Dequelle couleur est le ciel quand il fait beau ? Quel est le pluriel de « cheval » ? Quelle est la couleur du cheval blanc de Henri IV ? Question mathĂ©matique (solution 3) Cette solution consiste Ă  intĂ©grer une question mathĂ©matique Ă©lĂ©mentaire dans le formulaire comme par exemple : Combien font 8 moins 2 ? (en chiffres) Quel est le nombre entre 45 et 47 ? (en chiffres) Le casque bluetooth stĂ©rĂ©o Olixar X2 Pro est un casque sans fil au design Ă©lĂ©gant qui se dĂ©marque de ses concurrents par son tarif agressif d’entrĂ©e de gamme mais pas par ses capacitĂ©s dignes des casques plus haut de gamme. J’ai Ă©tĂ© agrĂ©ablement surpris par ses performances au-delĂ  de mes espĂ©rances. DĂ©ballage Le casque bluetooth stĂ©rĂ©o Olixar X2 Pro est livrĂ© dans une boite plastique semi-transparente qui laisse paraitre un des deux Ă©couteurs, l’autre Ă©tant masquĂ© par l’emballage cartonnĂ©. Le casque se dĂ©voile discrĂštement. AprĂšs une ouverture on ne peut plus simple, on obtient les Ă©lĂ©ments suivants le casque lui-mĂȘme le cĂąble de rechargement USB le cĂąble jack pour une connexion filaire CaractĂ©ristiques techniques du casque bluetooth stĂ©rĂ©o Olixar X2 Pro Bluetooth Version A2DP AVRCP HSP HFP DSP CVC anti bruit et Ă©cho PortĂ©e 10m RĂ©ponse en frĂ©quence 60Hz-20KHz Haut-parleur de sortie 20mW Temps de lecture jusqu’à 10 heures Temps de charge ~ 2,5 heures Dimensions 172 x 190 x 69mm Poids 165g FonctionnalitĂ©s du casque Le casque bluetooth stĂ©rĂ©o Olixar X2 Pro s’utilise principalement en bluetooth. Il s’appaire trĂšs facilement avec vos pĂ©riphĂ©riques en bluetooth basse consommation afin de limiter la consommation de la batterie. Également, si votre pĂ©riphĂ©rique Ă  une fonction NFC, il suffit de rapprocher le casque afin de les appairer, rien de plus simple ! Avec la batterie interne de 220mAh, vous pouvez sur une bonne dizaine d’heures de lecture. Pour la recharger, il faut connecter le casque Ă  un port USB via le cĂąble fourni. Les boutons et la prise USB de recharge du casque. Si la batterie du casque est Ă©puisĂ©e, ou si vous voulez utiliser le casque avec un pĂ©riphĂ©rique qui n’a pas le bluetooth, il est possible de connecter le casque en mode filaire standard via le cĂąble jack fourni. Ainsi, le casque fonctionne comme un casque filaire classique, testĂ© et validĂ© avec un Samsung Galaxy S7. La prise jack pour une connexion filaire du casque. Le son est clair et parfaitement audible, avec de bonnes basses. Le casque a par contre quelques faiblesses lorsque les sons montent dans les aigus oĂč la perte de qualitĂ© se fait le plus ressentir. Entre la connexion bluetooth ou la connexion filaire, on ne remarque pas de diffĂ©rence de qualitĂ© sonore, un bon point. Une diode est prĂ©sente sur le cĂŽtĂ© du casque et indique si le casque est en charge rouge, s’il est connectĂ© bleu ou dĂ©connectĂ© bleu clignotant. La diode du casque indique le statut du casque. Le casque est trĂšs agrĂ©able Ă  porter il est lĂ©ger, confortable, il recouvre bien les oreilles sans les Ă©craser, et est particuliĂšrement bien isolant des bruits extĂ©rieurs. J’ai Ă©tĂ© trĂšs agrĂ©ablement surpris sur ce dernier point d’ailleurs, je ne m’attendais pas Ă  cela. Point important le casque est pliable au niveau des parties mĂ©talliques situĂ©es au-dessus des Ă©couteurs. TrĂšs pratique pour le transport, pour le glisser dans un sac ou dans sa poche, je regrette seulement l’absence d’une petite housse en tissu pour le protĂ©ger des Ă©ventuelles poussiĂšres ou rayures. Conclusion Le casque bluetooth stĂ©rĂ©o Olixar X2 Pro est un excellent casque bluetooth Ă  un prix dĂ©fiant les casques haut de gamme sans honte. La qualitĂ© est au rendez-vous, le confort d’utilisation aussi. LĂ©ger, pratique et fiable, je l’ai adoptĂ© avec plaisir. Alsace- 2017 - Blanc - Alsace Grand Cru Brand Livraison gratuite possible 4.0 1 / 2 TrĂšs fruitĂ©, Ă  fond sur le litchi Marco 4.0 2 / 2 Elegant, suave, gourmand, sucrĂ© sans ĂȘtre Ă©cƓurant IrĂšne Avis client Notes de guides (3) Coup de cƓur Grand Cru Voir Plus Champagne François Girard 39,00 € Initiale 2008 Blanc de Blancs Grand Cru For faster navigation, this Iframe is preloading the Wikiwand page for Bouddhisme en Chine. Connected to {{ {{bottomLinkPreText}} {{bottomLinkText}} This page is based on a Wikipedia article written by contributors read/edit. Text is available under the CC BY-SA license; additional terms may apply. Images, videos and audio are available under their respective licenses. Please click Add in the dialog above Please click Allow in the top-left corner, then click Install Now in the dialog Please click Open in the download dialog, then click Install Please click the "Downloads" icon in the Safari toolbar, open the first download in the list, then click Install {{$
15 Usage du drapeau blanc à terre. 2 Le drapeau blanc sous la Restauration. 2.1 Rétablissement du drapeau blanc; 2.2 L'armée; 2.3 La marine; 2.4 Le drapeau blanc dans la vie publique; 2.5 Autres emblÚmes vexillologiques. 3 Le drapeau blanc depuis 1830. 3.1 La fin du drapeau blanc en 1830; 3.2 Le drapeau du légitimisme depuis 1830. 4 Les
RĂ©sumĂ© Index Plan Texte Notes Citation Auteur RĂ©sumĂ©s Le cheval est un animal rencontrĂ© de maniĂšre suffisamment rĂ©guliĂšre dans la peinture murale des XIe-XIIIe siĂšcles en France pour rĂ©colter dans une certaine mesure de prĂ©cieuses informations sur son Ă©tat et le matĂ©riel nĂ©cessaire Ă  sa chevauchĂ©e. Les reprĂ©sentations du cheval et son cavalier sont non seulement un reflet, voire un miroir, de la sociĂ©tĂ© fĂ©odale, mais aussi un outil de moralisation. The horse is an animal met in a sufficiently regular way in the mural painting of the 11th – 13th centuries in France to collect to a certain extent invaluable information on its state and the hardware requirement with its ride. The representations of the horse and its rider are not only one reflection, even mirror, of the feudal society, but also a tool of raising the moral de page EntrĂ©es d’index Haut de page Texte intĂ©gral 1L’invitation Ă  prĂ©senter cette communication a permis Ă  un Ă©tranger au monde Ă©quin d’observer sous un angle nouveau des images qu’il interroge habituellement de maniĂšre autre. L’auteur s’excuse donc auprĂšs des spĂ©cialistes du cheval s’il arrive que l’historien de l’art Ă©nonce quelque Ă©vidence pour eux. Le rĂ©colement des scĂšnes dans lesquelles interviennent un ou plusieurs chevaux, montĂ©s ou non, s’est avĂ©rĂ© suffisamment riche pour lancer les bases d’une Ă©tude sur la place qu’occupent le cheval et son cavalier dans la peinture murale mĂ©diĂ©vale, plus particuliĂšrement dans la production rĂ©alisĂ©e entre le XIe et le XIIIe siĂšcle. Le temps imparti Ă  cette approche n’a bien entendu pas permis la mise en place d’un corpus exhaustif. Cependant, les images sĂ©lectionnĂ©es sont suffisamment reprĂ©sentatives pour mettre en Ă©vidence des phĂ©nomĂšnes Ă©clairant la reprĂ©sentation sociale ou symbolique du cheval Ă  cette Ă©poque. Leur rĂ©partition gĂ©ographique entre la Normandie, le Maine, l’Anjou, la Touraine, le Poitou, le Berry, la Bourgogne, l’Auvergne ou le Roussillon autorise une rĂ©flexion au niveau du territoire français dans son acception actuelle. 2Deux voies de recherche ressortent de l’examen prĂ©liminaire des images contenant le cheval et son cavalier. La premiĂšre consiste Ă  aborder l’image comme le reflet, voire le miroir, d’une rĂ©alitĂ© terrestre. Cependant, en remarques prĂ©liminaires, il est nĂ©cessaire de rappeler que la peinture murale mĂ©diĂ©vale est un art figuratif abstrait aux fonctions dĂ©coratives et signifiantes. En effet, l’image mĂ©diĂ©vale constitue un support de messages envoyĂ©s par le commanditaire Ă  ses contemporains rĂ©unis au sein de groupes plus ou moins dĂ©veloppĂ©s en nombre. Son caractĂšre signifiant est multiple les peintres emploient une Ă©criture basĂ©e sur le signe comme convention qui change de sens en fonction du contexte dans lequel il est introduit. D’une maniĂšre concrĂšte, la figuration d’un arbre peint isolĂ©ment, comme par exemple dans la Chasse de saint Gilles au Loroux-Bottereau Loire-Atlantique Ă  la fin du XIIe siĂšcle fig. n°1, peut aussi bien signifier un arbre, un bosquet ou une forĂȘt, soit l’individu ou l’ensemble, mais dans tous les cas, il signale que la scĂšne dans laquelle il est insĂ©rĂ© se dĂ©roule en extĂ©rieur. Figure 1 Le Loroux-Bottereau. La Chasse de saint Gilles, dĂ©tail la chevauchĂ©e des chasseurs. Phot. Pillet, Denis. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. 1 - Le Bestiaire de Pierre de Beauvais Ă©numĂšre les caractĂšres qui lui permettent de le comparer au Ch ... 3Cette diversitĂ© de sens se rencontre de maniĂšre quasi systĂ©matique en fonction des textes, le lion peut aussi bien ĂȘtre lu comme un symbole du Christ que celui du mal1, seule l’analyse du contexte permet alors d’orienter correctement la lecture de l’image. Il est Ă©galement nĂ©cessaire de rappeler que toutes les images mĂ©diĂ©vales parvenues jusqu’à notre Ă©poque sont des Ɠuvres usĂ©es et lacunaires – de plus, essentiellement conservĂ©es dans des Ă©difices religieux – qui mĂ©ritent une analyse critique avant toute interprĂ©tation. Un cycle dĂ©diĂ© Ă  saint Gilles a Ă©tĂ© peint Ă  la fin du XIIe siĂšcle sur le mur nord de la nef de l’église paroissiale Notre-Dame Ă  ThoirĂ©-sur-Dinan Sarthe. Les peintures murales, dont l’épisode de la chasse, ont Ă©tĂ© particuliĂšrement maltraitĂ©es lors du percement d’une fenĂȘtre Ă  l’époque moderne. Figure 2 ThoirĂ©-sur-Dinan. Église paroissiale, nef, mur nord. La Chasse de saint Gilles, dĂ©tail le cavalier sonnant l’hallali. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. 4L’identification du personnage flottant dans les airs comme un cavalier fig. n°2 s’effectue grĂące Ă  la position de l’homme et la reconnaissance des Ă©lĂ©ments de harnachement de cheval dont la figuration a entiĂšrement disparu. En fait, le cavalier est assis sur une selle verte au troussequin plus dĂ©veloppĂ© que le pommeau. Celle-ci a Ă©tĂ© posĂ©e sur un tapis de selle attachĂ© par deux sous-ventriĂšres noires. D’autres lignes noires reprĂ©sentent la bricole, une partie des sangles du mors et les rĂȘnes tenues dans la main droite du cavalier. La tension de la jambe du cavalier donne l’emplacement de l’étrier qui n’est plus visible, comme la figuration-mĂȘme du cheval. Figure 3 Saint-Savin-sur-Gartempe. Église abbatiale, nef, voĂ»te. Joseph emportĂ© en esclavage en Égypte, dĂ©tail les chevaux des marchands. Phot. Davy, Christian. © Christian Davy. 2 - PICHOT, Daniel. Cheval et sociĂ©tĂ© l’exemple du Bas-Maine IXe-XIIIe siĂšcle ». Dans Charpania ... 5Dans le cas de la scĂšne Joseph emmenĂ© en esclavage en Égypte » peinte Ă  la fin du XIe siĂšcle Ă  la voĂ»te de la nef de l’église abbatiale de Saint-Savin-sur-Gartempe Vienne, la peinture murale est mieux conservĂ©e. L’image fig. n°3 permet d’observer plusieurs dĂ©tails du harnachement. La bricole et la croupiĂšre sont en place, mais la reprĂ©sentation leur donne-t-elle une tension correcte ? Les brides et les sangles de mors sont rehaussĂ©es de ponctuations blanches. S’agit-il de dĂ©tails fonctionnels ou ornementaux ? Le mors semble bien ĂȘtre placĂ© trop en arriĂšre de la bouche des chevaux. Est-ce une erreur de la part du peintre ou bien un artifice pour mieux faire ressortir le rehaut blanc qui Ă©claire les lĂšvres ? Quelle valeur attribuer Ă  la position des rĂȘnes dans les mains des marchands esclavagistes ? Leur agencement est-il induit par une volontĂ© dĂ©corative qui organise les lignes de la scĂšne entre elles ou bien par une autre plus attentive Ă  la rĂ©alitĂ© des mouvements ? Ainsi, cette voie de recherche apparaĂźt particuliĂšrement dĂ©licate par une situation trĂšs variable entre la reprĂ©sentation fidĂšle d’une rĂ©alitĂ© terrestre et le geste artistique, voire symbolique. Toutefois, son exploration devrait ĂȘtre assurĂ©ment fructueuse et elle mĂ©riterait la constitution d’un groupe de travail, rĂ©unissant notamment spĂ©cialistes du cheval, historiens, historiens de l’art, archĂ©ologues. Le deuxiĂšme axe de recherche est plus habituel pour l’historien de l’art. Il s’agit en effet d’analyser la place qu’occupent le cheval et son cavalier dans un corpus prĂ©alablement dĂ©fini, avant de la resituer dans un contexte iconographique Ă©largi et de la confronter Ă  l’état de la connaissance sur la sociĂ©tĂ© qui a produit ces images. Il s’agit dans cette communication de pratiquer cet exercice dans un art, la peinture murale du Moyen Âge central, qui s’avĂšre ĂȘtre un support de communication vers un large public, composĂ© principalement par la masse des fidĂšles. En d’autres termes, quel message dĂ©sirait faire passer le commanditaire lorsqu’il faisait reprĂ©senter le cheval et son cavalier ? Est-il de nature positive, neutre, nĂ©gative, discriminante, morale, homogĂšne ? Renvoie-t-il Ă  des valeurs semblables Ă  celles dĂ©terminĂ©es par l’historien Daniel Pichot Ă  travers la lecture des textes manceaux2 ? En fin de compte, image et texte ont-ils la mĂȘme portĂ©e sur ce thĂšme prĂ©cis ? Cet historien part de la constatation du simple fait d’avoir donnĂ© son nom au groupe social qui va devenir dominant chez les laĂŻcs dit assez l’importance que l’animal a pu jouer » pour souligner que les textes prĂ©sentent le cheval comme une richesse qui circule et s’échange », qu’il est l’ apanage d’une classe aisĂ©e », qu’il en reprĂ©sente le lien sinon exclusif, du moins fortement privilĂ©giĂ© » et qu’il constitue un Ă©lĂ©ment indispensable dans la reprĂ©sentation sociale ». Il remarque, Ă  la suite de Georges Duby, l’assimilation entre le genre de vie rĂ©putĂ© noble et l’usage du cheval ». Nous allons voir que les diverses reprĂ©sentations en peinture murale confirment les conclusions apportĂ©es par l’étude des textes, et vont au-delĂ  en donnant une portĂ©e morale ou eschatologique aux divers messages transmis. Le cheval, arme de guerre 3 - DESCHAMPS, Paul. Combats de cavalerie et Ă©pisodes des Croisades dans les peintures murales du X ... 4 - Ill. dans DAVY, Christian. La peinture murale romane dans les pays de la Loire. L’indicible et ... 5 - Histoire anonyme de la premiĂšre croisade. ÉditĂ©e et publiĂ©e par Louis BrĂ©hier. Paris, 1924, p. 15 ... 6 - Voir la bibliographie dans DAVY, Christian. Les peintures murales romanes de la chapelle des ... 7 - Ill. dans FAVREAU, Robert, JEANNEAU, François, RIOU, Yves-Jean et alii. Saint-Savin. L’abbaye e ... 8 - FLORI, Jean. Encore l’usage de la lance
 La technique du combat chevaleresque vers l’an 1100 ». ... 9 - Voir les diffĂ©rentes interventions sur ce thĂšme Actes des journĂ©es d’étude Le dĂ©cor peint dans ... 6La guerre constitue l’activitĂ© primordiale des miles. Les lieux de culte tolĂšrent sur leurs murs et voĂ»tes cette activitĂ© dans une forme acceptable par l’Église, telle la croisade menĂ©e pour la dĂ©livrance du tombeau du Christ. Paul Deschamps3 avait identifiĂ© en son temps la bataille contre Kerboga sous les murs d’Antioche peinte dans l’église paroissiale de PoncĂ©-sur-le-Loir Sarthe. Un cycle de trois scĂšnes raconte la charge des croisĂ©s face aux assiĂ©geants, la charge miraculeuse des saints Mercurius, DĂ©mĂ©trius et Georges et la fuite de Kerboga, le chef des Sarrasins. Les chevaux sont reprĂ©sentĂ©s au galop dans un face Ă  face parfaitement frontal. L’usure de la peinture a fait perdre le dĂ©tail des reprĂ©sentations, mais la puissance des destriers est remarquablement plantĂ©e dans l’attitude des deux postĂ©rieurs au sol et les antĂ©rieurs levĂ©s et lancĂ©s vers l’avant. Cette position n’est pas naturelle, mais cette reprĂ©sentation est la consĂ©quence des choix esthĂ©tiques du peintre. Il en est de mĂȘme pour les robes des chevaux dont les couleurs foncĂ©es et claires ont Ă©tĂ© choisies en fonction de la meilleure lisibilitĂ© possible de l’image. Les chevaux clairs se dĂ©tachent sur un fond sombre et inversement4. La disposition gĂ©nĂ©rale de ces alternances colorĂ©es permet d’attribuer des robes blanches au cheval de saint Georges et sans doute Ă  ceux de ses compagnons, respectant ainsi le rĂ©cit miraculeux de l’Histoire anonyme de la premiĂšre croisade5. S’il est assurĂ© qu’il s’agit ici de la bataille d’Antioche, en revanche les historiens dĂ©battent toujours de l’identification des batailles prĂ©sentĂ©es sur la totalitĂ© du mur nord de la chapelle de la commanderie des Templiers de Cressac Charente6. Les deux registres prĂ©sentent-ils une ou deux batailles ? De mĂȘme, s’agit-il de la Croisade ou de la Reconquista ? Les nombreux chevaux, parfois membrĂ©s, aux robes claires, foncĂ©es ou de ton moyen, sont prĂ©sentĂ©s dans diffĂ©rentes positions au pas Ă  la sortie d’une ville fortifiĂ©e jusqu’à la charge au galop face Ă  l’ennemi. Cette derniĂšre position est semblable Ă  celle prĂ©cĂ©demment remarquĂ©e Ă  PoncĂ©-sur-le-Loir. Elle constitue en fait le stĂ©rĂ©otype du galop Ă  grande vitesse utilisĂ© par les peintres. Ces chevaliers qui combattent pour le Christ constituent l’image terrestre des armĂ©es cĂ©lestes. Saint Michel, chef des milices cĂ©lestes, combat le dragon Ă  la tĂȘte de ses troupes d’anges. L’épisode apocalyptique est peint au porche de l’abbatiale de Saint-Savin-sur-Gartempe Vienne dans une version chevaleresque Michel, Ă  la tĂȘte de sa troupe, charge le dragon lance levĂ©e. La scĂšne est lacunaire et usĂ©e. Cependant, il est possible de voir que la blancheur immaculĂ©e est attribuĂ©e Ă  la robe de son cheval, tandis que la croupe Ă©voquant le reste de la cavalerie est de couleur verte7. Au revers de la façade du mĂȘme Ă©difice, l’image de deux cavaliers chargeant l’un contre l’autre trouve son Ă©quivalent dans le bras nord du transept de l’église prieurale de ChĂąteau-Gontier Mayenne. Les deux images ont Ă©tĂ© peintes Ă  la fin du XIe siĂšcle. Elles tĂ©moignent Ă  la fois de la nouveautĂ© du duel Ă  cheval et de la permanence du thĂšme bien connu dans l’enluminure dĂšs l’époque carolingienne qu’est le combat de deux hommes figurant le combat de l’ñme, et de son adaptation Ă  la sociĂ©tĂ© mĂ©diĂ©vale le combattant Ă  pied a Ă©tĂ© remplacĂ© par le cavalier. Plus, les deux protagonistes chargent lance baissĂ©e, non plus projetĂ©e comme un javelot, innovation dans la technique de combat en cette fin de siĂšcle8. Le tournoi fut l’un des exutoires de la guerre. Les premiĂšres reprĂ©sentations en peinture murale conservĂ©es avaient Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©es au milieu du XIIIe siĂšcle. Ce thĂšme a Ă©tĂ© aussi bien peint dans des Ă©difices laĂŻcs que cultuels. L’église prieurale de La RamĂ©e Mayenne conserve, malgrĂ© sa transformation en Ă©table-grange, une scĂšne de tournoi fig. n°4 fig. n°5 peinte sur le mur occidental de la nef. Le caparaçon des chevaux aux armes de leurs cavaliers tĂ©moigne de l’aspect ostentatoire donnĂ© Ă  ce simulacre de guerre. Le thĂšme du tournoi connaĂźt un succĂšs immense Ă  travers l’ensemble du territoire français pendant les derniers siĂšcles du Moyen Âge9. Figure 4 La Chapelle-Rainsouin, Ă©glise prieurale de la RamĂ©e, mur occidental. Tournoi entre deux chevaliers. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 2005. Figure 5 La Chapelle-Rainsouin, Ă©glise prieurale de la RamĂ©e, mur occidental. Tournoi entre deux chevaliers, dĂ©tail l’encolure du cheval gauche. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 2005. Le cheval, la marque des puissants 10 - PICHOT, Daniel. Cheval et sociĂ©tĂ© l’exemple du Bas-Maine IXe-XIIIe siĂšcle ». Dans Charpania ... 11 - SituĂ©e Ă  Chinon. 12 - Illustration dans TOULIER, Christine. Canton de Chinon. Indre-et-Loire. [ Syndicat inter ... 13 - Je remercie chaleureusement Fabienne Audebrand, du service des Monuments historiques, DRAC du Cen ... 14 - Illustrations dans DAVY, Christian. Op. cit. p. 119. 7Les textes tĂ©moignent au dĂ©tour des rĂ©cits hagiographiques ou des chartes que le cheval est l’apanage des classes aisĂ©es, que ses membres soient Ă©vĂȘque, abbĂ©, clerc ou noble laĂŻc, homme ou femme10. L’image en tĂ©moigne Ă©galement. L’interprĂ©tation de l’épisode peint dans la chapelle troglodytique Saint-Jean, puis Sainte-Radegonde reste controversĂ©e11. S’agit-il d’un Ă©pisode liĂ© Ă  l’histoire de la sainte dĂ©dicataire ou bien Ă  celle, plus romantique, d’AliĂ©nor d’Aquitaine ? Un couple royal, qui se reconnait aux couronnes et aux manteaux fourrĂ©s de vair, est accompagnĂ© d’un cavalier portant un faucon sur sa main gantĂ©e et de deux autres personnages sans attribut spĂ©cifique. InĂ©galement rĂ©partis dans la scĂšne, les cinq personnages chevauchent tranquillement et conversent entre eux12. La partie infĂ©rieure de la scĂšne est dĂ©truite, mais il est possible de constater que l’allure des chevaux est paisible et que l’un d’eux marche assurĂ©ment Ă  l’amble. Sans Ă©carter dĂ©finitivement une fantaisie de la part du peintre, cette reprĂ©sentation pourrait tĂ©moigner du dressage effectuĂ© par l’homme sur le cheval pour amĂ©liorer le confort du cavalier lors de longs trajets13. Cette reprĂ©sentation d’allure n’est pas exceptionnelle, car elle a Ă©galement Ă©tĂ© reproduite dans la ChevauchĂ©e des rois mages peinte au milieu du XIIe siĂšcle dans le cloĂźtre de l’abbaye Saint-Aubin d’Angers Maine-et-Loire14. 15 - Un fragment d’inscription donne le nom de Constantin pour l’un d’eux. Illustration dans DEMUS, ... 8Le succĂšs de la dĂ©votion Ă  saint Gilles autorise plusieurs reprĂ©sentations conservĂ©es de roi cavalier dans l’épisode de la Chasse de saint Gilles. La plus connue se trouve au Loroux-Bottereau Loire-Atlantique voir fig. n°1. L’image est inspirĂ©e du texte de Guillaume de Berneville rĂ©digĂ© en 1164. D’autres exemplaires, peints Ă  la fin du XIIe et au cours du XIIIe siĂšcle, sont visibles notamment aux Roches-l’ÉvĂȘque, Ă  Saint-Jacques-des-GuĂ©rets, Ă  Huisseau-en-Beauce tous trois en Loir-et-Cher et Ă  ThoirĂ©-sur-Dinan Sarthe. Au Loroux-Bottereau, la posture des chevaux adopte le stĂ©rĂ©otype prĂ©cĂ©demment remarquĂ© des animaux lancĂ©s au galop. Le peintre donne aussi cette position au chien de chasse courant entre les pattes du cheval de tĂȘte. La robe de ce dernier est brune et pommelĂ©e, tandis que l’usure ne permet plus de dĂ©terminer l’aspect de celle du cheval royal. Cependant, elle semble claire et rehaussĂ©e de bleu, couleur assurĂ©e de la criniĂšre. Les rois cavaliers sont acteurs dans un autre thĂšme qui eut un plus grand succĂšs encore. Saint-Martin de FĂ©nollar PyrĂ©nĂ©es-Orientales, Angers Maine-et-Loire, Brinay Cher, Petit-Quevilly Seine-Maritime et ChĂąteau-Gontier Mayenne, parmi les sites les plus connus, prĂ©sentent une ChevauchĂ©e des rois mages peinte le plus souvent dans un cycle de la NativitĂ© de l’époque romane. L’Adoration des rois mages peinte au XIIIe siĂšcle Ă  Gargilesse Indre est complĂ©tĂ©e d’un Ă©pisode rare dans lequel l’écuyer, nommĂ© Galopin, garde les chevaux pendant que les rois mages se prosternent au pied de la Vierge Ă  l’Enfant. La plus ancienne peinture murale de cette chevauchĂ©e est conservĂ©e dans l’église prĂ©-romane de Saint-Pierre-les-Églises commune de Chauvigny, Vienne. Les mages sont coiffĂ©s d’une coiffure triangulaire, dite bonnet phrygien. Ce n’est que par la suite, Ă  l’époque romane, qu’ils sont coiffĂ©s d’une couronne attestant de leur royautĂ© nouvelle. Le programme peint sur l’arc triomphal de l’église prieurale de Vic commune de Nohant-Vic, Indre place le fidĂšle devant le balancement habituel entre les deux moments forts de l’annĂ©e liturgique PĂąques avec la DĂ©position de croix et NoĂ«l avec l’Adoration des rois mages notamment. Cette derniĂšre est prĂ©cĂ©dĂ©e d’une chevauchĂ©e spectaculaire fig. n°6. Le peintre a figĂ© les trois chevaux dans une posture identique le membre antĂ©rieur gauche et l’arriĂšre droit sont levĂ©s haut et l’ensemble penche vers l’avant dans une expression de grande tension. Il ne s’est manifestement pas attachĂ© Ă  matĂ©rialiser les harnachements. Seuls deux ou trois traits signalent une discrĂšte selle sur laquelle est assis le roi mage situĂ© au premier plan. La recherche d’un parti esthĂ©tique est ici assurĂ©e. Un cran dans la hiĂ©rarchie aristocratique est franchi avec la figuration de quatre cavaliers assimilĂ©s aux quatre premiers empereurs chrĂ©tiens au baptistĂšre Saint-Jean de Poitiers Vienne15. Cette image peinte vers 1100 rĂ©pond, avec son Ă©quivalent des annĂ©es 1200 situĂ© Ă  Cressac, aux nombreuses statues Ă©questres installĂ©es Ă  l’époque romane sur les façades occidentales des Ă©glises du Poitou. Les empereurs ont adoptĂ© une posture diffĂ©rente sur leurs chevaux. Jusqu’à prĂ©sent, le cavalier poussait sur les Ă©triers, tandis qu’à Saint-Jean de Poitiers, il tient sa cuisse presqu’à l’horizontal, comme si le peintre voulait assimiler la monture Ă  un siĂšge impĂ©rial. Ces cavaliers poitevins sont parfois en train d’écraser un ĂȘtre humain difforme, ce qui est le cas Ă  Cressac, les Ă©rudits en ont dĂ©duit un rapprochement typologique entre le cavalier impĂ©rial et le Christ vainqueur du mal. Figure 6 Nohant-Vic, Ă©glise prieurale de Vic, arc triomphal. La ChevauchĂ©e des rois mages. Phot. RicarrĂšre, Pascal. © Pascal RicarrĂšre. 16 - Illustration dans Peindre Ă  Auxerre au Moyen Âge, IX - XIVe siĂšcle ». Sous la direction de Ch ... 9Le cheval n’est pas associĂ© au Christ, le roi cĂ©leste, tout au moins, au cours de sa vie terrestre. C’est l’ñne qui porte Marie et JĂ©sus lors de la Fuite en Égypte et c’est sur une Ăąnesse, accompagnĂ©e de son Ăąnon, que le Christ fait son entrĂ©e triomphale Ă  JĂ©rusalem. Entretemps, il voyage Ă  pied. Le choix de cet animal est comprĂ©hensible. En effet, l’ñne constitue dans l’Ancien Testament la monture des personnes de qualitĂ© et des juges, tandis que le cheval est rĂ©servĂ© Ă  la guerre. Le Christ, futur roi et juge, suit les usages de l’Ancienne Loi de maniĂšre Ă  l’accomplir. Ce n’est qu’aprĂšs l’avĂšnement de la Nouvelle Loi, c’est-Ă -dire aprĂšs sa mort et sa rĂ©surrection, que le cheval remplace l’ñne auprĂšs du Christ dans l’iconographie. La crypte de la cathĂ©drale d’Auxerre Yonne prĂ©sente une telle image qui s’avĂšre exceptionnelle, voire unique. Elle est inspirĂ©e de l’Apocalypse de Jean16. Le Christ s’avance sur un cheval blanc au pas. Il est au centre d’une vaste croix gemmĂ©e et cantonnĂ©e de quatre anges Ă  cheval. Le peintre a illustrĂ© les versets XIX, 11 et 14 Puis je vis le ciel ouvert et il parut sur un cheval blanc
