit par MaĂŻten BOUISSET, Universalis ‱ 1 135 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Le nĂ©on spiritualise la matiĂšre" 
 Bien que nĂ© Ă  Milan, en 1925, c'est Ă  Turin que Merz fera toute sa carriĂšre. Il entame des Ă©tudes de mĂ©decine et, durant la Seconde Guerre mondiale, rejoint un groupe de partisans antifascistes, Justice et LibertĂ©. En l945, il est arrĂȘtĂ© et commence Ă  dessiner sur toutes sortes de supports. Quelques annĂ©es plus tard, il aborde la peinture. Les toiles qu'il expose rĂ©guliĂšrement, Ă  partir de l954, [
] Lire la suiteMIRÓ JOAN 1893-1983Écrit par JosĂ© PIERRE ‱ 1 551 mots Dans le chapitre "La peinture assassinĂ©e et ressuscitĂ©e" 
 DĂšs 1929, MirĂł dĂ©clare la guerre Ă  sa propre facilitĂ©, se refuse aux sonneries de trompettes de la couleur, renonce Ă  l'Ă©lĂ©gance de l'arabesque. Sa haire et sa discipline, au cours de cette crise d'ascĂ©tisme, ce seront les matĂ©riaux ingrats ou dĂ©considĂ©rĂ©s le papier de verre, la corde ou les formes gĂ©omĂ©triques. En 1935-1936 surgissent les peintures sauvages », les plus dramatiques de l'Ɠuvre [
] Lire la suiteMITCHELL JOAN 1926-1992Écrit par Jean-François POIRIER ‱ 1 040 mots Joan Mitchell est nĂ©e Ă  Chicago le 21 fĂ©vrier 1926 d'une mĂšre poĂšte et d'un pĂšre mĂ©decin qui dessinait un peu comme Lautrec ». J'Ă©tais dĂ©chirĂ©e », dira-t-elle dans un entretien accordĂ© en 1982 Ă  Suzanne PagĂ© et BĂ©atrice Parent, car je faisais aussi de la poĂ©sie et vers onze ans j'ai dĂ» choisir ». Avant d'entrer Ă  la School of the Art Institute Ă  Chicago 1944-1947 elle avait dĂ©jĂ  manifestĂ© [
] Lire la suiteMONGILLAT JANINE 1930-2002Écrit par Universalis ‱ 148 mots Artiste française. FormĂ©e aux Beaux-Arts de Paris 1951-1956, Janine Mongillat passe vite du figuratif Ă  l'abstraction informelle. Ses toiles arborent des couleurs chaudes, des dĂ©calages de plans, du cartonnage » intĂ©grant des Ă©lĂ©ments dĂ©coratifs dĂ©couverts en Inde elle est l'Ă©pouse du peintre indien Sayed Haider Raza. Dans les annĂ©es 1970, ses travaux d'assemblage en relief l'entraĂźnent ver [
] Lire la suiteMONOCHROME, peintureÉcrit par Denys RIOUT ‱ 3 834 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Monochromie et fin de la peinture" 
 Parmi les pionniers de la monochromie, MalĂ©vitch 1878-1935 et Rodtchenko 1891-1956 occupent une place de choix. Pour l'un comme pour l'autre de ces deux artistes, la monochromie annonce la fin de la peinture. MalĂ©vitch expose son CarrĂ© noir – nommĂ© Ă©galement CarrĂ© noir sur fond blanc Galerie Tretyakov, Moscou – en 1915. En 1919, il prĂ©sente son CarrĂ© blanc sur fond blanc 1918, Museum [
] Lire la suiteMORANDI GIORGIO 1890-1964Écrit par Charles SALA ‱ 1 101 mots L' Ɠuvre de Morandi, longtemps isolĂ©e au sein de la culture figurative italienne du xx e siĂšcle, trouve aujourd'hui sa place grĂące Ă  l'analyse historique. Cependant, la valeur qu'on lui attache tient moins Ă  la dĂ©marche rassurante de l'optique historiciste qu'au pouvoir presque obsessionnel des signes que crĂ©e l'artiste tout au long d'un parcours formel d'une rigueur exemplaire. L'Ă©motion froide [
] Lire la suiteMORRISSEAU NORVAL 1931 ou 1932-2007Écrit par Universalis ‱ 424 mots Artiste canadien d'origine amĂ©rindienne, Norval Morrisseau inspira par son style pictographique de nombreux peintres plus jeunes dans les annĂ©es 1970. Petit-fils d'un chaman et d'une catholique, Norval Morrisseau naĂźt le 14 mars 1931 ou 1932, dans la rĂ©serve de Sand Point, prĂšs de Thunder Bay, en Ontario. Son art commence Ă  trouver sa forme propre en 1959 alors qu'il travaille dans les mines. Il [
] Lire la suiteMORT 1 par HervĂ© VANEL ‱ 268 mots ‱ 1 mĂ©dia Quelque dix annĂ©es aprĂšs le suicide collectif » dans leur cellule le 18 octobre 1977, de quatre des membres du groupe terroriste Rote Armee Fraktion Fraction ArmĂ©e rouge, Gerhard Richter, peintre allemand nĂ© en 1932, rĂ©alisa puis exposa pour la premiĂšre fois un cycle de quinze peintures, 18 octobre 1977 Museum of Modern Art, New York consacrĂ©es Ă  la mort suspecte des principaux activistes d [
] Lire la suiteMORTENSEN RICHARD 1910-1993Écrit par Inge Vibecke RAASCHOU-NIELSEN ‱ 384 mots Peintre danois, Richard Mortensen est un des pionniers de l'art abstrait au Danemark. Au dĂ©but des annĂ©es trente, un intĂ©rĂȘt tout particulier pour les Ɠuvres de Kandinsky et de MirĂł le porte vers le Bauhaus, le constructivisme et le surrĂ©alisme. Mais son but est d'unifier les idĂ©es surrĂ©alistes en une peinture construite et rythmique. Il fonde la Ligne, groupe de peintres qui s'efforcent en ces an [
] Lire la suiteMOSSET OLIVIER 1944- Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 976 mots NĂ© Ă  Berne Suisse Ă  la fin de la guerre, l’artiste Olivier Mosset incarne sans doute les contradictions des avant-gardes artistiques, telles qu'elles se sont manifestĂ©es en Europe et aux États-Unis depuis les annĂ©es 1960. Ayant vĂ©cu et travaillĂ© Ă  Paris de 1965 Ă  1977, il s'est installĂ© ensuite aux États-Unis, oĂč il joue, non sans un certain dĂ©tachement, un rĂŽle de pivot entre les deux continent [
] Lire la suiteMOTHERWELL ROBERT 1915-1991Écrit par HervĂ© GAUVILLE ‱ 1 072 mots Le nom du peintre amĂ©ricain Robert Motherwell est associĂ© aux dĂ©buts de l'expressionnisme abstrait, c'est-Ă -dire au premier grand mouvement artistique, aux États-Unis, qui soit Ă©mancipĂ© de l'influence du Vieux Continent. Pourtant, Motherwell est sans doute le plus europĂ©en des membres de l'École de New York, ainsi nommĂ©e pour la distinguer de et l'opposer Ă  celle de Paris. DĂšs 1938, le jeune h [
] Lire la suiteMUEHL OTTO 1925-2013Écrit par Matthias SCHÄFER ‱ 955 mots Dans le chapitre "Le corps dĂ©gradĂ©" 
 De 1943 Ă  1945, Otto Muehl nĂ© en 1925 Ă  Grodnau, Autriche sert dans la Wehrmacht, une expĂ©rience qui aura un fort retentissement sur son Ɠuvre. DotĂ© d’une connotation politique antifasciste et anticapitaliste, le travail de Muehl se veut une critique de la civilisation. Transposant dans ses actions ses souvenirs de guerre en douleur et cruautĂ©, l’artiste cherche plus encore Ă  exorciser une honte [
] Lire la suiteMURALISMEÉcrit par Claude FELL ‱ 2 231 mots Dans le chapitre "Un art transnational" 
 Durant les deux dĂ©cennies qui prĂ©cĂšdent la Seconde Guerre mondiale, le muralisme mexicain jouit d'un prestige incontestable Ă  l'Ă©chelle du continent tout entier. En 1927, aprĂšs l'Ă©chec d'un premier attentat contre Trotski, Siqueiros est emprisonnĂ©, puis il doit s'exiler dans diffĂ©rents pays d'AmĂ©rique latine – Venezuela, Argentine, Uruguay, Chili, Cuba oĂč il peint en 1936 AllĂ©gorie de l'Ă©galitĂ© [
] Lire la suiteMURRAY ELISABETH 1940-2007Écrit par Universalis ‱ 477 mots Artiste amĂ©ricaine parfois qualifiĂ©e de nĂ©o-expressionniste, Elizabeth Murray contribua Ă  donner un nouvel Ă©lan Ă  la peinture dans les annĂ©es 1970-1980 en faisant appel Ă  une imagerie vivante et en reconsidĂ©rant le format traditionnel, rectangulaire, du tableau. Selon la critique d'art amĂ©ricaine Roberta Smith, elle a remodelĂ© l'abstraction moderniste en un langage des formes plein de vivacitĂ©, [
] Lire la suiteMUSIC ZORAN 1909-2005Écrit par Pierre WAT, Universalis ‱ 1 037 mots NĂ© Ă  Gorizia, alors dĂ©nommĂ©e Görz Frioul-VĂ©nĂ©tie julienne, le 12 fĂ©vrier 1909, mort Ă  Venise le 25 mai 2005, le peintre Zoran Music fut l'un des derniers tĂ©moins d'un monde aujourd'hui disparu, dont il allait rendre compte dĂšs 1946 dans ses dessins, gravures et toiles. Cet homme Ă  la haute stature et au visage de guerrier tatare a traversĂ© le terrible xx e siĂšcle, et a Ă©tĂ© traversĂ© par lui. Da [
] Lire la suiteN'DIAYE IBA 1928-2008Écrit par Universalis ‱ 302 mots Le peintre sĂ©nĂ©galais Iba N'Diaye, nĂ© en 1928 Ă  Saint-Louis, en Afrique-Occidentale française, fut l'un des plus grands artistes modernistes de son pays et l'un des fondateurs du mouvement artistique de la nĂ©gritude baptisĂ© Ă©cole de Dakar. N'Diaye s'installe en France en 1949 afin d'Ă©tudier l'art et l'architecture Ă  l'Ă©cole des Beaux-Arts de Paris ; il demeure en mĂ©tropole jusqu'en 1959 et rentre [
] Lire la suiteNEWMAN BARNETT 1905-1970Écrit par HervĂ© VANEL ‱ 1 367 mots Dans le chapitre "L'ambition" 
 Le but Ă©levĂ© que Newman formula pour son art tient sans doute dans la rĂ©ponse qu'il donnait Ă  ceux qui doutaient de son sens et de sa portĂ©e effective le comprendre correctement, affirmait-il encore peu avant sa mort Ă  New York en 1970, signifierait la fin de toute forme de capitalisme d'État et de totalitarisme ». Certes, entre les deux guerres, une possible rĂ©forme du monde par l'art avait d [