 Les armĂ©es du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vĂȘtues de fin lin, blanc et pur ». Le moment reprĂ©sentĂ© correspond Ă  la victoire et le triomphe du Christ et de l’Église sur les forces du mal. À Auxerre, la scĂšne introduit le fidĂšle Ă  la contemplation de l’image ultime la Maiestas Domini. Le cheval et son cavalier, outil de moralisation 10À travers l’image romane, l’Église a notamment cherchĂ© Ă  galvaniser, Ă©difier et moraliser les clercs et les fidĂšles. Le thĂšme du calendrier des mois qui a Ă©tĂ© abondamment utilisĂ© aussi bien Italie qu’en France prĂ©sente souvent le mois de mai sous la forme d’un cavalier. De trĂšs nombreuses images le figurent plus prĂ©cisĂ©ment sous les traits d’un jeune homme chevauchant, un vĂ©gĂ©tal Ă  la main. Figure 7 Pouzauges, Ă©glise paroissiale de Vieux-Pouzauges, nef. Le Calendrier des mois, dĂ©tail, le mois de mai. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. 17 - L’allusion Ă  la mort est manifeste si l’on pense aux nombreuses reprĂ©sentations postĂ©rieures oĂč l ... 11L’avertissement de ne pas cĂ©der Ă  la tentation est peu explicite et l’image n’a pas paru suffisante Ă  Pouzauges VendĂ©e. Le peintre y a retravaillĂ© le thĂšme du jeune cavalier pour le transformer en une image plus complexe fig. n°7. Un chevalier banneret s’apprĂȘte Ă  monter sur son destrier pour partir Ă  la guerre. Il porte sa longue cotte de mailles et son heaume. Il tient en main sa banniĂšre et son Ă©cu. Il dĂ©tourne la tĂȘte vers une jeune fille, reconnaissable Ă  ses longs cheveux tressĂ©s qui l’interpelle. Celle-ci est peinte Ă  cheval sur le cadre du mĂ©daillon, comme si elle entrait de maniĂšre concrĂšte dans l’espace du chevalier. Elle lui prĂ©sente un miroir, objet symbolique de la luxure ou de la mort17. L’avertissement est une mise en garde contre la mort adressĂ©e au chevalier, fort de sa jeunesse printaniĂšre et de sa force. Le chrĂ©tien, tel le chevalier, ne doit pas se laisser sĂ©duire par les beautĂ©s du monde terrestre, mais il doit au contraire s’en prĂ©munir pour Ă©viter le pĂ©chĂ© et la mort Ă©ternelle. À la collĂ©giale Saint-Julien de Brioude Haute-Loire, le chevalier et son cheval ont Ă©tĂ© renversĂ©s par une cause inconnue du spectateur. Un soldat Ă  pied se tient debout Ă  cĂŽtĂ© d’eux et les dĂ©signe de la main droite, l’index tendu. Une aurĂ©ole dorĂ©e entoure sa tĂȘte casquĂ©e. Il est probable que soit reprĂ©sentĂ©e ici la chute de l’orgueilleux. La peinture murale est sans doute l’une de ces nombreuses images tirĂ©es du cĂ©lĂšbre poĂšme, Psychomachie, de Prudence. Ce Combat des vices et des vertus eut une trĂšs grande popularitĂ© au Moyen Âge. Figure 8 BrĂ©e, manoir de la Grande-Courbe, mur pignon sud. La Chasse au tigre, dĂ©tail le cavalier emportant le petit tigre et jetant un miroir. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1994. 12Un autre texte antique eut Ă©galement une belle renommĂ©e mĂ©diĂ©vale. Les Étymologies d’Isidore de SĂ©ville inspirĂšrent les Bestiaires mĂ©diĂ©vaux. L’histoire du tigre fig. n°8 a Ă©tĂ© peinte en deux mĂ©daillons au XIIIe siĂšcle dans le manoir de la Grande-Courbe Ă  BrĂ©e Mayenne. Le premier prĂ©sente le tigre autour d’un miroir et le second un chevalier sur son cheval au galop. Il tient un petit tigre dans son bras gauche et jette un miroir de sa main droite. LĂ -aussi, l’avertissement moral fait au chrĂ©tien est de ne pas se laisser abuser par les apparences du monde terrestre, comme la mĂšre tigre l’est par son reflet dans le miroir croyant y voir son petit, au risque de perdre son bien et son Ăąme. Figure 9 Neau, Ă©glise prieurale, chƓur, mur sud, partie centrale. ScĂšnes du cycle dĂ©diĂ© Ă  saint Vigor. Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1980. 18 - HILLION, Yannick. Le cartulaire d’Évron. ThĂšse de 3e cycle, UniversitĂ© de Rennes II, 1977, charte ... 13C’est une affaire beaucoup plus prosaĂŻque qui a sans doute motivĂ© la rĂ©alisation au XIIIe siĂšcle de la peinture murale qui a Ă©tĂ© dĂ©couverte dans l’église prieurale de Neau Mayenne. Le chƓur avait Ă©tĂ© ornĂ© de l’histoire de saint Vigor, missionnaire et Ă©vĂȘque en Normandie, Ă  qui est dĂ©diĂ© l’édifice de culte. Parmi les nombreux miracles figurait l’épisode du comte Bertulf fig. n°9. Ce dernier est un mauvais personnage, car il spoliait non seulement les pauvres, mais aussi l’Église en dĂ©vastant ses terres. La mort fut son chĂątiment. Les hasards de la conservation permettent de voir aujourd’hui un chevalier sur son cheval pommelĂ© avancer au pas et poussant devant lui des hommes Ă  pied manifestement effrayĂ©s. Ce chevalier Ă©tait suivi d’autres. Cette reprĂ©sentation est placĂ©e au premier registre du mur sud du chƓur, Ă  une place de choix et visible de tous. L’abbaye d’Évron, dont le prieurĂ© de Neau dĂ©pendait, avait eu peu de temps avant la rĂ©alisation de cette peinture murale de graves dĂ©mĂȘlĂ©s avec un seigneur local Ă  propos de droits d’usage. Leur rĂ©conciliation eut lieu en 1229 dans l’église de Neau18. Selon l’objectif des moines, le dĂ©cor, peint au milieu du XIIIe siĂšcle, devait vraisemblablement ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une mise en garde aux aristocrates locaux qui contesteraient de nouveau les donations faites aux religieux par leurs parents. Une image exceptionnelle 14Nous achĂšverons notre Ă©tude sur une image exceptionnelle Ă  plus d’un titre. La chapelle basse, souvent dĂ©signĂ©e comme une crypte, de l’église Notre-Dame de Montmorillon Vienne, est dĂ©diĂ©e Ă  sainte Catherine. Elle conserve un Agneau mystique dont les formes sont manifestement inspirĂ©es de celles du cheval fig. n°10. Figure 10 Montmorillon, Ă©glise paroissiale Notre-Dame, crypte Sainte-Catherine, voĂ»te. L’Agneau mystique. Phot. Davy, Christian. © Christian Davy. 19 - Les mots Agnus Dei sont lisibles et restituables. 20 - CORPUS DES INSCRIPTIONS DE LA FRANCE MÉDIÉVALE. Poitou, 1975, p. 53. Ecce agnus Dei ecce qui to ... 15L’identification de l’Agneau mystique ne fait aucun doute grĂące Ă  la prĂ©sence du nimbe crucifĂšre, de l’inscription, lacunaire19, de la croix sur laquelle se dĂ©tache l’Agneau, ainsi que la prĂ©sence de Vieillards de l’Apocalypse. Cependant, le peintre a donnĂ© des formes assurĂ©ment Ă©quines Ă  son agneau avec des pattes Ă©lancĂ©es, un poitrail bombĂ©, une croupe Ă©lĂ©gante et une longueur et une proportion de corps correspondant mieux Ă  un cheval de luxe qu’à une brebis. Les sabots fendus et la taille rĂ©duite des oreilles constituent les seuls Ă©lĂ©ments correspondant Ă  la race ovine. La reprĂ©sentation de l’Agneau provient de la deuxiĂšme vision prĂ©paratoire de l’Apocalypse V, 6-8 
et au milieu des vieillards, un Agneau Ă©tait debout
 ». Le livre qu’il tient entre les pattes avant est mentionnĂ© dĂšs le verset 7, mais il est ici reprĂ©sentĂ© fermĂ© avec un double fermoir et non avec les sept sceaux. DiffĂ©rents chevaux blancs sont mentionnĂ©s dans le texte de l’Apocalypse. Le premier d’entre eux est montĂ© par l’ange Ă  l’arc aprĂšs l’ouverture du premier sceau VI, 2. Son image est connue en peinture murale romane avec les reprĂ©sentations de MĂ©obecq Indre et de Saint-Hilaire de Poitiers Vienne. Les autres apparaissent au chapitre XIX qui Ă©voque le triomphe du Christ et de l’Église, renvoyant Ă  la peinture murale de la crypte de la cathĂ©drale d’Auxerre Ă©voquĂ©e prĂ©cĂ©demment dans la communication. Le commanditaire du dĂ©cor peint Ă  Sainte-Catherine de Montmorillon a manifestement tenu Ă  combiner les deux rĂ©fĂ©rences. Contrairement Ă  son homologue auxerrois qui a fait dĂ©velopper l’idĂ©e du triomphe prĂ©cĂ©dant celle du rĂšgne Ă©ternel aprĂšs la fin des temps, le commanditaire poitevin a prĂ©fĂ©rĂ© insister sur l’idĂ©e de rĂ©demption. En effet, l’équipe du Corpus des inscriptions de la France mĂ©diĂ©vale rapproche les fragments d’inscription, conservĂ©s autour du corps de l’agneau, du texte de l’évangile de Jean I, 2920 qui Ă©voque la rĂ©mission des pĂ©chĂ©s. Cette orientation correspond Ă  l’image essentielle du dĂ©cor peinte au cul de four de l’abside la reprĂ©sentation de l’incarnation du Christ nĂ©cessaire Ă  cette rĂ©demption sous les traits de la Vierge Ă  l’Enfant. Haut de page Notes 1 - Le Bestiaire de Pierre de Beauvais Ă©numĂšre les caractĂšres qui lui permettent de le comparer au Christ alors que le verset 13 du psaume 91 90 est le plus souvent citĂ© pour assimiler le lion au mal Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon. 2 - PICHOT, Daniel. Cheval et sociĂ©tĂ© l’exemple du Bas-Maine IXe-XIIIe siĂšcle ». Dans Charpania. MĂ©langes offert Ă  Jacques Charpy. 1991, p. 403-411 ; repris dans La Mayenne. ArchĂ©ologie, histoire, 1992, n° 15, 51-61. 3 - DESCHAMPS, Paul. Combats de cavalerie et Ă©pisodes des Croisades dans les peintures murales du XIIe et XIIIe siĂšcles ». Dans Orientalia Christiana pĂ©riodica MĂ©langes offerts Ă  Guillaume de Jerphanion, 1947, v. 13, p. 454-474. On attend la publication de la thĂšse d’Esther Dehoux sur les saints chevaliers. 4 - Ill. dans DAVY, Christian. La peinture murale romane dans les pays de la Loire. L’indicible et le ruban plissĂ©. Laval SAHM, 1999, p. 347. 5 - Histoire anonyme de la premiĂšre croisade. ÉditĂ©e et publiĂ©e par Louis BrĂ©hier. Paris, 1924, p. 151-161. 6 - Voir la bibliographie dans DAVY, Christian. Les peintures murales romanes de la chapelle des Templiers de Cressac ». CongrĂšs archĂ©ologique de France. Charente, 1995, 153e session. Paris 1999, p. 171-177. Voir aussi depuis CURZI, Gaetano. La pittura dei Templari. Silvana Editoriale, 2002. 7 - Ill. dans FAVREAU, Robert, JEANNEAU, François, RIOU, Yves-Jean et alii. Saint-Savin. L’abbaye et ses peintures murales. Poitiers CPPPC, 1999, p. 104. 8 - FLORI, Jean. Encore l’usage de la lance
 La technique du combat chevaleresque vers l’an 1100 ». Cahiers de civilisation mĂ©diĂ©vale, 1988, t. 123, p. 213-240. 9 - Voir les diffĂ©rentes interventions sur ce thĂšme Actes des journĂ©es d’étude Le dĂ©cor peint dans la demeure au Moyen Âge. Angers, 15-16 novembre 2007, voir le site 10 - PICHOT, Daniel. Cheval et sociĂ©tĂ© l’exemple du Bas-Maine IXe-XIIIe siĂšcle ». Dans Charpania. MĂ©langes offert Ă  Jacques Charpy. 1991, p. 403-411 ; repris dans La Mayenne. ArchĂ©ologie, histoire, 1992, n° 15, 51-61 ; BOURGAIN, Pascale. Pratiques de l’équitation au Moyen Âge dans les textes littĂ©raires ». Actes en ligne du colloque Les patrimoines de l’équitation française. Saumur, 7-9 dĂ©cembre 2011. 11 - SituĂ©e Ă  Chinon. 12 - Illustration dans TOULIER, Christine. Canton de Chinon. Indre-et-Loire. [ Syndicat intercommunal du Val de Vienne Coll. Images du patrimoine, n° 81, 1990, p. 26. 13 - Je remercie chaleureusement Fabienne Audebrand, du service des Monuments historiques, DRAC du Centre, de ses remarques techniques qui m’ont ouvert les yeux sur un monde inconnu. 14 - Illustrations dans DAVY, Christian. Op. cit. p. 119. 15 - Un fragment d’inscription donne le nom de Constantin pour l’un d’eux. Illustration dans DEMUS, Otto. La peinture murale romane. Paris Flammarion, 1970, pl. XLV. 16 - Illustration dans Peindre Ă  Auxerre au Moyen Âge, IX - XIVe siĂšcle ». Sous la direction de Christian Sapin. Paris CEM d’Auxerre et CTHS, 1999, p. 227. 17 - L’allusion Ă  la mort est manifeste si l’on pense aux nombreuses reprĂ©sentations postĂ©rieures oĂč le masque de la mort est parfois placĂ© dans le miroir. 18 - HILLION, Yannick. Le cartulaire d’Évron. ThĂšse de 3e cycle, UniversitĂ© de Rennes II, 1977, charte 109. 19 - Les mots Agnus Dei sont lisibles et restituables. 20 - CORPUS DES INSCRIPTIONS DE LA FRANCE MÉDIÉVALE. Poitou, 1975, p. 53. Ecce agnus Dei ecce qui tollit peccatum mundi ».Haut de page Table des illustrations Titre Figure 1 LĂ©gende Le Loroux-Bottereau. La Chasse de saint Gilles, dĂ©tail la chevauchĂ©e des chasseurs. CrĂ©dits Phot. Pillet, Denis. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. URL Fichier image/jpeg, 144k Titre Figure 2 LĂ©gende ThoirĂ©-sur-Dinan. Église paroissiale, nef, mur nord. La Chasse de saint Gilles, dĂ©tail le cavalier sonnant l’hallali. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. URL Fichier image/jpeg, 140k Titre Figure 3 LĂ©gende Saint-Savin-sur-Gartempe. Église abbatiale, nef, voĂ»te. Joseph emportĂ© en esclavage en Égypte, dĂ©tail les chevaux des marchands. CrĂ©dits Phot. Davy, Christian. © Christian Davy. URL Fichier image/jpeg, 760k Titre Figure 4 LĂ©gende La Chapelle-Rainsouin, Ă©glise prieurale de la RamĂ©e, mur occidental. Tournoi entre deux chevaliers. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 2005. URL Fichier image/jpeg, 792k Titre Figure 5 LĂ©gende La Chapelle-Rainsouin, Ă©glise prieurale de la RamĂ©e, mur occidental. Tournoi entre deux chevaliers, dĂ©tail l’encolure du cheval gauche. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 2005. URL Fichier image/jpeg, 844k Titre Figure 6 LĂ©gende Nohant-Vic, Ă©glise prieurale de Vic, arc triomphal. La ChevauchĂ©e des rois mages. CrĂ©dits Phot. RicarrĂšre, Pascal. © Pascal RicarrĂšre. URL Fichier image/jpeg, 296k Titre Figure 7 LĂ©gende Pouzauges, Ă©glise paroissiale de Vieux-Pouzauges, nef. Le Calendrier des mois, dĂ©tail, le mois de mai. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1995. URL Fichier image/jpeg, 860k Titre Figure 8 LĂ©gende BrĂ©e, manoir de la Grande-Courbe, mur pignon sud. La Chasse au tigre, dĂ©tail le cavalier emportant le petit tigre et jetant un miroir. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1994. URL Fichier image/jpeg, 920k Titre Figure 9 LĂ©gende Neau, Ă©glise prieurale, chƓur, mur sud, partie centrale. ScĂšnes du cycle dĂ©diĂ© Ă  saint Vigor. CrĂ©dits Phot. Giraud, Patrice. © Conseil rĂ©gional des Pays de la Loire, inventaire gĂ©nĂ©ral, 1980. URL Fichier image/jpeg, 336k Titre Figure 10 LĂ©gende Montmorillon, Ă©glise paroissiale Notre-Dame, crypte Sainte-Catherine, voĂ»te. L’Agneau mystique. CrĂ©dits Phot. Davy, Christian. © Christian Davy. URL Fichier image/jpeg, 598k Haut de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Christian Davy, Le cheval et son cavalier dans la peinture murale des XIe-XIIIe siĂšcles », In Situ [En ligne], 18 2012, mis en ligne le 31 juillet 2012, consultĂ© le 29 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page VoilĂ binette quelque chose dont on entend tout le temps parler sans savoir de quelle couleur est le cheval blanc de Henri le jardinier. Les bĂ©nĂ©voles de deux jardins du 7iĂšme, « L’ülot d’Amaranthes » et « Le jardin des Silybes » nous guideront dans leurs planches et leurs plates-bandes et nous causeront de tout ça. Bons MillĂ©simes 2015, 2013, 2006, 2004, 2002, 1998, 1997, 1996, 1994, 1993, 1991, 1987, 1984, 1980, 1978, 1977 Grands MillĂ©simes 2017, 2016, 2012, 2011, 2009, 2008, 2003, 2001, 1999, 1995, 1992, 1989, 1988, 1982, 1975, 1970, 1969 MillĂ©simes Exceptionnels 2018, 2014, 2010, 2007, 2005, 2000, 1990, 1985, 1981, 1979, 1973 ChĂąteau Cheval Blanc Voir les Vins 10 vins disponibles entre € et 1385 € 22 Il y a quelques siĂšcles, les terres de Cheval Blanc regorgeaient dĂ©jĂ  de vignes. Le domaine devient le vignoble phare de Saint-Emillion dĂšs sa fondation en 1932. Le domaine fait dĂ©jĂ  preuve d'audace, en alliant merlot et cabernet franc pour la... Domaine BOTT GEYL Voir les Vins 10 vins disponibles entre € et € 7 HĂ©ritier d'une tradition familiale remontant Ă  1775, Jean-Christophe Bott exploite le Domaine Bott Geyl depuis 1993. Il travaille de petits rendements, convertit le vignoble Bott Geyl en culture biologique en 2000 et en biodynamie en 2002. Il gĂšre sa... Dopff Au Moulin Voir les Vins 10 vins disponibles entre € et 45 € 27 Pionniers du CrĂ©mant d'Alsace depuis 1574 - Au fil de treize gĂ©nĂ©rations d’innovations permanentes, le domaine viticole alsacien Dopff Au Moulin » s’est installĂ© en vĂ©ritable rĂ©fĂ©rence dans la rĂ©gion. En 1913, Julien Dopff eut l'idĂ©e de...
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Eneffet, il ne s'agit ici que de questions piĂšges du genre "Quelle Ă©tait la couleur du cheval blanc d'Henri IV?". A chaque erreur, l'application ne manque pas de vous chambrer gentiment. DebilmĂštre, le test d'intelligence ressert tout le temps les Les journĂ©es de patrimoine 2022 ont lieu les 17 et 18 septembre Programme complet des journĂ©es du patrimoine 2022 Ă  Lyon et mĂ©tropole À VENIR Le programme complet est composĂ© par les services de la MĂ©tropole de Lyon. GĂ©nĂ©ralement, il est disponible dĂ©but septembre. Nous le mettons aussitĂŽt en accĂšs pour vous. Pour le recevoir dĂ©but septembre 2022 , inscrivez-vous ci-dessous ThĂšme 2022 Le patrimoine lyonnais issu des migrations au fil du temps ThĂšme 2021 Jeunesse et patrimoine Affiche fournie par la MĂ©tropole de Lyon dans le kit de communication JournĂ©es du Patrimoine Lyon 2021 – CrĂ©ation de Gaspard Mariotte Inscrivez-vous Ă  notre lettre d’information Pour ĂȘtre au courant de ce qu’il y a Ă  voir, visiter, dĂ©couvrir Ă  Lyon. De nos nouveaux circuits. Pour faire la connaissance de celles et ceux qui animent la ville, blogueurs, comĂ©diens, artistes. Grand DĂŽme de l’HĂŽtel-Dieu, Lyon — photo Lyon visite 2020 Date des journĂ©es du patrimoine 2020 19 et 20 septembre ThĂšme 2020 Patrimoine et Ă©ducation les portes du savoir TĂ©lĂ©chargement du programme des journĂ©es du patrimoine Ă  Lyon Avant 2020 2019 Date 21 et 22 septembre 2019 Le thĂšme des journĂ©es du patrimoine 2019 dans le Grand Lyon Ă©tait Habiter la mĂ©tropole d’hier et demain », ce qui tombait bien puisque les Ă©lections municipales et mĂ©tropolitaines sont au printemps 2020. DĂ©couvrez nos coups de cƓur 2019, c’est par ici Le programme complet 2019 publiĂ© par Lyon MĂ©tropole est toujours tĂ©lĂ©chargeable. Lien de tĂ©lĂ©chargement du PDF Programme journĂ©e du patrimoine 2019 Ă  Lyon et environs Le coup de cƓur de MĂ©gane MĂ©gane est guide-confĂ©renciĂšre pour Lyon Visite. Le fort de Vaise et ses souterrains AccĂšs 27 boulevard Saint-ExupĂ©ry — MĂ©tro D arrĂȘt Valmy ou Bus 90 arrĂȘt Fort de Vaise- Les Carriers 1830, Louis-Philippe craint une guerre avec l’Autriche. Lyon est une cible tentante assez proche de ses frontiĂšres. Et puis, la crise de la soierie jette une main d’Ɠuvre consĂ©quente au chĂŽmage. En 20 ans, une ceinture fortifiĂ©e est construite autour de Lyon. AprĂšs la dĂ©culottĂ©e de 1870, une deuxiĂšme sera Ă©rigĂ©e plus loin. Le fort de Vaise a Ă©tĂ© construit en 1834. Avec le fort Saint-Jean, il bloquait l’accĂšs SaĂŽne Ă  la ville. La vue sur Lyon est Ă©videmment trĂšs intĂ©ressante. Il y aura des dĂ©mos de taille de pierre. Visite libre Samedi 10h-19h — Dimanche 10h-18h Visite guidĂ©e des souterrains Visite guidĂ©e par l’association OCRA Organisation pour la Connaissance et la Restauration d’Au-dessous-terre. RĂ©servation ici Les caves Bahadourian Il faut aller dans cette immense Ă©picerie fine et bazar Ă  l’orientale, visiter ses caves voĂ»tĂ©es, se gorger de MĂ©diterranĂ©e. DjebrĂŻl Bahadourian, nĂ© en 1907, arrivĂ© de Turquie Ă  Lyon en 1929 a créé ce magasin. On a donnĂ© son nom Ă  la place voisine. Visites des caves samedi 20 de 9h Ă  18h environ 30mn Attention en 2018, bien qu’annoncĂ©es pour le dimanche dans le programme officiel, elles sont restĂ©es fermĂ©es. Étant annoncĂ©es le samedi cette annĂ©e, espĂ©rons que cela se passe mieux. AccĂšs 20 rue Villeroy – place DjebrĂŻl Bahadourian – MĂ©tro D et tram T1 arrĂȘt GuillotiĂšre Le coup de cƓur d’Alexandre C’est un coup de cƓur plutĂŽt pour les Lyonnais, pour redĂ©couvrir son quartier. BALADES INDUSTRIEUSES NEW accĂšs partiel DĂ©couvrez le quartier Gerland d’un nouvel Ɠil, notamment sur l’influence de l’industrie depuis deux siĂšcles dans son amĂ©nagement. Visites guidĂ©es par les ateliers de la Mouche. RĂ©servation obligatoire bonjour AccĂšs Halle Tony Garnier, 20 place docteurs MĂ©rieux – MĂ©tro B Debourg / Tram T1 Le coup de cƓur d’Ambre C’est Ambre ! qui rĂ©pond Ă  vos demandes au tĂ©lĂ©phone et par mail et vous propose toujours le guide qui sera parfait pour vos sorties lyonnaises ! Pour moi, samedi 20 et dimanche 21, c’est le grand botaniste Pierre Poivre Ă  Saint-Romain-au-Mont-d’Or. Le jardin de Pierre Poivre Ă  Saint-Romain-au-Mont-d’Or Buste du botaniste Pierre Poivre 1749-1786 dans le Jardin botanique de Pamplemousses, sur l’Île Maurice, jardin créé par Pierre Poivre — CC partage dans les mĂȘmes conditions Author= Anne97432 Un grand Lyonnais ! On lui doit de nombreux Ă©pices, rapportĂ©s, acclimatĂ©s
 TrĂšs envie de mieux connaĂźtre sa vie, pleine d’aventures de toutes sortes dans l’OcĂ©an Indien. Et, aprĂšs, j’irai jeter des graines de poivre rue Poivre, prĂšs de la place Sathonay, comme un ex voto. AprĂšs recherches, j’arrive Ă  la quasi conclusion qu’il n’a pas donnĂ© son nom au poivre. que c’est juste un hasard. Peut ĂȘtre aurons nous des complĂ©ments d’infos sur ce point crucial si si ! au jardin qui porte son nom Ă  Saint Romain-au-Mont-d’Or, dimanche 21 septembre
 Suspens !!! Visite guidĂ©e du jardin de Pierre Poivre L’histoire de son jardin et son chĂąteau vous seront narrĂ©es par un botaniste du Jardin Botanique de Lyon, spĂ©cialiste de Pierre Poivre. Celui-ci est nĂ© en 1719 Ă  Lyon et mort Ă  Saint-Romain-au-Mont-dd’Or en 1786. Samedi 20 et dimanche 21 de 9h Ă  18h30 RĂ©servation obligatoire jeppoivre AccĂšs Bus 43 arrĂȘt Saint-Romain Ă  10mn Ă  pied — Bus 40 et 70 arrĂȘt Éclusede RochetaillĂ©e Ă  20 mn Ă  pied — En voiture, parking Eaux Vives Exposition BD Expo Pierre Poivre, saromagnot, homme de son temps, homme de notre temps » sur 42 panneaux de l’auteur Mathieu Bertrand qui prĂ©sentent ses aventures — et quelles aventures ! — sous forme de bd. Samedi 20 et dimanche 21 de 10h Ă  19h, place de l’Église. AccĂšs comme ci-dessus pour le musĂ©e. Les coups de cƓur de Gilles Je suis spĂ©cialiste du digital et du rĂ©dactionnel, j’anime le blog Lyon visite. J’ai eu l’idĂ©e de ce guide web consacrĂ© Ă  Lyon en 2008. À Marcy-L’Étoile le musĂ©e de sciences biologiques docteur MĂ©rieux AccĂšs MusĂ©e de Sciences Biologiques Docteur MĂ©rieux, 309 av Jean Collomb — Bus 98 ArrĂȘt Parc de Lacroix-Laval Ce musĂ©e expose les enjeux en matiĂšre de santĂ© ainsi que les biotechnologies et le techniques gĂ©nĂ©tiques pour lutter contre les maladies infectueuses. Visite guidĂ©e La visite guidĂ©e parcourt tout cela, depuis la vaccination dĂ©couverte par Jenner au 18iĂšme siĂšcle en passant par sa mise au point par Pasteur et son dĂ©veloppement industriel par les MĂ©rieux. Cela se passe samedi 21 et dimanche 22 de 15h Ă  16h30. Il faut obligatoirement s’inscrire 04 37 20 01 01 ou contact Visite libre Une visite libre de 14h Ă  18h est Ă©galement possible. Atelier BD Un atelier BD Bande de microbes » a lieu samedi et dimanchhe de 15h Ă  17h. Il faut obligatoirement s’inscrire 04 37 20 01 01 ou contact À Caluire-et-Cuire, Jouteurs et usine des eaux L’usine des eaux de Saint-Clair – 19iĂšme siĂšcle AccĂšs 2 avenue de Poumeyrol — Bus C1, C2, C5, 70, 171 Saint-Clair – Square Brosset / Bus 9 Les eaux Usine des eaux de Saint-Clair, bassin filtrant — Photo par Otourly – Travail personnel, CC BY-SA lien sur Wikimedia Une pompe Ă  vapeur haute de 20 mĂštres dite La pompe de Cornouailles », un gigantesque bassin de filtrage avec voĂ»tes et pilotis, un bĂątiment nĂ©o-classique, le tout du 19iĂšme siĂšcle. C’est ce genre de machine qui a pu fournir l’eau aux quartiers Ă©levĂ©s de Lyon de FourviĂšre et Croix-Rousse Ă  partir de 1856. Il avait fallu attendre plus de 13 siĂšcles ! En effet, les romains avaient mis en place un rĂ©seau de 4 aqueducs qui amenaient l’eau Ă  FourviĂšre depuis des dizaines de kilomĂštres autour de Lyon, qui s’arrĂȘta Ă  la chute de l’empire. Visite guidĂ©e toutes les 30mn samedi 20 de 12h Ă  18h et dimanchhe 21 de 9h Ă  17h. La visite dure une heure. RĂ©servation obligatoire sur ProposĂ© par l’Association L’Eau Ă  Lyon et la Pompe de Cornouailles Alliance des Jouteurs Sauveteurs Ce club centenaire vous emmĂšnera en barques sur le fleuve. Expo photo, Ă©galement, sur les berges. AccĂšs sam. et dim. de 10h Ă  18h 4 avenue de Poumeroyl — Bus C1, C2, C5, 70, 171 Saint-Clair – Square Brosset ou Bus 9 Les Eaux HĂŽtel de ville Saint-Priest — Renault Trucks et Ateliers du mĂ©tro RENAULT TRUCKS C’est nouveau cette annĂ©e. Renault Trucks, hĂ©ritier de Berliet, propose la visite libre de son exposition de vĂ©hicules industriels et vieilles autos. La visite est libre, de 10h Ă  18h, samedi 20 et dimanche 21. AccĂšs 99 route deLyon — bus C25 arrĂȘt Paul Berliet — accessible handicapĂ©s Atelier de maintenance du tram Visite guidĂ©e des ateliers du T1, T2 et T5 et chantier du futur T6 Samedi et dimanche Ă  10h, 10h45, 11h30, 14h, 14h45, 15h30 et 16h15 Attention, vous devrez porter des chaussures pletes et fermĂ©es. RĂ©servation obligatoire AllĂŽ TCL, 04 26 10 12 12 AccĂšs Cours du Professeur Jean Bernard — T2 arrĂȘt Porte des Alpes Guignol Ă  Brindas Marionnette centenaire de Guignol du Guignol GuĂ©rin, seul Guignol a ĂȘtre vĂ©tu de vert — Photo Guignol Guerin Wikimedia CC BY-SA Guignol aussi fait partie du patrimoine lyonnais. Lire l’interwiew de Paul Fournel qui raconte la vie de Laurent Mourguet, son crĂ©ateur, dans Faire Guignol. Le MusĂ©e Théùtre Guignol de Brindas ouvre ses portes pour dĂ©couvrir sa collection de costumes de marionnettes. Plus de 1000 costumes ! 21 et 22 septembre 2019 Ă  partir de 14hLIEU Brindas 69126 2018 Programme JournĂ©es du patrimoine 2018 Lien du PDF du programme complet 2018 Programme journĂ©e du patrimoine 2018 Ă  Lyon et environs Le coup de cƓur 2018 de Pierre le culinaire antique Ă  Lugdunum Je suis guide-confĂ©rencier et archĂ©ologue de formation, je vous guide dans Lyon. Ah les banquets romains ! Luculus ! AllongĂ©, saisissant des mets voguant sur l’eau devant soi. Le musĂ©e gallo-romain aux théùtres romains oĂč se dĂ©roulent les Nuits de FourviĂšre prĂ©sentera l’art de manger et du vin chez la jet set romaine. Jardin aux Ă©pices, dĂ©ambulation et dĂ©gustations samedi et dimanche de 10 Ă  18h. ConfĂ©rence suivie d’une dĂ©gustation samedi 15 septembre de 15h Ă  16h. Adresse MusĂ©e Lugdunum, 17 rue Cleberg Le coup de cƓur 2018 de Gilles le MusĂ©e des Moulages Je suis spĂ©cialiste du digital et du rĂ©dactionnel, j’anime le blog Lyon visite. J’ai eu l’idĂ©e de ce guide web consacrĂ© Ă  Lyon en 2008. Bijou succulent, fondue de statues, compil de classicisme, ce musĂ©e mĂ©connu des Lyonnais et des non-Lyonnais possĂšde plus de 2000 moulages d’Ɠuvres de l’antique au contemporain. J’adorais avant sa fermeture en 2015 pour travaux y aller me repaĂźtre d’antique et de classicisme. RĂȘver de dessiner comme les Ă©tudiants des beaux-arts accroupis contre les colonnes en train de travailler. Di Sailko – Opera propria, CC BY Collegamento — Image de la Gipsoteca d’arte antica de l’universitĂ© de Pise et non pas du MusĂ©e des moulages En attendant sa rĂ©ouverture en 2019, il sera ouvert durant ces journĂ©es du patrimoine ces samedi et dimanche. Il y aura une galerie photo de son histoire un guide prĂ©sentera le travail de conservation en s’appuyant sur les rĂ©serves du musĂ©e un autre guide prĂ©sentera sa sĂ©lection d’Ɠuvres phares et leur histoire, ce sera donc un voyage dans l’histoire des arts un atelier pour apprendre les techniques de moulage et fabriquer les moules Visites et atelier toutes les heures de 10h Ă  18h. Adresse 87 cours Gambetta — MĂ©tro D Garibaldi Le coup de cƓur 2018 d’Ambre le domaine Melchior Philibert Ă  Charly C’est Ambre ! qui rĂ©pond Ă  vos demandes au tĂ©lĂ©phone et par mail et vous propose toujours le guide qui sera parfait pour vos sorties lyonnaises ! Pour moi, dimanche prochain, c’est direction Charly ! Le domaine Melchior Philibert surplombe la plaine et dĂ©jĂ , la vue vaut le dĂ©tour. Ensuite, le lieu, d’un romantisme absolu, emporte notre imagination vers 1000 histoires d’amour, mille histoires de romances Ă©chevelĂ©es. Vue Google Joie absolue pour moi qui ai toujours Ă©tĂ© intriguĂ©e par le domaine et ses diffĂ©rents bĂątiments le dimanche 16 permettra Ă  la fois de dĂ©couvrir l’histoire du lieu, mais Ă©galement d’en dĂ©couvrir les richesses plus cachĂ©es, telles que les peintures, le vase MĂ©dicis. La prĂ©sence sur place de peintres en pleine activitĂ© confĂ©rera certainement au domaine encore plus de magie, si toutefois c’est possible . J’espĂšre que je vous ai convaincu et que nous serons nombreux Ă  nous promener nez en l’air dans ce jardin chĂąteau onirique et mystĂ©rieux. Il y aura aussi des visites guidĂ©es du patrimoine et des alentours voir le programme complet en tĂ©lĂ©chargement ci-dessus. Et d’autres choses remarquables dans le programme 2018 Le carillonneur de l’HĂŽtel de Ville 65 cloches entre six kilos et cinq tonnes. Le deuxiĂšme carillon de France est Ă  l’HĂŽtel de Ville de Lyon. InstallĂ© en 1914 par Édouard Herriot qu’avaient sĂ©duit les cloches des carillons d’Anvers, Bruges et Gand. 36 cloches lui ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es en 91. La topologie caisse de rĂ©sonance de Lyon due Ă  ses deux collines les amplifie. Ce carillon est jouĂ© par le carillonneur Charles Dairay. Rencontre 20 mn seulement, hĂ©las, c’est un peu court avec lui toutes les heures samedi Ă  11h30 et de 14h30 Ă  17h et dimanche de 10h30 Ă  13h et Ă  16h30. Oui, les horaires communiquĂ©s ne sont pas parfaitement clairs. C’est Ă  l’entrĂ©e de l’hĂŽtel de ville derriĂšre, face Ă  l’opĂ©ra. Les lieux de la mĂ©decine lyonnaise La restauration de l’hĂŽtel-dieu a permis de se souvenir si on l’avait oubliĂ© des grands noms qui y ont exercĂ©. Rabelais et bien sĂ»r Antonin Poncet. Une balade dans la ville permettra de dĂ©couvrir leur histoire et d’évoquer les lieux oĂč ils ont pratiquĂ©. RĂ©sa obligatoire Ă  contact C’est dimanche de 10h30 Ă  midi Permaculture aux jardins partagĂ©s du 7iĂšme La perma, kezako ? VoilĂ  binette quelque chose dont on entend tout le temps parler sans savoir de quelle couleur est le cheval blanc de Henri le jardinier. Les bĂ©nĂ©voles de deux jardins du 7iĂšme, L’ülot d’Amaranthes » et Le jardin des Silybes » nous guideront dans leurs planches et leurs plates-bandes et nous causeront de tout ça. Il y aura des ateliers plantes mains dans la terre, une rĂ©colte et, bien sĂ»r, un repas partagĂ© ! Ce sera dans ces deux jardins samedi et dimanche de 10h Ă  18h. Jardin des Silybes – Image Google Streetview Les mĂšres lyonnaises Un repas tel que l’auraient prĂ©parĂ© les mĂšres lyonnaises. Ce sera avec Catherine Simon, l’auteure du bouquin MangĂ©es, une histoire des mĂšres lyonnaises. Vendredi 14 septembre Ă  19h30 au LycĂ©e hĂŽtelier François Rabelais, Dardilly. Il faut rĂ©server. Prix 25€ Notre visite guidĂ©e Gastronomie de Lyon, des mĂšres lyonnaises Ă  la cuisine fusion a lieu toute l’annĂ©e. JournĂ©es du patrimoine Lyon 2018 2017 Programme JournĂ©es du patrimoine 2017 Le thĂšme en Ă©tait »La mĂ©tropole au fil de l’eau ». TĂ©lĂ©charger le PDF du PROGRAMME COMPLET des JournĂ©es du patrimoine 2017 PDF de 64 pages, 7,3 Mo sur le site web de Lyon MĂ©tropole Bonnes journĂ©es du patrimoine Ă  Lyon 1 Genes for Basic Colours As in other mammals, the melanocytes of the horse can produce two pigment colours, the black eumelanin and the yellow pheomelanin. These combine to produce the basic colours of the horse which TĂ©lĂ©charger Coq de combat livre - HASHIMOTO Izo .pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneLe clan des Ă©gouts est enfin passĂ© Ă  lattaque, bien dĂ©cidĂ© Ă  remplir sa mission coĂ»te que coĂ»te. Pire encore, les deux frĂšres qui le composent ont pris pour cible la petite sur de RyĂŽ ! Mais rien ne va se passer comme prĂ©vu, et il se pourrait bien que tout cela se termine trĂšs mal. Surtout quun des hommes du terrible clan des dogi noirs va refaire son apparition et, visiblement, il nest pas lĂ  pour plaisanterTГ©lГ©charger Coq de combat Ebook Livre Gratuit - dГ©charger - pdf, epub, kindle mobiTГ©lГ©charger et Lire Coq de combat en Format PDF TГ©lГ©charger GratuitEbooks Gratuit > Coq de combat > TГ©lГ©chargerCoq de combat TГ©lГ©charger PDF gratuit Livre PDF, EPUB, KINDLE Trsors des alpes - 24 sites classs au patrimoine de l humanit tĂ©lĂ©charger .pdf de Caroline Audibert, Claude Comet TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneUn nouveau regard sur le patrimoine exceptionnel de l arc alpinUne nature grandiose, une histoire plurimillĂ©naire voici les Alpes. 24 sites alpins ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© inscrits au patrimoine mondial de l humanitĂ©, 24 trĂ©sors de l arc alpin. Quels sont-ils ? Certains sont fameux comme Salzbourg, la ville natale de Mozart, Hallstatt, qui a donnĂ© son nom Ă  l une des cultures de l Ăąge du fer, les Dolomites ou encore la Jungfrau-Aletsch, le plus grand glacier d Europe ; d autres demeurent moins connus comme l Ăźle monastique de Reichenau sur le lac de Constance. Tous, Ă  leur maniĂšre, sont des archives extraordinaires du travail des hommes et de la des alpes - 24 sites classs au patrimoine de l humanit TГ©lГ©charger PDF gratuit Livre PDF, EPUB, KINDLETГ©lГ©charger Trsors des alpes - 24 sites classs au patrimoine de l humanit en [Format PDF] LivreRead Trsors des alpes - 24 sites classs au patrimoine de l humanit PDF Online Kindle Epub TĂ©lĂ©charger Roni Horn Butterfly to Oblivion de Lebovici Curiger pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneRoni Horn - Butterfly to Oblivion by Lebovici Curiger at - ISBN 13 9791094966006 - Fondation Vincent van Gogh - 2015 - Softcover. DĂ©couvrez Roni Horn - Butterfly to Oblivion le livre de Elisabeth Lebovici sur - 3Ăšme libraire sur Internet avec 1 million de livres disponibles en livraison Roni Horn Butterfly to Oblivion de Lebovici Curiger sur - ISBN 13 9791094966006 - Fondation Vincent van Gogh - 2017 - Couverture souple. 17 mai 2017 Édition bilingue français-anglais, Butterfly to Oblivion, Roni Horn, Maja Hoffmann, Bice Curiger, Elisabeth Lebovici, Fondation Vincent Van Titres Roni Horn, Butterfly to oblivion [Texte imprimĂ©] [exposition, Arles, 2015] / [catalogue par Brice Curiger, Maja Hoffmann et Élisabeth Lebovici]. l'occasion de l'exposition "Butterfly to Oblivion" de Roni Horn, qui s'est tenue du 12 Auteurs Maja Hoffmann, Bice Curiger, Élisabeth Lebovici et Eric Giraud Available now at - ISBN 9791094966006 - Soft cover - Fondation Vincent van Gogh - 2017 - Book Condition Neuf. 5 juin 2015 Roni Horn, Glass Sculptures, Butterfly to Oblivion » Ă  la Fondation trĂšs intĂ©ressante conversation entre Élisabeth Lebovici et Bice Curiger. 24 mai 2018 Achetez Roni Horn - Butterfly To Oblivion de Elisabeth Lebovici au meilleur prix sur Priceminister - Rakuten. Profitez de l'Achat-Vente Garanti ! TĂ©lĂ©charger Presque amour Isabelle Grell .pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneje ne peux plus qu'aimer les hommes grisonnants, les corps qui respirent la vie vĂ©cue, la recherche de la vie et la fuite devant la mort. Je les aime quand ils respirent fort, quand ils crient lorsqu'ils m'inondent, la force de leur bassin, la fĂ©brilitĂ© de leur coeur, le premier cri peut ĂȘtre le dernier, le mien aussi. Un ami me disait qu'il se rĂ©veillait en sueur quand il imaginait que sa jeune femme ouvrait les yeux Ă  ses cĂŽtĂ©s et qu'il serait froid. Nous avons presque fait l'amour, je l'aurais tuĂ© par amitiĂ© et par haine, par rancune envers vous. La belle femme aux cheveux gris et au visage aristocratique, fragile, se epub, kindle mobi Presque amour Livre Francetelecharger Presque amour livre Isabelle Grell audio gratuittelecharger Presque amour le livre gratuitementPresque amour Tome 1 Ebook Livre Gratuit - TГ©lГ©charger TĂ©lĂ©charger Parsifal Et l'OpĂ©ra WagnĂ©rien Avec Les Principaux Motifs Des Drames Lyriques de Richard Wagner Classic Reprint pdf de Edmond Hippeau TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligne92 pages in 8° .Read Parsifal Et l'OpĂ©ra WagnĂ©rien Avec Les Principaux Motifs Des Drames Lyriques de Richard Wagner Classic Reprint PDF Online Kindle EpubParsifal Et l'OpĂ©ra WagnĂ©rien Avec Les Principaux Motifs Des Drames Lyriques de Richard Wagner Classic Reprint TГ©lГ©charger PDF gratuit Livre PDF, EPUB, KINDLE{ LIVRES GRATUIT } Parsifal Et l'OpĂ©ra WagnĂ©rien Avec Les Principaux Motifs Des Drames Lyriques de Richard Wagner Classic Reprint PDF TГЁlГЁcharger par Edmond Hippeau TĂ©lĂ©charger Ma petite fabrique Ă  parfums 50 recettes et formules pour crĂ©er ses senteurs naturelles - Sylvie Hampikian, Virginie QuĂ©ant pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneDĂ©couvrez Ma to-do list Huiles essentielles le livre de Sylvie Hampikian sur - 3Ăšme libraire sur Internet avec 1 million de livres disponibles en livraison Interview Sylvie Hampikian - Auteur des Editions Terre vivante. Facile quand on travaille Ă  domicile et qu'on habite en ville ! J'ai recours au pĂ©dibus et Livre Je fabrique mes baumes, gels, pommades Je fabrique 16,00 €. Livre Ma petite fabrique Ă  parfums . Editions Terre Vivante – Auteur – Virginie Peytavi Virginie DĂ©couvrez Je crĂ©e mes cosmĂ©tiques bio le livre de Sylvie Hampikian sur - 3Ăšme libraire sur Internet avec 1 million de livres disponibles en livraison DĂ©couvrez le livre Ma petite fabrique Ă  parfums - 50 recettes et formules naturelles Sylvie Hampikian - Achat de livres Editions Terre Vivante. Depuis qu'elle est toute petite, et grĂące Ă  sa grand-mĂšre nĂ©e sur l'Aubrac Sylvie Hampikian se passionne pour les plantes mĂ©dicinales et le jardinage. Depuis Ma petite fabrique Ă  parfums 50 recettes et formules pour crĂ©er ses senteurs naturelles. Sylvie HAMPIKIAN ; Virginie QUEANT. Éditeur terre Sylvie Hampikian - Je fabrique mes cosmĂ©tiques - Soins naturels Ă  petits prix. huiles essentielles lavande vraie, petit-grain bigaradier, ciste ladanifĂšre, etc. Sylvie Hampikian et Virginie QuĂ©ant - Ma petite fabrique Ă  parfums - 50 recettes Du jardin aux parfums, il n'y a qu'un pas, qu'elle a franchi avec bonheur pour Expert pharmaco-toxicologue, vĂ©tĂ©rinaire de formation, Sylvie Hampikian est l'auteure de plusieurs ouvrages sur les soins naturels, qu'elle pratique depuis une 50 recettes et formules pour crĂ©er ses senteurs naturelles, Ma petite fabrique Ă  parfums, Sylvie Hampikian, Virginie Queant, Terre Vivante. TĂ©lĂ©charger La programmation sous Unix pdf de Rifflet TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneCet ouvrage est consacrĂ© au systĂšme UNIX. Le lecteur y trouvera tout d'abord une prĂ©sentation gĂ©nĂ©rale de l'environnement UNIX grandes caractĂ©ristiques et organisation gĂ©nĂ©rale, principales commandes et interprĂštes de langages de commandes, Ă©diteurs de texte et communication entre systĂšmes. Dans une seconde partie, le dĂ©veloppeur y trouvera les grandes caractĂ©ristiques du langage C dans sa forme ANSI et les principaux outils pour la mise au point et l'Ă©valuation de programmes dans un environnement UNIX..[eBook] La programmation sous Unix TГ©lГ©charger, pdf, epub, kindleRead La programmation sous Unix PDF Online Kindle EpubTГ©lГ©charger et Lire La programmation sous Unix en Format PDF TГ©lГ©charger Gratuit Livre TĂ©lĂ©charger Apprendre a lire et Ă©crire a partir l'album de Dominique Piveteaud de Dominique Piveteau pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligne"Le Loup est revenu !" de Geoffroy de Pennart. Prix total DĂ©tails "Le Loup est revenu !" de Geoffroy de Pennart par Dominique Piveteau BrochĂ© EUR 8,60. 20 janvier 1999. de Dominique Piveteau et Yvan Pommaux Le Loup est revenu ! de Geoffroy de Pennart by Dominique Piveteau 2001-07-04. 1618. "Le Loup est revenu !" de Geoffroy de Pennart. Agrandissez cette image. "Le Loup est revenu !" de Geoffroy de Pennart. Dominique Piveteau Auteur. Prix Cet "Le Loup est revenu !" de Geoffroy de Pennart. de Dominique Piveteau. EUR 8,60. Plus que 7 ex. Commandez vite ! 11 options d'achat Ă  partir de EUR 4,61. Retrouvez Le Loup est revenu ! de Geoffroy de Pennart by Dominique Piveteau 2001-07-04 et des millions de livres en stock. Achetez neuf ou Retrouvez Le loup est revenu ! et des millions de livres en stock. Achetez neuf ou d'occasion. Dominique Piveteau. 4,0 Ă©toiles sur 5 4. BrochĂ©. Dominique Piveteau est l'auteur de revues pĂ©dagogiques et de Apprendre Ă  lire et Ă  Ă©crire Ă  partir de l'album le loup est revenu», voir "Le Loup est revenu !" de Geoffroy de Pennart de Dominique Piveteau sur - ISBN 10 2211724019 - ISBN 13 9782211724012 - L'Ecole des loisirs de Geoffroy de Pennart par Dominique Piveteau BrochĂ© EUR 8,60. Il ne reste plus Le loup est revenu ! par Geoffroy de Pennart ReliĂ© EUR 11,70. En stock. Lettres Inedites de Juliette Drouet a Victor Hugo TĂ©lĂ©charger PDF de Marva Barnett TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneCes 105 lettres inĂ©dites de Juliette Drouet Ă  Victor Hugo,rĂ©cemment retrouvĂ©es dans les collections des universitĂ©samĂ©ricaines de Yale, Harvard et Syracuse, et Ă  la PierpontMorgan Library, retracent plus de quarante ans d'une liaisonpassionnĂ©e.{ LIVRES GRATUIT } Lettres Inedites de Juliette Drouet a Victor Hugo PDF TГЁlГЁcharger par Marva Barnettpdf, epub, kindle mobi Lettres Inedites de Juliette Drouet a Victor Hugo Livre FranceLettres Inedites de Juliette Drouet a Victor Hugo TГ©lГ©charger Marva Barnett PDF TĂ©lĂ©charger Ernest & Rebecca - tome 1 - Mon copain est un microbe [pdf] de CĂ©cilia Giumento, Antonello Dalena, Guillaume Bianco TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneElle s'appelle Rebecca, elle a six ans, bientĂŽt et demi. Ses dĂ©fenses immunitaires sont un peu faibles, mais elle ne compte pas se laisser faire elle va prouver au monde qu'elle n'est pas une puce. Partie chasser la grenouille par temps de pluie, Rebecca attrape finalement Ernest, un drĂŽle de microbe qui n'a pas la langue dans sa poche. Le genre d'ami bien utile Ă  lheure oĂč les parents se perdent dans leurs disputes de grands. Un nouvel album-jeunesse des plus originaux qui marie un graphisme trĂšs moderne avec une grande sensibilitĂ© dans le Ernest & Rebecca - tome 1 - Mon copain est un microbe Ebook Livre Gratuit - dГ©charger - pdf, epub, kindle mobipdf, epub, kindle mobi Ernest & Rebecca - tome 1 - Mon copain est un microbe Livre FranceTГ©lГ©charger et Lire Ernest & Rebecca - tome 1 - Mon copain est un microbe en Format PDF TГ©lГ©charger Gratuit Le Rapport Popcorn Comment vivrons-nous l'an 2000 ? tĂ©lĂ©charger .pdf de Faith Popcorn TĂ©lĂ©charger PDF Lire en lignePersonne n'aura su prĂ©dire mieux que Faith Popcorn ce que seraient les derniĂšres dĂ©cennies du XXe siĂšcle dans le domaine de la consommation. Celle que Faith Popcorn est devenue cĂ©lĂšbre suite Ă  la parution, au dĂ©but des annĂ©es 90, de l'ouvrage intitulĂ© The Popcorn Report». Elle est aussi la prĂ©sidente de 13 mai 2011 Selon la dĂ©crypteuse de tendances marketing aux Etats-Unis, la rĂ©volution "En-Gen" consacrera la synthĂšse des valeurs fĂ©minines et Marketing de grande consommation. Analyse du rapport Popcorn "Comment vivrons-nous l'an 2000 ?", Faith Popcorn. Faith Popcorn se dessine vĂ©ritablement 14 juil. 1994 Depuis 1974, Faith Popcorn - Faith Plotkin de son vrai nom - Ă©pie la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, prend le Le Rapport Popcorn. Comment vivrons-nous en l'an 2000"», son livre, dĂ©jĂ  traduit en 14 langues, vient d'ĂȘtre publiĂ© en comment vivrons-nous en l'an 2000, Le Rapport Popcorn, Faith Popcorn, L'homme Eds De. 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Serrador - Revue - Occasion Livres, BD, revues, Revues, Musique, danse et théùtre eBay! TĂ©lĂ©charger Annales de ma maison de verre livre - Julia Margaret Cameron .pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneUne sĂ©lection d'Ă©crits et de clichĂ©s de la photographe britannique Cameron qui met en Ă©vidence l'importance de son oeuvre, Ă  l'occasion du bicentenaire de sa Annales de ma maison de verre livre Julia Margaret Cameron audio gratuitTГ©lГ©charger Annales de ma maison de verre Ebook Livre Gratuit - dГ©charger - pdf, epub, kindle mobiTГ©lГ©charger Annales de ma maison de verre en [Format PDF] Livre Mademoiselle Van Brooklyn TĂ©lĂ©charger de Mika Waltari pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneNotĂ© Mademoiselle Van Brooklyn - Mika Waltari et des millions de romans en livraison rapide. Critiques, citations, extraits de Mademoiselle Van Brooklyn de Mika Waltari. Mademoiselle van Brooklyn Mika WaltariL'histoire se passe dans De cette mĂ©saventure, Mika Waltari a tirĂ© un rĂ©cit plein de retenue, d'humour et de nostalgique distance. Mademoiselle Van Brooklyn fut en effet Ă©crit en 1938, DĂ©couvrez Mademoiselle Van Brooklyn le livre de Mika Waltari sur - 3Ăšme libraire sur Internet avec 1 million de livres disponibles en livraison rapide Ă  DĂ©couvrez Mademoiselle Van Brooklyn, de Mika Waltari sur Booknode, la communautĂ© du livre. Mademoiselle van brooklyn est un livre de Mika Waltari. Synopsis A Carnac, un jeune archĂ©ologue en vacances, prĂ©fĂ©rant les fameux alignements Ă  la p Mademoiselle Van Brooklyn de Mika Waltari toute la litterature d'aujourd'hui est sur Le Matricule des Anges, actualites, auteurs, editeurs, poesie, romans, Diffusion le mardi 31 janvier Ă  10h et rediffusion le samedi 4 fĂ©vrier Ă  10 heures. Titre Mademoiselle Van Brooklyn Auteur Mika WALTARI Mademoiselle van brooklyn, Mika Waltari, Actes sud. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de rĂ©duction . Acheter le livre Mademoiselle Van Brooklyn d'occasion par Mika Waltari. ExpĂŻÂżÂœdition sous 24h. Livraison Gratuite*.Vente de Mademoiselle Van Brooklyn pas TĂ©lĂ©charger BĂ©bĂ©s du monde pdf de BĂ©atrice Fontanel TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneBĂ©bĂ©s papous, bĂ©bĂ©s pygmĂ©es, bĂ©bĂ©s kabyles, bĂ©bĂ©s kayapos, bĂ©bĂ©s sioux, bĂ©bĂ©s hindous, bĂ©bĂ©s esquimaux, bĂ©bĂ©s pĂ©kinois, bĂ©bĂ©s baloutches...Comment vivent les petits d'homme Ă  l'autre bout du monde ? Pourquoi les mĂšres touaregs mettent-elles des crottes de chameaux dans le premier bain de leur nouveau-nĂ© ? Quelles vertus thĂ©rapeutiques et magiques sont attribuĂ©es aux fumigations que subissent les bĂ©bĂ©s aborigĂšnes ? Pourquoi, dans certaines tribus de Nouvelle-GuinĂ©e, les du monde TГ©lГ©charger PDF gratuit Livre PDF, EPUB, KINDLEEbooks Gratuit > BĂ©bĂ©s du monde > TГ©lГ©chargerPDF, EPUB, KINDLE BĂ©bĂ©s du monde free download, Greytelecharger BĂ©bĂ©s du monde le livre gratuitement La verrue .pdf tĂ©lĂ©charger de Françoise Rey TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneC'est un journal Ă  trois voix une femme mariĂ©e, sĂ©parĂ©e de son amant pour le temps des vacances, lui Ă©crit depuis ses lieux de villĂ©giature. L'amant, malgrĂ© ses rĂ©ticences, lui rĂ©pond. Entre eux, un pacte si leur passion rĂ©siste Ă  l'Ă©loignement, s'ils correspondent tout l'Ă©tĂ©, elle sacrifiera Ă  la rentrĂ©e la vilaine petite verrue qu'elle porte sur le haut de la joue, ce qu'il a dĂ©plorĂ©e. La verrue prend alors la parole, se souvient de leurs rencontres, commente leurs lettres, espĂšre et tremble. D'enjeu, elle devient symbole. Celui d'un amour clandestin, rĂ©signĂ© Ă  la prudence, mais Ă©pris d' verrue Tome 1 Ebook Livre Gratuit - TГ©lГ©charger[eBook] La verrue TГ©lГ©charger, pdf, epub, kindle{ LIVRES GRATUIT } La verrue PDF TГЁlГЁcharger par Françoise ReyPDF, EPUB, KINDLE La verrue free download, Grey TĂ©lĂ©charger Coup de foudre Icicle Falls pdf - Sheila Roberts TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneAvec consternation, Samantha dĂ©couvre que la chocolaterie familiale, installĂ©e Ă  Icicle Falls depuis des gĂ©nĂ©rations, est au bord de la faillite la gestion fantaisiste et les dĂ©penses mirobolantes du prĂ©cĂ©dent directeur ont eu raison des finances de l’entreprise Ă  laquelle elle est passionnĂ©ment attachĂ©e. Pour l’aider Ă  redresser la situation, Samantha ne peut guĂšre compter sur ses deux sƓurs, certes aimantes mais totalement incompĂ©tentes en la matiĂšre, ni sur sa mĂšre, incapable d’accepter la rĂ©alitĂ©. Aussi n’a-t-elle qu’un seul espoir convaincre le directeur de la banque de la soutenir. Sauf que le directeur en question, epub, kindle mobi Coup de foudre Icicle Falls Livre FranceCoup de foudre Icicle Falls TГ©lГ©charger Sheila Roberts PDFtelecharger Coup de foudre Icicle Falls livre Sheila Roberts audio gratuit L'Ă©difiante histoire d'a-Q TĂ©lĂ©charger PDF de Xun Lu TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneAuteur LU XUN. Editeur Livre Editions de la rue Dorion. Date sortie / parution 01/09/2015. EAN commerce 9782981352743. Dimensions La longue nouvelle L'Ă©difiante histoire d'a-Q, qui paraĂźt en feuilleton en 1921, est sans doute le texte le plus connu de Lu Xun. Elle dĂ©peint les vicissitudes du La longue nouvelle L'Ă©difiante histoire d'a-Q, qui paraĂźt en feuilleton en 1921, est sans doute le texte le plus connu de Lu Xun. Elle dĂ©peint les vicissitudes du Editeur Editions de la rue Dorion. Parution septembre 2015. Format Grand Format. DisponibilitĂ©GĂ©nĂ©ralement expĂ©diĂ© sous 3 jours Ă  4 semaines selon 11 janv. 2016 L'Ă©difiante histoire d'a-Q, Yan Ge. Ajouter Ă  ma liste de souhaits Errances. Xun Lu Nouvelles et poĂšmes en prose. Xun Lu Écrivain emblĂ©matique de la littĂ©rature chinoise du XXe siĂšcle, Lu Xun 1881-1936 raconte dans ce court rĂ©cit paru en 1920 les vicissitudes du destin d'a-Q, La librairie Gallimard vous renseigne sur Édifiante histoire d'a-Q L' de l'auteur LU XUN 9782981352743. Vous ĂȘtes informĂ©s sur sa disponibilitĂ©, son prix, NotĂ© L'Ă©difiante histoire d'a-Q - Xun Lu et des millions de romans en livraison rapide. La longue nouvelle L'Ă©difiante histoire d'a-Q, qui paraĂźt en feuilleton en 1921, est sans doute le texte le plus connu de Lu Xun. Elle dĂ©peint les vicissitudes du L'Ă©difiante histoire d'a-Q. Lu Xun. Traduction et annotation de Sebastian Veg. 136 pages. Parution 12 octobre 2015. Format 12 x 17 cm. Livre TĂ©lĂ©charger 200 recettes rĂ©confortantes de Johanna Burkhard pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneIl y a des jours oĂč nous avons envie de retourner aux bases de la cuisine, et retrouver l'odeur et la saveur de plats de notre enfance. 200 recettes rĂ©confortantes vous offre une variĂ©tĂ© de recettes qui vous feront revivre votre enfance culinaire. GoĂ»ter les plaisirs que procurent les biscottes aux champignons et aux noix, le potage Ă  la pomme de terre et au poireau, les filets de sole farcis, les bouts de cĂŽte de bƓuf braisĂ©s, le chili con carne sans haricots, le thon en cocotte garni de chapelure parfumĂ©e au cheddar, la polenta et les lĂ©gumes grillĂ©s, le gratin de pommes de terre, les carrĂ©s au citron, les 200 recettes rĂ©confortantes en Format PDFTГ©lГ©charger et Lire 200 recettes rĂ©confortantes en Format PDF TГ©lГ©charger GratuitRead 200 recettes rĂ©confortantes PDF Online Kindle Epub[eBook] 200 recettes rĂ©confortantes TГ©lГ©charger, pdf, epub, kindle TĂ©lĂ©charger TraitĂ© de l'allaitement et de l'alimentation des enfants du premier Ăąge de Antonin Bernard Jean Marfan pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneTraitĂ© de l'allaitement et de l'alimentation des enfants du premier Ăąge / par le Dr Marfan,...Date de l'Ă©dition originale 1899Le prĂ©sent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littĂ©rature Française mise en place avec la LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numĂ©risĂ© ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant Ă  la et Lire TraitĂ© de l'allaitement et de l'alimentation des enfants du premier Ăąge en Format PDF TГ©lГ©charger GratuitEbooks Gratuit > TraitĂ© de l'allaitement et de l'alimentation des enfants du premier Ăąge > TГ©lГ©chargerRead TraitĂ© de l'allaitement et de l'alimentation des enfants du premier Ăąge PDF Online Kindle EpubTraitĂ© de l'allaitement et de l'alimentation des enfants du premier Ăąge TГ©lГ©charger Antonin Bernard Jean Marfan PDF Le temps des dĂ©cisions - 2008-2013 .pdf tĂ©lĂ©charger de Hillary Rodham Clinton TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneAprĂšs sa participation Ă  l’élection prĂ©sidentielle de 2008, Hillary Rodham Clinton s’attendait Ă  reprendre son siĂšge de sĂ©natrice de New York. À sa grande surprise, son ancien rival dans la course Ă  l’investiture dĂ©mocrate, Barack Obama, lui a demandĂ© de devenir sa secrĂ©taire d’État. Dans ce livre, elle raconte les quatre annĂ©es qui ont suivi, extraordinaires et historiques, les dĂ©cisions qu’elle et ses collĂšgues ont dĂ» prendre, et nous explique Le temps des dĂ©cisions - 2008-2013 le livre gratuitementTГ©lГ©charger Le temps des dĂ©cisions - 2008-2013 en [Format PDF] LivreLe temps des dĂ©cisions - 2008-2013 Tome 1 Ebook Livre Gratuit - TГ©lГ©chargerLe temps des dĂ©cisions - 2008-2013 PDF TГ©lГ©charger Ebook gratuit Livre France PDF, EPUB, KINDLE Atlas de poche d'anatomie en coupes sĂ©riĂ©es TDM-IRM Volume 3, Appareil locomoteur pdf de Torsten-B Möller TĂ©lĂ©charger TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneCet atlas de poche, universellement connu des radiologues pour la qualitĂ© de ses illustrations et ses aspects pratiques, dĂ©crit de façon concise et claire l'imagerie sectionnelle moderne toutes les structures anatomiques observĂ©es sur les coupes de tomo-densitomĂ©trie et l'IRM du corps poser un diagnostic Ă  partir d'images en coupes, tous les praticiens, mĂȘme les plus expĂ©rimentĂ©s, doivent adapter leurs connaissances des structures anatomiques Ă  la reprĂ©sentation en ouvrage est devenu le manuel de rĂ©fĂ©rence dans la des coupes radiologiques est couplĂ©e Ă  un schĂ©ma en couleurs qui Gratuit > Atlas de poche d'anatomie en coupes sĂ©riĂ©es TDM-IRM Volume 3, Appareil locomoteur > TГ©lГ©chargerAtlas de poche d'anatomie en coupes sĂ©riĂ©es TDM-IRM Volume 3, Appareil locomoteur Tome 1 Ebook Livre Gratuit - TГ©lГ©chargertelecharger Atlas de poche d'anatomie en coupes sĂ©riĂ©es TDM-IRM Volume 3, Appareil locomoteur le livre gratuitement Comment gĂ©rer une association Guide Ă  l'usage des dirigeants bĂ©nĂ©voles d'associations .pdf tĂ©lĂ©charger de Nicolas Delecourt TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneLes responsables d'association assument de nombreuses fonctions. Au plan juridique et administratif, il faut respecter les formalitĂ©s lĂ©gales instituĂ©es notamment par la loi de 1901, assurer le bon fonctionnement de l'association tenue des assemblĂ©es gĂ©nĂ©rales et du bureau, fichier des membres, assurances, .... Au niveau Ă©conomique et fiscal, il faut trĂšs souvent trouver aides et financements, travailler avec un banquier, tenir une comptabilitĂ©, respecter un cadre fiscal de plus en plus prĂ©cis. Ces rĂšgles s'imposent Ă  toutes les associations, quels que.[eBook] Comment gĂ©rer une association Guide Ă  l'usage des dirigeants bĂ©nĂ©voles d'associations TГ©lГ©charger, pdf, epub, kindleTГ©lГ©charger Comment gĂ©rer une association Guide Ă  l'usage des dirigeants bĂ©nĂ©voles d'associations en Format PDFpdf, epub, kindle mobi Comment gĂ©rer une association Guide Ă  l'usage des dirigeants bĂ©nĂ©voles d'associations Livre France TĂ©lĂ©charger A l'Ă©coute de votre guide intĂ©rieur 1CD audio [pdf] de Sophie Guedj Metthey TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneIl existe en chacun de nous une partie lumineuse qui sait ce qu'il y a de meilleur et de plus appropriĂ© pour notre bien-ĂȘtre. C'est la partie la plus Ă©levĂ©e et la plus sage de nous-mĂȘme. On peut l'appeler le moi supĂ©rieur, le guide ou le maĂźtre intĂ©rieur, l'Ăąme ou l'Ă©tincelle divine. Savoir se relier Ă  elle est une aide prĂ©cieuse pour prendre les bonnes dĂ©cisions dans notre vie, gagner en confiance et vivre dans un Ă©tat de paix l'Ă©coute de votre guide intĂ©rieur 1CD audio TГ©lГ©charger PDF e EPUB - Sophie Guedj Metthey EpuBookpdf, epub, kindle mobi A l'Ă©coute de votre guide intĂ©rieur 1CD audio Livre France[eBook] A l'Ă©coute de votre guide intĂ©rieur 1CD audio TГ©lГ©charger, pdf, epub, kindleEbooks Gratuit > A l'Ă©coute de votre guide intĂ©rieur 1CD audio > TГ©lГ©charger TĂ©lĂ©charger Orthographe 2016 {pdf} de Roselyne Kadyss TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligne12 fiches sur les points clĂ©s de l OrthographeLes bases grammaticalesLa conjugaison et ses irrĂ©gularitĂ©sLa conjugaison et les confusions les plus courantes Ă  Ă©viterLe fĂ©minin et le pluriel des noms et des adjectifs qualificatifsLes accords essentiels et les accords des participes passĂ©sL adverbeLes confusions grammaticales les plus courantesLes principales difficultĂ©s orthographiquesLes mots difficiles Ă  retenirEbooks Gratuit > Orthographe 2016 > TГ©lГ©chargerOrthographe 2016 ebook kindle pdf franГ§aisTГ©lГ©charger Orthographe 2016 Ebook Livre Gratuit - dГ©charger - pdf, epub, kindle mobi TĂ©lĂ©charger Retour Ă  Ellinghurst {pdf} de Clare Clark TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligne1910. Les enfants Melville grandissent dans le chĂąteau familial d’Ellinghurst Jessica rĂȘve de haute sociĂ©tĂ© londonienne, sa sƓur Phyllis d’études Ă  l’universitĂ©, leur frĂšre ThĂ©o, hĂ©ritier du domaine, Ă©clipse dĂ©jĂ  tout le monde autour de la Grande Guerre Ă©clate, chacun tente de trouver sa place dans un monde en pleine mutation. C’est alors qu’Oscar Greenwood fait irruption dans leur vie pour la bouleverser Ă  jamais et rĂ©vĂ©ler des secrets de famille enfouis depuis longtemps. Dans une atmosphĂšre Ă  la Downton Abbey, Clare Clark met en scĂšne de façon subtile et Ă©lĂ©gante le violent conflit entre tradition et modernitĂ© qui frappe la sociĂ©tĂ© anglaise d’ Ă  Ellinghurst TГ©lГ©charger Clare Clark PDFtelecharger Retour Ă  Ellinghurst livre Clare Clark audio gratuitRetour Ă  Ellinghurst TГ©lГ©charger PDF gratuit Livre PDF, EPUB, KINDLE PREMIERS JEUX DE MOTS ET D'ORT tĂ©lĂ©charger .pdf de MAGDALENA GUIRAO-JULLIEN TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneCe Petit Cahier propose aux enfants une grande variĂ©tĂ© d'exercices ludiques destinĂ©s Ă  enrichir leur vocabulaire et Ă  leur permettre d'orthographier correctement les mots qu'ils Ă©crivent. Ces activitĂ©s portent sur des situations concrĂštes et amusantes et permettent d'aborder les diffĂ©rents sens des mots ; les mots de mĂȘme sens ou de sens contraire ; les mots d'une mĂȘme famille, les diminutifs, les abrĂ©viations ; les expressions, les proverbes ; les mots invariables ; l'utilisation du dĂ©terminant correspondant Ă  une situation ; l'accord des noms et des adjectifs ; l'orthographe des nombres... Une façon amusante, progressive.