] Lire la suiteNEW YORK ÉCOLE DEÉcrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 1 578 mots ‱ 1 mĂ©dia La Seconde Guerre mondiale qui marque un temps d'arrĂȘt dans la vie artistique europĂ©enne voit apparaĂźtre aux États-Unis, en particulier Ă  New York, une gĂ©nĂ©ration de jeunes artistes qui affirment pour la premiĂšre fois leur originalitĂ© et apportent une contribution importante Ă  l'Ă©volution internationale de l'art moderne. AnimĂ© par des personnalitĂ©s aussi diffĂ©rentes que Jackson Pollock 1912-1956 [
] Lire la suiteNICHOLSON BEN 1894-1982Écrit par HĂ©lĂšne LASSALLE ‱ 1 123 mots L'Ɠuvre du peintre anglais Ben Nicholson, synthĂšse de rĂ©alisme et d'abstraction, alliance entre la gĂ©omĂ©trie et l'observation sensible, s'Ă©carte des tendances continentales autant qu'elle s'y rĂ©fĂšre. Sa maturation a Ă©tĂ© lente. Rien ne semblait prĂ©disposer Ben Nicholson au style qui allait faire son originalitĂ© et lui confĂ©rer une place trĂšs particuliĂšre dans l'art du xx e siĂšcle. Fils de William [
] Lire la suiteNITSCH HERMANN 1938-2022Écrit par Matthias SCHÄFER ‱ 1 013 mots Hermann Nitsch est l’une des figures majeures de l’actionnisme viennois durant sa carriĂšre, il a rĂ©alisĂ© 142 actions et il est le seul Ă  utiliser ce langage artistique jusqu’à aujourd’hui. Hermann Nitsch, nĂ© en 1938 Ă  Vienne, sort diplĂŽmĂ© de l’Institut des arts graphiques en 1958. Ses goĂ»ts le portent vers les sujets religieux peints par Titien, le Greco et Rembrandt et vers le langage expressio [
] Lire la suiteNOËL GEORGES 1924-2010Écrit par Universalis ‱ 447 mots Peintre informel, Georges NoĂ«l recourt Ă  une calligraphie abstraite favorisant l'improvisation libre, voire une gestualitĂ© proche de l'automatisme. NĂ© Ă  BĂ©ziers en 1924, il s'initie aux techniques de la peinture et du travail sur bois auprĂšs de son pĂšre. Il conduit des Ă©tudes d'ingĂ©nieur et consacre son temps libre Ă  l'apprentissage du dessin et de la peinture. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, e [
] Lire la suiteNOLAND KENNETH 1924-2010 Écrit par Universalis ‱ 293 mots Peintre amĂ©ricain expressionniste abstrait, nĂ© le 10 avril 1924 Ă  Asheville Caroline du Nord, dĂ©cĂ©dĂ© le 5 janvier 2010. Kenneth Noland Ă©tudie auprĂšs de Josef Albers et Ilya Bolotowsky au Black Mountain College en Caroline du Nord, puis auprĂšs du sculpteur français Ossip Zadkine Ă  Paris en 1948-1949. Sa premiĂšre exposition personnelle se tient Ă  Paris Ă  la galerie Raymond Creuze en 1949. Influ [
] Lire la suiteNOLDE EMIL 1867-1956Écrit par Lionel RICHARD, Universalis ‱ 1 676 mots Dans le chapitre "Du graphisme Ă  la recherche chromatique" 
 LiĂ© profondĂ©ment Ă  son terroir, Nolde n'en voyage pas moins hors de l'Allemagne. Il visite l'Italie en 1905, la Belgique en 1911, et pendant cette derniĂšre pĂ©rĂ©grination il s'arrange pour rencontrer le peintre James Ensor Ă  Ostende. Il se passionne pour les artistes français, italiens, hollandais et voue une admiration fervente au Titien, Ă  Rembrandt, Ă  Goya, au NorvĂ©gien Munch. Il est l'un des pr [
] Lire la suiteO'GORMAN JUAN 1905-1982Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 870 mots Le mouvement muraliste », est apparu au Mexique en 1920. Pendant plus de trente ans, ce fut le seul mouvement plastique d'origine non europĂ©enne Ă  atteindre une Ă©chelle internationale, puisqu'il influença les peintres amĂ©ricains de l'Ăšre rooseveltienne Jackson Pollock fut d'abord Ă©lĂšve de David Alfaro Siqueiros et provoqua des rĂ©alisations sporadiques dans d'autres contrĂ©es, notamment Ă  Cuba v [
] Lire la suiteOPPENHEIM MÉRET 1913-1985Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 1 085 mots Les femmes ont des idĂ©es nouvelles ? Toute idĂ©e nouvelle est une agression. Cette qualitĂ© qu'est l'agression contredit absolument l'image de la fĂ©minitĂ© que l'homme se fait de la femme et qu'il projette sur elle [...]. Les hommes eux aussi font partie d'un Ă©levage aussi singulier que celui des femmes et, comme elles, ils se font d'eux-mĂȘmes une idĂ©e tout Ă  fait dĂ©formĂ©e... » Cet extrait d'une al [
] Lire la suiteOROZCO JOSÉ CLEMENTE 1883-1949Écrit par Charles SALA ‱ 460 mots Peintre mexicain, JosĂ© Clemente Orozco participa pour la premiĂšre fois Ă  une manifestation artistique importante en 1910, lors de l'exposition d'art mexicain organisĂ©e par le docteur Atl. Ce dernier, amateur d'art et partisan d'un renouveau de la peinture mexicaine, a exercĂ© une grande influence sur les jeunes peintres de son pays. Comme Siqueiros et Rivera, Orozco rallie les artistes mexicains po [
] Lire la suitePAALEN WOLFGANG ROBERT 1905-1959Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 627 mots NĂ© Ă  Vienne dans une famille qui encourage trĂšs tĂŽt sa vocation picturale, Paalen Ă©tudie librement la peinture en Italie, en Allemagne et Ă  Paris. DĂšs 1925, il est invitĂ© Ă  participer Ă  l'Exposition de la Berliner Secession. Il pratique un impressionnisme tempĂ©rĂ© par le culte de CĂ©zanne, qu'il gardera toute sa vie. La crise de 1929 ruine sa famille et Paalen, malgrĂ© une santĂ© fragile, ne peut se r [
] Lire la suitePADAMSEE AKBAR 1928-2020 Écrit par RaĂŻssa BRÉGEAT ‱ 835 mots Akbar Padamsee, l’une des figures majeures de la scĂšne artistique indienne, est nĂ© Ă  Bombay Mumbai le 12 avril 1928. Connu pour ses paysages archĂ©typaux, il dĂ©peint un monde Ă  la frontiĂšre de l’abstraction et de la reprĂ©sentation. Outre la peinture, il explore d’autres formes plastiques la sculpture, le dessin, l’aquarelle, mais aussi le cinĂ©ma, l'estampe numĂ©rique et la photographie. EntrĂ© Ă  [
] Lire la suitePARRINO STEVEN 1958-2005Écrit par Universalis ‱ 176 mots Artiste amĂ©ricain. Peintre abstrait, de sensibilitĂ© punk-minimaliste » selon la critique amĂ©ricaine, Steven Parrino aura trouvĂ© moins d'audience auprĂšs d'elle qu'en Europe. DiplĂŽmĂ© de la Parsons School of Design en 1982, il se distingue d'emblĂ©e dans la pratique d'un monochrome le plus souvent noir, par des gestes autocritiques, lacĂ©rant des toiles qu'il montre gisant au sol. Ses misshaped p [
] Lire la suitePEDERSEN CARL-HENNING 1913-2007Écrit par Universalis ‱ 376 mots Artiste peintre danois. NĂ© le 23 septembre 1913 Ă  Copenhague, Carl-Henning Pedersen est avec son ami Asger Jorn l'une des figures majeures de l'Ă©phĂ©mĂšre 1948-1951 mais non moins influent groupe Cobra Copenhague, Bruxelles et Amsterdam qui propose un art fondĂ© sur la libertĂ©, l'imagination et la spontanĂ©itĂ©. Issu d'une famille appartenant Ă  la classe ouvriĂšre, Carl-Henning Pedersen commence Ă  [
] Lire la suitePELLAN ALFRED 1906-1988Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 418 mots ConsidĂ©rĂ©, avec Paul-Émile Borduas, comme l'un des peintres canadiens les plus importants de sa gĂ©nĂ©ration, Alfred Pellan est fortement marquĂ© par les grandes tendances de l'avant-garde parisienne, qu'il cĂŽtoiera pendant prĂšs de quinze ans entre 1926 et 1940. Ses premiĂšres Ɠuvres, surtout des natures mortes, s'inscrivent dans une forme de cubisme acadĂ©mique, oĂč se lisent, outre l'influence de Pi [
] Lire la suitePENCK A. R. 1939-2017Écrit par Élisabeth LEBOVICI ‱ 479 mots Les Ɠuvres de A. R. Penck – peintre, Ă©crivain, musicien – s'efforcent de restituer Ă  l'art sa fonction active, catalysante. Avant leur rĂ©unification, il a tĂ©moignĂ© de la dĂ©chirure entre les deux Allemagnes, du conflit entre deux idĂ©ologies Est/Ouest. Facteurs de dĂ©conditionnement », selon Jacques Beauffet, directeur du musĂ©e d’Art moderne de Saint-Étienne de 1998 Ă  2003, elles visent Ă  la c [
] Lire la suitePIAUBERT JEAN 1900-2002Écrit par Philippe BOUCHET ‱ 652 mots NĂ© le 27 janvier 1900 Ă  Feydieu, en Gironde, dans une famille de viticulteurs, Jean Piaubert passe sa jeunesse dans le vignoble bordelais. En 1918, aprĂšs des Ă©tudes classiques, il s'inscrit Ă  l'Ă©cole des Beaux-Arts de Bordeaux tout en travaillant dans un atelier de dĂ©cors de théùtre. Au retour du service militaire, en 1922, il s'installe Ă  Paris et frĂ©quente l'acadĂ©mie de la Grande ChaumiĂšre et pl [
] Lire la suitePICASSO ET LES MAÎTRES expositionÉcrit par Robert FOHR ‱ 1 121 mots Avec Picasso et les maĂźtres Galeries nationales du Grand Palais, Paris, 8 octobre 2008-2 fĂ©vrier 2009, c'est une exposition blockbuster », comme on dit dans le jargon anglo-saxon du théùtre, du cinĂ©ma et des musĂ©es, c'est-Ă -dire une superproduction promise au plus grand succĂšs plus de 8 000 visiteurs par jour, que la RĂ©union des musĂ©es nationaux et le musĂ©e national Picasso ont organisĂ©e, [
] Lire la suitePICASSO MUSÉE, ParisÉcrit par Philippe PIGUET ‱ 1 206 mots Dans le chapitre "Une dation" 
 Quand il meurt le 8 avril 1973, Ă  l’ñge de quatre-vingt-onze ans, sa succession est d’ores et dĂ©jĂ  avancĂ©e. Jacqueline Roque, sa seconde Ă©pouse et la derniĂšre des huit femmes avec lesquelles il a vĂ©cu, et Paul, le fils qu’il eut avec Olga Khokhlova, sa premiĂšre femme, sont ses deux seuls hĂ©ritiers lĂ©gitimes. Étant nĂ©s hors mariage, ses trois autres enfants sont tout d’abord tenus Ă  l’écart mais ga [