{ LIVRES GRATUIT } PREMIERS JEUX DE MOTS ET D'ORT PDF TГЁlГЁcharger par MAGDALENA GUIRAO-JULLIENpdf, epub, kindle mobi PREMIERS JEUX DE MOTS ET D'ORT Livre Francetelecharger PREMIERS JEUX DE MOTS ET D'ORT le livre gratuitement Morts en entrevue TĂ©lĂ©charger de Scott Nicholson pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneMORTS EN ENTREVUE Une confĂ©rence sur le paranormal se tenant dans un hĂŽtel reculĂ© des montagnes tourne mal lorsque les clients provoquent par accident l’émergence de dĂ©mons. Lorsque Fosseur Wilson amĂšne son Ă©quipe du paranormal Ă  l’Auberge du cheval blanc, il doute fort que son Ă©pouse morte tiendra sa promesse de venir Ă  leurs retrouvailles en tant qu’esprit. Mais lorsque l’une des clientes de la confĂ©rence canalise une mystĂ©rieuse prĂ©sence et qu’une planche Ouija dicte une phrase intime que seuls connaissaient Fosseur et sa femme, ses convictions sont mises Ă  mal. Et lorsque les gens se mettent Ă  disparaĂźtre, Fosseur et sa fille Kendra doivent faire face Ă  une en entrevue TГ©lГ©charger PDF e EPUB - Scott Nicholson EpuBook{ LIVRES GRATUIT } Morts en entrevue PDF TГЁlГЁcharger par Scott NicholsonMorts en entrevue TГ©lГ©charger Scott Nicholson PDFMorts en entrevue TГ©lГ©charger PDF gratuit Livre PDF, EPUB, KINDLE TĂ©lĂ©charger Ma mĂ©thode de calcul - Alice Levaillant pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneUne mĂ©thode de calcul traditionnelle, illustrĂ©e et progressive, qui permet Ă  votre enfant d'entrer en douceur dans l'univers des mathĂ©matiques et de maĂźtriser peu Ă  peu l'utilisation des et Ă©crire les chiffres ; ConnaĂźtre la suite des nombres jusqu'Ă  100 ; Faire des additions, dĂ©couvrir la soustraction ; RĂ©soudre des problĂšmes chaque page, des conseils pour vous aider Ă  guider votre Ma mĂ©thode de calcul Ebook Livre Gratuit - dГ©charger - pdf, epub, kindle mobiTГ©lГ©charger Ma mĂ©thode de calcul en Format PDFMa mĂ©thode de calcul ebook kindle pdf franГ§aisMa mĂ©thode de calcul TГ©lГ©charger Alice Levaillant PDF Concours Aide-soignant - Admission en IFAS - PrĂ©paration rapide et complĂšte Ă  toutes les Ă©preuves - Concours 2016 TĂ©lĂ©charger de Collectif pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneCe "Tout-en-un" propose l'essentiel du cours en fiches et de trĂšs nombreux entraĂźnements pour rĂ©viser et s'entraĂźner de façon rapide et efficace au concours d'aide-soignant !L'ouvrage propose tout d'abord de S informer une prĂ©sentation du concours et du le point un QCM gĂ©nĂ©ral d'auto-Ă©valuation avec un bilan commentĂ© en fonction des rĂ©sultats du candidat lui permettant de s'orienter dans sa et Lire Concours Aide-soignant - Admission en IFAS - PrĂ©paration rapide et complĂšte Ă  toutes les Ă©preuves - Concours 2016 en Format PDF TГ©lГ©charger Gratuitpdf, epub, kindle mobi Concours Aide-soignant - Admission en IFAS - PrĂ©paration rapide et complĂšte Ă  toutes les Ă©preuves - Concours 2016 Livre FrancePDF, EPUB, KINDLE Concours Aide-soignant - Admission en IFAS - PrĂ©paration rapide et complĂšte Ă  toutes les Ă©preuves - Concours 2016 free download, Grey Life TĂ©lĂ©charger PDF de SUENOBU Keiko TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneL'affrontement entre Ayumu, Manami et Katsumi fut brutal. LĂ©gĂšrement blessĂ©e, Ayumu se retrouve Ă  l'hĂŽpital, oĂč l'a conduite Miki, son amie de toujours. Manami et Katsumi, pour leur part, sont dans un Ă©tat plus sĂ©rieux, mĂȘme si leurs jours ne semblent pas en danger. L'apogĂ©e de violence que tous trois ont connu marquera-t-elle un nouveau chapitre plus apaisĂ© de leurs relations? Toujours est-il qu'au lycĂ©e, la nouvelle de l'Ă©pisode suscite un grand tumulte...Life ebook kindle pdf franГ§aisLife Tome 1 Ebook Livre Gratuit - TГ©lГ©chargerTГ©lГ©charger Life Ebook Livre Gratuit - dГ©charger - pdf, epub, kindle mobi TĂ©lĂ©charger La mĂ©tamorphose suivi de Dans la colonie pĂ©nitentiaire - Franz Kafka, Bernard Lortholary .pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneLorsque Gregor Samsa s'Ă©veille un matin, aprĂšs une nuit agitĂ©e, il doit se rendre Ă  l'Ă©vidence il est bel et bien mĂ©tamorphosĂ©. DotĂ© d'une Ă©paisse carapace d'oĂč s'Ă©chappent de pitoyables petites pattes. Lugubre plaisanterie ? HĂ©las ! PlutĂŽt une ultime dĂ©fense contre ceux qui, certes, ne sont pas des monstres, mais de vulgaires parasites. Les siens en somme - pĂšre, mĂšre, sƓur -, dont l'ambition est de l'Ă©liminer aprĂšs avoircontribuĂ© Ă  l' la colonie pĂ©nitentiaire, l'expĂ©rimentation se fait en direct. Ici, un homme se transforme en colĂ©optĂšre monstrueux, lĂ , un engin pervers tue avec application. LĂ  encore, un soldat est le jouet d'une machine La mĂ©tamorphose suivi de Dans la colonie pĂ©nitentiaire Ebook Livre Gratuit - dГ©charger - pdf, epub, kindle mobitelecharger La mĂ©tamorphose suivi de Dans la colonie pĂ©nitentiaire livre Franz Kafka, Bernard Lortholary audio gratuitLa mĂ©tamorphose suivi de Dans la colonie pĂ©nitentiaire Tome 1 Ebook Livre Gratuit - TГ©lГ©charger{ LIVRES GRATUIT } La mĂ©tamorphose suivi de Dans la colonie pĂ©nitentiaire PDF TГЁlГЁcharger par Franz Kafka, Bernard Lortholary TĂ©lĂ©charger RĂ©cits d'une Syrie oubliĂ©e Sortir la mĂ©moire des prisons pdf de Saleh Yassine Haj TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneDans l'urgence de documenter la rĂ©volution syrienne s'est exprimĂ© le dĂ©sir de libĂ©rer les mĂ©moires et de briser le monopole de la vĂ©ritĂ© instaurĂ© par les Assad depuis 1970. Ce rĂ©gime despotique, qui a envahi le moindre recoin de la sphĂšre publique et impose une censure paranoĂŻaque sur les expressions critiques ou dissidentes, a tout fait pour transformer la Syrie en une terre d'oubli. Yassin Al Haj Saleh, jeune militant communiste, est emprisonnĂ© en 1979. Il n'en sortira que 16 ans plus tard. Il livre ici un tĂ©moignage unique sur sa sociĂ©tĂ©, sur les transformations que.[eBook] RĂ©cits d'une Syrie oubliĂ©e Sortir la mĂ©moire des prisons TГ©lГ©charger, pdf, epub, kindlePDF, EPUB, KINDLE RĂ©cits d'une Syrie oubliĂ©e Sortir la mĂ©moire des prisons free download, GreyRead RĂ©cits d'une Syrie oubliĂ©e Sortir la mĂ©moire des prisons PDF Online Kindle EpubRĂ©cits d'une Syrie oubliĂ©e Sortir la mĂ©moire des prisons TГ©lГ©charger PDF e EPUB - Saleh Yassine Haj EpuBook TĂ©lĂ©charger Le Miroir et la ScĂšne. Ce que peut la reprĂ©sentation politique {pdf} de Myriam Revault d'allonnes TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneLa politique, dit-on, serait en crise du fait de l inadĂ©quation de nos reprĂ©sentants Ă  la rĂ©alitĂ© qu ils sont censĂ©s reprĂ©senter la fameuse coupure» entre le peuple et ses Ă©lites tĂ©moignerait au premier chef de ces troubles dans la Revault d Allonnes prend, en philosophe, le contre-pied d une approche de la reprĂ©sentation » qui, dit-elle, rĂ©duit Ă  tort cette notion Ă  sa dimension aux sources de la .Read Le Miroir et la ScĂšne. Ce que peut la reprĂ©sentation politique PDF Online Kindle Epub{ LIVRES GRATUIT } Le Miroir et la ScĂšne. Ce que peut la reprĂ©sentation politique PDF TГЁlГЁcharger par Myriam Revault d'allonnes[eBook] Le Miroir et la ScĂšne. Ce que peut la reprĂ©sentation politique TГ©lГ©charger, pdf, epub, kindleTГ©lГ©charger et Lire Le Miroir et la ScĂšne. Ce que peut la reprĂ©sentation politique en Format PDF TГ©lГ©charger Gratuit TĂ©lĂ©charger Le yoga du Christ dans l'Évangile selon saint Jean pdf de Ravi Ravindra TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneNous sommes habituĂ©s aux ouvrages d'Occidentaux, et mĂȘme de religieux chrĂ©tiens, interprĂ©tant les Ă©critures sacrĂ©es de l'Asie. Il est plus surprenant de voir un Hindou, imprĂ©gnĂ© de sa propre tradition, partager avec nous sa lecture personnelle du quatriĂšme Evangile. Physicien auquel la science n'a pas apportĂ© de rĂ©ponse dans sa quĂȘte de l'ĂȘtre, Ravi Ravindra s'est tournĂ© vers la mĂ©taphysique. Affranchi.PDF, EPUB, KINDLE Le yoga du Christ dans l'Évangile selon saint Jean free download, GreyLe yoga du Christ dans l'Évangile selon saint Jean TГ©lГ©charger Ravi Ravindra PDFtelecharger Le yoga du Christ dans l'Évangile selon saint Jean le livre gratuitementTГ©lГ©charger Le yoga du Christ dans l'Évangile selon saint Jean en Format PDF Ciel cruel .pdf tĂ©lĂ©charger de Herbjorg Wassmo TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneDĂ©couvrez Ciel cruel le livre de Herbjorg Wassmo sur - 3Ăšme libraire sur Internet avec 1 million de livres disponibles en livraison rapide Ă  domicile ou Ciel cruel, Herbjorg Wassmo, Actes sud. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de rĂ©duction . Ciel cruel Babel NE. HerbjĂžrg WASSMO. Dernier volume de la trilogie dont Actes Sud a dĂ©jĂ  publiĂ© les deux premiers titres — La VĂ©randa aveugle et La Adieu Tora ! TroisiĂšme et dernier livre de la trilogie de Tora. Tora se remet lentement de la perte de son bĂ©bĂ©. Elle continue de suivre ses cours Note Je tente de ne pas trop en dĂ©voiler pour ceux qui n'ont pas lu les tomes 1 et 2. Ainsi, je parle parfois par Ă©nigmes. L'ouvrageTora a NotĂ© Ciel cruel - Herbjorg Wassmo, Luce Hinsch et des millions de romans en livraison rapide. DĂ©couvrez Ciel cruel, de Herbjorg Wassmo sur Booknode, la communautĂ© du livre. NotĂ© Ciel cruel - Herbjorg Wassmo et des millions de romans en livraison rapide. Critiques, citations, extraits de Ciel cruel de HerbjĂžrg Wassmo. Comme d'habitude en quelques lignes, nous voilĂ  replongĂ© dans l'univer Ciel Cruel. HerbjĂžrg WASSMO. Tora a avortĂ© du bĂ©bĂ© que lui a fait Henrik, son beau-pĂšre. Elle a dissimulĂ© ce petit "oisillon" sous un monceau de pierres, L'AlgĂ©rie Ă  gauche 1900-1962 Socialistes Ă  l'Ă©poque coloniale TĂ©lĂ©charger de Claire Marynower pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneDu dĂ©but du XXe siĂšcle jusqu'Ă  l'indĂ©pendance, des gĂ©nĂ©rations d'individus ont militĂ© Ă  gauche, au parti socialiste, dans l'AlgĂ©rie colonisĂ©e. Ce livre retrace leur histoire et s'attache Ă  dessiner le portrait des militants dans leur diversitĂ© et leur complexitĂ©. Car la plupart Ă©taient français, mais il y eut aussi des AlgĂ©riens parmi eux. Ils militaient pour l'Ă©galisation des conditions de vie entre tous les habitants du pays, pour les droits des travailleurs, mais Ă  gauche 1900-1962 Socialistes Ă  l'Ă©poque coloniale TГ©lГ©charger Claire Marynower PDFL'AlgĂ©rie Ă  gauche 1900-1962 Socialistes Ă  l'Ă©poque coloniale Tome 1 Ebook Livre Gratuit - TГ©lГ©chargerpdf, epub, kindle mobi L'AlgĂ©rie Ă  gauche 1900-1962 Socialistes Ă  l'Ă©poque coloniale Livre France TĂ©lĂ©charger Histoire - Professeur des Ă©coles - Oral/admission - CRPE 2017 pdf de Paul-Henri Garcia TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneL’édition CRPE 2017 met Ă  jour les contenus en fonction de la rĂ©forme des programmes de l’école ouvrage permet de prĂ©parer de façon complĂšte l’épreuve d'histoire. Il constitue Ă©galement un outil prĂ©cieux pour aider les professeurs stagiaires ou en pour le dossierUne mĂ©thodologie dĂ©taillĂ©e et illustrĂ©e tant pour les parties disciplinaires que didactiques de l’épreuve pour vous aider Ă  construire votre dossier, Ă  le prĂ©senter le jour de l’oral et Ă  anticiper les questions - Professeur des Ă©coles - Oral/admission - CRPE 2017 ebook kindle pdf franГ§aispdf, epub, kindle mobi Histoire - Professeur des Ă©coles - Oral/admission - CRPE 2017 Livre Francetelecharger Histoire - Professeur des Ă©coles - Oral/admission - CRPE 2017 le livre gratuitementTГ©lГ©charger Histoire - Professeur des Ă©coles - Oral/admission - CRPE 2017 en [Format PDF] Livre Windows XP Trucs et astuces de folie tĂ©lĂ©charger .pdf de K. Stephenson TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneLa vitesse, ça vaut de l'or ! Avec Windows, le temps, c'est de l'argent. Ecrit par Kleber Stephenson, un Ă©minent spĂ©cialiste de Windows XP, ce livre aborde essentiellement la rapiditĂ© d'exĂ©cution, mais il y est aussi question d'efficacitĂ©, de productivitĂ© et, cerise sur le gĂąteau, de tout le plaisir que l'on peut tirer des astuces mĂ©connues. La vitesse, c'est gĂ©ant ! Vous n'avez jamais rĂȘvĂ© d'un livre ne contenant que les astuces qui se trouvent habituellement dans les encadrĂ©s et les marges des ouvrages spĂ©cialisĂ©s ? Si vous ĂȘtes un fan de ces notes qui dĂ©voilent des trucs et des conseils pour vous faciliter XP Trucs et astuces de folie TГ©lГ©charger PDF e EPUB - K. Stephenson EpuBookWindows XP Trucs et astuces de folie TГ©lГ©charger K. Stephenson PDFpdf, epub, kindle mobi Windows XP Trucs et astuces de folie Livre France La notion de patrimoine TĂ©lĂ©charger PDF de AndrĂ© Chastel TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneLa notion de patrimoine? Elle est apparue en France rĂ©cemment, au terme d'une longue histoire du domaine, des biens et de la sensibilitĂ©. Cette Ă©volution est ici examinĂ©e Ă  travers le fait religieux, monarchique, familial, national, administratif et scientifique. Tout cela fait de ce texte un Ă©crit de rĂ©fĂ©rence pour la dĂ©finition de la notion de patrimoine, tant dans le monde universitaire que La notion de patrimoine PDF Online Kindle EpubTГ©lГ©charger La notion de patrimoine en [Format PDF] LivreTГ©lГ©charger La notion de patrimoine en Format PDFLa notion de patrimoine TГ©lГ©charger PDF e EPUB - AndrĂ© Chastel EpuBook L'esprit du Japon dans nos jardins pdf tĂ©lĂ©charger de Jean-Paul Pigeat TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneIl existe toute une palette de jardins japonais, des vastes jardins-promenades, conçus autour de grands lacs, aux jardins de gravier zen les plus minimalistes. Mais l'esprit dans lequel ont Ă©tĂ© créés ces jardins est le mĂȘme quelle que soit l'Ă©chelle, les Japonais cherchent Ă  capter l'essence de la nature, parfois jusqu'au symbole. Ces jardins constituent des mondes clos idĂ©aux, propices au repos de l'Ăąme et Ă  la mĂ©ditation. Au travers d'exemples pris au Japon, en France et en Europe, Jean-Paul Pigeat nous rĂ©vĂšle l'esprit de ces jardins et la maniĂšre de le retranscrire chez nous, sans le pasticher. Au sommaire CaractĂ©ristiques Gratuit > L'esprit du Japon dans nos jardins > TГ©lГ©chargerRead L'esprit du Japon dans nos jardins PDF Online Kindle EpubL'esprit du Japon dans nos jardins TГ©lГ©charger PDF e EPUB - Jean-Paul Pigeat EpuBook TĂ©lĂ©charger Stage de voile mouvementĂ© Ă  Perros-Guirec [pdf] de Denise AndrĂ©e TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneRoman jeunesse, Ă  partir de 8 ans. Louise et son amie Sofiane participent Ă  un stage de voile au centre nautique de Perros-Guirec. Mais sous ses apparences tranquilles, le centre nautique est en pleine tourmente. Entre amitiĂ©, disputes et coup de cƓur, Louise et Sofiane mĂšneront l’enquĂȘte au milieu des stagiaires et moniteurs. Elles dĂ©couvriront que les choses ne sont pas toujours ce qu’elles paraissent
 Livre papier couverture couleur, intĂ©rieur noir et blanc. eBook tout de voile mouvementĂ© Ă  Perros-Guirec TГ©lГ©charger Denise AndrĂ©e PDFTГ©lГ©charger Stage de voile mouvementĂ© Ă  Perros-Guirec en [Format PDF] Livre[eBook] Stage de voile mouvementĂ© Ă  Perros-Guirec TГ©lГ©charger, pdf, epub, kindleStage de voile mouvementĂ© Ă  Perros-Guirec ebook kindle pdf franГ§ais TĂ©lĂ©charger Bulletin de L'Institut Pasteur, 1906, Vol. 4 Revues Et Analyses Des Travaux de Bacteriologie, Medecine, Biologie Generale, Physiologie, Chimie Avec La Microbiologie Classic Reprint pdf de Gab Bertrand TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneBULLETIN DE L'INSTITUT PASTEUR N° 9 DU 15 05 1916 et un grand choix de Reprinted in 2018 with the help of original edition published long back [1906]. - Buy Bulletin de L'Institut Pasteur, 1906, Vol. 4 Revues Et Analyses Des Travaux de Hardcover – Import, 16 Nov 2017. by Gab Bertrand Author. BULLETIN ARCHÉOLOGIQUE DD COMITÉ DES TRAVAUX HISTORIQUES ET Guiffrey, membre de l'Institut, administrateur honoraire de la Manu- facture .. Fleury Gabriel, membre de la SociĂ©tĂ© historique et archĂ©o- logique du Maine, 17 fĂ©vrier 1906, s'Ă©tait fait d'abord une spĂ©cialitĂ© de l'histoire ec- clĂ©siastique. Bulletin de L'Institut Pasteur, 1906, Vol. 4 Revues Et Analyses Des Travaux de Bacteriologie, Classic Reprint. 16 novembre 2017. de Gab Bertrand Architecte; membre de l'Institut ; prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© des Artistes français. . CrĂ©tĂ© Édouard, DelÂŹ mas Gabriel, Emmanuel-Cremnitz, Lahure Alexis, Michaud .. SecrĂ©taire-TrĂ©sorier adjoint Con- vers Narcisse, — Membres Bertrand AuÂŹ Bulletin professionnel des InfirmiĂšres et Gardes malades y Paris. NotĂ© Achetez Bulletin de L'Institut Pasteur, 1906, Vol. Reprint de Gab Bertrand ISBN 9780331201000 sur des millions de livres livrĂ©s chez Gabriel Bertrand et P. de Berredo Cabneiro. . M rae Marcel Bertrand et M me Eug. .. tions of the elliptic type Bulletin of the American Mathematical Society, 9, 1903, p. avons d'abord reproduit ' Poulenc frĂšres, Brevet français 373112, 1906. L'entretien de la collection bactĂ©rienne de l'Institut Pasteur m'a fourni 10 juin 2011 Bulletin de la SociĂ©tĂ© des Archives Historiques de la Saintonge et de l' . BARÈRE de VIEUZAC Bertrand, dĂ©putĂ© des Hautes PyrĂ©nĂ©es BibliothĂšque des cahiers de l'Institut de linguistique de Louvain. .. GUILLAUME abbĂ© Gabriel, linguiste spĂ©cialiste du gallo La tournĂ ie dau pasteĂčr. pp 244-246. Classic Reprint French Edition [Gab Bertrand] on *FREE* shipping on qualifying offers. Excerpt from Bulletin de l'Institut Pasteur, 1906, Vol. Livre TĂ©lĂ©charger Le principe responsabilitĂ© de Hans Jonas pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneLes morales traditionnelles sont devenues inopĂ©rantes en particulier pour les dĂ©cideurs politiques. Hans Jonas propose une reformulation de l'Ă©thique autour de l'idĂ©e de responsabilitĂ©, sous ses diffĂ©rents aspects naturelle et contractuelle, et voit dans les parents et les hommes d'État deux modĂšles essentiels ; il discute les idĂ©aux de progrĂšs et les utopies d'oĂč le titre qui rappelle Le Principe espĂ©rance d'Ernst Bloch et dessine une philosophie de l'" espĂ©rance responsable" fondĂ©e sur le respect. L'accueil rĂ©servĂ© Ă  cette grande Ɠuvre - des philosophes aux dĂ©cideurs politiques et des pĂ©dagogues aux scientifiques - tĂ©moigne de l'actualitĂ© d'une telle Gratuit > Le principe responsabilitĂ© > TГ©lГ©charger[eBook] Le principe responsabilitĂ© TГ©lГ©charger, pdf, epub, kindleLe principe responsabilitĂ© ebook kindle pdf franГ§aisTГ©lГ©charger Le principe responsabilitĂ© Ebook Livre Gratuit - dГ©charger - pdf, epub, kindle mobi La Lorgnette Litteraire Dictionnaire Des Grands Et Des Petits Auteurs de Mon Temps pdf de Charles Monselet TĂ©lĂ©charger TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneThis volume is produced from digital images created through the University of Michigan University Library's preservation reformatting program. The Library seeks to preserve the intellectual content of items in a manner that facilitates and promotes a variety of uses. The digital reformatting process results in an electronic version of the text that can both be accessed online and used to create new print copies. This book and thousands of others can be found in the digital collections of the University of Michigan Library. The University Library also understands and values the utility of print, and makes reprints available through its Scholarly Publishing Lorgnette Litteraire Dictionnaire Des Grands Et Des Petits Auteurs de Mon Temps PDF TГ©lГ©charger Ebook gratuit Livre France PDF, EPUB, KINDLELa Lorgnette Litteraire Dictionnaire Des Grands Et Des Petits Auteurs de Mon Temps ebook kindle pdf franГ§aistelecharger La Lorgnette Litteraire Dictionnaire Des Grands Et Des Petits Auteurs de Mon Temps le livre gratuitementLa Lorgnette Litteraire Dictionnaire Des Grands Et Des Petits Auteurs de Mon Temps TГ©lГ©charger PDF e EPUB - Charles Monselet EpuBook TĂ©lĂ©charger RafraĂźchir l'idĂ©e du monde {pdf} de LORRAINE BEAULIEU TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneComme artiste investie de prĂ©occupations environnementales, je considĂšre les rapports entre ART-NATURE-CULTURE intimement liĂ©s. La NATURE est prĂ©sente DANS L''ART, et L''ART DANS LA NATURE, depuis que nous prenons conscience des limites de la Terre. Plusieurs mouvements et Ă©vĂšnements artistiques en font foi, Ă  commencer par le Land Art, l''Éco Art et l''Art environnemental, pour ne nommer que ceux-lĂ . Les filiations de ma pratique avec ces mouvements artistiques enrichissent ma rĂ©flexion sur les particularitĂ©s de ce thĂšme de crĂ©ation. Les journaux, les revues d''information de mĂȘme que Gratuit > RafraĂźchir l'idĂ©e du monde > TГ©lГ©chargerRead RafraĂźchir l'idĂ©e du monde PDF Online Kindle Epubpdf, epub, kindle mobi RafraĂźchir l'idĂ©e du monde Livre France TĂ©lĂ©charger Pour Comprendre Anglais 5E livre - Krystel Gerber .pdf TĂ©lĂ©charger PDF Lire en ligneLe cours et 290 exercices progressifs pour maĂźtriser tout le programme !Un entraĂźnement simple, complet et motivant pour comprendre et maĂźtriser chaque notion du programme en 30 Ă  40 fiche par notion prĂ©sente sur une Ă  deux pages - l’essentiel du cours, clairement rĂ©expliquĂ© ;- des exercices progressifs, pour bien s’ bilans sous forme de tests ludiques, avec notation, permettent de faire le point sur chaque grande partie du les corrigĂ©s sont dĂ©tachables, avec le livret parents, au centre du plusÀ dĂ©tacher au centre du cahier - un mĂ©mento des epub, kindle mobi Pour Comprendre Anglais 5E Livre FranceEbooks Gratuit > Pour Comprendre Anglais 5E > TГ©lГ©charger{ LIVRES GRATUIT } Pour Comprendre Anglais 5E PDF TГЁlГЁcharger par Krystel Gerber
Fournissantun parking gratuit, un parking privé gratuit et un restaurant, HÎtel Logis du Cheval Blanc à Westhalten de 4 étoiles comprend des chambres climatisée avec des vues sur le jardin. L'église Saint-Martin de Pfaffenheim est à 10 minutes de route, et l'église Saint-Léger de Guebwiller est à 15 minutes en voiture de là.
ï»żvm516 septembre 2006 Megadeth espĂšre sortir leur nouveau CD/DVD live, That One Night Live In Buenos Aires , le 6 Mars 2007 laissant ainsi aux fans le temps d’économiser. Je ne vous ferai pas l’affront de vous dire oĂč a eu lieu ce concert du 9 Octobre 2005.
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Tout est dans la logiqueDebilmĂštre, le test d'intelligence n'est pas un test de QI mais mesure plutĂŽt le sens de la logique et de la rĂ©flexion. Gardez la tĂȘte froide et lisez bien les questions!DebilmĂštre, le test d'intelligence se prĂ©sente sous la forme d'un QCM de 10 questions. A chaque page, 5 rĂ©ponses possibles. A vous de faire le bon choix. Si vous ĂȘtes attentif, il n'y a aucune raison que vous n'ayez pas 10/ effet, il ne s'agit ici que de questions piĂšges du genre "Quelle Ă©tait la couleur du cheval blanc d'Henri IV?". A chaque erreur, l'application ne manque pas de vous chambrer le test d'intelligence ressert tout le temps les 10 mĂȘmes questions et c'est un peu dommage. Cela en fait une application Ă  usage unique, Ă  tester sur tous ses amis avant de la le test d'intelligence est rĂ©pĂ©titif mais toutefois assez amusant. A essayer pour mourir un peu moins plusAmusantSens logique et rĂ©flexionLes moinsToujours les mĂȘmes questionsDĂ©couvrez des appsLes lois sur l'utilisation des logiciels varient d'un pays Ă  l'autre. Nous n'encourageons ni ne tolĂ©rons l'utilisation de ce programme non conforme Ă  la loi. Cest du niveau de la blague classique :
Les Echos - Par Laurent Marcaillou La date limite de remise des offres de reprise a Ă©tĂ© reportĂ© au 15 fĂ©vrier en l'absence de proposition ferme pour cette fonderie d'aluminium de 365 salariĂ©s, premier employeur privĂ© du bassin de Decazeville Aveyron. Renault, son client quasi unique, et les pouvoirs publics cherchent Ă  faire Ă©merger une solution de reprise par un fondeur espagnol. La fonderie est le premier employeur privĂ© du bassin de Decazeville, mĂȘme si son effectif a diminuĂ© de 430 Ă  365 salariĂ©s en trois ans. Dans l'ancien bassin industriel en dĂ©clin de Decazeville Aveyron, les salariĂ©s comme les habitants s'inquiĂštent de l'avenir de l'ex-SAM Technologies. Cette fonderie d'alliages d'aluminium a Ă©tĂ© rebaptisĂ©e Jinjiang SAM » aprĂšs sa reprise par le groupe chinois d'aluminium Jinjiang en dĂ©cembre 2017 , alors qu'elle Ă©tait dĂ©jĂ  en redressement judiciaire. Fabriquant des carters d'huile et d'embrayage pour Renault, son client Ă  90 %, la fonderie est le premier employeur privĂ© du bassin, mĂȘme si son effectif a diminuĂ© de 430 Ă  365 salariĂ©s en trois ans en plus du dĂ©part de 150 intĂ©rimaires. Mais le repreneur chinois n'a pas tenu ses promesses et l'usine a Ă©tĂ© replacĂ©e en redressement fin 2019 . Lundi, la date limite de dĂ©pĂŽt des offres de reprise a encore Ă©tĂ© reportĂ©e du 25 janvier au 15 fĂ©vrier, faute d'offres fermes. Trois lettres d'intentions Trois lettres d'intention, qui permettent d'accĂ©der au dossier, auraient Ă©tĂ© dĂ©posĂ©es par un groupe espagnol, un français et par Patrick Bellity. L'ancien PDG du groupe Arche dirigeait les fonderies SAM Technologies, FVM en Meurthe-et-Moselle et Alfisa Technologies en Espagne, avant de dĂ©poser le bilan en 2017. Il possĂšde encore la fonderie Sifa 90 salariĂ©s Ă  OrlĂ©ans, mais n'a finalement pas dĂ©posĂ© d'offre ferme. Le tribunal de commerce de Toulouse a reportĂ© le dĂ©lai de reprise en espĂ©rant que les lettres d'intentions se transforment en offre ferme. Car Renault est en contact avec un fondeur espagnol pour l'inciter Ă  reprendre l'usine aveyronnaise. La fonderie fabrique des piĂšces importantes pour le constructeur, qui a aussi une responsabilitĂ© en tant qu'unique client. L'Etat et le Conseil rĂ©gional sont prĂȘts Ă  accompagner un projet de reprise. La rĂ©gion sera prĂ©sente au cĂŽtĂ© du repreneur quel qu'il soit pour l'accompagner dans les transformations nĂ©cessaires, afin de positionner cette usine sur les produits d'avenir », a insistĂ© la prĂ©sidente de la rĂ©gion Occitanie, Carole Delga PS, la semaine derniĂšre, dans un communiquĂ© en forme d'appel. Deux grandes presses Ă  haute pression C'est l'opĂ©ration de la derniĂšre chance pour cette fonderie vieillissante, dont le chiffre d'affaires a chutĂ© de moitiĂ© Ă  environ 30 millions d'euros l'an dernier. Le chinois Jinjiang avait fait figure de sauveur lors de la reprise fin 2017. Il promettait d'y investir 18,5 millions en ne supprimant que 20 emplois. Mais les investissements n'ont pas Ă©tĂ© faits. Renault, qui s'Ă©tait engagĂ© Ă  commander pour 85 millions d'euros de piĂšces par an lors de la reprise, a diminuĂ© ses achats en 2019 en arguant que les nouvelles piĂšces n'Ă©taient pas prĂȘtes. Et le tribunal de commerce a Ă©cartĂ© Jinjiang de la gestion en janvier 2020. Le rĂȘve chinois s'est envolĂ© pour l'aveyronnais SAM Technologies Automobile Jinjiang Sam placĂ© en redressement judiciaire Les dĂ©lĂ©guĂ©s CGT Ghislaine Gistau et SĂ©bastien Lallier demandent que, dans le plan de relance, l'Etat aide l'entreprise Ă  acheter deux grandes presses d'aluminium Ă  haute pression, d'un coĂ»t de 6 millions d'euros, pour fabriquer des piĂšces plus grandes Ă  meilleure valeur ajoutĂ©e. Ils reprochent Ă  Renault d'avoir confiĂ© la fabrication d'une piĂšce Ă©tudiĂ©e Ă  SAM Technologies Ă  une entreprise roumaine en avril. Elle reprĂ©sentait 7 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit l'Ă©quivalent de la pĂ©rennisation de 40 Ă  50 emplois », ont-ils dĂ©plorĂ©.
ZumRhythmuskonzept von Henri Meschonnic in Sprache und Translation. 2021. Nathalie MĂ€lzer. Download Download PDF. Full PDF Package Download Full PDF Package. This Paper. A short summary of this paper. 37 Full PDFs related to this paper. Download . PDF Pack. People also downloaded these PDFs. People also downloaded these free PDFs. People also downloaded FOCUS MAGAZINE 105Published on Oct 7, 2021COUVERTURE The Feebles ARCHI & DESIGN Michel Ducaroy / Axel Chay / Franklin Azzi EVASION Paris + Guide Urbain / Cheval Blanc Paris MODE Fiv... SocietyFOCUS MAGAZINE
Excusdomi, j'ai l'impression que c'est com si tu demandais Quelle est la couleur de Cheval Blanc d'henri 4 ?! [bigsmile] catalan92. catalan92. Posté le 24/04/2003 à 19:42 . Petit astucien. amarie a écrit : Excus domi, j'ai l'impression que c'est com si tu demandais Quelle est la couleur de Cheval Blanc d'henri 4 ?! [bigsmile] amarie coucou c ce que j ai dit ! lol. amarie. amarie. Posté le
RĂ©sumĂ©s Comme l’annonce son titre, cet essai a pour objet d’attribuer Ă  Pierre de Dreux, dit Mauclerc, la composition du lai de Tydorel. Notre dĂ©monstration s’appuiera sur une analyse des choix thĂ©matiques et formels qui ont façonnĂ© le poĂšme et des aspirations politiques et esthĂ©tiques du trouvĂšre et duc consort de Bretagne. Nous montrerons d’abord avec quel talent le poĂšte a exploitĂ© et transformĂ© ses sources pour sĂ©duire et manipuler son audience et traduire une aventure courtoise en message politique de nature gĂ©nĂ©alogique. La mise en lumiĂšre du phĂ©nomĂšne d’ Ă©ternel retour » sur lequel repose l’économie du lai nous conduira ensuite Ă  identifier sa destinataire comme Ă©tant Alice, duchesse de Bretagne. Enfin, la perfection avec laquelle se confondent la source vive des mots et la force vitale qui a modelĂ© l’existence de Pierre de Dreux, dit Mauclerc, nous encouragera Ă  reconnaĂźtre en lui l’auteur de Tydorel. As announced in the title, the goal of this essay is to attribute the composition of Tydorel to Pierre de Dreux, also known as Mauclerc. The new reading undertaken in this essay rests on an analysis of the thematic and formal choices which fashioned the poem, and the esthetic and political aspirations of the trouvĂšre and duke consort of Brittany. First, we will show the talent with which the poet exploits and transforms his sources in order to engage and manipulate his audience, and to translate a courtly adventure into a political message inspired by contemporary genealogical literature. Then, the highlighting of the phenomenon of “eternal return” on which the economy of the lai rests will lead us to identify Alice, duchess of Brittany, as its recipient. Finally, the perfect correspondence between the poet’s muse and the vital force that guided the duke’s existence will encourage us to recognize in Pierre Mauclerc, the author of de page EntrĂ©es d’index Haut de page Annexe Annexe 1 Tydorel prophĂ©tie du chevalier faĂ© v. 113-148 De moi avrez un fiz molt bel,Sel ferez nomer ert vaillanz et molt ert prouz,De biautĂ© sormontera touzLes chevaliers de ceste terre,Ne ja nul ne li fera guerre Toz ses voisins sormontera,Car grant proesce en li Bretaigne seignor sera,Mes ja des eulz ne il avra aage et sens,Fetes o li veillier toz tens,Ou qu’il onques soit a sejor,De chascune meson entorFace un homme prendre, a son tor,Qui chant et face grant baudor,E si li cont aucune rien,Ce qu’il savra, ou mal ou porroient la gent soffrirQ’aucun n’en esteĂŒst avrez une fille bele ;Qant creĂŒe ert la damoisele,A un conte sera donneeEn meĂŻsmes ceste contree..II. filz avra, preuz et vaillanz,Preuz et hardiz et combatanz,Preuz et cortois et vertuos,Et molt seront chevaleros,Molt seront bel a desmesure,Molt s’en entremetra Nature,Car molt seront preuz et vaillanz,Et si ravront assez enfanz,Mes par lignage dormirontMolt miex que autre gent ne ceus istra li quens Alains,Et puis aprĂ©s ses filz Conains. Annexe 2 Ci coumencent les proverbes au conte de Bretaigne v. 1-9 Qui les proverbes fistPremierement bien distAu tant qu’alors estoit ;Or est tout en respit,En ne chante ne litD’annor en nul la bone denreeA mauvaise ouliee,Ce dit li vilains160. Annexe 3 Jeu-Parti DialoguĂ© entre Pierre de Dreux, dit Mauclerc, et Bernard V de la FertĂ©-Bernard retour Ă  la ligne dans le xml LB Li Quens de Bretaigne v. 1-9 Bernart, a vous vueil demanderDe deus choses la plus vaillant Proece, que tant oi loer ?Ou largece, q’en aime tant ?Si m’en dites vostre semblant,Car j’é oĂŻ toz jorz conterSanz proece ne puet monterNul chevaler trĂ©s bie n avant,Qui d’armes soit entremetant161. » Annexe 4 Haute chançon de haute estoire di retour Ă  la ligne LB Li quens de Bretaigne v. 8-14 Dame dou ciel, qui portastes Jhesu,Par qui le mont fu tot enluminĂ©,L’eritage q’Aden avoit perduPar son pechiĂ© fu par vous recouvrĂ© Si con gel croi et il est veritĂ©,Deffendez moi, que ne soie vaincuPar l’Anemi, qui est fel et desvĂ©162 ! Annexe 5 v. 221-226, 229-230 Tydorel De Tydorel firent seignor ;Onques n’orent eĂŒ meillor,Tant preu, tant cortois, tant vaillant,Tant large, ne tant despendant,Ne miex tenist em pes la terre Nus ne li osa fere guerre.. . . . . . . . . . . . . . . . . . .Li sien l’amoient et servoient,Et li estrange le cremoient. Annexe 6 v. 445-474 Tydorel Longuement, ce dit, m’ameroit,Deci q’aperceĂŒz seroit,Il savoit bien certainement,Et bien le me disoit sovent,QuĂ« il seroit aperceĂŒzEt encerchiez et conneĂŒz ; Et si avrez de moi un fisQui molt sera preuz et gentisEt biaus et genz et avenanz,Larges, cortois et despondanz,Et preuz a pie et a cheval. » En vos avroit noble vassal,Petit serez, ne gueres granz,Mes molt serez preuz et vaillanz,Mes ja sommeil ne vos prandra Ne nuit ne jor ne il avroit entendement,Chascune nuit diversementMeĂŻsse gent o lui veillierPor chanter et por fabloier. » Qant tot m’ot dit et enseigniĂ©,Si m’amena desq’au fiz, cĂ« est la vĂ©ritĂ© Ce jor fustes vos repera a moi,Plus de .XX. anz, si con je croi,Tant c’uns chevaliers l’aperçut,Qui de male mort en s’en ala, puis ne revint,Ne je ne sai qex voies tint163. Haut de page Notes 1 Comme en tĂ©moigne la publication de ces ouvrages Glyn S. Burgess, The Old French Narrative Lay an Analytical Bibliography, Cambridge, D. S. Brewer, 1995, Tydorel, p. 123-127 ; French Arthurian Literature, IV Eleven Old French Narrative Lays, G. S. Burgess et L. C. Brook Ă©d. et trad., Cambridge, D. S. Brewer Arthurian Series, 14, 2007, réédition de Prudence Mary O’Hara Tobin, Les Lais anonymes des xiie et xiiie siĂšcles Ă©dition critique de quelques lais bretons, GenĂšve, Droz Publications romanes et françaises, 143, 1976, Tydorel, p. 207-225 ; Lais anonymes de Bretagne, N. Desgrugillers-Billard trad., Clermont-Ferrand, PalĂ©o Le miroir de toute chevalerie, 2003, Tydorel, p. 53-60 ; Twenty-Four Lays from the French Middle Ages, G. S. Burgess et L. C. Brook trad., Liverpool, Liverpool University Press Exeter Studies in Medieval Europe History, Society and the Arts, 2016, Tydorel, p. 90-98 ; Lais bretons, xiie-xiiie siĂšcle Marie de France et ses contemporains, N. Koble et M. SĂ©guy Ă©d. et trad., Paris, HonorĂ© Champion Champion classiques, Moyen Âge, 32, 2018, Tydorel, texte accompagnĂ© d’une traduction en vers, p. 742-773 ; Lais du Moyen Âge rĂ©cits de Marie de France et d’autres auteurs, xiie-xiiie siĂšcle, P. Walter dir., L. Kaempfer, Á. R. MagnĂșsdĂłttir et K. Ueltschi collab., Paris, Gallimard BibliothĂšque de la PlĂ©iade, 636, 2018, Tydorel, texte accompagnĂ© d’une traduction en prose, p. 474-499. 2 Lais bretons Ă©d. cit. n. 1. Ouvrage de rĂ©fĂ©rence pour tout extrait des lais reproduit dans cet essai. 3 P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 208. 4 S, Paris, BN nouv. acq. fr. 1104. En Francien, avec quelques rimes picardes », daterait de la fin du xiiie siĂšcle ou dĂ©but du xive ». Le lai de Tydorel y figure du fol. 45 v. au fol. 48 v. Pour une description dĂ©taillĂ©e, voir P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 11-12. 5 N, Uppsala, De la Gardie 4-7. DĂ©couvert aux environs de 1850 par Auguste Geffroy, il offre une traduction norroise des cinquante-huit premiers vers du lai. Pour plus de dĂ©tails, voir P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 11 et G. S. Burgess op. cit. n. 1, bibliographie, p. 123. D’aprĂšs Jean Frappier, cette traduction aurait Ă©tĂ© faite vers 1220. Jean Frappier, À propos du lai de Tydorel et de ses Ă©lĂ©ments mythiques », dans MĂ©langes de linguistique française et de philologie et littĂ©rature mĂ©diĂ©vales offerts Ă  Monsieur Paul Imbs, Strasbourg/Paris, Centre de philologie et de littĂ©ratures romanes de l’universitĂ© de Strasbourg/C. Klincksieck Travaux de linguistique et de littĂ©rature, 11-1, 1973, p. 561. 6 Gaston Paris, Lais inĂ©dits de Tyolet, de Guingamor, de Doon, du Lecheor et de Tydorel », Romania, 8, 1879, p. 29-72, DOI Suivra Erhard Lommatzsch, Le lai de Guingamor ; Le lai de Tydorel 12. Jahrhundert, Berlin, Weidmann Romanische Texte, 6, 1922, Tydorel, p. 23-36. 7 Voir l’ouvrage de Stith Thompson, Motif-Index of Folk-Literature a Classification of Narrative Elements in Folk-Tales, Ballads, Myths, Fables, Mediaeval Romances, Exempla, Fabliaux, Jest-Books and Local Legends, Bloomington, Indiana University Press, 1955-1958, 6 vol. Voir Ă©galement Barbara Hillers, The Man Who Never Slept MLSIT 4082 a Survey of the Redactions and their Relation to the Lai de Tydorel », BĂ©aloideas, The Journal of the Folklore of Ireland Society, 59, 1991, p. 91-106. 8 Telles que La LĂ©gende de Robert le Diable Ronald S. Crane, An Irish Analogue of the Legend of Robert the Devil », Romanic Review, 5, 1914, p. 55-67 ; et Sir Gowther Florence Leftwich Ravenel, Tydorel and Sir Gowther », Publications of the Modern Language Association of America, 20, 1905, p. 152-178. 9 Voir Alexander Haggerty Krappe, The Celtic Provenance of the Lay of Tydorel », The Modern Language Review, 24, 1929, p. 200-204. 10 J. Frappier art. cit. n. 5, p. 565-566. 11 Emanuel J. Mickel Jr., Marie de France, New York, Twayne Publishers, 1974, p. 67. 12 Marie de France, Les Fables, C. Brucker Ă©d., 2e Ă©d., Paris/Louvain, Peeters Ktēmata, 12, 1998. 13 Voir Karl Warnke, Marie de France und die anonymen Lais, Cobourg, Dietz’schen Hofbuchdruckerei, 1892 et Ernest HƓpffner, Marie de France et les Lais anonymes », Studi medievali, 4, 1931, p. 1-31. 14 Par exemple, G. Paris art. cit. n. 6, p. 37-38 et Friedrich Hiller, Tydorel ein Lai der Marie de France, Rostock, F. Lewerenz, 1927, p. 16 ff. Pour davantage d’informations sur ce sujet, voir P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, fn. 7, p. 208, E. HƓpffner Ă©d. cit. n. 13, p. 23 et E. Lommatzsch art. cit. n. 6, bibliographie, p. VII. 15 Par souci de clartĂ©, nous utiliserons cette formule pour Ă©voquer Muldumarec et le pĂšre de Tydorel, bien que, comme le remarque Laurence Harf-Laurence, ils ne soient dĂ©signĂ©s dans les textes que comme le chevalier » Laurence Harf-Laurence, Les FĂ©es au Moyen Âge Morgane et MĂ©lusine ; la naissance des fĂ©es, Paris, HonorĂ© Champion Nouvelle bibliothĂšque du Moyen Âge, 8, 1984, p. 63. 16 À l’exemple des biographies qui lui ont Ă©tĂ© consacrĂ©es, nous le dĂ©signerons dĂ©sormais, suivant le contexte, comme Pierre de Dreux, dit Mauclerc, ou Pierre Mauclerc. Ce sont ses dĂ©mĂȘlĂ©s avec le clergĂ© sĂ©culier dĂ©mĂȘlĂ©s de nature temporelle et non spirituelle qui lui valurent [
] le fĂącheux sobriquet [Mauclerc] qui est restĂ© attachĂ© Ă  son nom », BarthĂ©lĂ©my-AmĂ©dĂ©e Pocquet du Haut-JussĂ©, Pierre Mauclerc et l’esprit du xiiie siĂšcle », Annales de Bretagne et des Pays de l’Ouest, 56, 1949, p. 93-120, ici p. 107, DOI Du visage de ce chevalier, dont un gisant en bronze dorĂ© prĂ©serva le souvenir jusqu’en 1792, voir Dom Guy-Alexis Lobineau, Histoire de Bretagne, Paris, Veuve François Muguet, 1707, p. 299, Thibaut de Champagne a tracĂ©, pour nous, les contours son vis resenble espee », Chanson XL, v. 62 Les Chansons de Thibaut de Champagne, roi de Navarre, A. Wallensköld Ă©d., Paris, HonorĂ© Champion SociĂ©tĂ© des anciens textes français, 1925, p. 137. 17 Il laissera Ă  celui-ci, une Bretagne hiĂ©rarchisĂ©e, unifiĂ©e », dotĂ©e d’une administration cohĂ©rente, centralisatrice », construite Ă  l’image du royaume de Philippe Auguste, ce roi Ă  la cour duquel il avait reçu son Ă©ducation. Jacques Levron, Pierre Mauclerc, duc de Bretagne, Paris, FĂ©lix Alcan, 1935, p. 227. 18 Yves de Raulin, Le Jeu-Parti DialoguĂ© entre Pierre de Dreux, dit Mauclerc, et Bernard V de la FertĂ©-Bernard, Laval, Imprimerie-Librairie Goupil Contribution Ă  la gĂ©nĂ©alogie de la Maison de Bernard, 5, 1942, p. 10. 19 Sidney Painter, The Scourge of the Clergy Peter of Dreux, Duke of Brittany, New York, Octagon Press, 1969, p. 2. Pierre Mauclerc est un parfait exemple du chevalier lettrĂ© » sur les pas duquel nous guide Martin Aurell, Le Chevalier lettrĂ© savoir et conduite de l’aristocratie aux xiie et xiiie siĂšcles, Paris, Fayard, 2011. 20 Novelement m’est pris envie », dans Musica Cathedralis ». Information reçue par courrier Ă©lectronique adressĂ© le 27 septembre 2001 par Nicolas Lhoste, PrĂ©sident de l’Ensemble Fulbert de Chartres, Ă  Susan Hines alors Ă©tudiante dans le dĂ©partement d’histoire de l’UniversitĂ© du Commonwealth de Virginie. Je la remercie d’avoir bien voulu m’en communiquer le texte. Voir Ă©galement Joseph BĂ©dier, Les Chansons du comte de Bretagne », dans les MĂ©langes de linguistique et de littĂ©rature offerts Ă  M. Alfred Jeanroy par ses Ă©lĂšves et ses amis, Paris, Droz, 1928, p. 477-495. 21 Voir Louis-Arthur Le Moyne de La Borderie, Histoire de Bretagne, Mayenne, Joseph Floch, 1972, p. 330-332 et J. BĂ©dier art. cit. n. 20, p. 492-493. 22 Gaston Paris, Histoire littĂ©raire de la France, Paris, Imprimerie nationale, t. 30, 1888, p. 18. 23 Voir note 5. Le roi de NorvĂšge HĂĄkon IV HĂĄkonarson, qui rĂ©gna de 1217 Ă  1263, favorisa la traduction et la diffusion dans son royaume de nombreuses Ɠuvres en vogue Ă  la cour des PlantagenĂȘt [
]. Un recueil de lais, traduits en prose norroise, a Ă©galement Ă©tĂ© composĂ© en NorvĂšge autour de 1230 », Daniel W. Lacroix, Le Prologue des Lais de Marie de France au travers de sa traduction norvĂ©gienne traduction et analyse du Prologue des Strengleikar norvĂ©giens », dans Chemins ouverts mĂ©langes offerts Ă  Claude Sicard, S. Vignes Ă©d., L. Cantaloube-Ferrieu prĂ©f., Toulouse, Presses universitaires du Mirail Les Cahiers de LittĂ©ratures », 1998, p. 25-34. Cette rĂ©fĂ©rence Ă  la cour des PlantagenĂȘt n’est pas sans intĂ©rĂȘt pour notre propos Ă©tant donnĂ© les frĂ©quentes visites que Pierre de Dreux rendait au roi d’Angleterre, en sa qualitĂ© de comte de Richmond. 24 DĂ©signĂ©e dans cet essai comme l’auteur de Tydorel » et le poĂšte ». 25 Jacques Levron op. cit. n. 17 ; Pocquet du Haut-JussĂ© art. cit. n. 16, p. 93-120 ; S. Painter op. cit. n. 19. 26 E dame Marie autresi, / Ki en rime fist et basti / E compassa les vers de lais », Denis Piramus, La Vie seint Edmund le Rei poĂšme anglo-normand du xiie siĂšcle, H. Kjellman Ă©d., Göteborg, Elanders Boktryckeri Aktiebolag, 1935, rĂ©impression GenĂšve, Slatkine, 1974. 27 Philippe MĂ©nard, Les Lais de Marie de France contes d’amour et d’aventure du Moyen Âge, Paris, Presses universitaires de France LittĂ©ratures modernes, 19, 1979. 28 Trait qui constitue, comme le disent N. Koble et M. SĂ©guy, l’une des caractĂ©ristiques fondatrices [des lais bretons] », le mode mĂ©moriel » Nathalie Koble et Mireille SĂ©guy, Nos somes tuit enfantosmĂ© ! L’effet de dessaisissement des lais narratifs bretons », dans Faire court l’esthĂ©tique de la briĂšvetĂ© dans la littĂ©rature du Moyen Âge, C. Croizy-Naquet, L. Harf-Lancner et M. Szkilnik Ă©d., Paris, Presses Sorbonne nouvelle, 2011, p. 191-202, ici p. 182. 29 Hans Robert Jauss, Pour une esthĂ©tique de la rĂ©ception, C. Maillard trad., J. Starobinski prĂ©f., Paris, Gallimard BibliothĂšque des idĂ©es, 1978, p. 53. 30 Voir le lai de Guigemar » En cel tens tint Hoilas la tere » v. 27. Il s’agissait alors du neveu du roi Arthur d’aprĂšs Geoffroy de Monmouth [
] on envoya des messagers en Armorique auprĂšs du roi Hoel [
]. Hoel Ă©tait le fils de la sƓur d’Arthur, et de Budic, roi des Bretons armoricains », Geoffroy de Monmouth, Histoire des rois de Bretagne, L. Mathey-Maille trad., Paris, Belles-Lettres La roue Ă  livres, 18, 2013 [1992], p. 205-206. IdĂ©e reprise par Wace Arthur, by the rede of his counsellors, sent letters to his nephew, the son of his sister, Hoel, King of Little Britain », Wace, The “Arthurian” Portion of the Roman de Brut, E. Mason trad., Cambridge/Ontario, Parentheses Publications Old French Series, 1999, p. 47, en ligne 31 AprĂšs plusors de son lignage », v. 6. 32 Sa fille .II. filz avra [
]. / Et si ravront assez enfanz », v. 136-144. 33 De Conan MĂ©riadoc Ă  Cadvalladr, mort en 682. 34 Avec l’avĂšnement de NominoĂ© en 845. 35 Celui d’HoĂ«l que nous dĂ©signerons dĂ©sormais comme HoĂ«l le Grand », pour Ă©viter toute confusion avec d’autres personnages mentionnĂ©s dans cet essai Hoelus Magnus, [
] nepos Arturi Regis Maioris Britanniae », Chronicon Briocense. Chronique de Saint-Brieuc fin xive siĂšcle, G. Le Duc et C. Sterckx Ă©d. et trad., L. Fleuriot prĂ©f., Paris, Klincksieck Institut armoricain de recherches historiques de Rennes, 12, 1972, chap. 62, p. 146. 36 Il s’agirait, comme le suggĂšre, par exemple, Mortimer J. Donovan, d’Alain IV 1084-1112 et Conan III 1112-1148, ancĂȘtres directs de la duchesse Alice Mortimer J. Donovan, The Breton Lay a Guide to Varieties, Notre Dame/Londres, University of Notre Dame Press, 1969, p. 79. Pour plus d’informations sur ce sujet, voir P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1 fn. 12, p. 211. 37 Voir Georges Duby, Remarques sur la littĂ©rature gĂ©nĂ©alogique en France aux xie et xiie siĂšcles », Comptes rendus des sĂ©ances de l’AcadĂ©mie des Inscriptions et Belles-Lettres, 2, 1967, p. 335-345, DOI 38 Comment ne pas Ă©voquer ici Pierre Mauclerc ? Lignage est en effet le mot-phare qui Ă©clairera toute l’existence de celui que Sidney Painter dĂ©crit comme a feudal baron whose duty was to care for his family and its possessions », S. Painter op. cit. n. 19, fn. 91, p. 29. 39 [Ces vers] ont Ă©tĂ© interpolĂ©s par quelque copiste dĂ©sireux sans doute de faire sa cour Ă  un seigneur de la maison de Bretagne », E. HƓpffner art. cit. n. 13, p. 24. 40 Voir Martin Aurell, La LĂ©gende du roi Arthur 550-1250, Paris, Perrin, 2007, p. 13 [L]a lecture se diffuse dans la noblesse et dans la bourgeoisie [
]. Autour du manuscrit arthurien, de nouvelles formes de sociabilitĂ© apparaissent dans les hĂŽtels urbains et dans les demeures rurales des Ă©lites de l’argent et du pouvoir. » 41 Nantes est rattachĂ©e Ă  la Bretagne en 851. 42 La Bretagne devient un duchĂ© en 937. Alain et Conan, comme le fils de Pierre Mauclerc, Jean le Roux, Ă©taient ducs par hĂ©ritage. Ajoutons que le choix du terme duc » n’aurait en rien affectĂ© la versification. 43 Li rois a Nantes sejorna / Por la forest quĂ« il ama », v. 19-20. 44 Si le temps n’avait fait ses ravages, nous pourrions encore admirer les vestiges de la contribution de Pierre Mauclerc Ă  l’agrandissement du chĂąteau et des murailles de la citĂ©. 45 Wilhelm Hertz, Spielmannsbuch Novellen in Versen aus dem zwölften und dreizehnten Jahrhundert ĂŒbertragen, Stuttgart, Kröner, then Cotta, 1886, et G. Paris art. cit. n. 6, p. 37. Voir P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1 fn. 10, p. 74. 46 Il y a moins d’un siĂšcle, les anciens » du Poitou se souvenaient encore de la serpente », protectrice des Lusignan depuis le milieu du xiie siĂšcle, bien avant que Jehan d’Arras ne fasse de MĂ©lusine le personnage d’un roman, dans les derniĂšres annĂ©es du xive siĂšcle. Voir Jean Robuchon, LĂ©gendes et rĂ©cits vendĂ©ens [Le surnaturel] , Cresse, Éditions des rĂ©gionalismes, 2017, p. 13-42. 47 L’antique citĂ© d’Herbauges sommeille, dit-on, au fond du lac depuis le vie siĂšcle. Voir Nicolas Travers, Histoire civile, politique et religieuse de la ville et du comtĂ© de Nantes, A. Savagner Ă©d., Nantes, Forest, 1836, p. 106. Cheval Malet le cheval blanc connu sous ce nom hante les rives du lac et leurre les voyageurs Ă©garĂ©s, les entraĂźnant dans une chevauchĂ©e fantastique et fatale. Voir J. Robuchon op. cit. n. 46, p. 106-108 et Dominique PierrelĂ©e, Promenade au lac de Grand Lieu, Pornic, Le Temps Éditeur, 2017, p. 15. 48 Cet aspect de l’Ɠuvre nous intĂ©resse Ă  double titre, d’une part, parce qu’il reflĂšte le regard que le poĂšte jette sur la sociĂ©tĂ© qui l’entoure. Voir Jacques Le Goff, Temps de l’Église et temps du marchand », Annales, 15-3, 1960, p. 417-433, DOI et d’autre part, parce qu’il nous invite Ă  Ă©voquer les rapports Ă©troits entretenus par Pierre Mauclerc avec les habitants de la citĂ©. On comprend », nous dit B. A. Pocquet du Haut-JussĂ©, qu’il ait pu Ă©toffer son armĂ©e, pauvre en chevaliers, d’une grande quantitĂ© de piĂ©tons. Cette infanterie c’était la foule anonyme des marchands et des tenanciers libres, qui sentaient en lui un protecteur » art. cit. n. 16, p. 104. 49 Li vilains dit a son voisin / Par mal respit en son latin / Ê»Tex cuide norrir son enfant / Ni li partient ne tant ne qant’ » v. 165-168. 50 De chascune meson entor / Face un homme prendre, a son tor, / Qui chant et face grant baudor, / Et si li cont aucune rien, / Ce qu’il savra, ou mal ou bien » v. 126-130. 51 [
] j’ai oĂŻ parler / Et a plusors genz raconter / Por vĂ©ritĂ© que n’est pas d’ome / Qui ne dort ne qui ne prant sonme » v. 327-330. 52 Voir J. Frappier art. cit. n. 5, p. 565. Le choix de l’auteur n’est pas gratuit, vu la place privilĂ©giĂ©e, qu’en tant que reprĂ©sentants des mĂ©tiers du luxe », les orfĂšvres occupaient dans les villes. Voir le chapitre qu’Edmond Faral consacre aux marchands dans Edmond Faral, La Vie quotidienne au temps de saint Louis, Paris, Hachette, 1938, p. 54-63. 53 Li Proverbes au conte de Bretaigne Critical Edition and Study, M. G. DiafĂ©ria Ă©d., New York, Peter Lang Currents in Comparative Romance Languages and Literatures, 3, 1990. Pierre Mauclerc, baillistre de Bretagne pendant la minoritĂ© de sa femme, et celle de son fils, n’était que duc consort. Bien qu’utilisant le titre de duc pour signer chartes et actes officiels, il Ă©tait le plus souvent dĂ©signĂ© comme comte de Bretagne ». C’est d’ailleurs ce titre qui figure sur son Ă©pitaphe Pierre, comte de Bretagne, la fleur des comtes », Le Moyne de La Borderie op. cit. n. 21, p. 333, et comme nous le voyons ici, en tĂȘte des Ɠuvres qui lui seront attribuĂ©es. 54 Il y a sous son nom deux piĂšces qui permettraient presque de considĂ©rer Pierre Mauclerc comme Ă©tant dans notre langue le plus ancien prĂ©curseur de l’auteur du livre des Maximes. Le premier de ces deux opuscules se nomme les Proverbes au conte de Bretaigne », Histoire littĂ©raire de la France, 23 Fin du treiziĂšme siĂšcle, Paris, Firmin Didot, 1856, p. 686. MentionnĂ© Ă©galement par Le Moyne de la Borderie op. cit. n. 21, p. 332. 55 Et si estoit molt bien vestuz, / Et granz et larges et membruz », v. 387-388. 56 IdĂ©e clairement exprimĂ©e dans ce vers de Guigemar » Vus estes bels e ele est bele ! », v. 452. 57 Bien que l’évĂ©nement soit dĂ©crit par un narrateur, c’est par les yeux de la reine Si vit » v. 41 qu’au vers 43 nous dĂ©couvrons le chevalier faĂ©, comme li plus biaus hom du mont ». La grant honte » v. 48 que la dame ressent Ă  ce spectacle devait dĂ©jĂ  en dire long pour une audience imprĂ©gnĂ©e des leçons augustiniennes ; Saint Augustin, ƒuvres, 2 La CitĂ© de Dieu, L. Jerphagnon Ă©d., Paris, Gallimard BibliothĂšque de la PlĂ©iade, 468, 2000, livre XIV et XVII, p. 579. Voir Damien Boquet et Piroska Nagy, Sensible Moyen Âge une histoire des Ă©motions dans l’Occident mĂ©diĂ©val, Paris, Éditions du Seuil L’Univers historique, 2015, p. 46-48. 58 En sa jovente fame prist, / Fille a un duc, quĂ« il requist », v. 7-8. Qant creĂŒe ert la damoisele, / A un conte sera donnee », v. 134-135. 59 CourtisĂ©e par le comte Thibaut de Champagne, one of the most noted trouvĂšres of his day », S. Painter op. cit. n. 19, p. 79, elle sera promise Ă  Richard PlantagenĂȘt, Henri III d’Angleterre, Jean d’Anjou, avant d’ĂȘtre mariĂ©e Ă  Hugh de Lusignan, a diplomatic triumph for Peter », ibid. p. 93. Ainsi s’achĂšve l’acte par lequel Pierre de Dreux s’engage, en mars 1227, Ă  donner sa fille Yolande ĂągĂ©e de neuf ans en mariage Ă  Jean [d’Anjou], frĂšre de Louis IX [
] je suis tenu de remettre ma fille Yolande Ă  sire Philippe, comte de Boulogne [
], avant le quinziĂšme jour des prĂ©sentes PĂąques, pour faire d’elle ce qu’ils voudront et ce qu’ils dĂ©cideront Ă  son sujet », Actes de Pierre de Dreux, Duc de Bretagne, 1213-1237, M. LĂ©meillat Ă©d., Y. Coativy prĂ©f., Rennes, Presses universitaires de Rennes/SociĂ©tĂ© d’histoire et d’archĂ©ologie de Bretagne Sources mĂ©diĂ©vales d’histoire de Bretagne, 1, 2013, p. 134-135. Ce destin n’était guĂšre plus enviable que celui des femmes broyĂ©es dans l’engrenage des Ă©changes politiques entre CapĂ©tiens et PlantagenĂȘt. Voir Martin Aurell, Philippe Auguste et les PlantagenĂȘt », dans Autour de Philippe Auguste, M. Aurell et Y. Sassier dir., Paris, Classiques Garnier Rencontres, 285, 2017, p. 27-70. 60 Leur couple est un parfait exemple d’affectio conjugalis Molt la chieri et ennora, / E ele durement l’ama », v. 10-11. FidĂšle reprĂ©sentant de l’esprit du xiiie siĂšcle naissant marquĂ© par l’influence d’Ovide et d’Augustin, l’auteur de Tydorel sait Ă  merveille dĂ©cliner le verbe aimer amour/dĂ©sir voir note 62, amour conjugal, amour filial v. 236-237 et 255-556, caritas v. 205-208 et 224, amour des sujets pour leur seigneur v. 229 et pour Dieu v. 294 et 308. Cependant, nous verrons plus tard que quand il mentionne ces Ă©motions, il s’attarde peu sur leurs manifestations. 61 Notons que l’absence d’enfant », dont, Ă  l’instar de Danielle RĂ©gnier-Bohler, nous reconnaĂźtrons plus tard l’importance en tant que moteur narratif », ne fait pas ici l’objet de dĂ©veloppements comparables Ă  ceux lamentations du couple, pĂ©lerinages et recours Ă  des forces surnaturelles que nous offrent La Vie de Saint Alexis, l’Histoire de Robert le diable, le Lai de DĂ©sirĂ© ou La Fille du comte de Ponthieu. Le CƓur mangĂ© rĂ©cits Ă©rotiques et courtois des xiie et xiiie siĂšcles, D. RĂ©gnier-Bohler trad. et postf., C. Gaignebet prĂ©f., Paris, Stock, Stock plus, Moyen Âge, 31, 1979, postface, p. 326. Ce volume contient une traduction de Tydorel prose, p. 87-98, et quelques extraits en ancien français, p. 99-102. 62 Ces quelques vers semblent venir tout droit d’une des chansons de Pierre Mauclerc Chanter me fet ma dame que j’aim tant / [
] / Car du mont sui li plus loial amant. / Merci li cri du cuer en souspirant », v. 1, 8-9, Chanson II, dans J. BĂ©dier art. cit. n. 20, p. 487. Bien que ces mots ne soient suivis que de brĂšves rĂ©fĂ©rences aux amours de la reine Angoisseusement l’aama » v. 71 ; Sovent parloit a son ami » v. 159 ; A la roĂŻne repera / Soventes foiz, car molt l’amot, / Et ele lui, que plus ne pot » v. 192-194 ; Entre ses braz la dame tint » v. 213 ; [