] Lire la suitePICASSO PABLO 1881-1973Écrit par AndrĂ© FERMIGIER, HĂ©lĂšne SECKEL ‱ 3 124 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Guernica et Dora Maar" 
 En 1937, Picasso, que la guerre civile espagnole a Ă©veillĂ© aux problĂšmes politiques, grave Sueño y mentira de Franco Songe et mensonge de Franco et peint pour le pavillon rĂ©publicain de l'Exposition internationale l'immense toile de Guernica Centro de arte Reina Sofia, Madrid, qui Ă©voque le bombardement par l'aviation allemande d'une petite ville du Pays basque . Seul tableau historique p [
] Lire la suitePIGNON-ERNEST ERNEST 1942- Écrit par Gilbert LASCAULT ‱ 2 016 mots Le dessinateur, peintre, crĂ©ateur d'Ă©vĂ©nements Ă  travers le monde Ernest Pignon-Ernest est nĂ© Ă  Nice en 1942. Travaillant la ville comme un matĂ©riau plastique et symbolique, Ernest Pignon-Ernest crĂ©e des Ɠuvres Ă©phĂ©mĂšres par nature dont les traces nous sont offertes, dans les musĂ©es et dans les galeries, Ă©galement dans les livres et les films dessins prĂ©paratoires faits Ă  l'atelier, photographie [
] Lire la suitePINCEMIN JEAN-PIERRE 1944-2005Écrit par Anne BALDASSARI ‱ 821 mots Mener d'une maniĂšre paradoxale des principes rigoureux et construits, et d'autres empruntĂ©s et imagĂ©s, sans jamais faire de choix » c'est ainsi que, peu avant sa brutale disparition, Ă  l'Ăąge de soixante et un ans, l'artiste français Jean-Pierre Pincemin anticipait avec humour ce qui pourrait, dans un article de dictionnaire, rĂ©sumer la singularitĂ© de son travail. Il plaçait la libertĂ© d'impro [
] Lire la suitePOLKE SIGMAR 1941-2010Écrit par Erik VERHAGEN ‱ 2 357 mots NĂ© en 1941 Ă  Oels en SilĂ©sie, Sigmar Polke se rĂ©fugie avec sa famille en Thuringe, lors de l'expulsion des communautĂ©s allemandes qui suit la fin de la Seconde Guerre mondiale, puis passe Ă  l'Ouest en 1953. De 1959 Ă  1960, il est apprenti chez un maĂźtre verrier de DĂŒsseldorf et intĂšgre en 1961 la Kunstakademie de cette mĂȘme ville, oĂč il cĂŽtoie dĂšs 1962 le peintre Gerhard Richter nĂ© en 1932 et [
] Lire la suitePOLLOCK JACKSON 1912-1956Écrit par Yve-Alain BOIS ‱ 2 491 mots Dans le chapitre "Formation" 
 NĂ© dans l'Ouest amĂ©ricain – il en garda toute sa vie une nostalgie pour les grands espaces et un intĂ©rĂȘt trĂšs vif pour l'art des Indiens –, Pollock fut initiĂ© Ă  la peinture dĂšs son adolescence par son frĂšre Charles. En 1930, il rejoint celui-ci Ă  New York pour y Ă©tudier avec Thomas Hart Benton, le chef de file de l'Ă©cole rĂ©gionaliste, qui s'oppose aux mĂ©diocres tentatives des peintres amĂ©ricains [
] Lire la suitePOP ARTÉcrit par Bertrand ROUGÉ ‱ 3 816 mots ‱ 3 mĂ©dias NĂ© et baptisĂ© dans l'Angleterre des annĂ©es cinquante, quand l'Europe de l'aprĂšs-guerre dĂ©couvrait la sociĂ©tĂ© de consommation, les mass media et leur iconographie importĂ©s d'outre-Atlantique, le pop art n'eut sur le continent qu'un Ă©cho faible et dĂ©formĂ©. Il caractĂ©rise surtout les États-Unis des annĂ©es soixante oĂč, spontanĂ©ment et sans esprit d'Ă©cole, des artistes nĂ©s au cours des annĂ©es vingt [
] Lire la suitePORTINARI CANDIDO 1903-1962Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 187 mots Peintre brĂ©silien, Candido Portinari s'est efforcĂ© de donner Ă  son pays l'Ă©quivalent des fresques monumentales qu'un Orozco ou un Diego Rivera ont donnĂ©es au Mexique. Ses thĂšmes sont empruntĂ©s au folklore, mais la retenue de ses couleurs, oĂč dominent le brun-vert et le bleu-gris, contraste avec le dĂ©bridĂ© de son graphisme, rĂ©solument orientĂ© vers un pathĂ©tique d'ailleurs sincĂšre. C'est dans ce sty [
] Lire la suitePORTUGALÉcrit par Roger BISMUT, Cristina CLIMACO, Michel DRAIN, JosĂ©-Augusto FRANÇA, Michel LABAN, Jorge MORAÏS-BARBOSA, Eduardo PRADO COELHO ‱ 39 965 mots ‱ 27 mĂ©dias Dans le chapitre "De l'esthĂ©tique des LumiĂšres Ă  l'art contemporain" 
 Le 1 er novembre 1755, Lisbonne, ville d'un quart de million d'habitants, fut dĂ©truite par un tremblement de terre d'une ampleur jamais enregistrĂ©e et dĂ©vorĂ©e par un incendie monstrueux. Dix mille morts, des pertes incalculables, la terreur, la misĂšre, mais aussi une rĂ©action Ă©tonnante qui conduisit Ă  la reconstruction, voire Ă  la re-crĂ©ation » de la capitale disparue. Jean V Ă©tait mort depuis [
] Lire la suitePUBLICITÉ ET ARTÉcrit par Marc THIVOLET ‱ 6 509 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Le surrĂ©alisme comme Ă©lĂ©ment perturbateur dans la peinture et la publicitĂ©" 
 À l'intĂ©rieur de la logique Ă©volutionniste qui contraignit la critique et le public cultivĂ© Ă  comprendre – ou tout au moins Ă  s'expliquer – les grandes secousses de l'art moderne au prix, il est vrai, de quelques oublis, ceux de l'Art nouveau et de la sĂ©cession, par exemple, le surrĂ©alisme avec Chirico, Max Ernst, DalĂ­ et surtout Magritte allait jeter le trouble et donner Ă  la publicitĂ© des arm [
] Lire la suiteQI BAISHI [TS'I PAI-CHE] 1863-1957Écrit par M. M. CHIN ‱ 1 332 mots Le xx e siĂšcle restera peut-ĂȘtre dans l'histoire comme l'Ă©poque la plus tourmentĂ©e de la Chine, et cela sur tous les plans, notamment sur le plan artistique. Alors que la plupart des artistes chinois luttaient pour le maintien de la peinture traditionnelle, Qi Baishi s'est engagĂ© dans la voie tracĂ©e par Xu Wei, Bada shanren, Shitao et son prĂ©dĂ©cesseur immĂ©diat Wu Changshi. Peintre autodidacte, is [
] Lire la suiteRAINER ARNULF 1929- Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 1 094 mots Peintre autrichien nĂ© en 1929 Ă  Baden prĂšs de Vienne, littĂ©rairement formĂ© par ses lectures d'Artaud, de Georges Bataille et de Cioran, Rainer a commencĂ© de 1949 Ă  1951 Ă  peindre de maniĂšre informelle, selon des procĂ©dĂ©s automatiques, proches de l'automatisme surrĂ©aliste. Mais, déçu par sa rencontre avec AndrĂ© Breton, qui eut lieu pendant le voyage qu'il fit Ă  Paris au dĂ©but des annĂ©es 1950, et co [
] Lire la suiteRAUSCHENBERG ROBERT 1925-2008Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 1 563 mots Robert Rauschenberg est, avec Jasper Johns, l'un des artistes qui, autour des annĂ©es 1950, opĂ©ra une remise en question radicale du mode d'expression liĂ© Ă  l'art gestuel, tel que le pratiquait la premiĂšre gĂ©nĂ©ration de l'Ă©cole de New York. En intĂ©grant Ă  la peinture la rĂ©alitĂ© sociologique sous sa forme la plus Ă©vidente et la plus agressive, l'artiste annonce la crise de valeur qui va succĂ©der Ă  [
] Lire la suiteRAY MAN 1890-1976Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 2 418 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Un stimulant de singularitĂ©" 
 C'est par ses objets, ses assemblages, que Man Ray a atteint – Ă  partir de l' Abat-jour de 1919, simple feuille de mĂ©tal suspendue en spirale, la dimension obsessionnelle et mythique sans laquelle tout ne serait chez lui que dĂ©monstration anarchique du tout est possible Ă  partir de rien ». Son Cadeau de 1921, un fer Ă  repasser, dont la semelle est hĂ©rissĂ©e de clous, son Objet Ă  dĂ©truire de 19 [
] Lire la suiteRÉALISME RETOUR AUÉcrit par Jean CLAIR ‱ 5 157 mots ‱ 5 mĂ©dias Dans le chapitre "Par-delĂ  le maniĂ©risme l'exemple de Jim Dine" 
 DĂšs les annĂ©es 1960, le Pop Art et le photorĂ©alisme, ce dernier connu en Europe sous le nom d'hyperrĂ©alisme, avaient offert une alternative figurative au primat de l'abstraction. En dĂ©pit de leur formalisme, ces deux courants avaient dĂ©jĂ  amenĂ© quelques peintres Ă  s'interroger sur la nature du procĂšs rĂ©aliste et sur le statut de l'image figurative. Par un curieux effet rĂ©flexe, ces deux formes de [
] Lire la suiteREBEYROLLE PAUL 1926-2005Écrit par Philippe PIGUET ‱ 771 mots CĂ©lĂ©brĂ© en 1995 par la construction d'un espace portant son nom, dans sa ville natale d'Eymoutiers, prĂšs de Limoges, Paul Rebeyrolle, nĂ© le 3 novembre 1926, s'est Ă©teint le 7 fĂ©vrier 2005 Ă  Boudreville, en Bourgogne. Peintre et sculpteur, il laisse une Ɠuvre figurative violente et engagĂ©e, d'une rare puissance d'expression. AprĂšs une enfance passĂ©e Ă  la campagne, oĂč ses parents Ă©taient institute [
] Lire la suiteRECALCATI ANTONIO 1938- Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 1 009 mots NĂ© en 1938 dans la banlieue de Milan, Ă  Bresso, Antonio Recalcati, fils d'ouvrier, rĂȘvait de devenir chanteur Ă  la Scala. Il devint peintre, mais toute son Ɠuvre garde la trace de ce rĂȘve d'enfant la furia » d'un spectacle grandiose, oĂč la rĂ©alitĂ© vĂ©cue acquiert les dimensions d'une Ă©popĂ©e. Jeune hĂ©ros déçu, il a prĂ©sentĂ© sa premiĂšre exposition personnelle Ă  l'Ăąge de dix-neuf ans. Il aurait pu [