] je l’amai molt durement / Et il moi, angoisseusement » v. 399-400, leur souvenir colorera longtemps notre attente. 63 Proesce doit avoir le pris, / Car qui l’a, onc ne fera faille / En nule besoing oĂč il aille », Jeu-Parti, v. 25-27. Voir Y. de Raulin op. cit. n. 18, p. 47. 64 .II. filz avra, preuz et vaillanz, / Preuz et hardiz et combatanz, / Preuz et cortois et vertuos, / Et molt seront chevaleros, / Molt seront bel a desmesure, / Molt s’en entremetra Nature, / Car molt seront preuz et vaillanz » v. 137-143. E. HƓpffner a qualifiĂ© ce trait de nĂ©gligence » dont Marie de France ne se serait jamais rendue coupable » art. cit. n. 13, p. 23. Ce point avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© soulignĂ© par K. Warnke Ă©d. cit. n. 13, p. 16. 65 Nathalie Koble et Adriana Nicolau, Voix d’eau Pascal Quignard et “la voie perdue” des lais bretons », Tangence, 110, 2016, p. 107-125, ici 119-120, DOI 66 Voir Gerd Althoff, Ira Regis Prolegomena to a History of Royal Anger », dans Anger’s Past the Social Uses of an Emotion in the Middle Ages, B. H. Rosenwein Ă©d., Ithaca/Londres, Cornell University Press, 1998, p. 59-74. 67 État exprimĂ© par les menaces profĂ©rĂ©es Ă  l’égard de l’orfĂšvre et de la reine – menaces dont la violence Ă©tait annoncĂ©e dans la prophĂ©tie, par la condamnation Ă  mort de quiconque refuserait de raconter une histoire au prince v. 130-131. Voir l’étude que N. Koble et M. SĂ©guy consacrent au roi-loup » dans Bisclavret » et MĂ©lion Nathalie Koble et Mireille SĂ©guy, “E de lur sen le surplus mettre” les lais anonymes, relecteurs critiques des lais de Marie de France », dans Cultures courtoises en mouvement, I. Arseneau et F. Gingras Ă©d., MontrĂ©al Presses de l’UniversitĂ© de MontrĂ©al, 2011, p. 342-347, DOI 68 Genre littĂ©raire qui jouissait alors d’une grande popularitĂ©, comme le montre l’influence du Policraticus de Jean de Salisbury sur les Ɠuvres de Marie de France. Voir Karen K. Jambeck, The Fables of Marie de France a Mirror of Princes », dans In Quest of Marie de France, a Twelfth-Century Poet, C. MarĂ©chal Ă©d., Lewiston, The Edwin Mellen Press, 1992, p. 59-106 ; et Baptiste LaĂŻd, La figure royale dans les Lais et les Fables de Marie de France », Fabula/Les Colloques Marie de France et son temps », en ligne On en retrouve l’influence dans le programme iconographique de la statuaire et des vitraux de la cathĂ©drale de Chartres, contemporains de la composition de Tydorel. 69 Annexe 5. Le rĂšgne du baillistre Pierre Mauclerc ce passant venu d’ailleurs, comme Tydorel est placĂ© sous le signe de la prouesse face aux puissants et de la gĂ©nĂ©rositĂ© envers ses sujets les plus humbles, par la suppression, par exemple, de taxes comme le tierçage ou mortuage. Voir Pocquet du Haut-JussĂ© art. cit. n. 16, p. 104. On notera que l’équilibre rĂ©tabli par les sujets de Tydorel entre les valeurs nobles reprĂ©sentĂ©es par le chevalier faĂ© prouesse, v. 115 et la reine gĂ©nĂ©rositĂ©, v. 206, 208 et 452-453 fait Ă©cho au compromis tacite sur lequel se termine le jeu-parti proece/largece attribuĂ© Ă  Pierre Mauclerc. Voir Y. de Raulin op. cit. n. 18. Un mĂȘme idĂ©al transparaĂźt dans les Ɠuvres créées grĂące Ă  ses donations lors de la restauration de la cathĂ©drale de Chartres la rose d’une verriĂšre haute baie XCIV le dĂ©peint Ă  cheval, armĂ© de toutes piĂšces ; la signature de la lancette gauche d’une autre verriĂšre baie XCVII le reprĂ©sente en train de prier – rappel symbolique de la mission reçue lors de son adoubement caritas. Ces deux verriĂšres, actuellement en cours de restauration, sont reprĂ©sentĂ©es sur les planches CXCVIII et CCIV, dans Yves Delaporte, Les vitraux de la cathĂ©drale de Chartres histoire et description, É. Houvet ill., Chartres, É. Houvet, 1926, pl. III. Pour un dessin reproduisant la rose de la baie XCIV, voir Ă©galement l’Inventaire des dessins exĂ©cutĂ©s pour Roger de GaigniĂšres par Henri Bouchot et conservĂ©s aux dĂ©partements des estampes et des manuscrits, Paris, Plon, 1891, p. 14. Selon Sidney Painter, la sculpture figurant sur la base du trumeau central du portail mĂ©ridional reprĂ©senterait Pierre de Dreux et sa femme, Alice, donnant du pain aux pauvres. Cette thĂ©orie, Ă©mise initialement en 1886 par Alexandre Clerval, sĂ©duit encore aujourd’hui malgrĂ© les rĂ©serves Ă©mises par Jean Villette. Voir Alexandre Clerval, Guide chartrain Chartres, sa cathĂ©drale, ses monuments, Chartres, Paul RĂ©nier, 1896, p. 57-58 ; S. Painter op. cit. n. 19, p. 31 ; et Jean Villette, Les Portails de la cathĂ©drale de Chartres, Paris, Garnier, 1994, p. 215-216. Pour une photographie de cette sculpture, voir Jane Welch Williams, Bread, Wine and Money the Windows of the Trades at Chartres Cathedral, Chicago/Londres, The University of Chicago Press, 1993, image 41. La scĂšne qu’elle reprĂ©sente n’est pas sans rappeler la description de la mĂšre de Tydorel aux vers 205-208 [
] ele a costumĂ« avoit / As besoigneus assez donoit ; / Dras et chevaus, or et argent, / As besoigneus donnoit sovent. » 70 Voir Barbara H. Rosenwein, Emotional Communities in the Early Middle Ages, Ithaca/Londres, Cornell University Press, 2006. 71 esfroi » v. 48, grant por » v. 277, grant pĂ«or » v. 380 et en fui espoĂ«rie » v. 395. 72 DĂ©sir, crainte, joie et tristesse. Voir Saint Augustin Ă©d. cit. n. 57, livre XIV, V-VIII, p. 554-558. 73 Voir D. Boquet et P. Nagy op. cit. n. 57. 74 Joie » du roi apprenant qu’il va avoir un hĂ©ritier v. 162- 63 et 170-171. 75 B. Rosenwein op. cit. n. 70, p. 195. 76 Le sentiment de solitude se double ici d’humiliation. En faisant Ă©cho aux vers 179 Ă  182 Onques des eulz ne someilla, / Ne ne dormi, totjors veilla ; / A grant merveille l’ont tenu / Tuit si homme qui l’ont veĂŒ », ce passage illustre la pensĂ©e de Michel Zink Rien ne [
] fait plus vivement ressentir [l’humiliation] qu’un rĂ©cit qui confronte les regards. », Michel Zink, L’Humiliation le Moyen Âge et nous, Paris, Albin Michel, 2017, p. 111-112. Par la voix et les yeux de l’orfĂšvre, le hĂ©ros se trouve confrontĂ© Ă  un chƓur digne d’une tragĂ©die antique. Le sentiment d’exclusion qui en rĂ©sulte fait penser Ă  ce que devait Ă©prouver Pierre Mauclerc, soumis, entre 1218 et 1239, Ă  plusieurs sentences d’excommunication suite Ă  ses querelles avec le clergĂ© Ă  propos de taxes ecclĂ©siastiques. Voir BarthĂ©lemy-AndrĂ© Pocquet du Haut-JussĂ©, Pierre Mauclerc et le conflit politico-religieux en Bretagne au xiiie siĂšcle », Revue d’histoire de l’église de France, 115, 1929, p. 137-176, DOI 77 E. HƓffner art. cit. n. 13, p. 21. 78 À la disparition de Tydorel et de son pĂšre, s’ajoute la mort du roi, du chevalier blessĂ© et du pĂšre du jeune orfĂšvre. 79 John W. Baldwin, Les Langages de l’amour dans la France de Philippe Auguste la sexualitĂ© dans la France du Nord au tournant du xiie siĂšcle, B. Bonne trad., Paris, Fayard, 1997, p. 307-308. 80 Voir en comparaison les lais de Marie de France. Par exemple Durement plure e si maudit / Ceus ki le laĂŒstic traĂŻrent », LaĂŒstic », v. 122-123 et E si plure mut tendrement », Eliduc », v. 666. 81 À l’exception de Chaitivel », le dĂ©nouement de tous les lais de Marie de France correspond Ă  la rĂ©union des amants, soit par un mariage Milun » et Fresne », une fuite loin du monde Guigemar » et Lanval », une union par-delĂ  la mort Les Deus Amanz » et Yonec », un chĂątiment partagĂ© Equitan » et Bisclavret » [exil de la dame et de son compagnon], l’échange du symbole d’un amour fidĂšle LaĂŒstic », ou une union mystique Eliduc ». 82 s’aventure tres bien cela ; / Sovent parloit a son ami, / Car assez reperoit o li » v. 158-160 et Li chevaliers ques engendra / A la roĂŻne repera / Soventes foiz, car molt l’amot / Et ele lui, que plus ne pot, / Tant que furent aparceĂŒz » v. 191-195. 83 Les Romans de ChrĂ©tien de Troyes, I Érec et Énide, M. Roques Ă©d., Paris, HonorĂ© Champion Les Classiques français du Moyen Âge, 80, 1981, v. 14. 84 Nous avons ici recours Ă  la terminologie de GĂ©rard Genette GĂ©rard Genette, Figures III, Paris, Éditions du Seuil PoĂ©tique, 1972. 85 Trait qui a inspirĂ© Ă  N. Koble et M. SĂ©guy cette belle formule Tydorel est un texte-limite, qui cĂ©lĂšbre la toute puissance de la parole et le plaisir de la rĂ©pĂ©tition », Lais bretons Ă©d. cit. n. 1, p. 26. 86 Point de vue proche de celui exprimĂ© par Silvie SaskovĂĄ From the structural perspective, [such] mirroring scenes provide the narrative with a symmetrical balance », Silvie SaskovĂĄ, The Structural Arrangement of the Old French Narrative Lays, thĂšse de doctorat en philosophie, sous la direction du Dr. M. Burrella, UniversitĂ© de Canterbury, Nouvelle-ZĂ©lande, 2009, p. 261, en ligne 87 Si quis habet fundare domum, non currit ad actum / Impetuosa manus intrinseca linea cordis / Praemetitur opus, seriemque sub ordine certo / Interior praescribit homo, totamque figurat / Ante manus cordis quam corporis ; et status ejus / Est prius archetypus quam sensilis. Ipsa poesis / Spectet in hoc speculo quae lex sit danda poetis », Geoffroy de Vinsauf, Poetria Nova, v. 43-49 ; citĂ© dans Edmond Faral, Les Arts poĂ©tiques du xiie et du xiiie siĂšcle recherches et documents sur la technique littĂ©raire du Moyen Âge, Paris/GenĂšve, HonorĂ© Champion/Slatkine BibliothĂšque de l’École des hautes Ă©tudes, 238, 1982, p. 198. Voir Ă©galement Jean-Yves Tilliette, Des mots Ă  la parole une lecture de la Poetria nova » de Geoffroy de Vinsauf, GenĂšve, Droz Recherches et rencontres, 16, 2000. 88 Le regard que l’auteur de Tydorel porte sur son Ɠuvre n’est pas sans Ă©voquer celui du bĂątisseur Pierre Mauclerc dont les crĂ©ations forteresses, chĂąteaux, hĂŽpitaux et villes neuves ont enrichi en son temps le paysage breton. Henri de Berranger nous en offre un exemple fort Ă  propos lorsqu’il dĂ©crit la porte du Bourg Main Ă  Nantes construite au xiiie siĂšcle et aujourd’hui disparue, alors encadrĂ©e par les tours Pierre de Bretagne, au nord, et Alix de Bretagne au sud », Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Éditions de Minuit, 1966, p. 189. 89 Francis Dubost, Yonec, le vengeur, et Tydorel le veilleur », dans “Et c’est la fin pour quoy sommes ensemble”, hommage Ă  Jean Dufournet littĂ©rature, histoire et langue du Moyen Âge, Paris, HonorĂ© Champion Nouvelle bibliothĂšque du Moyen Âge, 25, 1993, 3 vol., I, p. 449-467, ici p. 454. 90 Nous ajouterions Ă  cette liste le Lai de DĂ©sirĂ©, si la personnalitĂ© du hĂ©ros portait aussi l’empreinte de ses origines surnaturelles. 91 P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 213. 92 Au bout de dix ans de rĂšgne, Tydorel est lui aussi sans enfants, quoique [d]e puceles [
] molt amez / et de dames molt desirrez », v. 227-228. Cette sensibilitĂ© Ă  la diffĂ©rence entre la nature des sentiments des puceles » et des dames » n’est pas sans Ă©voquer un Ă©pisode de la vie de Pierre Mauclerc la solitude d’un jeune chevalier mariĂ© avec une enfant de douze ans qui, aprĂšs plusieurs annĂ©es d’une union platonique, lui donnera trois enfants, juste avant de mourir Ă  l’ñge de vingt et un ans. 93 Voir G. Duby art. cit. n. 37 et R. Howard Bloch, Etymologies and Genealogies a Literary Anthropology of the French Middle Ages, Chicago/Londres, University of Chicago Press, 1983. 94 Donald Maddox, Specular Stories, Family Romance, and the Fictions of Courtly Culture », Exemplaria, 3-2, 1991, p. 299-326, ici p. 300. 95 La traversĂ©e du lac par le chevalier faĂ© rĂ©pond en fait Ă  un double souhait et officialise un prenatal contract », F. L. Ravenel art. cit. n. 8, p. 175, en mettant un terme Ă  la stĂ©rilitĂ© de la reine Ă  condition d’assurer un hĂ©ritier au chevalier faĂ©. Ceci renvoie au motif du Wonder-child ibid. p. 163, thĂšme repris par P. M. O’Hara Tobin comme Enfant[s] miracle », P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 50. 96 F. Dubost art. cit. n. 89, p. 467. 97 D. Maddox art. cit. n. 94, p. 324 a void, a hole, an abyss, into which the soluble father eventually draws an insolvent son. » 98 InterprĂ©tation en harmonie avec celle exprimĂ©e par Agata Sobczyk La forme lai dans un lai ne peut ĂȘtre innocente, et les derniers vers parachĂšvent cette fusion entre l’univers magique et le conte, entre le lac et le rĂ©cit dont il est l’objet », Agata Sobczyk, Le lai de Tydorel ou la magie du silence », Magie et illusion au Moyen Âge, actes de colloque, Aix-en-Provence, UniversitĂ© de Provence SĂ©nĂ©fiance, 42, 1999, p. 508. Elle semble aussi faire Ă©cho Ă  cette phrase de N. Koble et M. SĂ©guy art. cit. n. 28, p. 200 [Dans les lais] la clĂŽture narrative se double d’une ouverture poĂ©tique qui se cristallise souvent autour d’un symbole », ici, le lac fĂ©erique. » 99 G. Paris art. cit. n. 6, p. 66. 100 E. HƓpffner art. cit. n. 13. Voir Ă©galement F. L. Ravenel pour laquelle ce passage, comme bien d’autres dans le poĂšme, serait l’Ɠuvre d’un remanieur » F. L. Ravenel art. cit. n. 8, p. 172. 101 Michael Camille, Image on the Edge the Margins of Medieval Art, Londres, Reaktion Books Essays in Art and Culture, 1992. 102 Geoffroy de Monmouth Ă©d. cit. n. 30, p. 191. 103 Ibid., p. 199. 104 Voir notes 30 et 35. 105 Comme le dit François Suard, la belle [
] ne porte le sceau d’aucun ailleurs » François Suard, Le fils dans les lais anonymes », dans Le RĂ©cit bref au Moyen Âge, actes du colloque universitĂ© de Picardie, 27-29 avril 1979, D. Buschinger Ă©d., Amiens/Paris, UniversitĂ© de Picardie/HonorĂ© Champion, 1980, p. 57-72, ici p. 62. On nous pardonnera de revenir ici sur l’opinion fort rĂ©pandue qui a fait d’elle la fille du chevalier faĂ© – opinion qui irait Ă  l’encontre de la thĂ©orie selon laquelle un lien du sang entre elle et le roi de Bretagne lĂ©gitimerait la lignĂ©e d’Alice. Dans le contraste entre les vers 113 De moi avrez un fiz » et 452 Et si avrez de moi un fis », et le vers 133 Puis avrez une fille bele », ce n’est pas la rĂ©pĂ©tition qui ajoute du sens, mais son absence. 106 L’auteur ajoute un autre motif Ă  son modĂšle, the continuation of the family through the sister », sujet dont l’étude de William Oliver Farnsworth fait remonter l’origine au nephew-right », vestige d’anciennes coutumes matriarcales ; William Oliver Farnsworth, Uncle and Nephew in the Old French Chansons de Geste a Study in the Survival of Matriarchy, New York, Columbia University Press Columbia University Studies in Romance, Philology and Literature, 1913, p. 221. Sur ce dernier thĂšme, voir Ă©galement Danielle RĂ©gnier-Bolher, Figures fĂ©minines et imaginaire gĂ©nĂ©alogique Ă©tude comparĂ©e de quelques rĂ©cits brefs », dans Le RĂ©cit bref
 op. cit. n. 105, p. 73-95. 107 Par exemple Le Moyne de La Borderie op. cit. n. 21, p. 222 ; Rachel Bromwich, Celtic Dynastic Themes and the Breton Lays », Études celtiques, 9, 1961, p. 439-474, ici p. 469 ; G. Paris art. cit. n. 6, p. 66. 108 N. Travers op. cit. n. 47, p. 281. On citera Ă©galement Le Moyne de La Borderie op. cit. n. 21, p. 269 Conan III ayant [
] dĂ©savouĂ© pour fils un certain HoĂ«l longtemps rĂ©putĂ© Ă  tort pour tel [
]. » Onze ans plus tĂŽt, Bernard de Clairvaux aurait miraculeusement dĂ©livrĂ© une femme de qualitĂ© d’un dĂ©mon qui l’aimait depuis six ans » N. Travers ibid., p. 255. Le souvenir de ces Ă©vĂ©nements pouvait ĂȘtre encore dans la mĂ©moire collective dans la rĂ©gion de Nantes et mĂȘme dans le reste de la Bretagne. 109 Mircea Eliade, Le Mythe de l’éternel retour archĂ©type et rĂ©pĂ©tition, J. Gouillard et J. Soucasse trad., Paris, Gallimard Les Essais, 34, 1949. 110 Ibid., p. 107. 111 P. M. O’Hara Tobin Ă©d. cit. n. 1, p. 208. 112 Tragique conclusion d’une guerre de succession qui l’opposait Ă  Jean sans Terre, en tant qu’unique hĂ©ritier des fils aĂźnĂ©s d’Henri II. 113 V. 137. Quand la reine passe sous silence, avec tact ou prudence, les mots du chevalier faĂ© annonçant que la lignĂ©e des rois de Bretagne ne descendra pas de Tydorel, elle nous confronte Ă  une autre incertitude avec lequel des deux fils » se continuera-t-elle ? 114 [La duchesse] Constance avait eu de Geofroi II [PlantagenĂȘt] une fille appelĂ©e AliĂ©nor, aĂźnĂ©e du jeune [duc Arthur Ier], et qui aprĂšs la mort de celui-ci devenait, par droit de primogĂ©niture, l’hĂ©ritiĂšre du duchĂ©. Jean sans Terre s’était adjugĂ© la garde, c’est-Ă -dire la tutelle de cette princesse qu’il retenait prisonniĂšre. [
] l’assemblĂ©e nationale des barons et des Ă©vĂȘques [de Bretagne] indignĂ©e dĂ©clara que tant qu’AliĂ©nor resterait au pouvoir du roi-assassin [d’Arthur] elle ne serait pas reconnue pour duchesse et que tous ses droits passeraient Ă  Alix fille aĂźnĂ©e de Constance et de Gui de Thouars [
]. », voir Le Moyne de La Borderie op. cit. n. 21, p. 292. 115 La lignĂ©e de Dreux, qui aprĂšs Pierre Mauclerc sera reprĂ©sentĂ©e par Jean Ier, the sister’s son » voir note 106, occupera le trĂŽne ducal jusqu’en 1364. Le drapeau de Bretagne arbore encore aujourd’hui les hermines du blason de Pierre de Dreux. 116 S. Painter op. cit. n. 19, p. 30. 117 La verriĂšre offerte par la maison de Dreux occupe la face mĂ©ridionale du transept. Les cinq lancettes qui la constituent portent en signature une reprĂ©sentation des donateurs et de leur blason Ă©chiquetĂ© d’or et d’azur Ă  la bordure de gueules avec un franc-quartier d’hermine » brisure rĂ©servĂ©e aux cadets destinĂ©s Ă  l’Église. GrĂące aux travaux de restauration engagĂ©s au siĂšcle dernier, on peut dĂ©sormais l’admirer. Voir Chartres, Mgr M. Pansard dir., Strasbourg/Paris, La nuĂ©e bleue/Éditions Place des Victoires La GrĂące d’une cathĂ©drale, 7, 2013, p. 203. 118 Selon J. Levron op. cit. n. 17, p. 41, ce vitrail fut probablement posĂ© au printemps de l’annĂ©e 1221. Faire remonter aprĂšs la mort du jeune Arthur, a few years after his betrothal to Isabel of Craon [in 1223] », la crĂ©ation de vitraux ne reprĂ©sentant que Jean et Yolande avec Pierre de Dreux et la duchesse Alice morte le 21 octobre 1221, la rendrait contemporaine des manƓuvres politiques dans lesquelles le duc s’engage alors pour obtenir la main de Jeanne comtesse de Flandres. Citation, S. Painter op. cit. n. 19, p. 23. 119 Pour une excellente analyse de ce thĂšme, voir N. Koble et A. Nicolau art. cit. n. 65, p. 118-119. 120 Voir Ă  ce sujet D. RĂ©gnier-Bolher art. cit. n. 106, p. 73-95. Nous savons fort peu de choses sur la mĂšre de Pierre Mauclerc Yolande de Coucy. NĂ©e en 1164, elle Ă©pouse, Ă  l’ñge de vingt ans, Robert II de Dreux, avec lequel elle aura douze enfants – Pierre Mauclerc Ă©tant le deuxiĂšme fils. Elle dĂ©cĂ©dera quelques mois aprĂšs Alice de Bretagne, en mars 1222. L’affection et le respect que lui portait son fils se sont exprimĂ©s par le choix du nom de Yolande donnĂ© Ă  sa fille. 121 Allusion transparente Ă  l’Annonciation. 122 Telle une Vierge trĂŽne. 123 Trois personnages sont responsables du dĂ©part du chevalier faĂ© et de Tydorel le chevalier blessĂ©, la veuve et son fils – le jeune orfĂšvre. Ce jeune artisan reprĂ©sente une corporation dont la majoritĂ© des Ɠuvres Ă©tait d’inspiration religieuse. Or, ce sont ses paroles qui en dessillant les yeux de l’homme who never slept », voir B. Hillers art. cit. n. 7 vont le mettre sur la voie d’une douloureuse renaissance voir note 76 et p. 11. L’aventure courtoise dont on nous avait promis le rĂ©cit, aprĂšs s’ĂȘtre transformĂ©e en message politique, acquiert ainsi, Ă  un troisiĂšme niveau de lecture, une dimension allĂ©gorique, tĂ©moignant une nouvelle fois du haut niveau d’érudition de l’auteur, maĂźtre dans l’art de la translatio. 124 Voir p. 10 et 11. 125 Trait de l’Ɠuvre qui n’est pas sans Ă©voquer le Cantique attribuĂ© Ă  Pierre Mauclerc, annexe 4 ; voir J. BĂ©dier art. cit. n. 20, p. 492-493, et le vitrail de Chartres le reprĂ©sentant priant avec sa famille devant une Vierge Ă  l’Enfant voir note 117. Comme le dit S. Painter op. cit. n. 19, p. 99, le fait que Pierre de Dreux figure into the pages of history under the cognomen Malusclericus » ne permet pas de mettre en doute la piĂ©tĂ© exprimĂ©e, entre autres, par sa largesse » envers le clergĂ© rĂ©gulier. Voir Actes
 Ă©d. cit. n. 59, en particulier les BĂ©nĂ©dictins, les Cisterciens et les Templiers », Pocquet du Haut-JussĂ© art. cit. n. 16, p. 105. 126 F. Dubost art. cit. n. 89, p. 407. 127 [
] li filz fu nez / Et bien norriz et bien gardez, / Tydorel le firent nomer / En droit baptesme et apeler », v. 176-177. 128 Selon la formule de Georges Duby G. Duby art. cit. n. 37, p. 342, il ne s’agissait plus seulement pour l’auteur de Tydorel de relater un souvenir [comme l’annonçait le prologue], mais de construire vĂ©ritablement une histoire ». 129 Voir note 95. 130 Danielle RĂ©gnier-Bohler, L’armoire de la mĂ©moire la parole enclose », Cahiers de littĂ©rature orale, 62, 2007, p. 19-36, DOI 131 S. Painter op. cit. n. 19, p. 30. En choisissant ce nom, il suivait l’exemple de Geoffroi PlantagenĂȘt. Voir Martin Aurell, L’Empire des PlantagenĂȘt 1154-1224, Paris, Perrin Tempus, 81, 2004, p. 220-222. 132 GrĂ©goire de Restrenen, Dictionnaire françois-celtique ou françois-breton, Rennes, J. Vatar, 1732, p. 591. 133 L’auteur de Tydorel fait ainsi du mot breton ty l’équivalent du latin domus suivant l’emploi frĂ©quent de l’expression domus David dans la Vulgate. La publication des premiĂšres Bibles portatives tĂ©moigne de l’immense popularitĂ© de ce texte, au dĂ©but du xiiie siĂšcle. 134 Ceci semble rĂ©pondre au souhait de Claude Gaignebet Qu’en est-il de l’étymologie de ces noms, [
] d’une Ă©tymologie mĂ©diĂ©vale [
] qui s’interrogerait sur le pourquoi de [la] pressante invite Ă  retenir le Nom, comme si en lui et par lui le sens tout entier pouvait se rĂ©sumer et se retrouver ? », Le CƓur mangĂ© Ă©d. cit. n. 61, prĂ©face, p. 22. Les noms qui fleurissent dans le monde des lais ne se lassent pas de nous sĂ©duire, comme le montre les exemples suivants [L]e nom du hĂ©ros / le titre du lai trouve essentiellement son sens dans la trame mĂȘme du texte », Lais bretons Ă©d. cit. n. 1, p. 61 et Dans les rĂ©cits nĂ©s des lais, l’obsession des titres se fait pressante. [
] Une partie du rĂ©cit justifie ce titre qui fait image. Il met en exergue le nƓud symbolique de l’Ɠuvre », Lais du Moyen Âge Ă©d. cit. n. 1, p. XLIX et 1257. 135 Voir p. 5 et 12-15, pour reconstituer le lien entre HoĂ«l le Grand, le roi de Tydorel, sa fille, Conan [III], Berthe, Constance et Alice. 136 Arbre nouvellement greffĂ© », FrĂ©dĂ©ric Godefroy, Lexique de l’Ancien Français, J. Bonnard et A. Salmon Ă©d., Paris, H. Welter, 1901, p. 178, ARK ark/12148/bpt6k5833396m. 137 Voir M. Aurell op. cit. n. 19. 138 Signature interne. Louis-Patrick Bergot, Ă  qui nous devons cette formule, dĂ©clare que l’aspect intratextuel de la signature mĂ©diĂ©vale a poussĂ© bon nombre d’auteurs du Moyen Âge Ă  jouer sur leur propre nom afin de le fondre avec la matiĂšre poĂ©tique », Louis-Patrick Bergot, L’éponge et le moulinet le rĂŽle de la signature chez Jean Molinet et Francis Ponge », Fabula-LhT, 20, Le Moyen Âge pour laboratoire », 2018, en ligne 139 Voir la description du jeune orfĂšvre v. 259. 140 Conjointure Les Romans de ChrĂ©tien, 1 Érec et Énide [Ă©d. cit. n. 83], v. 14 ; matiere et san Les romans de ChrĂ©tien de Troyes, 3 Le Chevalier de la Charrette, M. Roques [Ă©d.], Paris, HonorĂ© Champion [Classiques français du Moyen Âge, 86], 1958, v. 26. 141 Cercle d’or serti de pierres prĂ©cieuses dont on voit un exemple sur le gisant de Jean III, duc de Bretagne de 1312 Ă  1341. Dom Pierre-Hyacinthe Morice et Jacques Galet, Histoire ecclĂ©siastique et civile de Bretagne
, Paris, Imprimerie de la veuve Delaguette, 1750, t. I, livre VI, p. 244. Ce cercle sera bientĂŽt remplacĂ© par une couronne Ă  fleurons, symbole qui apparaĂźt pour la premiĂšre fois sur [le] sceau de Charles de Blois, duc baillistre de Bretagne de 1341 Ă  1364. Émile Lefort des Ylouses, Les ducs de Bretagne et le sceau de majestĂ© », Revue française d’hĂ©raldique et de sigillographie, 65, 1995, p. 71. 142 Prologue des Lais de Marie de France, v. 25. 143 Les maisons de Dreux, d’Eu, de Lusignan d’Exoudun et de Brienne », Y. de Raulin op. cit. n. 18, p. 40. 144 Ibid. 145 [
] non seulement en Bretagne et en Normandie, mais dans le Maine », ibid., p. 10. 146 Trois Ă©cussons superposĂ©s, le troisiĂšme Ă©tant en abĂźme. Le contenu de l’annexe 6 est Ă©ditĂ© en consĂ©quence. 147 Clairement dĂ©fini par l’emploi du pronom personnel bien le me disoit » v. 448 et Qant tot m’ot dit » v. 465 et par le thĂšme du dĂ©part du chevalier faĂ© v. 445-450 et 465-474. 148 Sur l’identitĂ© duquel, nous le verrons bientĂŽt, pĂšse un certain doute. 149 Si les paroles de la reine sont formulĂ©es Ă  l’intention de Tydorel, c’est clairement Ă  elle que s’adressaient, trente ans plus tĂŽt, celles du chevalier faĂ©. Mais qui parle Ă  qui dans les vers 456-459 ? 150 Le choix de ce terme, par un poĂšte du xiiie siĂšcle, ne saurait ĂȘtre accidentel, car de qui le roi » Tydorel serait-il vassal ? 151 Voir N. Koble et A. Nicolau art. cit. n. 65, p. 118-119. 152 Description absente de la premiĂšre version de la prophĂ©tie. 153 Voir p. 14 Ă  16, prĂ©sentation de la duchesse Alice et de son second fils, Arthur, comme ayant inspirĂ© la composition de ce poĂšme. 154 Voir p. 10 et 15. 155 Voir p. 3, biographie de Pierre Mauclerc et note 120. 156 Au sens Ă©tymologique du terme. On remarquera l’ambiguĂŻtĂ© du vers 459 qui fait ici du sommeil le sujet de prendre » surprendre ? alors que partout ailleurs Tydorel est le sujet Ă  la forme nĂ©gative de dormir », veiller » ou sommeiller » v. 122, 179, 180, 333, 338, 355 et 460. L’absence de sommeil semble prĂ©sentĂ©e dans ce passage comme une qualitĂ© vigilance plutĂŽt qu’un manque. Le parallĂ©lisme créé par la rĂ©pĂ©tition de mes » [mais] conforte cette hypothĂšse en remettant en question dans le cadre d’une rĂ©alitĂ© politique droit d’aĂźnesse, le rapport jeunesse v. 457 versus prouesse v. 458 et sagesse v. 459. 157 Comme l’écrivait Marie de France Soventes fiez en ai veilliĂ© ! », Prologue des Lais, v. 42. 158 Voix qui se fait entendre dans le [vos] serez » des vers 457 et 458 – futur, ancrĂ© dans le prĂ©sent d’une Ă©criture contemporaine de la naissance de son fils. 159 Voir note 117, description du blason de Pierre de Dreux, dit Mauclerc. 160 Li Proverbes au conte de Bretaigne
 Ă©d. cit. n. 53, p. 57. 161 J. Bedier art. cit. n. 20, p. 483. 162 Ibid., p. 492. 163 Lais bretons Ă©d. cit., n. 1, p. terme de cet essai, rĂ©digĂ© en hommage Ă  mes parents, je souhaiterais remercier cordialement Karen K. Jambeck pour ses encouragements et conseils de page Pour citer cet article RĂ©fĂ©rence papier Chantal A. MarĂ©chal, Pierre de Dreux, dit Mauclerc, serait-il lÊŒauteur de Tydorel ? », Cahiers de civilisation mĂ©diĂ©vale, 248 2019, 331-352. RĂ©fĂ©rence Ă©lectronique Chantal A. MarĂ©chal, Pierre de Dreux, dit Mauclerc, serait-il lÊŒauteur de Tydorel ? », Cahiers de civilisation mĂ©diĂ©vale [En ligne], 248 2019, mis en ligne le 04 janvier 2022, consultĂ© le 29 aoĂ»t 2022. URL ; DOI de page
Gilbertdu Motier, marquis de La Fayette, né le 6 septembre 1757 au chùteau de Chavaniac, à Saint-Georges-d'Aurac (), et mort le 20 mai 1834 à Paris (ancien 1 er arrondissement), est un officier et homme politique français, célÚbre en raison de son engagement dans les rangs de l'armée des insurgés américains (1777-1783), puis dans l'aile
Tout est signe. Mais il faut une lumiĂšre ou un cri Ă©clatants pour percer notre myopie ou notre surditĂ©. MTR 193AbstractThis article addresses the ubiquitous presence of semiotics in Tournier’s Le Roi des Aulnes. First, the different categories of signs are investigated, including the signs’ influence on the protagonist Tiffauges, who reports on this influence in his journal. By doing so, Tiffauges involves the diary’s narratee, and, indirectly, the novel’s implied reader, into his struggling with signs and signification. Secondly, this article focusses upon one particular semiotic category, namely onomastics. This category, despite its omnipresence in the novel, has been underresearched until now. This article proposes a detailed analysis of the novel’s onomastics in all its anagrammatical richness and ambiguity. IntroductionParu en septembre 1970 et obtenant le prix Goncourt Ă  l’unanimitĂ© le mois suivant, Le Roi des Aulnes est le deuxiĂšme roman de Michel Tournier aprĂšs Vendredi ou les Limbes du Pacifique. Garagiste Ă  la Porte-des-Ternes Ă  Paris, le protagoniste appelĂ© Abel Tiffauges, droitier, constate accidentellement qu’il arrive aussi Ă  Ă©crire de la main gauche il intitule son journal par consĂ©quent Écrits sinistres. Ce gĂ©ant myope de 110 kg se dĂ©couvre de plus en plus friand de viande crue et de lait 2 kg et 5 l par jour, ce qui confirme sa vocation ogresse qui se manifeste Ă©galement dans son amour des enfants. AccusĂ© de viol, Tiffauges est sauvĂ© par la mobilisation en septembre 1939. Prisonnier de guerre, il est envoyĂ© Ă  Rominten, la rĂ©serve de chasse de Goering, puis en Prusse-Orientale oĂč, accompagnĂ© de son cheval gĂ©ant Barbe-Bleue, il Ă©cume la campagne Ă  la recherche de garçons destinĂ©s Ă  la formation d’officier SS dans l’internat de des signesTraditionnel en apparence, Le Roi des Aulnes est un roman plein de signes Ă©crit par un auteur qui s’est plu Ă  crĂ©er un personnage qui a du mal Ă  voir, entendre et comprendre ces signes. Pour David Bevan l’apogĂ©e sĂ©miotique de l’Ɠuvre de Tournier est Le Roi des Aulnes, oĂč le signe est Ă  tout moment souverain » 1986, pp. 67–68. Abel Tiffauges se plaint des difficultĂ©s qu’il rencontre Ă  percevoir les signes, notamment par sa myopie, et il est obsĂ©dĂ© par leur interprĂ©tation. Physique mais aussi mentale, cette myopie, appelĂ©e Ă©galement cĂ©citĂ© par lui, est surtout tournĂ©e vers l’extĂ©rieur, vers la rĂ©ception des signes, car dĂšs la premiĂšre page du roman Tiffauges se montre extrĂȘmement lucide et conscient de son moi et de ses origines immĂ©morialesJe crois aussi que je suis issu de la nuit des temps. [
]. Quand la terre n’était encore qu’une boule de feu tournoyant dans un ciel d’hĂ©lium, l’ñme qui la faisait flamber, qui la faisait tourner, c’était la mienne. Et d’ailleurs l’antiquitĂ© vertigineuse de mes origines suffit Ă  expliquer mon pouvoir surnaturel [
]. MTR 191Vraies ou plutĂŽt fausses, cette conscience et cette connaissance de soi-mĂȘme je ne suis pas fou »*Footnote 1 amĂšnent Tiffauges Ă  statuer du sĂ©rieux total » de son journal. Ce garagiste explique et justifie les raisons de ses Écrits sinistres* je compte en partie sur ce journal pour Ă©chapper Ă  ce garage, aux mĂ©diocres prĂ©occupations qui m’y retiennent, et en un certain sens Ă  moi-mĂȘme » MTR 192. Il exige de son narrataireFootnote 2 qu’il prenne son Ă©criture au sĂ©rieux » , et l’avenir aura pour fonction essentielle de dĂ©montrer – ou plus exactement d’illustrer – le sĂ©rieux* des lignes qui prĂ©cĂšdent ». D’emblĂ©e Tiffauges s’y prĂ©sente prĂ©cisĂ©ment en ce qui le caractĂ©rise le plus comme ogre », monstre fĂ©erique » . L’écriture de son journal correspond Ă  cette nĂ©cessitĂ© sinon cette condamnation de s’exposer, de s’exhiber conformĂ©ment Ă  l’étymologie Ă©tablie par Tiffauges des mots monstrer »* et monstrer »*Footnote 3. La constatation que les monstres ne se reproduisent pas » MTR 192 annonce les passages oĂč il est question de la sexualitĂ© de Tiffauges, qui fait l’amour comme un serin » MTR 195 et qui a le sexe, Ă  l’ñge de vingt ans, d’enfant impubĂšre », diagnostiquĂ© microgĂ©nitomorphe* par un mĂ©decin local MTR 249. En dĂ©crivant cette recherche Ă©tymologique rĂ©alisĂ©e, Tiffauges montre encore combien il est attentif aux signes, en l’occurrence aux mots et Ă  leurs souches, attention en profondeur s’il en est ! D’emblĂ©e le lecteur est invitĂ©, sinon contraint, Ă  suivre Tiffauges sur le chemin de l’étymologie,Footnote 4 piste qui remonte dans le temps pour Ă©tablir l’origine des mots. Tiffauges se dit lui aussi issu de la nuit des temps » et parle de l’antiquitĂ© vertigineuse de [s]es origines » MTR 191. Il est Ă©tabli un parallĂ©lisme entre la naissance de Tiffauges et celle des mots, souches qui sont situĂ©es Ă  une Ă©poque immĂ©moriale. Avec l’apocalypse imminente Ă  la fin du roman, Tiffauges se dote ainsi d’une certaine intemporalitĂ©, caractĂ©ristique qu’il partage avec Nestor, son camarade du collĂšge Saint-Christophe MTR 205.Le passage citĂ© plus haut montre Ă©galement le caractĂšre franchement invraisemblable de ce journal rĂ©flĂ©chi et hautement intellectuel tenu par un garagiste qui indique qu’ [Ă ] la fin de ma seconde, il Ă©tait clair que je ne passerais pas mon baccalaurĂ©at » MTR 248. DĂšs les premiĂšres lignes du roman cette invraisemblanceFootnote 5 se confirme Ă©galement au niveau du style soignĂ© et travaillĂ© du journal. C’est comme si, Ă  son insu au dĂ©part, le lecteur Ă©tait traĂźnĂ© par Tiffauges narrateur dans la zone d’ombre du caractĂšre exceptionnel dont il tient Ă  le obsession des signes date de ses annĂ©es d’initiation au collĂšge Saint-Christophe oĂč il n’[a] cessĂ© d’observer des hiĂ©roglyphes tracĂ©s sur [s]on chemin ou d’entendre des paroles confusesFootnote 6 murmurĂ©es Ă  mes oreilles, sans rien comprendre, [
] mais aussi [
] la preuve rĂ©itĂ©rĂ©e que le ciel n’est pas vide. Or cette lumiĂšre [
] n’a pas fini d’éclairer ma route » MTR 193. L’interprĂ©tation des signes dĂ©termine la conduite, la vie de Tiffauges. [C]ette lumiĂšre », c’est d’abord la dĂ©couverte rĂ©cente par Tiffauges de sa capacitĂ© d’écrire de la main gauche. Perçue avec un frisson sacrĂ© » MTR 216, cette rĂ©vĂ©lation est considĂ©rĂ©e par Tiffauges comme une rupture, qui s’ajoute Ă  celle, tout aussi rĂ©cente, avec la femme de sa vie Rachel. À la page MTR 247 Tiffauges Ă©crit J’avais posĂ© sur ma face le masque d’innocence dont je ne me suis pas dĂ©parti depuis, mais que la rupture de Rachel, la dĂ©couverte de l’écriture sinistre et quelques autres signesFootnote 7 font curieusement trembler ». Avec son journal appelĂ© Écrits sinistres* » Tiffauges joue d’une maniĂšre Ă©vidente sur le double sens du mot sinistre, ambiguĂŻtĂ© qui est ainsi Ă  la base du roman, ou tout au moins de la premiĂšre partie du roman composĂ©e par le journal tenu par Tiffauges. L’écriture de la main gauche, donc sinistre au sens Ă©tymologique, est rĂ©servĂ©e aussi Ă  la consignation de tous les sinistres rencontrĂ©s et prĂ©tendument provoquĂ©s par Tiffauges, qui la considĂšre comme sincĂšre par opposition Ă  son Ă©criture adroite* » qui est feinteJe suis ainsi pourvu de deux Ă©critures, l’une adroite*, aimable, sociale, commerciale, reflĂ©tant le personnage masquĂ© que je feins d’ĂȘtre aux yeux de la sociĂ©tĂ©, l’autre sinistre*, dĂ©formĂ©e par toutes les gaucheries* du gĂ©nie, pleine d’éclairs et de cris, habitĂ©e en un mot par l’esprit de Nestor. MTR 216–217AmbiguĂŻtĂ© donc du mot sinistre, sur laquelle viennent se greffer des gaucheries* inhĂ©rentes au gĂ©nie. AmbiguĂŻtĂ© aussi de l’adjectif adroite l’écriture dextre, au sens propre donc de la main droite, se dĂ©finit en effet au sens figurĂ© par l’adresse imposĂ©e par l’adaptation sociale. C’est dans cette seule Ă©criture sinistre que se trouvent Ă©clairs » et cris » ou lumiĂšre » et cri » MTR 193 permettant le dĂ©chiffrement des signes. C’est encore la dĂ©couverte de cette Ă©criture de la main gauche qui marque la premiĂšre Ă©mergence du nouveau Tiffauges, qui Ă©crit [
] des choses neuves avec des mots que n’aurait pas trouvĂ©s Ă  coup sĂ»r mon Ă©criture adroiteFootnote 8» MTR 248.De quels signes s’agit-il?Quand Tiffauges parle des signes, il leur confĂšre dĂšs le dĂ©part une double expression auditive cris » ainsi que visuelle Ă©clairs », lumiĂšre ». Mais l’objectif recherchĂ© par Tiffauges avec son journal est aussi et avant tout de connaĂźtre mieux la nature des signes, recherche pour laquelle il revient Ă  son enfance dans le collĂšge Saint-Christophe avec son protecteur et alter ego Nestor dont l’esprit habit[e] [son] Ă©criture sinistre* ». Être monstrueux, gĂ©nial, fĂ©erique » MTR 205, ce Nestor ressemble Ă  Tiffauges par son caractĂšre intemporel », il Ă©chappe comme lui Ă  la mesure du temps » MTR 205. Comme Tiffauges, Nestor prĂ©sente lui aussi deux faces sa face manifeste qui se rĂ©sume Ă  la trilogie ingestion – digestion – dĂ©fĂ©cation » MTR 207 et sa face cachĂ©e » qui est dĂ©crite comme suitSa face cachĂ©e [
] c’était les signes*, le dĂ©chiffrement des signes*. C’était lĂ  la grande affaire de sa vie [
]. Les signes, le dĂ©chiffrement des signes
 De quels signes s’agissait-il? Que rĂ©vĂ©lait leur dĂ©chiffrement? Si je pouvais rĂ©pondre Ă  cette question, toute ma vie serait changĂ©e, et non seulement ma vie mais – j’ose l’écrire assurĂ© que personne ne lira jamais ces lignesFootnote 9 – le cours mĂȘme de l’histoire. Sans doute Nestor n’avait-il fait que quelques pas dans ce sens, mais ma seule ambition est prĂ©cisĂ©ment de mettre mes pieds dans sa trace [
] ». MTR 207 Quelques pages plus loin seulement, la grande affaire de la vie [de Nestor] » est devenue la sienne. Au sujet de l’interprĂ©tation d’un tableau d’un Christ giflĂ©, Tiffauges Ă©critJ’étais encore si Ă©tranger Ă  la lecture des signes – la grande affaire de ma vie – que je ne songeai pas au rapprochement qui s’imposait. Je sais aujourd’hui qu’un visage humain, aussi vil soit-il, souffletĂ©, devient aussitĂŽt la face de JĂ©sus. MTR 212Si la nature et l’interprĂ©tation des signes posent un problĂšme Ă  Tiffauges, il en est de mĂȘme pour le lecteur. À plusieurs reprises dans le roman, Tiffauges, et avec lui le lecteur, se heurte Ă  cette difficultĂ© de comprĂ©hension des signes. DĂšs la deuxiĂšme page de son journal Tiffauges Ă©crit qu’il le relit lui-mĂȘme, et l’autorĂ©flexion exprimĂ©e dans cette relecture, sa relecture, lui sert pour orienter et diriger l’interprĂ©tation de son journal par le lecteur supposĂ© et par lĂ  pour s’emparer de l’interprĂ©tation par le lecteur. Pour Mariska Koopman-Thurlings cette particularitĂ© du narrateur est une constante dans les romans de Tournier. Sa tactique consiste, non pas Ă  prĂ©senter les Ă©vĂ©nements pour que le lecteur puisse tirer ses conclusions, mais Ă  le devancer en prĂ©sentant des explications avant mĂȘme que celui-ci ait pu arriver Ă  une conclusion » 1995, pp. 161 et 191–192.Footnote 10 Margaret Sankey constate Ă  juste titre que Tiffauges est Ă  la fois auteur, lecteur et interprĂšte de ses Écrits sinistres 1991, pp. 325–340. Eeva Lehtovuori tire la mĂȘme conclusion Le travail interprĂ©tatif du lecteur de Tournier se trouve immergĂ© dans une auto-interprĂ©tation du discours lui-mĂȘme, ce qui transforme, Ă  son tour, le travail du critique en mĂ©ta-interprĂ©tation » 1995, pp. 4–5. L’analyse de David Gascoigne va dans le mĂȘme sens In his Écrits sinistres’, Abel Tiffauges cultivates and projects a certain image of himself, evolution and destiny as he sees it, and his narrative will develop a rhetoric of persuasion designed to recruite the reader into some degree of complicity with this view » 1996, p. 9. Ce procĂ©dĂ© n’est donc pas gratuit le caractĂšre d’ogre de Tiffauges se rĂ©pĂšte et se confirme encore dans cette mainmise exercĂ©e par lui sur l’interprĂ©tation des Écrits sinistres par le lecteur. Avec le passage Ă  la premiĂšre personne du pluriel dans le fragment suivant Tiffauges semble en effet vouloir s’adresser Ă  nous en tant que lecteurs de son journal et nous prendre ainsi Ă  tĂ©moin, et par lĂ  nous entraĂźner et nous impliquer dans son existencePour percer le mur de notre cĂ©citĂ© et de notre surditĂ©, il faut que les signes nous frappent Ă  coups redoublĂ©s. Pour comprendre que tout est symbole et parabole de par le monde, il ne nous manque qu’une capacitĂ© d’attention infinie. MTR 283Footnote 11Ce passage confirme Ă©galement la double forme auditive et visuelle des 12 Mais au risque d’une simplification trop poussĂ©e, nous sommes d’avis qu’une lecture approfondie du Roi des Aulnes permet Ă©galement de distinguer globalement pour le fond deux catĂ©gories de signes qui s’imposent Ă  Tiffauges. La premiĂšre comprend ceux qui sont en rapport avec son soi-disant caractĂšre exceptionnel et son prĂ©tendu pouvoir surnaturel », signes qui sont plutĂŽt d’ordre Ă©vĂ©nementiel et dont l’interprĂ©tation par Tiffauges montre sa 13 La deuxiĂšme catĂ©gorie regroupe ceux qui relĂšvent de son Ă©criture sinistre et des mots, signes d’ordre linguistique et 14 Distinction qui ne devra pas pour autant nĂ©gliger les interfĂ©rences et les interactions entre ces deux catĂ©gories. Les conclusions que nous pourrons tirer de l’analyse de ces deux types de signes nous conduiront dans un second temps Ă  l’étude de l’onomastique du roman, les noms choisis par l’auteur et mĂȘme ceux appartenant Ă  l’HistoireFootnote 15 Ă©tant autant de signes porteurs de messages Ă  ne pas signes du caractĂšre exceptionnel et du pouvoir surnaturel » de TiffaugesLe prĂ©tendu caractĂšre surnaturel de Tiffauges apparaĂźt pour la premiĂšre fois dans la scĂšne de l’incendie du collĂšge Saint-Christophe, qui coĂ»te la vie Ă  Nestor. Ayant fait une fugue auparavant, Tiffauges passe une nuit cauchemardesque craignant ĂȘtre puni Ă  son retour au collĂšge. Pour y Ă©chapper, l’image prĂ©monitoire du collĂšge en feu s’impose Ă  lui, illusion qui devient rĂ©alitĂ© le lendemain Ă  son arrivĂ©e. C’est alors que Tiffauges s’étonne et mĂȘme s’énerve que l’on ne reconnaisse pas son pouvoir naturel »Personne ne fit attention Ă  moi, et je devais faire ainsi ce jour-lĂ  la premiĂšre expĂ©rience de l’incroyable cĂ©citĂ© des autres au signe fatidique qui me distingue entre tous. Il Ă©tait donc possible d’ignorer la relation Ă©vidente, Ă©clatante qui unissait cet incendie et mon destin personnel! Ces hommes stupides qui s’apprĂȘtaient Ă  m’écraser pour une peccadille – dont j’étais de surcroĂźt innocent – ne reconnaĂźtraient jamais, quand mĂȘme je leur hurlerais la vĂ©ritĂ© en pleine face, la part que j’avais dans le chĂątiment qui venait de frapper Saint-Christophe! MTR 245 Cette mĂ©connaissance accompagne Tiffauges pendant toute sa vie en France et y dĂ©termine son comportement social, Ă  commencer par sa jeunesse Ă  la maison et au collĂšge Saint-Christophe. Une fois en Allemagne il se sent libĂ©rĂ© de cette incomprĂ©hension. La scĂšne en question est Ă©galement significative pour la façon dont Tiffauges lie et plie les Ă©vĂ©nements, historiques ou non, Ă  son destin personnel il considĂšre que l’incendie est une nĂ©cessitĂ© pour le sauvegarder de la punition. DĂšs la premiĂšre page des Écrits sinistres cette conviction est annoncĂ©e Je crois, oui, Ă  ma nature fĂ©erique, je veux dire Ă  cette connivence secrĂšte qui mĂȘle en profondeur mon aventure personnelle au cours des choses, et lui permet de l’incliner dans son sens » MTR 291. De la mĂȘme maniĂšre mais dans un autre ordre de grandeur, l’éclatement de la Seconde Guerre mondiale aura lieu, dans l’optique de Tiffauges, pour le sauver de la 16 Vladimir Tumanov rĂ©sume cette vision des Ă©vĂ©nements par Tiffauges comme suit Tiffauges is convinced that the world revolves around him and therefore views various events as signs that concern him alone » et [
] however marginalized he may feel in society, Tiffauges, as ogre, affects the course of the world’s events [
], and it is [the] mythologization of his own marginality that gives Tiffauges the idea that he is at the center of everything » 1999. La marginalitĂ© de Tiffauges se trouve ainsi compensĂ©e par son prĂ©tendu gĂ©nie Nestor est mort par le feu, il renaĂźt dans la personne de Tiffauges qui ainsi reprend la grande affaire de sa vie » MTR 208, renaissance qui fait penser au mythe du phĂ©nix resurgissant de ses cendres. Cette scĂšne de la mort de Nestor asphyxiĂ© prĂšs de la chaudiĂšre de l’internat semble annoncer les pages sur cet autre espace clos racontĂ©es par ÉphraĂŻm Ă  la fin du roman, celui du camp d’extermination oĂč les Juifs sont gazĂ©s. Le remplacement de Nestor par Tiffauges se situe au niveau physique et mental rachitique pendant son enfance, Tiffauges devient aussi gros et vorace que Nestor avant de mourir et le dĂ©veloppement intellectuel de Nestor est transmis Ă  Tiffauges qui Ă©tait nul pendant sa scolaritĂ© voir MTR 248. Mais l’élĂ©ment le plus Ă©vident pour cette relĂšve est bien sĂ»r l’écriture de la main gauche de Nestor MTR 216 reprise par Tiffauges dans ses Écrits se prĂ©tend environnĂ© de signes et d’éclairs » MTR 246 et c’est dans le contexte de tous les signes qui pouvaient apparaĂźtre » MTR 248 que Tiffauges adulte se compare implicitement Ă  Cagliostro et Raspoutine, deux figures historiques Ă©nigmatiques et mythiques qui sont entrĂ©es dans la lĂ©gende par leurs prĂ©tendus pouvoirs surnaturels. Tiffauges se dit porteur d’une force tĂ©nĂ©breuse » mais avoue encore son impuissance Ă  la cerner Moi-mĂȘme j’ai peine Ă  concevoir ce secret de mon destin » MTR 259.Dans la deuxiĂšme partie du roman Tiffauges passe la main Ă  un narrateur omniprĂ©sent. Avec une apparente objectivitĂ©Footnote 17 celui-ci confirme textuellement les difficultĂ©s de Tiffauges Ă  traiter les signes, bien qu’il s’agisse de signes d’un autre niveauEn janvier 1940, son incapacitĂ© Ă  maĂźtriser des signes conventionnels, abstraits, futiles, sans charge fatale, fut sanctionnĂ©e par son Ă©chec Ă  l’examen de caporal, et ce fut comme soldat de deuxiĂšme classe qu’il fut envoyĂ© Ă  Erstein [
]. MTR 310 Contraste bien dur lui qui se voit Ă  l’origine des grands Ă©vĂ©nements dans le monde reste au plus bas dans la hiĂ©rarchie militaire française, prĂ©cisĂ©ment Ă  cause de son impuissance Ă  interprĂ©ter les signes
 Mais il convient bien de se rendre compte que les qualificatifs conventionnels, abstraits, futiles, sans charge fatale » dĂ©signent des signes de qualitĂ© infĂ©rieure, Ă©trangers aux signes d’ordre supĂ©rieur auxquels semble ĂȘtre destinĂ© 18 La supĂ©rioritĂ© de ces signes se dĂ©finit par leur union avec la chairTiffauges [Ă©tait] [
] ancr[Ă©] peu Ă  peu dans l’idĂ©e que la guerre n’était qu’un affrontement de chiffres et de signes, une pure mĂȘlĂ©e audio-visuelle sans autre risque que des obscuritĂ©s ou des erreurs d’interprĂ©tation. Personne n’était mieux prĂ©parĂ© apparemment que lui Ă  ces problĂšmes de rĂ©ception, de dĂ©chiffrement et d’émission. Pourtant ils lui demeuraient Ă©trangers, car, dĂ©pourvus de l’élĂ©ment vivant, chaleureux et sanguin qui Ă©tait pour lui comme la signature de l’ĂȘtre, ils flottaient dans une sphĂšre abstraite, contemplative et gratuite. Il attendait avec confiance et patience cette union du signe et de la chair qui Ă©tait pour lui la fin derniĂšre des choses, et singuliĂšrement de cette guerre. Elle devait lui ĂȘtre offerte quelques semaines plus tard, sous une forme certes dĂ©risoire, mais non moins annonciatrice d’accomplissements ultĂ©rieurs MTR 312. Cette union du signe et de la chair a Ă©tĂ© signalĂ©e aussi dans le journal de Tiffauges, qui Ă©crit les signes ont besoin de la chair pour se manifester* » MTR 280. Elle ne saurait surprendre dans ce rĂ©cit d’ogre oĂč le rĂŽle de la chair est Ă©vident et pertinent. La forme dĂ©risoire » dont il est question dans ce fragment est celle des pigeons des messagers fidĂšles, des porte-signes vivants et palpants » MTR 325 appelĂ©s encore petits porte-signes » quelques pages plus loin MTR 327. Les pigeons dont s’occupe Tiffauges symbolisent cette union du signe et de la chair ils sont signes en chair et en os. Notons enfin que les signes colombins sont Ă©crits. Dans son PriĂšre d’insĂ©rer de l’Édition originale » Tournier insiste sur ce rapport indissociable entre le signe et la chairDeux passions Ă©clairent et rĂ©chauffent [l]a solitude [de Tiffauges] la dĂ©tection des symboles dont il devine la prĂ©sence autour de lui, et le goĂ»t de la chair 19 Ce qui vaut pour les signes comme indications et preuves du caractĂšre surnaturel de Tiffauges, s’applique Ă©galement aux notions tiffaugĂ©ennes de symbole et d’allĂ©gorie. Ainsi il donne Ă  ses difficultĂ©s respiratoires, ennuis physiques appelĂ©s par lui oppression angĂ©lique*, ou plus briĂšvement angĂ©lique* », une signification fondamentale », issue d’une relation de symbole Ă  chose symbolisĂ©e »GrĂące Ă  [cette signification fondamentale], mes poumons sont passĂ©s de la nuit glandulaire Ă  la pĂ©nombre viscĂ©rale, voire, dans les cas extrĂȘmes, Ă  la grande lumiĂšre de la conscience. Ces cas extrĂȘmes, ce sont la grande angoisse dyspnĂ©ique qui me fait lutter sur le sol contre une Ă©treinte invisible et meurtriĂšre, mais aussi la profonde et bienheureuse aspiration par laquelle le ciel tout entier plein de vols d’hirondelles et d’accords de harpeFootnote 20 plonge directement dans mes poumons sa racine bifurquĂ©e. MTR 253 Une fois arrivĂ© en Allemagne, Tiffauges est toujours aussi voire encore plus attentif aux signes MTR 356 cette terre lui inspire la sublimation de cette conscience fondamentale ». Il se dit que ce pays donne une tournure positive Ă  son pouvoir surnaturel, lĂ  oĂč il Ă©tait restĂ© dans les tĂ©nĂšbres avant[P]our Tiffauges dont le ciel cloutĂ© d’allĂ©gories et d’hiĂ©roglyphes retentissait sans cesse de voix indistinctes et de cris Ă©nigmatiques, l’Allemagne se dĂ©voilait comme une terre promise, comme le pays des essences pures*. MTR 350Footnote 21 RejetĂ© par la FranceFootnote 22 oĂč se trouvaient concentrĂ©s tous ses malheurs, tout son malaise et toute sa mĂ©connaissance, Tiffauges, en utilisant le terme de promise », confĂšre ainsi une dimension biblique Ă  cette terre rĂ©vĂ©latrice qui lui a Ă©tĂ© donnĂ©[e] par le destin » MTR 350 et qu’il se donne pour tĂąche d’interprĂ©ter et d’ Ă©lev[er] Ă  une puissance supĂ©rieure »Et voici qu’il avait la rĂ©vĂ©lation que la Prusse-Orientale tout entiĂšre Ă©tait une constellation d’allĂ©gories, et qu’il lui appartenait de se glisser en chacune d’elles [
]. Car il n’avait pas seulement vocation de dĂ©chiffrer les essences, mais aussi de les exalter, de porter toutes leurs vertus Ă  incandescence. Il allait livrer cette terre Ă  une interprĂ©tation tiffaugĂ©enne, et en mĂȘme temps, il l’élĂšverait Ă  une puissance supĂ©rieure, encore jamais atteinte. MTR 351 Tiffauges va mĂȘme jusqu’à creuser farouchement et fouiller littĂ©ralement la terre de ce pays prometteur, dont il attendait quelque chose* », un signe, un prĂ©sage, il ne savait au juste », Ă©tant toujours persuadĂ© que ce message dĂ©livrĂ© par cette terre Ă©tait Ă  lui seul destinĂ© » MTR 338.Footnote 23 Force est cependant de constater que la place exceptionnelle dans ce monde en pleine Ă©bullition que croit occuper Tiffauges et le caractĂšre surnaturel qu’il dĂ©sire se confĂ©rer ne lui permettent d’interprĂ©ter que difficilement et imparfaitement tous ces signes. La myopie,Footnote 24 la vue courte dont souffre Tiffauges sur le plan physique, se double en effet d’un manque de perspicacitĂ© au niveau mental. MalgrĂ© l’intimitĂ© et la confidentialitĂ©Footnote 25 des Ă©changes avec le comte de Kaltenborn, l’explication des symboles donnĂ©e par celui-ci ne semble pas Ă©clairer Tiffauges dans sa recherche de l’interprĂ©tation des signes. Pourtant le Kommandeur* » a parfaitement compris la nature et les intĂ©rĂȘts de Tiffauges, qu’il appelle un lecteur de signes » et un homme marquĂ© par le destin ». Si les propos tenus par Herbert von Kaltenborn recoupent mĂȘme parfois textuellement les Ă©crits de Tiffauges [t]out est dans les symboles » MTR 460, ils font preuve aussi d’une volontĂ© et d’une disponibilitĂ© de faire avancer et d’instruire TiffaugesJusqu’ici vous avez dĂ©couvert des signes sur les choses, comme les lettres et les chiffres qu’on lit sur une borne. Ce n’est que la forme faible de l’existence symbolique. Mais n’allez pas croire que les signes soient toujours d’inoffensives et faibles abstractions. Les signes sont forts, Tiffauges, ce sont eux qui vous ont amenĂ© ici. Les signes sont irritables. Le symbole bafouĂ© devient 26 MTR 460 En Ă©voquant l’Apocalypse de Saint Jean, le Kommandeur apprend Ă  Tiffauges que la fin du monde approche Et tout cela = les scĂšnes dĂ©crites dans l’Apocalypse est symbole, tout cela est chiffre,Footnote 27 indiscutablement. Mais ne cherchez pas Ă  comprendre, c’est-Ă -dire Ă  trouver pour chaque signe la chose Ă  laquelle il renvoie. Car ces symboles sont diaboles ils ne symbolisent plus rien. Et de leur saturation naĂźt la fin du monde. MTR 461 Vous aimez la Prusse, monsieur Tiffauges, parce que sous la lumiĂšre hyperborĂ©enne, dites-vous, les signes brillent d’un Ă©clat incomparable. Mais vous ne voyez pas encore oĂč mĂšne cette prolifĂ©ration redoutable de symboles. Dans le ciel saturĂ© de figures se prĂ©pare un orage qui aura la violence d’une apocalypse, et qui nous engloutira tous ! ». MTR 463 Jonathan Krell a analysĂ© ce concept de diabole ». Pour lui, [u]n diabole est l’inversion maligne d’un symbole. Le propre d’un symbole est sa polysĂ©mie il possĂšde Ă  un premier niveau un sens manifeste, et Ă  un second niveau des sens latents, cachĂ©s. [
] Le diabole est le symbole vidĂ© de son sens cachĂ©, un symbolisant sans symbolisĂ© ».Footnote 28 Tiffauges donne l’impression de ne rien comprendre de ce discours du comte de Kaltenborn, il n’en tire aucune leçon, dans l’immĂ©diat du moins. Pour qu’il le fasse enfin, il lui faudra la rencontre avec un enfant, enfant victime prĂ©cisĂ©ment de cette Allemagne nazie maligne et destructive. C’est en effet seulement vers la fin du roman que Tiffauges y voit plus clair en Ă©coutant de toutes ses oreilles » MTR 505 EphraĂŻm, qui lui ouvre les yeux de ses lumiĂšres. Ainsi ce ne sont pas les adultes, mais trois enfants qui dĂ©terminent la vie et la mort de Tiffauges aprĂšs Nestor au dĂ©but du roman, c’est Martine, la fillette qui prĂ©tend avoir Ă©tĂ© violĂ©e par Tiffauges. Vu la sincĂ©ritĂ© manifeste de Nestor et d’ÉphraĂŻm ainsi que la franchise gĂ©nĂ©rale attribuĂ©e aux enfants dans l’Ɠuvre de Tournier, on serait tentĂ© de reconnaĂźtre la vĂ©racitĂ© de l’accusation de Martine et donc de conclure Ă  la culpabilitĂ© de Tiffauges dans cette affaire du viol oĂč plane toujours le doute. En tout cas, la mystification et par lĂ  la manipulation du lecteur par Tiffauges narrateur bat son plein dans cet Ă©pisode. C’est en effet EphraĂŻm, [L’]enfant Porte-Étoile » MTR 504, qui lui rĂ©vĂšle, seulement Ă  la fin du roman, dans un yiddish mĂȘlĂ© de mots hĂ©breux, lituaniens et polonais » les horreurs des camps de concentration, monde souterrain sans rapports – autres qu’accidentels – avec le monde superficiel des vivants situĂ© » sous cette Allemagne, tout entiĂšre exaltĂ©e et polarisĂ©e par la guerre » MTR 505. Il est Ă  noter que l’attrait du nazisme reposait pour une trĂšs grande partie sur l’emploi voire l’exploitation des symboles que ses dirigeants puisaient de prĂ©fĂ©rence dans l’histoire, la tradition, la lĂ©gende, le rite et la cĂ©rĂ©monie. Avec sa thĂ©orie sur l’antiquitĂ© vertigineuse de [s]es origines » MTR 191 et ses pratiques et habitudes rituelles particuliĂšres, du brame par exemple, Tiffauges s’inscrit directement dans cette mĂȘme monde de Tiffauges s’écroule [en voyant] s’édifier un univers qui reflĂ©tait le sien avec une fidĂ©litĂ© effrayante et qui en inversait tous les signes » MTR 505. C’est ainsi que le thĂšme des signes rejoint celui de l’inversion, qui est tout aussi rĂ©current dans le roman. Cette description de la double face de l’Allemagne s’apparente Ă  celle utilisĂ©e Ă  plusieurs reprises par Tiffauges pour dĂ©finir la photographie. L’opposition entre le noir et le blanc, entre le nĂ©gatif et le positif, l’un Ă©tant le reflet inversĂ© de l’autre, parcourt tout le roman sinon toute l’Ɠuvre de 29 L’univers de Tiffauges se dĂ©finit aussi par le nĂ©gatif, par ce qu’il n’est pas, univers glacial, noir et boueux oĂč Tiffauges s’enfonce au sens figurĂ© et littĂ©ralement, portant ÉphraĂŻm sur ses Ă©paules. C’est l’échec de [l’]inversion bĂ©nigne [qui] consiste Ă  retourner le sens des valeurs que l’inversion maligne a prĂ©cĂ©demment retournĂ© » MTR 257. La myopie de Tiffauges qui lui a interdit pendant toute sa vie de comprendre les signes et les symboles se rĂ©sout dans le rĂ©cit des expĂ©riences d’ÉphraĂŻmAbreuvĂ© d’horreur, Tiffauges voyait ainsi s’édifier impitoyablement, Ă  travers les longues confessions d’ÉphraĂŻm, une CitĂ© infernale qui rĂ©pondait pierre par pierre Ă  la CitĂ© phorique dont il avait rĂȘvĂ© Ă  Kaltenborn. Le Canada, le tissage des cheveux, les appels, les chiens dobermans, les recherches sur la gĂ©mellitĂ© et les densitĂ©s atmosphĂ©riques, et surtout, surtout les fausses salles de douche, toutes ses inventions, toutes ses dĂ©couvertes se reflĂ©taient dans l’horrible miroir, inversĂ©es et portĂ©es Ă  une incandescence d’enfer. Il lui restait encore Ă  apprendre que les deux peuples sur lesquels s’acharnaient les et dont ils poursuivaient l’extinction, Ă©taient les peuples juif et gitan. Ainsi, il retrouvait ici poussĂ©e Ă  son paroxysme la haine millĂ©naire des races sĂ©dentaires contre les races nomades. Juifs et gitans, peuples errants, fils d’Abel, ces frĂšres dont il se sentait solidaire par le cƓur et par l’ñme, tombaient en masse Ă  Auschwitz sous les coups d’un CaĂŻn bottĂ©, casquĂ© et scientifiquement organisĂ©. La dĂ©duction tiffaugĂ©enne des camps de la mort Ă©tait achevĂ©e. MTR 509Les signes Ă©vĂ©nementiels » et leur interprĂ©tation aboutissent ainsi Ă  la dĂ©sillusion, la dĂ©sorientationFootnote 30 totale et Ă  l’apocalypse. Nous verrons que les signes Ă©crits vont dans le mĂȘme sens, tout en ouvrant la voie Ă  une interprĂ©tation qui double sinon dĂ©passe celle qui s’impose Ă  premiĂšre autant de signes Ă  interprĂ©terIl est difficile de dĂ©terminer la nature des hiĂ©roglyphes qui se prĂ©sentent Ă  Tiffauges Ă  trois reprises, deux fois dans son journal MTR 193 et 274 et une fois dans la partie III du roman MTR 350. C’est le deuxiĂšme fragment qui paraĂźt le plus intĂ©ressant quant aux rĂ©flexions livrĂ©es par Tiffauges. Muni de son appareil photo, il observe les enfants qui jouent dans la cour de rĂ©crĂ©ation du collĂšge Sainte-Croix, Ă  travers la grille. Il constate et rĂ©pĂšte que[
] tout est signe ici, comme ailleurs, davantage qu’ailleurs. Mais signe de quoi ? C’est mon Ă©ternelle question dans ce monde semĂ© d’hiĂ©roglyphes dont je n’ai pas la clĂ©. MTR 274 Ces hiĂ©roglyphes » sont consignĂ©s par Tiffauges qui les prend en photo pour les Ă©tudier et analyser tranquillement chez lui plus tard, et ce toujours dans le mĂȘme objectif d’y dĂ©couvr[ir] quelque chose » MTR 274. Toute cette scĂšne est remplie de comparaisons. Ainsi les grilles de la cour sont comparĂ©es Ă  celles d’une cage et la rafale de photos » des enfants Ă  laquelle se livre Tiffauges est mise en rapport avec des balles tirĂ©es sur des bĂȘtes par un 31 Le caractĂšre d’ogre est Ă©voquĂ© explicitement ici sous la plume de TiffaugesMettre des enfants en cage