] Lire la suiteREGO PAULA 1935-2022Écrit par Camille VIÉVILLE ‱ 1 039 mots NĂ©e le 26 janvier 1935 Ă  Lisbonne sous la dictature d’Antonio Oliveira Salazar, Maria Paula Figueiroa Rego grandit dans une famille antifasciste, anticlĂ©ricale et anglophile. Ses parents dĂ©cident de l’envoyer en Angleterre afin qu’elle finisse librement sa scolaritĂ© secondaire et qu’elle poursuive un cursus artistique Ă  la Slade School of Fine Art de Londres, ville oĂč elle s’établira dĂ©finitiveme [
] Lire la suiteREINHARDT AD 1913-1966Écrit par Élisabeth LEBOVICI ‱ 353 mots Les Ɠuvres et les Ă©crits du peintre Ad Reinhardt tĂ©moignent d'une dĂ©marche rigoureuse et courageuse, visant Ă  Ă©liminer de la peinture toute anecdote figurative ou mĂȘme abstraite. Il n'y a rien Ă  voir, que la peinture », dĂ©clarait Reinhardt Ă  propos de son travail, oĂč la rĂ©duction du nombre des couleurs et des rapports de forme aboutissent, selon Alfred Pacquement qui organisa la premiĂšre rĂ©tros [
] Lire la suiteRICHTER GERHARD 1932- Écrit par Erik VERHAGEN ‱ 2 304 mots NĂ© en 1932 Ă  Dresde, Gerhard Richter s'inscrit en 1951 Ă  l'Ă©cole supĂ©rieure des Beaux-Arts de sa ville natale oĂč, infĂ©odĂ© au rĂ©alisme socialiste et tenu Ă  l'Ă©cart des diffĂ©rentes avant-gardes occidentales, il se spĂ©cialise dans la peinture murale. Il obtient son diplĂŽme Ă  la suite d'une rĂ©alisation pour le musĂ©e de l'HygiĂšne allemand en 1956. Trois ans aprĂšs, Richter entreprend un voyage Ă  Cassel [
] Lire la suiteRIOPELLE JEAN-PAUL 1923-2002Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 919 mots Peintre et sculpteur canadien, Jean-Paul Riopelle est mort, au printemps 2002, Ă  l'Ăąge de soixante-dix-neuf ans dans sa maison de l'Île-aux-Grues, sur le Saint-Laurent, oĂč il avait choisi de se retirer au dĂ©but des annĂ©es 1990. Des funĂ©railles nationales ont marquĂ© l'hommage solennel que la ville de MontrĂ©al entendait rendre Ă  un artiste canadien cĂ©lĂ©brĂ© dans le monde entier. Au mois de juin de la [
] Lire la suiteRIVERA DIEGO 1886-1957Écrit par Charles SALA ‱ 572 mots Peintre mexicain, originaire de Guanajuato, Diego Rivera a suivi dans sa jeunesse les cours de l'Ă©cole des beaux-arts de Mexico. Il se libĂ©rera de l'acadĂ©misme espagnol en particulier de l'influence de VelĂĄzquez Ă  la suite d'un sĂ©jour Ă  Paris. C'est en effet dans la capitale française que le peintre, ami de Modigliani et d'Apollinaire, dĂ©couvre l'art moderne, et surtout l'avant-garde cubiste. Ma [
] Lire la suiteROSENQUIST JAMES 1933-2017Écrit par Charles SALA ‱ 681 mots ‱ 1 mĂ©dia ReprĂ©sentant du pop art, le peintre amĂ©ricain James Rosenquist est nĂ© le 29 novembre 1933 Ă  Grand Forks Dakota du Nord. AprĂšs avoir suivi des cours au Minneapolis Institute of Art et Ă©tudiĂ© Ă  l’universitĂ© du Minnesota de 1952 Ă  1954, il se rend Ă  New York oĂč il intĂšgre l’Art Students League . ParallĂšlement, il travaille comme peintre de panneaux publicitaires, une pratique qui influencera son Ɠu [
] Lire la suiteROTELLA MIMMO 1918-2006Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 792 mots L'artiste italien Mimmo Rotella fut l'un des premiers Ă  emprunter son vocabulaire formel aux matĂ©riaux issus du paysage urbain, et en particulier aux affiches publicitaires, qu'il rĂ©cupĂšre et dĂ©tourne en les lacĂ©rant. Pierre Restany Ă©voque ce puissant instinct analytique qui le pousse Ă  souligner le moindre effet-choc dans le champ du quotidien urbain et qui fait de lui le grand donneur Ă  voir [
] Lire la suiteROTHKO MARK 1903-1970Écrit par Éric de CHASSEY ‱ 2 616 mots Dans le chapitre "Une figuration expressionniste" 
 Marcus Rothkowitz, nĂ© en Russie, est arrivĂ© aux États-Unis Ă  l'Ăąge de dix ans. AprĂšs des Ă©tudes inachevĂ©es Ă  la prestigieuse universitĂ© Yale, oĂč il suit une formation littĂ©raire, il s'installe en 1923 Ă  New York et y reçoit son premier enseignement artistique. Ses Ɠuvres de jeunesse manifestent l'influence d'un de ses enseignants, le peintre Max Weber, ex-moderniste pratiquant dĂ©sormais une figur [
] Lire la suiteRUSCHA ED 1937- Écrit par Erik VERHAGEN ‱ 943 mots ‱ 1 mĂ©dia Artiste amĂ©ricain. DestinĂ©, Ă  la suite d'Ă©tudes entreprises au Chouinard Art Institute de Los Angeles, Ă  une carriĂšre dans les arts appliquĂ©s, Ed Ruscha nĂ© en 1937 Ă  Omaha, Nebraska dĂ©laisse progressivement ses ambitions d'illustrateur et de graphiste pour devenir l'un des protagonistes majeurs de la jeune scĂšne californienne. MarquĂ© aussi bien par des artistes locaux peuvent ĂȘtre citĂ©s, entre [
] Lire la suiteRUSTIN JEAN 1928-2013Écrit par Universalis ‱ 439 mots Le peintre Jean Rustin est nĂ© en 1928 Ă  Montigny-lĂšs-Metz Moselle. De 1948 Ă  1952, il se forme Ă  l’École des beaux-arts de Paris. Dans ses premiĂšres Ɠuvres, il rĂ©alise une peinture abstraite, riche en matiĂšre et au chromatisme vif, influencĂ©e par les peintres du groupe Cobra et de l’art informel, tels que Jean Fautrier et Jean Dubuffet. Des Ă©lĂ©ments figuratifs apparaissent Ă  la fin des annĂ©es 1 [
] Lire la suiteRYMAN ROBERT 1930-2019Écrit par Élisabeth LEBOVICI ‱ 499 mots L'AmĂ©ricain Robert Ryman a conduit une Ɠuvre singuliĂšre, qu’on a parfois rapprochĂ©e de la dĂ©marche analytique du minimal art . Elle est, en effet, vouĂ©e Ă  l'interrogation de chacun des constituants de la peinture format, chĂąssis, nature du support, pinceau, ton du blanc son unique couleur, accrochage, etc. NĂ© le 30 mai 1930 Ă  Nashville Tennessee, Robert Ryman s'installe au dĂ©but des annĂ©es [
] Lire la suiteSARKIS 1938- Écrit par Jacinto LAGEIRA ‱ 1 540 mots La phrase souvent citĂ©e de Sarkis, Ma mĂ©moire est ma patrie » titre de l'une de ses Ɠuvres exposĂ©e en 1985 Ă  la Kunsthalle de Berne, rĂ©sume parfaitement la dĂ©marche de ce plasticien dont l'Ɠuvre se trouve Ă  la fois nulle part car elle est en devenir constant au travers de multiples satellites », pour reprendre un terme utilisĂ© par l'artiste et en des lieux prĂ©cis selon les expositions ell [
] Lire la suiteSAURA ANTONIO 1930-1998Écrit par Georges RAILLARD ‱ 800 mots Le peintre Antonio Saura, frĂšre du cinĂ©aste Carlos Saura, est mort le 22 juillet 1998 Ă  Cuenca. Annonçant la disparition du peintre du noir » sur toute sa premiĂšre page, El PaĂ­s parlait de lui comme d' un des artistes espagnols les plus importants de ce siĂšcle et [d']un nom essentiel de l'avant-garde. » La singularitĂ© de son art et la place originale qui allait ĂȘtre la sienne n'avaient pas Ă©ch [
] Lire la suiteSCHIFANO MARIO 1934-1998Écrit par Universalis ‱ 169 mots Peintre italien. Autodidacte, il collabore avec son pĂšre, qui est archĂ©ologue, Ă  la restauration de peintures au musĂ©e Ă©trusque de la Villa Giulia Ă  Rome. Ses premiĂšres Ɠuvres, au dĂ©but des annĂ©es 1960, sont de grandes toiles monochromes. Sans jamais se laisser enrĂŽler dans une Ă©cole il passera de la toile aux matĂ©riaux les plus divers Ă©mail industriel, plaques de Plexiglas, Ă  diffĂ©rents mĂ©diu [
] Lire la suiteSCHILLING ALFONS 1934-2013Écrit par Christina TSCHECH ‱ 822 mots Dans le chapitre "L’expĂ©rience du temps et du mouvement" 
 À la fin des annĂ©es 1950, inspirĂ© par la dynamique de l’expressionnisme abstrait de la New York School, Alfons Schilling commence, avec GĂŒnter Brus, Ă  projeter violemment de la peinture sur de grands papiers fixĂ©s au mur. AnimĂ© par le dĂ©sir d’intĂ©grer l’expĂ©rience du mouvement Ă  l’Ɠuvre, Alfons Schilling met au point une installation rotative qui permet d’exĂ©cuter des peintures sur une plaque tour [
] Lire la suiteSCHMIDT-ROTTLUFF KARL 1884-1976Écrit par Pierre VAISSE ‱ 417 mots Le peintre allemand Schmidt-Rottluff est l'un des reprĂ©sentants de l'expressionnisme allemand au dĂ©but du siĂšcle. Karl Schmidt qui adjoignit plus tard Ă  son nom celui de Rottluff, faubourg de Chemnitz oĂč il avait vu le jour vint Ă  Dresde en 1905 pour Ă©tudier l'architecture. Il y retrouve Heckel et se lie avec Ludwig Kirchner et Fritz Bleyl. Les quatre jeunes gens forment la mĂȘme annĂ©e la communa [
] Lire la suiteSCHNEIDER GÉRARD 1896-1986Écrit par Élisabeth LEBOVICI ‱ 482 mots Disparu Ă  l'Ăąge de quatre-vingt-dix ans, GĂ©rard Schneider est toujours restĂ© fidĂšle Ă  l'abstraction lyrique. Éminent reprĂ©sentant de l'Ă©cole de Paris, il avait reçu, en 1975, le grand prix national des arts, et la mĂ©daille de vermeil de la Ville de Paris, en 1983. NĂ© en Suisse, le 24 avril 1896, GĂ©rard Schneider passa la plus grande partie de son enfance et de son adolescence Ă  NeuchĂątel, avant d' [
] Lire la suiteSCHUMACHER EMIL 1912-1999Écrit par Universalis ‱ 155 mots Peintre allemand. Emil Schumacher suit Ă  Dortmund 1932-1935 les cours de l'École des arts appliquĂ©s, puis il s'oriente vers la peinture. Sous l'influence de Christian Rohlfs 1849-1938, peintre dont les Ɠuvres sont qualifiĂ©es de dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©es » par les nazis en 1937, ses premiĂšres toiles sont expressionnistes. Mais, aprĂšs la guerre, sa peinture Ă©volue vers l'abstraction, il utilise des matĂ©ria [
] Lire la suiteSEVERINI GINO 1883-1966Écrit par Charles SALA ‱ 649 mots ‱ 1 mĂ©dia Membre du groupe futuriste qui occupe une place Ă  part dans la peinture italienne du xx e siĂšcle. Le milieu artistique dans lequel Ă©volue Gino Severini pendant sa jeunesse 1900-1906 Ă©tait dans une impasse la peinture des macchiaioli ne peut plus servir de rĂ©fĂ©rence pour les jeunes gĂ©nĂ©rations, et les premiĂšres tentatives impressionnistes ou divisionnistes dĂ©gĂ©nĂšrent en un acadĂ©misme Ă©troit. [
] Lire la suiteSHAHN BENJAMIN dit BEN 1898-1969Écrit par Élisabeth ZADORA ‱ 257 mots Benjamin Shahn est nĂ© en 1898 Ă  Kovno Lithuanie. En 1906, il Ă©migre Ă  New York avec sa famille. De 1913 Ă  1917, Ben Shahn est apprenti chez un lithographe et suit des cours le soir. Il frĂ©quente de 1919 Ă  1922 l'universitĂ© et le City College de New York, puis la National Academy of Design. Deux voyages en Europe 1925 et 1927 lui rĂ©vĂšlent l'art occidental mais, vers 1930, il dĂ©couvre sa voie pr [
] Lire la suiteSIQUEIROS DAVID ALFARO 1896-1974Écrit par Charles SALA ‱ 631 mots Peintre mexicain, David Alfaro Siqueiros a toujours menĂ© de front la pratique picturale et la pratique politique. DĂ©jĂ , en 1914, il participa Ă  la fameuse grĂšve politico-pĂ©dagogique » dĂ©clenchĂ©e par les Ă©tudiants mexicains. À dix-huit ans, il s'engage dans la rĂ©volution de Zapata en lutte contre la dictature de Huerta. Vers 1918, il participe au CongrĂšs des artistes soldats et se rend ensuite en [
] Lire la suiteSLUYTERS JOHANNES CAROLUS BERNARDUS dit JAN 1881-1957Écrit par Robert L. DELEVOY ‱ 221 mots Peintre nĂ©erlandais originaire de Bois-le-Duc, Jan Sluyters a, dĂšs le dĂ©but du xx e siĂšcle, suivi la voie nĂ©o-impressionniste importĂ©e aux Pays-Bas par Jan Toorop, sans toutefois en dĂ©passer l'aspect technique, c'est-Ă -dire la stricte utilisation d'un procĂ©dĂ©, ici purement analytique. Sa vocation expĂ©rimentale et son tempĂ©rament de coloriste Fleurs dans un vase , 1912, Kröller-MĂŒller Museum, Ot [
] Lire la suiteSPERO NANCY 1926-2009Écrit par Universalis ‱ 335 mots Plasticienne amĂ©ricaine. NĂ©e en 1926 Ă  Cleveland Ohio, Nancy Spero sort diplĂŽmĂ©e en 1949 de l'Art Institute de Chicago et suit l'annĂ©e suivante les cours d'AndrĂ© Lhote Ă  l'Ă©cole des Beaux-Arts de Paris. Avec son mari, l'artiste amĂ©ricain Leon Golub 1922-2004, Nancy Spero sĂ©journe en Italie oĂč elle Ă©tudie l'art Ă©trusque, la peinture romaine et les fresques du Quattrocento. AprĂšs avoir passĂ© [
] Lire la suiteSTAáș’EWSKI HENRYK 1894-1988Écrit par Andrzej TUROWSKI ‱ 645 mots La mort du peintre Henryk StaĆŒewski clĂŽt une Ă©poque de l'art polonais avec lui disparaĂźt le dernier crĂ©ateur de l'avant-garde artistique. À quatre-vingt-dix ans passĂ©s, il continuait Ă  symboliser l'intransigeance d'un peintre moderniste. Lors de ses Ă©tudes qu'il termina en 1920, Ă  l'École des beaux-arts de Varsovie, StaĆŒewski Ă©tait dĂ©jĂ  trĂšs proche des jeunes artistes Ă  la recherche des nouvea [
] Lire la suiteSTELLA FRANK 1936- Écrit par BĂ©nĂ©dicte RAMADE ‱ 1 713 mots Peintre contemporain amĂ©ricain, Frank Stella s'est orientĂ© Ă  ses dĂ©buts vers une abstraction gĂ©omĂ©trique qui tend Ă  supprimer toute trace de facture picturale ou d'intervention de la main du peintre, et toute suggestion d'un rapport sensible existant entre l'artiste et son tableau. Cette Ɠuvre radicale amorcĂ©e en 1958 correspond Ă  la pĂ©riode la plus connue de l'artiste et est gĂ©nĂ©ralement, consi [
] Lire la suiteSTILL CLYFFORD 1904-1980Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 329 mots Dramaturge qui cultive le contraste le plus entier », ainsi Barbara Rose, dans L'Art amĂ©ricain depuis 1900 Bruxelles, 1969, dĂ©finit-elle le peintre amĂ©ricain Clyfford Still. Au sein de l'expressionnisme abstrait amĂ©ricain, il tend vers une peinture plus statique que dynamique. Alors que Pollock et De Kooning explorent toutes les possibilitĂ©s de l'abstraction gestuelle et graphique, Still, com [
] Lire la suiteSURVAGE LÉOPOLD 1879-1968Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 314 mots Ayant dĂ©couvert Matisse dans la collection d'un amateur russe, LĂ©opold Survage quitte sa ville natale, Moscou, pour Paris en 1908, afin de suivre les cours que donnait alors le chef de file du fauvisme. Il subit ensuite l'empreinte de CĂ©zanne et, en 1912, expose avec les cubistes au Salon des indĂ©pendants. Il est l'ami d'Apollinaire qui donne quelques-uns de ses Calligrammes en prĂ©face Ă  l'une de [
] Lire la suiteSUTHERLAND GRAHAM 1903-1980Écrit par Charles SALA ‱ 360 mots Peintre anglais Ă  la vocation artistique prĂ©coce, Graham Sutherland s'inscrit, en 1921, Ă  la Goldsmith's School of Art de Londres, sa ville natale. Entre 1921 et 1933, on assiste Ă  une longue et importante pĂ©riode de gestation » de l'Ɠuvre, ponctuĂ©e par des recherches sur les valeurs du signe graphique et par l'Ă©tude de la gravure. Sutherland va d'ailleurs enseigner cette technique Ă  la Chelsea [
] Lire la suiteTAL COAT PIERRE JACOB dit 1905-1985Écrit par Robert FOHR ‱ 950 mots Le peintre Tal Coat est dĂ©cĂ©dĂ© le 12 juin 1985 Ă  son domicile de la Chartreuse » de Dormont Ă  Saint-Pierre-de-Bailleul dans l'Eure. Fils de pĂȘcheur, nĂ© Ă  Clohars-CarnoĂ«t prĂšs de QuimperlĂ© le 12 dĂ©cembre 1905, Pierre Jacob ne prendra le pseudonyme de Tal Coat Front de bois » qu'en 1926, pour se distinguer d'un autre QuimpĂ©rois dĂ©jĂ  cĂ©lĂšbre, Max Jacob. AttirĂ© trĂšs tĂŽt par le dessin et la sculp [
] Lire la suiteTAMAYO RUFINO 1899-1991Écrit par Christophe DOMINO ‱ 663 mots NĂ© au tournant du siĂšcle Ă  Oaxaca, dans un Mexique religieux et populaire, Rufino Tamayo doit Ă  l'Église de son enfance le goĂ»t de la vie intĂ©rieure et la sensibilitĂ© aux images et aux couleurs. Tamayo est vite lassĂ© par l'acadĂ©misme des cours de l'École des beaux-arts. DĂšs 1921, il est nommĂ© au MusĂ©e archĂ©ologique de Mexico. Il Ă©tudie alors de prĂšs les arts prĂ©hispaniques, qui seront une rĂ©vĂ©lati [
] Lire la suiteTANGUY YVES 1900-1955Écrit par Catherine VASSEUR ‱ 1 413 mots Dans le chapitre "Le choix de l'exil et l'innommable obsession" 
 En 1941, le couple s'installe dans le Connecticut, et Tanguy ne participe plus que de loin aux activitĂ©s de la diaspora surrĂ©aliste rĂ©fugiĂ©e Ă  New York durant la Seconde Guerre mondiale. Peu enclin Ă  Ă©tablir des contacts avec les artistes locaux, il n'exercera pas sur la peinture amĂ©ricaine un rĂŽle aussi important que Masson, Ernst ou Matta. Sans se laisser influencer par les lieux ou les circonst [
] Lire la suiteTANNING DOROTHEA 1910-2012Écrit par Karen SPARKS ‱ 482 mots P eintre et femme de lettres amĂ©ricaine, Dorothea Tanning fut une figure importante du surrĂ©alisme, bien que sa carriĂšre artistique fĂ»t Ă©clipsĂ©e par celle de son Ă©poux, le peintre et sculpteur Max Ernst. Dorothea Margaret Tanning est nĂ©e le 25 aoĂ»t 1910 Ă  Galesburg Illinois. AprĂšs un trĂšs court passage par l'Academy of Art de Chicago, elle s'installe Ă  New York en 1936. Elle y ouvre un studio, m [
] Lire la suiteTÀPIES ANTONI 1923-2012Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 1 323 mots Peintre de la matiĂšre dense et lacĂ©rĂ©e dans laquelle viennent s'inscrire signes et mots, empreintes et objets, le catalan Antoni TĂ pies Ă©crit Ă  propos du tableau Celui-ci n'est qu'un support... Le talisman qui dresse ou Ă©croule des murs dans les recoins les plus reculĂ©s de notre esprit, qui ouvre et parfois ferme les portes et les fenĂȘtres des Ă©difices de notre impuissance, de notre servitude [
] Lire la suiteTASLITZKY BORIS 1911-2005Écrit par Universalis ‱ 177 mots Peintre français. À dix-sept ans Boris Taslitzky entre Ă  l'École nationale supĂ©rieure des beaux-arts de Paris. En 1933, il adhĂšre Ă  l'Association des Ă©crivains et artistes rĂ©volutionnaires et, deux ans plus tard, au Parti communiste. Il peint Les GrĂšves de juin 1936 et, Ă  partir de 1937, illustre le journal Ce Soir . Prisonnier en 1940, il s'Ă©vade et rejoint la RĂ©sistance. ArrĂȘtĂ© l'an [
] Lire la suiteTATAH DJAMEL 1959- Écrit par Paul-Louis RINUY ‱ 860 mots Le peintre Djamel Tatah est nĂ© Ă  Saint-Chamond Loire en 1959. Il est passĂ© par l'École des beaux-arts de Saint-Étienne de 1981 Ă  1986 et a connu sa premiĂšre exposition personnelle Ă  la galerie Art actuel de Toulouse en 1989. Sa brillante carriĂšre au fil des annĂ©es 1990 est rĂ©vĂ©latrice du regain d'intĂ©rĂȘt portĂ© Ă  une figuration dĂ©nuĂ©e de toute nostalgie, qui s'inscrit rĂ©solument dans le champ de [
] Lire la suiteTOBEY MARK 1890-1976Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 1 107 mots NĂ© Ă  Centerville dans le Wisconsin, le peintre amĂ©ricain Mark Tobey appartient Ă  une famille d'origine anglaise qui Ă©migre dans diffĂ©rentes villes des États-Unis avant de se fixer Ă  Chicago. ÉlĂšve studieux, passionnĂ© par l'histoire naturelle, la littĂ©rature et le dessin, Mark Tobey doit cependant abandonner trĂšs jeune ses Ă©tudes pour travailler. Sa premiĂšre formation artistique se rĂ©duit Ă  quelque [
] Lire la suiteTOMLIN BRADLEY WALKER 1899-1953Écrit par Universalis ‱ 220 mots Peintre amĂ©ricain, nĂ© le 19 aoĂ»t 1899 Ă  Syracuse New York, mort le 11 mai 1953 Ă  New York. Pendant une grande partie de sa carriĂšre, Bradley Walker Tomlin peint des natures mortes cubistes dans une veine lyrique, tout en enseignant au Sarah Lawrence College de Bronxville New York et dans diverses Ă©coles de garçons. Au milieu des annĂ©es 1940, il subit l'influence du peintre Adolph Gottlieb. Il [
] Lire la suiteTOOKER GEORGE 1920-2011Écrit par Karen SPARKS, Universalis ‱ 356 mots Peintre amĂ©ricain, George Tooker a reprĂ©sentĂ© dans ses Ɠuvres l'angoisse et l'aliĂ©nation du xx e siĂšcle. George Clair Jr. Tooker naĂźt le 5 aoĂ»t 1920 dans le quartier new-yorkais de Brooklyn. AprĂšs avoir obtenu un diplĂŽme de lettres Ă  l'universitĂ© Harvard en 1942, il se lance dans des Ă©tudes artistiques. Inscrit aux cours de Reginald Marsh Ă  l'Art Students League de New York, il est alors influenc [
] Lire la suiteTORONI NIELE 1937- Écrit par Bernard MARCADÉ ‱ 1 000 mots L'artiste suisse Niele Toroni est nĂ© en 1937 Ă  Muralto. En 1959, il quitte son Tessin natal, oĂč il Ă©tait instituteur, et dĂ©cide de venir Ă  Paris pour faire de la peinture ». À partir de 1966, il formule la mĂ©thode de son travail de la peinture qui consiste Ă  appliquer un pinceau plat, large de 50 mm, sur une surface donnĂ©e, Ă  intervalles rĂ©guliers de 30 cm. Il n'a jamais dĂ©rogĂ© Ă  cette mĂ©thode. [
] Lire la suiteTOYEN MARIA ČERMÍNOVÁ dite 1902-1980Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 692 mots On prend mieux aujourd'hui la mesure de ce que fut, vers 1923, l'avant-garde tchĂ©coslovaque dans tous les domaines peinture, linguistique. Ces domaines n'Ă©taient pas cloisonnĂ©s, et un mĂȘme courant politique rĂ©volutionnaire les traversait. C'est dans ce milieu que Toyen, dĂšs son adolescence, s'affirme en adoptant pour pseudonyme la fin du premier mot français qu'elle apprit citoyen ». Quand e [
] Lire la suiteTROIS ÉTUDES POUR DES FIGURES AU PIED D'UNE CRUCIFIXION F. BaconÉcrit par HervĂ© VANEL ‱ 250 mots Toute sa vie, Francis Bacon 1909-1992 considĂ©ra le triptyque Trois Études pour des figures au pied d'une crucifixion Tate Modern, Londres comme son premier tableau. Historiquement, rien n'est moins vrai quelques-unes des Ɠuvres qu'il rĂ©alisa dans les annĂ©es 1930 subsistent et ont Ă©tĂ© exposĂ©es, quoique rarement du vivant de l'artiste. ThĂ©oriquement rien n'est plus justifiĂ© les trois Ă©tudes [
] Lire la suiteTURCATO GIULIO 1912-1995Écrit par Jacinto LAGEIRA ‱ 704 mots Giulio Turcato a Ă©tĂ© l'un des crĂ©ateurs de l'art abstrait italien de l'aprĂšs-guerre. Il contribua de maniĂšre dĂ©cisive aux dĂ©veloppements purement plastiques de son temps, ainsi qu'Ă  la redĂ©finition des finalitĂ©s d'un art qui se devait alors de rendre des comptes Ă  une sociĂ©tĂ© Ă©prouvĂ©e par la guerre et le fascisme. AttaquĂ© par les tenants du rĂ©alisme socialiste », mais dĂ©fendu par des historiens [
] Lire la suiteTURNBULL WILLIAM 1922-2012Écrit par Universalis ‱ 349 mots William Turnbull, artiste britannique majeur de l'aprĂšs-guerre, fut connu comme sculpteur, peintre et graveur. William Turnbull, nĂ© en 1922 Ă  Dundee en Écosse, quitte l'Ă©cole Ă  l'Ăąge de quinze ans et travaille comme ouvrier. Il suit des cours de dessin le soir et devient illustrateur pour les Ă©ditions DC Thomson en 1939. AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle il sert comme pilote, Wil [
] Lire la suiteTWOMBLY CY 1928-2011Écrit par Lucile ENCREVÉ ‱ 1 404 mots ‱ 1 mĂ©dia Depuis les annĂ©es 1950, Cy Twombly rĂ©alisait, dans ses ateliers de New York et d'Italie, des Ɠuvres sur toile et sur papier couvertes de traces et de signes que Roland Barthes a dĂ©crites comme un palimpseste pervers ». S'inscrivant dans la continuitĂ© de l'expressionnisme abstrait tout en Ă©tant associĂ©es au nĂ©odadaĂŻsme, sensuelles et ironiques, elles vont marquer des gĂ©nĂ©rations de peintres, dan [
] Lire la suiteUBAC RAOUL 1910-1985Écrit par Marie-Aline PRAT ‱ 1 076 mots Au cours d'une conversation avec son ami Jean Bazaine, Raoul Ubac aurait dit Mon vieux, le jour oĂč tu laisses passer ta photo dans un journal, quelque chose d'impur s'est installĂ© en toi, dĂ©finitivement. » Cet artiste au regard transparent, dont le visage aurĂ©olĂ© de cheveux blancs rayonnait de bontĂ©, exprimait ainsi l'essence mĂȘme de sa quĂȘte artistique et de sa personnalitĂ© ignorant les con [
] Lire la suiteVAN DER LECK BART 1876-1958Écrit par Robert L. DELEVOY ‱ 242 mots Peintre hollandais originaire d'Utrecht, ami de Mondrian, actif militant du nĂ©o-plasticisme, Van der Leck s'est joint dans le courant de l'annĂ©e 1917 au groupe des fondateurs du mouvement et de la revue De Stijl . Ses positions mĂ©taphysiques et son idĂ©alisme sont trĂšs apparentĂ©s aux thĂ©ories de Van Doesburg. Comme ce dernier, il s'est attachĂ© Ă  analyser les rapports entre la peinture et l'architec [
] Lire la suiteVAN DONGEN CORNELIS THEODORUS MARIE dit KEES 1877-1968Écrit par Charles SALA ‱ 471 mots Parmi les peintres du groupe fauve, un certain nombre d'artistes font figure d'isolĂ©s. Le plus intĂ©ressant d'entre eux est le Hollandais Van Dongen, par l'ampleur de son Ɠuvre et par sa personnalitĂ©. NĂ© prĂšs de Rotterdam, Van Dongen arrive Ă  Paris en 1897. Sans ressources, il va exercer divers mĂ©tiers avant de s'installer Ă  Montmartre au Bateau-Lavoir. Le marchand Vollard lui organise en 1904 une [
] Lire la suiteVAN ELK GER 1941- Écrit par BĂ©atrice PARENT ‱ 532 mots NĂ© Ă  Amsterdam, Ger Van Elk est avec Jan Dibbets l'un des artistes hollandais les plus reprĂ©sentatifs de la gĂ©nĂ©ration apparue Ă  la fin des annĂ©es 1960. Il poursuit une rĂ©flexion critique et analytique sur l'art du xvii e siĂšcle, notamment sur la peinture de genre hollandaise nature morte, paysage et portrait. Ses dĂ©buts sont liĂ©s Ă  une conception radicalement moderniste de l'art oĂč l'utilisati [
] Lire la suiteVAN LINT LOUIS 1909-1986Écrit par Robert L. DELEVOY ‱ 354 mots Peintre belge d'origine bruxelloise, Ă©lĂšve de Jacques Maes Ă  l'AcadĂ©mie de Saint-Josse, Louis van Lint appartient au mouvement Jeune Peinture belge, fondĂ© Ă  Bruxelles en 1945 pour unir les reprĂ©sentants d'une dĂ©marche rĂ©putĂ©e d'avant-garde. Il s'est, dĂšs ses premiĂšres affirmations, attachĂ© Ă  transgresser les apparences, Ă  dissoudre, sous le feu d'un regard dĂ©cidĂ©, toute figuration mesurable pour l [
] Lire la suiteVELIČKOVIĆ VLADIMIR 1935-2019Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 741 mots NĂ© le 11 aoĂ»t 1935 Ă  Belgrade, Vladimir Veličković est, avec Dado et Ljuba, l'un des trois peintres d'origine yougoslave qui, venus Ă  Paris aprĂšs la guerre, s'y sont fait connaĂźtre internationalement. AprĂšs avoir reçu en 1960 un diplĂŽme de la facultĂ© d'architecture de Belgrade, il s’installe Ă  Paris en 1966. Il avait remportĂ© un an auparavant le prix de la Biennale de Paris. Il se fait tout de sui [
] Lire la suiteVIEIRA DA SILVA MARIA ELENA 1908-1992Écrit par Michel FRIZOT ‱ 490 mots On a souvent soulignĂ© que les Ă©tagements et les imbrications des maisons de Lisbonne oĂč elle est nĂ©e dĂ©terminent toute l'Ɠuvre de Maria Elena Vieira da Silva. C'est insister Ă  juste titre sur l'importance de son enfance dans une famille qui la destine par avance Ă  une carriĂšre artistique ; carriĂšre qui sera marquĂ©e de façon dĂ©terminante par l'exemple de BissiĂšre, qu'elle rencontre Ă  Paris en 193 [
] Lire la suiteVORDEMBERGE-GILDEWART FRIEDRICH 1899-1962Écrit par Michel FRIZOT ‱ 322 mots ‱ 1 mĂ©dia En 1919, Vordemberge-Gildewart Ă©tudie la sculpture et l'architecture Ă  Hanovre, alors foyer actif d'art contemporain, oĂč il vit de 1919 Ă  1935, pĂ©riode entrecoupĂ©e de nombreux voyages. Il pratique, Ă  ce moment, un art gĂ©omĂ©trique Ă  partir d'Ă©lĂ©ments simples. En 1924, il fonde avec Hans Nitzschke le groupe K, participe au mouvement Sturm, rencontre Jean Arp et Kurt Schwitters, qui habite Hanovre. S [
] Lire la suiteVOSS JAN 1936- Écrit par Alain JOUFFROY ‱ 889 mots Peintre nĂ© en 1936 Ă  Hambourg, Ă©tudiant Ă  l'École des beaux-arts de Munich de 1955 Ă  1960, Jan Voss vit et travaille Ă  Paris depuis 1960. Il occupe en France une place Ă  part, et la premiĂšre rĂ©trospective de son Ɠuvre, au musĂ©e d'Art moderne de la Ville de Paris À portĂ©e de vue , 1978, a permis de mesurer la libertĂ©, l'indĂ©pendance par rapport Ă  toutes les modes auxquelles les arts visuels sont [
] Lire la suiteWARHOL ANDY 1928-1987Écrit par Bernard MARCADÉ ‱ 1 918 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "De l'art de la reproduction Ă  la reproduction comme art" 
 En 1960, Andy Warhol exĂ©cute ses premiĂšres peintures d'aprĂšs des bandes dessinĂ©es Dick Tracy , Superman , Saturday's Popeye . Ces Ɠuvres, qui sont contemporaines de celles de Roy Lichtenstein, inaugurent une nouvelle maniĂšre d'aborder la peinture Ă  partir d'images prĂ©existantes, le plus souvent en provenance des mass media. Il ne s'agit plus de se rĂ©fugier derriĂšre les paravents de l'imagination [
] Lire la suiteWÉRY MARTHE 1930-2005Écrit par Denys RIOUT ‱ 740 mots Marthe WĂ©ry/les couleurs du monochrome ce titre, celui de sa derniĂšre grande exposition au musĂ©e des Beaux-Arts de Tournai en 2004, rĂ©sume l'un des aspects de l'Ɠuvre de cette artiste belge. Son travail, accompli Ă  une Ă©poque oĂč la peinture semblait obsolĂšte, manifeste une libertĂ© d'autant plus remarquable qu'il se dĂ©veloppe avec une grande rigueur pour confĂ©rer Ă  la surface peinte une ouver [
] Lire la suiteWESSELMANN TOM 1931-2004Écrit par Christophe DOMINO ‱ 952 mots En empruntant dans sa peinture certains traits Ă  la communication commerciale, et plus encore, en traitant Ă  satiĂ©tĂ© de l'objet idĂ©al du consommateur moderne – le corps fĂ©minin mis au rang de marchandise dĂ©sirable en mĂȘme temps que confrontĂ© Ă  l'hĂ©ritage du nu artistique –, en jouant d'une fascination ironique pour la figure de la poupĂ©e gonflable et d'une rĂ©elle et inventive habiletĂ© quant aux qu [
] Lire la suiteWOLS ALFRED OTTO WOLFGANG SCHULZE dit 1913-1951Écrit par Catherine VASSEUR ‱ 788 mots Évoquant le surgissement de la peinture de Wols sur la scĂšne artistique parisienne, Ă  la fin des annĂ©es 1940, son cadet Georges Mathieu Ă©crivait, dans Au-delĂ  du tachisme 1963 Wols a tout pulvĂ©risĂ© [...]. AprĂšs Wols, tout est Ă  refaire. » Cette dĂ©claration, qui maintint durablement Wols dans le rĂŽle du pionnier de l' abstraction lyrique », tendait aussi Ă  dĂ©signer un Ă©quivalent europĂ©en Ă  [
] Lire la suiteWU GUANZHONG 1919-2010Écrit par Universalis ‱ 413 mots Le peintre chinois Wu Guanzhong a su marier la pratique traditionnelle de l'encre et du pinceau avec les styles de la peinture Ă  l'huile occidentale pour crĂ©er une forme inĂ©dite d'art moderne qui s'incarne Ă  merveille dans ses magnifiques paysages, souvent au bord de l'abstraction. NĂ© en 1919 dans une famille paysanne de Yixing, dans la province orientale du Jiangsu, Wu Guanzhong suit une formatio [
] Lire la suiteWYETH ANDREW 1917-2009Écrit par Universalis ‱ 519 mots Le peintre amĂ©ricain a acquis une considĂ©rable notoriĂ©tĂ© dans son pays en reprĂ©sentant avec le plus grand rĂ©alisme les constructions, champs, collines et personnages qui composent son univers personnel. Andrew Newell Wyeth naĂźt le 12 juillet 1917 Ă  Chadds Ford, Pennsylvanie. Son pĂšre, Newell Converse Wyeth 1882-1945, illustrateur de renom, formĂ© auprĂšs de Howard Pyle 1853-1911, lui-mĂȘme auteu [
] Lire la suiteZACK LÉON 1892-1980Écrit par MaĂŻten BOUISSET ‱ 478 mots NĂ© Ă  Nijni Novgorod, LĂ©on Zack dĂ©cide trĂšs jeune de se consacrer Ă  la peinture, et, s'il fait des Ă©tudes universitaires de lettres Ă  Moscou, il suit Ă©galement des cours de dessin et de peinture. En 1907, il expose pour la premiĂšre fois au Salon de la FĂ©dĂ©ration des peintres moscovites, mais la guerre et la rĂ©volution ralentissent son activitĂ©. Il entreprend alors Ă  travers l'Europe un voyage qui l [
] Lire la suiteZAO WOU-KI, chin. ZHAO WUJI [TCHAO WOU-KI] 1921-2013Écrit par GĂ©rard LEGRAND ‱ 638 mots ‱ 1 mĂ©dia Un Chinois, Zao Wou-Ki , nĂ© en 1921 Ă  PĂ©kin, dĂ©couvre seul l'art occidental et choisit de s'installer Ă  Paris, oĂč il apporte la tradition renouvelĂ©e d'un art plus que millĂ©naire cette aventure devait avoir lieu un jour ou l'autre, et dĂ©boucher comme ce fut le cas sur des illustrations pour des Ɠuvres de RenĂ© Char, d'AndrĂ© Malraux, de Henri Michaux. Ce dernier, avec qui il se lie d'amitiĂ©, cons [
] Lire la suiteZAUGG RÉMY 1943-2005Écrit par HervĂ© GAUVILLE ‱ 777 mots Peintre, RĂ©my Zaugg l'Ă©tait au plein sens du terme. Et aussi, Ă  l'occasion, sculpteur. Mais il s'Ă©tait Ă©galement fait connaĂźtre en travaillant Ă  des projets d'urbanisme, en collaborant avec des architectes, et surtout, ce qui est moins frĂ©quent, en scĂ©nographiant des expositions. Certes, dĂšs lors qu'il s'agit d'exposer son Ɠuvre, un artiste se transforme peu ou prou en commissaire et, en gĂ©nĂ©ra [
] Lire la suiteZHANG DAQIAN 1899-1983Écrit par Jean-Marie SIMONET ‱ 838 mots Zhang Daqian Tchang Ta-ts'ien, qui mourut Ă  Taibei le 2 avril 1983, ĂągĂ© de quatre-vingt-quatre ans et entourĂ© de la vĂ©nĂ©ration nationale, passe pour avoir Ă©tĂ© le plus cĂ©lĂšbre des peintres chinois contemporains. Sa renommĂ©e s'Ă©tendant des Ă©lites culturelles et politiques jusqu'Ă  l'homme de la rue fit de lui une vĂ©ritable institution. Le cĂŽtĂ© pittoresque du personnage, sa jovialitĂ©, son mode de vi [
] Lire la suitePrĂ©ciser avec l'index1 articleÀ L'AMI QUI NE M'A PAS SAUVÉ LA VIE, HervĂ© Guibert12 articlesA PRIORI CONNAISSANCE5 articlesA CAPPELLA, musique8 articlesVITAMINE A4 articlesSAGITTARIUS A*2 articlesHÉPATITE A1 articleCONCANAVALINE A1 articleMOTEURS PAS À PAS1 articleBISPHÉNOL A3 articlesÀ REBOURS, Joris-Karl Huysmans23 articlesPRÊT-À-PORTER2 articlesPOINTE-À-PITRE1 articleHERBE-À-ROBERT1 articleBOUCHE-À-BOUCHE2 articlesCARTE À PUCE ou CARTE À MÉMOIRE1 articleCHAMBRE À STREAMERS ou CHAMBRE À DARDS3 articlesCOENZYME A CoA1 articleLINÉAIRE A, Ă©criture1 articleDOMINIQUE A 1968- 1 articleA TRIBE CALLED QUEST1 articlePORTE-À-FAUX, architecture44 articlesMALADIES À VECTEURS36 articlesQUATUOR À CORDES28 articlesMACHINE À VAPEUR24 articlesCANNE À SUCRE22 articlesÉTOILES À NEUTRONS13 articlesCHASSE À LA BALEINE12 articlesMOULIN À EAU12 articlesMOTEURS À EXPLOSION12 articlesRÉSISTANCE À LA CORROSION12 articlesMÉTIER À TISSER2 articlesUN LIEU À SOI, Virginia Woolf11 articlesMARCHÉS À TERME9 articlesARMES À FEU9 articlesMARCHÉ À OPTIONS9 articlesCHAMBRES À GAZ8 articlesAVIONS À RÉACTION ou JETS8 articlesPROPULSION À RÉACTION8 articlesTURBINES À VAPEUR8 articlesVER À SOIE8 articlesMACHINE À FILER8 articlesDINOSAURES À PLUMES7 articlesCHAMBRE À BULLES7 articlesSCÈNE À L'ITALIENNE7 articlesTANGENTE À UNE COURBE6 articlesPÂTE À PAPIER6 articlesCARTES À JOUER6 articlesPILE À COMBUSTIBLE6 articlesTURBINES À GAZ6 articlesLASERS À SEMICONDUCTEURS6 articlesTUBE À VIDE5 articlesBOMBE À NEUTRONS5 articlesPIÈGE À IONS5 articlesMACHINE À ÉCRIRE5 articlesMOULIN À VENT5 articlesMACHINE À COUDRE5 articlesLAMPE À INCANDESCENCE5 articlesBATEAU À VAPEUR4 articlesNOMBRE DE MASSE A4 articlesFLÛTE À BEC4 articlesCORNET À PISTONS4 articlesGARDE À VUE4 articlesBALEINE À FANONS4 articlesSAUT À SKIS3 articlesPOMPE À CHALEUR3 articlesCHAMBRE À BROUILLARD3 articlesFOUGÈRES À GRAINES3 articlesLASERS À NÉODYME3 articlesSERPENT À PLUMES3 articlesCANON À ÉLECTRONS3 articlesVIELLE À ROUE3 articlesPUCES À PROTÉINES3 articlesRÉSISTANCE À L'AVANCEMENT3 articlesENSEIGNEMENT À DISTANCE3 articlesTRAVAIL À LA CHAÎNE3 articlesBALEINE À BOSSE3 articlesCHONDRITES À ENSTATITE2 articlesCHAMBRE À FILS2 articlesRIQUET À LA HOUPPE2 articlesGENÊT À BALAIS2 articlesLASERS À SOLIDES2 articlesLIGNES À RETARD2 articlesMICROMÈTRE À FILS2 articlesLAMPE À DÉCHARGE2 articlesMASER À HYDROGÈNE2 articlesGAZ À L'EAU2 articlesLASERS À RUBIS2 articlesPIED À COULISSE2 articlesTIR À L'ARC2 articlesTAMBOUR À FENTE2 articlesCHANSON À BOIRE2 articlesCORNET À BOUQUIN2 articlesLA MAIN À LA PÂTE2 articlesMACHINES À SOUS2 articlesSUCCINYL-COENZYME A2 articlesRETENUE À LA SOURCE2 articlesENDOCYTOSE À RÉCEPTEURS1 articleCANON À GAZ1 articleCHAMBRE À DÉRIVE1 articleCAMÉRA À SCINTILLATIONS1 articlePASSAGE À L'ACTE1 articleDIALYSE À L'ÉQUILIBRE1 articleOURS À COLLIER1 articleTOUR À RÉDUIRE1 articleOURS À LUNETTES1 articleLASERS À EXCIMÈRES1 articleCOMPTEUR À ÉTINCELLES1 articleCHAMBRE À PLASMA1 articleCHAMBRE À ÉTINCELLES1 articleMÉMOIRES À SEMICONDUCTEURS1 articleENCÉPHALITE À TIQUES1 articlePILE À HYDROGÈNE1 articleRÉFRIGÉRATEUR À DILUTION1 articleFREIN À TAMBOUR1 articleFREIN À DISQUE1 articleRUGBY À XIII1 articleTÉLÉVISION À PÉAGE1 articleNEURONES À HYPOCRÉTINES1 articleHARPE À CADRE1 articleTAMBOUR À FRICTION1 articleBOÎTE À MUSIQUE1 articleCLOCHE À VENT1 articleMACHINE À TISSER1 articlePOMPE À MERCURE1 articleVARIÉTÉ À BORD1 articleBÂTON À FEU1 articleMIROIR À ATOMES1 articleBARRAGES À CONTREFORTS1 articleCALCAIRE À ENTROQUES1 articleLEUCÉMIE À TRICHOLEUCOCYTES1 articleLASERS À GAZ1 articleLASERS À COLORANTS1 articleCANON À NEIGE15 articlesSAUT À LA PERCHE, athlĂ©tisme15 articlesUNION À DIEU, thĂ©ologie10 articlesCOMPOSITES À FIBRES MATÉRIAUX10 articlesÉTHIQUE À NICOMAQUE, Aristote2 articlesASTÉRIX ou A-1, satellite2 articlesIPHIGÉNIE À AULIS, Euripide1 articleCYCLE À CASCADE, cryogĂ©nie1 articleLETTRES À LUCILIUS, SĂ©nĂšque1 articleSÉLECTIVITÉ À L'ORIENTATION, neurophysiologie1 articleAIDE À LA DÉCISION, informatique1 articleJET A-1, carburant5 articlesÀ LA RECHERCHE DU TEMPS PERDU, Marcel Proust44 articlesGAZ À EFFET DE SERRE16 articlesTRAINS À GRANDE VITESSE12 articlesMÉMOIRE À LONG TERME9 articlesRÉACTEUR ou MOTEUR À RÉACTION9 articlesMICROSCOPIE ÉLECTRONIQUE À TRANSMISSION9 articlesCONTRAT À TERME ou FUTURE8 articlesPUCE À ADN ou BIOPUCE7 articlesMARCHÉS DE DROITS À POLLUER6 articlesTRAVAIL À TEMPS PARTIEL6 articlesMÉMOIRE À COURT TERME5 articlesMICROSCOPIE ÉLECTRONIQUE À BALAYAGE5 articlesMICROSCOPIE À EFFET TUNNEL4 articlesMICROSCOPIE À CONTRASTE INTERFÉRENTIEL4 articlesRÉACTEUR À EAU LOURDE4 articlesRÉACTEUR À GRAPHITE-GAZ4 articlesMARCHÉ À TERME DE MARCHANDISES4 articlesACADÉMIE DE FRANCE À ROME3 articlesATTEINTES À LA VIE PRIVÉE3 articlesMOTEURS À DEUX TEMPS3 articlesINDICE DES PRIX À LA CONSOMMATION3 articlesPRÊT À LA GROSSE AVENTURE2 articlesRÉDUCTION À L'ÉTAT LAÏC2 articlesMOTEURS À QUATRE TEMPS2 articlesMICROSCOPIE À CONTRASTE DE PHASE2 articlesTUBE À ONDES PROGRESSIVES2 articlesLAME À FACES PARALLÈLES2 articlesCELLULE À ENCLUMES DE DIAMANT2 articlesDÉCOUPLAGE DES AIDES À L'AGRICULTURE2 articlesTUBE À CHAMPS CROISÉS2 articlesMICROSCOPIE À RAYONS X2 articlesLASERS À ÉLECTRONS LIBRES2 articlesDINOSAURES À QUATRE AILES2 articlesACCÈS AU DROIT ET À LA JUSTICE2 articlesTRADING À HAUTE FRÉQUENCE1 articleALLIAGES À MÉMOIRE DE FORME1 articleLASERS À DIOXYDE DE CARBONE1 articleMICROSCOPIE À FORCE ATOMIQUE1 articleMICROSCOPIE À FORCE MAGNÉTIQUE1 articleMAÎTRE DE BADIA À ISOLA1 articleSURSIS AVEC MISE À L'ÉPREUVE1 articleSKATEBOARD ou PLANCHE À ROULETTES1 articleCHAWAN ou BOL À THÉ1 articleLASERS À HÉLIUM-NÉON1 articleCHROMATOGRAPHIE À CONTRE-COURANT1 articleFULIGULE À TÊTE ROUGE1 articleFULIGULE À BEC CERCLÉ1 articleFULIGULE À DOS BLANC1 articlePOMPE À PALETTES MOBILES1 articlePOMPE À DIFFUSION D'HUILE1 articleLEUCÉMIE AIGUË À PROMYÉLOCYTES1 articleMÉMOIRES À TORES DE FERRITE1 articleTÉLÉVISION À HAUTE DÉFINITION1 articleMÉMOIRES À BULLES MAGNÉTIQUES1 articleNAVIRES À GRANDE VITESSE1 articleFOOTBALL À CINQ ou CÉCIFOOT1 articleRECONNAISSANCE DES MOTS À L'ORAL5 articlesLA MORT À VENISE, Thomas Mann2 articlesL'HOMME À LA CAMÉRA, Dziga Vertov1 articleNOYAUX À HALO, physique nuclĂ©aire1 articleNOTRE AGENT À LA HAVANE, Graham Greene1 articleVOYAGE À TÌKYÌ, Yasujiro Ozu1 articleCARTE À JOUER MUSÉE FRANÇAIS DE LA1 articleHALTE À LA CROISSANCE ?, Club de Rome1 articlePOUVANAA A OOPA 1895-19773 articlesMORT À CRÉDIT, Louis-Ferdinand CĂ©line5 articlesHABITATIONS À LOYER MODÉRÉ HLM5 articlesRÉACTEUR À NEUTRONS RAPIDES articlesPOTENTIALISATION À LONG TERME PLT2 articlesDÉPRESSION À LONG TERME DLT1 articleMICROANALYSEUR À SONDE ÉLECTRONIQUE articleSYSTÈMES À ÉVÉNEMENTS DISCRETS, automatique13 articlesACÉTYL-COENZYME A ou ACÉTYL-CoA7 articlesDROIT DES PEUPLES À DISPOSER D'EUX-MÊMES6 articlesMARCHÉ DE GRÉ À GRÉ ou articlesAÉROGLISSEURS ou VÉHICULES À COUSSIN D'AIR4 articlesRADAR À SYNTHÈSE D'OUVERTURE ou articlesMICROSCOPIE ÉLECTRONIQUE À BALAYAGE EN TRANSMISSION2 articlesAMPLIFICATION D'IMPULSION À DÉRIVE DE FRÉQUENCE1 articleMICROSCOPIE IONIQUE À EFFET DE CHAMP1 articleSPECTROPHOTOMÈTRE INFRAROUGE À TRANSFORMÉE DE FOURIER1 articleRÉACTEURS NUCLÉAIRES À SELS FONDUS1 articleENFANTS À HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL2 articlesMAÎTRES À L'ƒILLET fin XVe-dĂ©b. XVIe s.2 articlesLE DERNIER TANGO À PARIS, Bernardo Bertolucci2 articlesCUBIQUE À FACES CENTRÉES RÉSEAU1 articleMON CƒUR MIS À NU, Charles Baudelaire1 articleSCENES FROM A MARRIAGE, sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e4 articlesDÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE LIÉE À L'ÂGE articleBONS À MOYEN TERME NÉGOCIABLES articleEULER-POINSOT MOUVEMENT ou MOUVEMENT À LA POINSOT5 articlesITINÉRAIRE DE PARIS À JÉRUSALEM, François RenĂ© de Chateaubriand3 articlesPROLÉGOMÈNES À UNE THÉORIE DU LANGAGE, Louis Trolle Hjelmslev1 articleLA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS, Herbert-George Wells1 articlePOÈTE À NEW YORK, Federico GarcĂ­a Lorca1 articleINTRODUCTION À L'ƒUVRE SUR LE KAVI, Wilhelm von Humboldt1 articleLETTRE À D'ALEMBERT SUR LES SPECTACLES, Jean-Jacques Rousseau62 articlesVENT INSTRUMENTS À10 articlesHUILE PEINTURE À L'3 articlesTHOMAS A KEMPIS THOMAS HEMERKEN dit 1379 articlesCALCULER MACHINES À4 articlesENCAUSTIQUE PEINTURE À L'4 articlesCROÛTES SOLS À3 articlesTIMOTHÉE ÉPÎTRES À3 articlesVITRE VERRE À2 articlesCHENILLES MATÉRIEL À2 articlesINERTIE CENTRALE À2 articlesPHILÉMON ÉPÎTRE À2 articlesTITE ÉPÎTRE À2 articlesINFINI RÉGRESSION À L'2 articlesAVALANCHE DIODE À1 articleSOBOLEVA P. articleÉCHO BOÎTE À1 articleMERCURE ÉLECTRODE À1 articleARC PROCÉDÉ À L'1 articleIMMERSION OBJECTIF À1 articleHYDROGÈNE CHALUMEAU À1 articlePSEUDOGLEY SOLS À1 articlePOINSOT MOUVEMENT À LA7 articlesRADIO-INTERFÉROMÉTRIE À LONGUE BASE ou articlesMUTATIONS DYNAMIQUES ou MALADIES À EXPANSION DE TRIPLETS1 articleAUTOMOBILE ou VOITURE À QUATRE ROUES MOTRICES1 articleCHROMATOGRAPHIE DE PARTAGE À POLARITÉ DE PHASES INVERSÉE1 articleCOMMISSION À L'ÉNERGIE ATOMIQUE DES NATIONS UNIES1 articleAUTOMOBILE ou VOITURE À QUATRE ROUES DIRECTRICES6 DĂ©lĂ©gation Ă  l'amĂ©nagement du territoire et Ă  l'action rĂ©gionale214 articlesPHILOSOPHIE, de 1950 Ă  nos jours210 articlesROME, des origines Ă  la RĂ©publique1 Synthetic Aperture Radar RADAR À SYNTHÈSE D'OUVERTURE132 articlesPHILOSOPHIE, de 1900 Ă  19506 articlesAKERLOF GEORGE A. 1940- 4 articlesVARENNES FUITE À 17912 articlesURANIUM APPAUVRI ARMES À2 articlesCORNELL ERIC A. 1961- 2 articlesDOUDNA JENNIFER A. 1964- 1 articleCONTRE-COURANT SYSTÈME À1 articleZADEH LOTFI A. 1921- 1 articleCREUX PERDU MOULE À1 articleBON CREUX MOULE À1 articleREPLATS-GOLETZ VERSANT À1 articleFACES CENTRÉES RÉSEAUX À1 articleDOUBLE FOYER VERRES À1 articleSHELDON ROGER A. 1942- 1 articleCIEL OUVERT MINES À1 articleTIBERGHIEN GILLES A. 1953- 1 articleLYNN JOHN A. 1943- 4 articlesSCÉNOGRAPHIE, de Palladio Ă  Appia3 articlesPPNA Prepottery Neolithic A1 articleAPL A Programming Language1 articleSaaS Software as a Service1 articleDaaS Data as a Service1 articlePaaS Platform as a Service1 articleIaaS Infrastructure as a Service2 articlesABRAHAM A SANCTA CLARA JOHANN ULRICH MEGERLE dit 1644-170919 articlesMYSTÈRES RELIGIONS DITES À2 articlesWARTBURG GUERRE DES CHANTEURS À LA2 articlesGARGAMELLE CHAMBRE À BULLES2 articlesOSEBERG TOMBE À NAVIRE D'1 articleMERCURE CELLULES À CATHODE DE1 articleLEWY DÉMENCE À CORPS DE3 articlesL'ƒUVRE D'ART À L'ÉPOQUE DE SA REPRODUCTION MÉCANISÉE, Walter Benjamin11 articlesRÉACTEUR À EAU PRESSURISÉE ou pressurised water reactor2 articlesRÉACTEUR À EAU BOUILLANTE ou boiling water reactor1 articleEUROPEAN XFEL laser europĂ©en Ă  Ă©lectrons libres et Ă  rayons X1 articleMICROSCOPIE À DÉPLÉTION PAR ÉMISSION STIMULÉE ou STED stimulated emission depletion1 articleTRAITÉ DE L'HARMONIE RÉDUITE À SES PRINCIPES NATURELS, Jean-Philippe Rameau248 articlesFRANCE, histoire, de 1974 Ă  nos jours244 articlesFRANCE, histoire, de 1789 Ă  1815244 articlesFRANCE, histoire, de 1939 Ă  1958204 articlesALLEMAGNE, histoire, de 1806 Ă  194510 articlesAFRIQUE-ÉQUATORIALE FRANÇAISE articleLIBRES ENFANTS DE SUMMERHILL, A. S. Neill170 articlesFRANCE, histoire, de 1871 Ă  19397 articlesMUNDELL ROBERT A. 1932-20214 articlesEFFET DE CHAMP TRANSISTOR À articlesEULER MÉTHODE DU PAS À PAS D', analyse numĂ©rique3 articlesWAKSMAN SELMAN A. 1888-19733 articlesDIAGNE BLAISE A. 1872-19342 articlesHĀLÄȘ A. H. 1837-19142 articlesNAISMITH JAMES A. 1861-19391 articlePENCK A. R. 1939-20171 articleWEIKARD MELCHIOR A. 1742-1803144 articlesFRANCE, histoire, de 1958 Ă  1974141 articlesRUSSIE, histoire, de 1801 Ă  1917137 articlesRUSSIE, histoire, des origines Ă  1801110 articlesCHINE, histoire, de 1949 Ă  nos jours110 articlesFRANCE, histoire, de 1815 Ă  1871104 articlesITALIE, histoire, de 476 Ă  14942 articlesADMINISTRATIVE BEHAVIOR, Herbert A. Simon2 articlesSOCIODYNAMIQUE DE LA CULTURE, Abraham A. Moles1 articleJETABLE ou PĂ P prĂȘt Ă  photographier174 articlesFRANCE, histoire, du XVIe s. 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