 Mon Ăąme ogresse y trouverait son compte. Mais il y a autre chose qui va plus loin qu’un simple jeu de mots. Toute grille est grille de dĂ©chiffrement, il n’est que de savoir l’appliquer. MTR 274L’immobilisation des hiĂ©roglyphes » au moyen de la photographieFootnote 32 ne se compare-t-elle pas Ă  la consignation des Ă©vĂ©nements par l’écriture? Appareil photo ou plume, tous deux ne servent-ils pas Ă  essayer de surmonter la myopie et d’y voir plus clair? Pour Tiffauges, mais aussi, indirectement, pour son » lecteur ! Et tout comme la pellicule sensible est indispensable Ă  la photographie, le papier ou la page blanche l’est Ă  l’écriture. C’est au sujet des jeux dans cette autre cour de rĂ©crĂ©ation, celle du collĂšge Saint-Christophe, que Tiffauges cite Nestor Une cour de rĂ©crĂ©ation, dit-il = Nestor, c’est un espace clos qui laisse assez de jeu pour autoriser les jeux. Ce jeu est la page blanche oĂč les jeux viennent s’inscrire comme autant de signes qui restent Ă  dĂ©chiffrer. Mais la densitĂ© de l’atmosphĂšre est inversement proportionnelle Ă  l’espace qui l’enferme. Il faudrait voir ce qui se passerait si les murs se rapprochaient. Alors l’écriture se resserrerait. En serait-elle plus lisible? À la limite on assisterait Ă  des phĂ©nomĂšnes de condensation. Quelle condensation? Peut-ĂȘtre l’aquarium,Footnote 33 et mieux encore les dortoirs, pourraient-ils fournir une rĂ©ponse ». MTR 229 Ce passage est Ă  rapprocher d’un autre fragment du journal consacrĂ© Ă  la vie du dortoir, encore un espace clos du collĂšge Saint-Christophe. Tiffauges cite alors Nestor, qui, encore, se parl[e] volontiers Ă  lui-mĂȘme » — Ici, disait-il, la concentration est extrĂȘme. Le jeu est rĂ©duit autant qu’il se peut. Le mouvement s’est figĂ© en des attitudes qui varient certes, mais avec une lenteur infinie. N’importe, ce sont lĂ  autant de figures qu’il faudrait lire. Il doit y avoir un signe absolu alpha-omĂ©ga. Mais oĂč le trouver ? » MTR 239. DensitĂ© », resserrer », condensation », concentration », rĂ©duire », tous ces termes convergent, dans le sens qui pourrait bien ĂȘtre celui de l’auteur Ă  la recherche de la clef universelle et existentielle pour exprimer sa pensĂ©e en la couchant sur papier. C’est aussi en Ă©voquant le legs de Nestor que Tiffauges tĂ©moigne de ce rapport indissociable entre papier et Ă©criture en regard[ant] [s]a main courir sur le papier, [s]a main gauche tracer les lettres successives de cet Ă©crit sinistre »Footnote 34 MTR 216. À son arrivĂ©e Ă  la napolaFootnote 35 de Kaltenborn, Tiffauges est confrontĂ© Ă  une variante de ce support du papier Ă  l’écriture, Ă  savoir les murs [qui] parlaient et criaient en devises et en aphorismes, chantaient en drapeaux et oriflammes, comme si ce fĂ»t Ă  eux seuls que fĂ»t dĂ©volue la facultĂ© de penser » MTR 403.Dans ce mĂȘme registre s’inscrit le curieux fragment oĂč il est question d’un homme qui se met en tĂȘte d’incendierFootnote 36 des lieux publics afin de dĂ©truire tous les dossiers personnels et officiels. Dans cette anecdote appelĂ©e apologue » par Tiffauges MTR 223, fable qui se prĂ©sente cependant comme un conteFootnote 37 car il commence par Il Ă©tait une fois [
] », les hommes privĂ©s de leurs papiers se mĂ©tamorphos[ent] en bĂȘtes » MTR 223. Cette privation de papiers d’identitĂ© qui dĂ©shumanise peut se lire comme une mĂ©taphore l’homme a besoin de papier afin d’exister, comme l’écrivain a besoin de papier pour Ă©crire et le lecteur pour lire parce que l’ñme humaine est en papier* » MTR 223.Footnote 38À la vĂ©ritĂ©, la terminologie utilisĂ©e dans le roman pour comprendre et interprĂ©ter les signes, Ă©crits ou autres, est souvent basĂ©e sur l’écriture, mais aussi sur son complĂ©ment, la lecture. Ainsi Tiffauges, dans lequel le comte de Kaltenborn dit avoir reconnu un lecteur de signes » MTR 460, Ă©crit dans son journal qu’il a repris dans la partie V du roman[
] je me trouve ici = en Allemagne constamment confrontĂ© Ă  une rĂ©alitĂ© signifiante* presque toujours claire et distincte, ou alors quand elle devient difficile Ă  lire, c’est qu’elle s’approfondit et gagne en richesse ce qu’elle perd en Ă©vidence. MTR 421. Nous sommes d’avis que cette rĂ©flexion s’applique Ă  tout le roman, qui lui aussi est clair et distinct » ou encore Ă©viden[t] » par endroits, mais qui prĂ©sente Ă©galement des Ă©lĂ©ments moins limpides et moins explicites qui n’en sont que plus profonds et plus riches. C’est en rĂ©pondant Ă  cet appel de double voire multiple lecture que nous analyserons l’onomastique dans le roman, les noms propres prĂ©sentant des signes Ă©vidents et moins Ă©vidents Ă  interprĂ©ter et Ă  intĂ©grer dans la comprĂ©hension globale du Je m’avance masquĂ© Tournier exprime Ă  plusieurs reprises l’importance des noms propres et de leur signification pour lui. D’abord au sujet des pseudonymes et des noms juifs Oui, j’ai pensĂ© Ă  un pseudonyme en inversant mon nom et en supprimant le u. Cela donnait Edward Reinrot, un nom juif allemand qui signifie rouge pur ».Footnote 39 [Les juifs] ont pris les meilleurs noms Gut, Reich, Blum, Rose, Freud, Stein, Gold. Les juifs ont des noms extraordinaires. Gutmann l’homme du bien. Pas mal !Footnote 40 Il montre aussi son Ă©merveillement devant la beautĂ© des noms et sa conscience de l’influence qui en dĂ©pendIl y a des gens qui n’auraient pu faire la carriĂšre qu’ils ont faite s’ils avaient conservĂ© leur nom. Pensez Ă  Fred Astaire. Jamais il n’aurait pu mener sa carriĂšre [
] s’il Ă©tait restĂ© Frederick Austerlitz. [
] Et le Caravage, un nom merveilleux! Que ne donnerais-je pour le porter! [
] C’est autre chose que Tournier !Footnote 41Le prĂ©nom de Goethe et de Mozart, Wolfgang, m’a toujours intriguĂ©. J’ai dĂ©couvert qu’il signifie le pas du loup ». Or nous allions aux Concerts Pasdeloup, du nom de son chef, qui Ă©tait la traduction française du prĂ©nom de Mozart !Footnote 42Le nombre de noms propres dans Le Roi des Aulnes est Ă©levĂ© et se compose de prĂ©noms, patronymes, surnoms et noms gĂ©ographiques. David BevanFootnote 43 associe le dĂ©chiffrement de certains mots et noms dans l’Ɠuvre de Tournier au sens de l’humour de celui-ci Un clin d’Ɠil comique n’est jamais trĂšs loin chez un auteur qui est naturellement dĂ©bordant d’humour. Mais combien subtils et fugitifs parfois sont certains mots’ qu’il faut essayer de saisir au vol ». Il convient de reconnaĂźtre que certains noms tourniĂ©riens sont bien Ă©loquents Abel Tiffauges, Alexandre Surin, RaphaĂ«l Bidoche, Logre, Tupik,Footnote 44 Lucien Gagneron,Footnote 45 Thomas Koussek, VĂ©ronique,Footnote 46 Étienne Milan,Footnote 47 FrĂ©dĂ©ric DurĂąteau, Tristan Vox,Footnote 48 Henri Durieu,Footnote 49 etc., montrant ainsi la nette prĂ©dilection de Tournier pour des noms forgĂ©s et porteurs de sens. Jean-Luc MerciĂ© indique [qu’]il semble que Tournier ait empruntĂ© deux procĂ©dĂ©s Ă  Flaubert le jeu onomastique et la mise en scĂšne d’expressions lexicalisĂ©es ». Pour MerciĂ© [l]e nom propre, sĂ©mantiquement surchargĂ©, est Ă  double, voire Ă  triple entente » 1991, pp. 252–254. Thierry Miguet prĂ©sente quelques exemples assez surprenants de l’onomastique tourniĂ©rienne qui porte sur le A et le O inspirĂ©s par l’Alpha et l’OmĂ©ga 1991, pp. 179–182. Dans cette mĂȘme optique Jean-Bernard Vray consacre un chapitre fort intĂ©ressant Ă  la multiple prĂ©sence de la combinaison des lettres O et R dans l’Ɠuvre de Tournier 1997, pp. 385–389.Comme plusieurs autres critiques, Liesbeth Korthals Altes a signalĂ© cette propension de Tournier pour les jeux de mots, dont fait partie bien entendu le jeu onomastique 1992, p. 155. Pour notre part l’exemple le plus caractĂ©ristique et le plus Ă©vident de ce penchant de Tournier dans Le Roi des Aulnes est le jeu de mots sur les forts* et les phores* des Halles. Ce jeu de mots est encore doublĂ© par un jeu sur le jugement de valeur orthographique Le fort est la forme vulgaire du phore », comme si l’écriture avec ph » Ă©tait donc la forme plus noble MTR 264. L’auteur Ă©puise toutes les expressions possibles se rapportant Ă  la phorie, thĂšme principal du roman euphorie, paraphorie, superphorie, astrophorie. Sans compter les innombrables apparitions de combinaisons avec le verbe 50 L’euphorie ressentie et exprimĂ©e par Tiffauges quand il porte un enfant est un jeu de mots qui sous-tend tout le roman cette expression est Ă  prendre littĂ©ralement, avec tous les enfants portĂ©s par Tiffauges dans le roman, Ă  commencer par son aide garagiste Jeannot MTR 261.Footnote 51 Mais elle doit ĂȘtre comprise aussi dans le sens de la femme qui porte, en elle, un enfant pendant sa grossesse, le cĂŽtĂ© maternel de Tiffauges Ă©tant ainsi suggĂ©rĂ© par l’ambiguĂŻtĂ© du jeu de 52Tournier affirme son amour du calembour [
] je crois en la profondeur voilĂ©e d’ironie du calembour. Sahara – Canada. Ces deux mots de six lettres dont trois a placĂ©s aux mĂȘmes points sont d’une saisissante analogie » 1977, p. 52.Footnote 53 Platten 1999b, p. X, prĂ©face relĂšve lui aussi le goĂ»t de Tournier pour le jeu de mots, leurs effets et utilitĂ©Footnote 54[
] the pun is eulogized because it brings to the fore two different meanings at the same time and not because its casts doubt on one or both of the meanings expressed or on the integrity of language as a vehicle of communication. The pun is thus seen as a figure which amplifies knowledge rather than fractures s’appuyant sur BouloumiĂ© 1988, pp. 73–81,Footnote 55 Korthals Altes 1992, p. 155 Ă©voque le rapport entre le calembour et la fugue, dont la structure est sous-jacente Ă  la composition du Roi des Aulnes, comme Ă  celle des mythes. Dans ce contexte elle cite Claude LĂ©vi-Strauss, qui compare musique et mythe pour constater que, comme la fugue notamment, les mythes se composent [d]’images qui s’inversent de positives en nĂ©gatives, se retournent de droite Ă  gauche ou de haut en bas ; transformations qui rappellent le mĂ©canisme du calembour [et dont la] seule limite [est] ce qu’[
] on pourrait appeler l[eur] capacitĂ© anagrammatique’ » 1971, p. 581.Footnote 56 Tournier souligne lui-mĂȘme son admiration sans limite de l’Art de la fugue de Jean-SĂ©bastien Bach, qu’il dĂ©clare [l’]Ɠuvre musicale la plus riche, la plus rigoureuse, la plus touchante qui fut jamais conçue de tĂȘte humaine et rĂ©alisĂ©e de main humaine, l’idĂ©al insurpassable de toute crĂ©ation [
] »Footnote 57 2017, MTR 1399. Qui plus est, il rappelle le jeu anagrammatique auquel s’est livrĂ© Bach au niveau des lettres de son nom et de l’annotation de sa composition BWV 1080, rĂ©alisant ainsi par sa signature musicale une fusion totale entre patronyme et crĂ©ation Fig. 1. En d’autres termes, anagrammatiquement le nom de Bach et le thĂšme de sa musique sont indissociables, de maniĂšre intrinsĂšque bien entendu Dans la onziĂšme fugue nous sommes avertis de l’approche du dĂ©nouement par l’apparition d’un thĂšme dont les notes si bĂ©mol, la, do, si bĂ©carre correspondent selon la notation allemande aux quatre lettres du nom BACH. Le dĂ©nouement en effet, car l’homme vient d’ĂȘtre dĂ©vorĂ© par son Ɠuvre, et cet ultime sacrifice ne peut ĂȘtre dĂ©passĂ©. Le thĂšme BACH est repris en contre-sujet dans la quinziĂšme fugue, inachevĂ©e celle-lĂ , dont le manuscrit porte ces mots Ă©crits de la main de Carl-Philippe-Emanuel Bach Le compositeur a Ă©tĂ© trouvĂ© mort sur cette fugue oĂč le nom de BACH apparaĂźt en contre-sujet*. Le Vent Paraclet, MTR 1400Fig. 1Wikimedia CommonsLe motif size image L’émerveillement de Tournier devant la structuration de l’Ɠuvre musicale de Bach et le mĂ©canisme anagrammatique de celui-ci pour y confondre son patronyme en dit long sur sa conception de l’onomastique significative. Petit 1986, pp. 232–233 avance l’hypothĂšse de la structuration du Roi des Aulnes sur ce mĂȘme principe de la fugue oĂč se reconnaĂźtraient successivement les huit thĂšmesFootnote 58 du roman, chacun commençant par les lettres formant le nom de TOURNIERTiffauges Ogre Unhold Rominten Napola Inversion EphraĂŻm Roi des AulnesFootnote 59L’intĂ©rĂȘt de Tournier pour l’étymologie de l’onomastique est Ă©tabli et confirmĂ© par la plupart des tourniĂ©rologues. Voici un rapide aperçu de leurs recherches et quelques conclusions fort intĂ©ressantes qu’ils ont pu en Gascoigne de son cĂŽtĂ© se livre Ă©galement Ă  une analyse de plusieurs romans de Tournier oĂč apparaĂźt son prĂ©nom Michel 1996, pp. 207–213.Footnote 60 BouloumiĂ© 1988, pp. 41–54 consacre un chapitre Mythe et Nom » trĂšs intĂ©ressant Ă  ce qu’elle appelle l’art de nommer les personnages ». Elle constate que Tournier a une approche biblique » de l’onomastiquePour Michel Tournier, grand lecteur de la Bible, nommer, c’est appeler Ă  l’existence. Le nom est essence, principe d’existence, il engendre l’ĂȘtre ou l’objet qu’il dĂ©signe. [
] Michel Tournier redonne au nom sa dimension sacrĂ©e. BouloumiĂ© souligne le rĂŽle de l’étymologieFootnote 61 qui peut rĂ©soudre le caractĂšre arbitraire entre le nom et la personne, comme si le nom pouvait fonder un sens ». D’autre part elle avance le procĂ©dĂ© de la rĂ©miniscence,Footnote 62 le nom actualis[ant] un souvenir ». BouloumiĂ© donne les noms de Tiffauges et de Barbe-Bleu comme exemples de cette rĂ©miniscence, clin[s] d’Ɠil au lecteur averti » 1988, p. 44. En d’autres termes, en exploitant ces deux principes Tournier s’efforce d’établir une relation de comprĂ©hension et de reconnaissance entre les noms et les personnes il attribue [au nom] la tĂąche d’exprimer l’essence d’un personnage qu’il identifie » 1988, p. 54.Ce principe de l’onomastique est Ă©galement signalĂ© par Mariska Koopman-Thurlings, qui utilise le terme d’ emblĂ©matique » pour caractĂ©riser le choix des noms par Tournier, qui ainsi renoue avec l’ancienne tradition littĂ©raire » 1995, p. 201. Sa rĂ©flexion sur le nom de Tiffauges est trop intĂ©ressante pour ne pas la citer in extenso[
] Tiffauges [
] connaĂźt la double articulation du rĂ©el et de l’irrĂ©el. Il appartient au monde de la rĂ©alitĂ© par sa profession de garagiste et ses occupations quotidiennes, mais il s’inscrit dans un rĂ©seau lĂ©gendaire par son nom ambigu, qui rĂ©unit la vocation de victime aussi bien que celle de bourreau. Le nom d’Abel rĂ©fĂšre Ă  la victime du fratricide primordial, et le nom de Tiffauges Ă©voque le personnage de Gilles de Rais, qui auraitFootnote 63 violĂ© et tuĂ© de nombreux enfants. 1965, p. 202Pour Redfern [w]ordplay serves both mystification and myth-making or, more strictly remaking » 1985, pp. 304–319. Il constate que beaucoup de mythes sont fondĂ©s sur un jeu Ă©tymologique, notamment avec des noms. Cependant, l’étymologie ne se limite pas Ă  la seule onomastique, elle est Ă  la base du jeu de mots en gĂ©nĂ©ral chez Tournier, pour qui l’approche de l’absolu se signale par le rire » MTR 1415.Footnote 64Ce qui frappe, c’est que Tiffauges ou le narrateur explique parfois les noms dans le dĂ©tail et parfois non. Il est donc question dans le roman de noms clair[s] et distinct[s] » MTR 421, relevĂ©s souvent aussi aisĂ©ment par la critique, qu’il convient de rappeler ici non pas tant par souci d’intĂ©gralitĂ© que par la constatation que le dernier mot n’a pas Ă©tĂ© dit sur certains de ces noms Ă©vidents ». Et il y a donc aussi des noms difficile[s] Ă  lire », noms qui sont autrement plus intĂ©ressants car ils font approfondi[r] et gagne[r] en richesse » le roman, pour reprendre la parole de Tiffauges MTR 421.De l’onomastique explicitĂ©e ou plutĂŽt Ă©vidente vers les noms difficiles Ă  lire » DĂšs la deuxiĂšme page du roman le protagoniste se prĂ©sente Je m’appelle Abel Tiffauges, je tiens un garage place de la Porte-des-Ternes [
] » MTR 192. L’origine du prĂ©nom Abel,Footnote 65 dont le caractĂšre de nomade est expliquĂ© par le protagoniste lui-mĂȘme, lui va Ă  merveille, tout comme le patronyme Tiffauges. C’est au Professor Doktor Otto BlĂ€ttchenFootnote 66 qu’incombe l’honneur de dĂ©chiffrer ce nom. De par l’ironie le double titre de ce scientifique de la race prĂȘte Ă  rire, d’autant plus que le mot allemand BlĂ€ttchen signifie en français petite feuille de papier. Il rapproche le nom de Tiffauges de l’allemand Tiefauge*, c’est l’Ɠil profond, l’Ɠil enfoncĂ© dans l’orbite »Footnote 67 MTR 422, mot qui correspond parfaitement Ă  la physionomie de Tiffauges. Avec l’emploi du mot sobriquet » il fĂąche Tiffauges, qui se retient pour exploser cependant plus tard quand BlĂ€ttchen se permet de faire encore un autre jeu de mots sur son patronyme en l’appelant Herr Triefauge », jouant ainsi sur l’ Ɠil malade », la myopie de Tiffauges. C’est un des rares moments oĂč Tiffauges se fĂąche et devient menaçant. Ses yeux qui ont rempli leurs orbites au point de saillir au-dehors » MTR 423 font penser au dessin de l’ogre fait par Gustave DorĂ© pour illustrer Le Petit Poucet Fig. 2. Jean-Bernard Vray n’exclut pas une forme de rivalitĂ© entre BlĂ€ttchen et Tiffauges, les deux se livrant Ă  des expĂ©riences, criminelles pour l’un et perverses pour l’autre. Plus loin Vray constate que BlĂ€ttchen et Tiffauges pratiquent tous les deux l’analyse anatomique » 1997, pp. 141 et 183. Fig. 2Wikimedia CommonsGustave DorĂ©, Le Petit size image Tiefauge » et Triefauge » deux jeux de mots par l’intermĂ©diaire de l’allemand, dont la connaissance approfondie acquise par Tiffauges en quelques annĂ©es seulement est aussi surprenante qu’invraisemblable. À moins que l’on y voie l’effet du surdĂ©veloppement de son ouĂŻe. Cependant il n’y a rien dans le roman sur cette autre allusion bien Ă©vidente celle Ă  Tiffauges, le nom du chĂąteau de Gilles de Rais, qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme archĂ©type de l’ 68 Pour Jean-Bernard Vray Gilles de Rais est [
] mĂ©tonymiquement inclus dans Tiffauges par le choix de ce nom » 1997, p. 126. L’explication du nom du cheval de Tiffauges ne fait pas non plus allusion Ă  Gilles de Rais qui a servi de modĂšle pour le personnage mythique de Barbe-BleueFootnote 69 Un soir, l’Oberforstmeister revint de Trakehnen en menant au cul de sa charrette anglaise un hongre noir gigantesque, bosselĂ© de muscles, chevelu et fessu comme une femme. [
] Un matin que le cheval Ă©tait touchĂ© par un rayon de soleil tombant Ă  contre-jour, il = Tiffauges s’avisa que son poil d’un noir de jais prĂ©sentait des moires bleutĂ©es en forme d’aurĂ©oles concentriques. Ce barbe Ă©tait ainsi un barbe bleu, et le nom qu’il convenait de lui donner s’imposait de lui-mĂȘme. MTR 388–389 On notera que Tiffauges fĂ©minise par la suite son barbe bleu* », Ă  savoir le nom du type de cheval, en Barbe-Bleue », montrant ainsi sa connaissance du conte de Perrault et rĂ©affirmant par la mĂȘme occasion sa sensibilitĂ© aux jeux de mots. L’apparition rĂ©pĂ©tĂ©e du mot hongreFootnote 70 dans ce contexte confirme le rapprochement Ă©tymologique et anagrammatique avec ogre ainsi que le microgĂ©nitomorphisme de avoue sa propension pour le jeu avec les lettres au sujet du mot inspiration* » Ici, je ne joue pas sur les mots. Il est logique qu’à ce niveau, le sens propre et le sens figurĂ© se confondent, tout comme on ne doit jamais perdre de vue qu’esprit vient de spiritus* dont le premier sens est souffle*, vent* » MTR 466. La premiĂšre phrase de cette citation laisse entendre que le jeu sur les mots lui est familier ailleurs. Cette prĂ©dilection du jeune Tiffauges pour le jeu avec le double sens des mots et des lettres avait dĂ©jĂ  apparu dans la scĂšne du tatouage, dĂ©fini comme tracer profondĂ©ment des signes sur la peau sans l’écorcher » MTR 199, au collĂšge Saint-Christophe, union du signe et de la chair. Les Ă©nigmatiques initiales » de la formule A T pour la vie* » tatouĂ©e par Tiffauges sur la cuisse de Pelsenaire peuvent en effet avoir plusieurs significations A toi pour la vie* », Abel Tiffauges pour la vie* » ou encore AthĂ©e pour la vie » MTR 199–200.Pour Liesbeth Korthals Altes 1992, p. 59 cette scĂšne montre que dĂ©jĂ  pour Tiffauges enfant l’écriture Ă©tait le premier acte par lequel il cherchait Ă  s’assujettir l’entourage qui l’opprime ». A toi pour la vie* » relĂšve de la soumission, Abel Tiffauges pour la vie* » de la domination. Korthals Altes met cette Ă©quivoque en rapport avec les Juifs Ă  Auschwitz marquĂ©s dans leur chair ». Le tatouage de Pelsenaire par Tiffauges semble aussi annoncer les signes de la chair dont il est question dans les fragments oĂč les enfants sont sĂ©lectionnĂ©s en fonction de leurs caractĂ©ristiques aryennes Ă  l’entrĂ©e dans les cette scĂšne montre bien avec quel soin Tournier a choisi le nom et mĂȘme les initiales du protagoniste de son rĂ©cit en cherchant Ă  leur donner une motivation linguistique, il en est de mĂȘme pour la victime » de Tiffauges. Originaire du nord de la France, de la Belgique et des Pays-Bas, le patronyme de Pelsenaire est Ă  mettre en rapport Ă©tymologique avec le nom professionnel de pelseneer, celui qui travaille la peau » en moyen nĂ©erlandais, le verbe pelsen » signifiant travailler la peau ». Personnage impressionnant, il est prĂ©sentĂ© par Tiffauges dans son journal sous ce mĂȘme aspect cutanĂ© » Une bonne part de son prestige tenait Ă  un ceinturon de cuir d’une largeur inouĂŻe – j’ai appris plus tard qu’il avait Ă©tĂ© taillĂ© dans une sous-ventriĂšre de cheval » MTR 198. Nous verrons plus loin qu’avec le choix des noms de quelques autres personnages du roman l’auteur fait preuve de cette mĂȘme application pour Ă©tablir un rapport significatif entre patronyme et personnage en rĂ©duisant l’arbitraire entre les nom du collĂšge Saint-Christophe est expliquĂ© in extenso dans le journal de Tiffauges, qui termine ces pages avec les termes gĂ©ant Porte-Christ » MTR 227. Par le choix de ce nom du collĂšge Tournier dĂ©termine ainsi de maniĂšre claire et nette le cadre judĂ©o-chrĂ©tienFootnote 71 de ce roman mythologique tout en l’inscrivant dans le thĂšme omniprĂ©sent de la phorie. En revanche, aucune explication pour la Porte-des-Ternes oĂč se trouve le garage de Tiffauges. Pourtant il n’est pas moins Ă©loquent le thĂšme phorique y apparaĂźt textuellement. De plus, Tiffauges constate que son mĂ©tier de garagiste [le] replace sous le patronage du gĂ©ant Porte-Christ » MTR 217 du fait qu’il entretien[t] et rĂ©pare cet instrument par excellence de la migration, l’automobile » MTR 218. De toutes les Portes de Paris que l’auteur aurait pu choisir, il a bien sĂ»r retenu la Porte-des-Ternes le sens du mot terneFootnote 72 se rapproche de celui de sinistre et correspond le mieux Ă  l’ambiance lugubre du roman et de son Ă©poque. Signalons dans ce contexte le nom de Cromorne, protagoniste du roman commencĂ© et abandonnĂ© par Tournier en 73 PrĂ©curseur de Tiffauges, ce Cromorne est garagiste comme lui. Tournier a dĂ©clarĂ© avoir choisi le nom de Cromorne, qui devait avoir un sens en allemand et en français, pour sa consonance belle et triste. En plus le nom de Cromorne est celui d’un instrument de musique, le Krummhorn en allemand. Tournier lui-mĂȘme appelle Les Plaisirs et les Pleurs d’Olivier Cromorne une prĂ©monition du Roi des Aulnes. Olivier Cromorne, c’est Abel Tiffauges avant la guerre », ou encore une premiĂšre mouture du Roi des Aulnes » 2011, pp. 84–85, 90, 93.Footnote 74 À Cromorne il a prĂ©fĂ©rĂ© cependant le nom de Tiffauges, jugĂ© plus riche vu son rapport avec le chĂąteau de Gilles de Rais et avec les mots allemands Tief 75Les arguments qui sont Ă  la base du choix de la Porte-des-Ternes Ă  Paris se retrouvent encore dans celui de la banlieue parisienne de Pantin oĂč se trouvent les origines de Phiphi, le plus jeune prisonnier de guerre de la baraque oĂč est internĂ© Tiffauges dans les environs de MoorhofFootnote 76 en Allemagne. Personne comique ou ridicule par ces gesticulations excessivesFootnote 77» le nom de pantin » convient parfaitement Ă  ce Phiphi qui fatiguait tout le monde de ses calembours et de ses grimaces » MTR 337. Quand on prend en considĂ©ration que la caractĂ©ristique principale du calembour est le double sens, on est frappĂ© par le procĂ©dĂ© du dĂ©doublement utilisĂ© par le narrateur dans les passages consacrĂ©s Ă  ce personnage malheureux. D’abord, bien sĂ»r, dans le diminutif de son nom Phiphi, puis dans le double sens de Pantin/pantin » et les multiples significations grimaces ».Footnote 78 ContrariĂ© par ces camarades, Phiphi s[e] dĂ©fendit par un feu d’artifice d’à-peu-prĂšs [
] ». Le premier terme de cette citation dĂ©double la feinte de la grimace, le second est synonyme de calembour. Phiphi finit par se suicider pour des raisons qui restent inexpliquĂ©es, on le retrouva mort, pendu Ă  un poteau de l’enceinte avec sa ceinture » MTR 345. Tout compte fait, le narrateur a recours dans ses descriptions de Phiphi Ă  la mĂȘme propension que celle qui caractĂ©rise Phiphi, ce qui nous amĂšne Ă  penser que Tournier pourrait trĂšs bien se moquer ici de lui-mĂȘme, lui qui aime tout autant les jeux de mots et les calembours, sachant d’ailleurs et confirmant ainsi qu’ils ne sont pas forcĂ©ment 79 Le jeu langagier auquel se livre Tournier constitue une partie intĂ©grante de son humour ou de son cĂŽtĂ© insolite, sans qu’il ne perde jamais de vue l’objectif qu’il cherche Ă  atteindre et communiquer. Cette conception littĂ©raire de Tournier a Ă©tĂ© trĂšs bien exposĂ©e par Susanna Alessandrelli 2013, p. 48L’humoriste exploite de prĂ©fĂ©rence l’ambiguĂŻtĂ© des rapports entre signifiant et signifiĂ©, ou brouille dĂ©libĂ©rĂ©ment les rĂšgles qui les rĂ©gissent. Toutefois, chez Michel Tournier, les jeux avec le langage sont toujours loin d’ĂȘtre innocentes et sont plutĂŽt au service d’un usage subversif du message qu’il nous est dĂ©crit, il semble qu’à la diffĂ©rence de Tournier, l’usage des calembours par Phiphi est gratuit et donc condamnĂ© Ă  80 Le rapprochement avec le concept du diabole », qui est symbole vidĂ© de sens, s’impose. Le suicide de Phiphi serait ainsi apparentĂ© Ă  l’autodestruction du rĂ©gime nazi annoncĂ©e par le comte de Kaltenborn. À moins que la mort de Phiphi soit justifiĂ©e par le manque de respect voire la ridiculisation de la langue, allemande en l’occurrence, des mots et des nomsIl s[e] dĂ©fendit par un feu d’artifice d’à-peu-prĂšs oĂč entraient pĂȘle-mĂȘle les noms des uns et des autres, ceux des rues et des bistrots de Pantin et les mots tudesques – grotesquementFootnote 81 francisĂ©s – qu’il avait glanĂ©s depuis le dĂ©but de sa captivitĂ©. MTR 345Tiffauges essaie de surmonter son dĂ©sespoir moral en se livrant Ă  la pratique du brame* », espĂšce de rite oĂč s’exhale tout l’ennui de vivre et toute l’angoisse de mourir » MTR 227. Cette pratique, qui montre au plus fort sa folie, lui est venue par la lecture du roman Le PiĂšge d’or de James Oliver Curwood que lui a prĂȘtĂ© Nestor. Le hĂ©ros de ce rĂ©cit, qui se dĂ©roule au Canada, c’est Bram Johnson, un colosse sauvage [pour qui] hurler avec les loups n’était pas une figure de style » MTR 222. Par l’intermĂ©diaire d’un jeu de mot avec le nom anglais du protagoniste de ce roman, le cri de Bram » devient le brame* » de Tiffauges. Le brame des cerfs en rut est encore Ă©voquĂ© par Tiffauges quand il est question du magnĂ©tophone de Karl F., dont le fonctionnement au niveau du son se compare parfaitement Ă  celui de l’appareil photo par rapport Ă  l’image ou encore Ă  celui de l’écriture par rapport au papier. Plus tard, depuis sa cabane appelĂ©e le Canada » MTR 346,Footnote 82 Tiffauges entend le brame naturel des cerfs, notamment celui de l’ Unhold* », qui est si profond qu’on aurait dit le rire d’un gĂ©ant ventriloque » MTR 353. Dans ce contexte de brames et de cris incontrĂŽlĂ©s il convient de signaler aussi les sens du mot unhold » en anglais disgracieux/repoussant » et relĂącher/laisser Ă©chapper », ce qui correspond entiĂšrement Ă  la pratique Ă  laquelle se livre Tiffauges. Que Tournier n’hĂ©site pas Ă  recourir aux langues Ă©trangĂšres pour ses jeux onomastiques nous est rĂ©vĂ©lĂ© aussi par Dalmas 2005, p. 99, qui signale que l’orthographe du nom Helmut est changĂ©e en Hellmut, sous l’influence de l’anglais enfer ».Footnote 83Tiffauges se dĂ©clare trĂšs sensible Ă  la poĂ©sie musicale des prĂ©noms allemands, qui exercent sur lui un vĂ©ritable enchantement. La description qu’il fait de la belle et longue litanie de l’appel » MTR 480 des quatre cents garçons de la napola en tĂ©moigneFootnote 84Il n’est pas de plus douce musique pour moi que ces prĂ©noms Ă©vocateurs, criĂ©s par des voix toujours nouvelles et sur lesquelles se posera Ă  son tour le prĂ©nom qui lui revient. Ottmar aus Johannisburg, Ulrich aus Dirntal, Armin aus Königsberg, Iring aus Marienburg, Wolfram aus Preussisch Eylau, JĂŒrgen aus Tilsit, Gero aus Labiau, Lothar aus BĂ€renwinkel, Gerhard aus Hohensalzburg, Adalbert aus Heimfelden, Holger aus Nordenburg, Ortwin aus Hohenstein
 Je dois me faire violence pour interrompre ce recensement de mes richesses [
] MTR 480 Quelle diffĂ©rence avec cette autre Ă©numĂ©ration de la carte gĂ©ographique infernale »Schirmeck, Natzviller, Dachau, Neuengamme, Bergen-Belsen, Buchenwald, Oranienburg, Theresienstadt, Mauthausen, Stutthof, Lodz, RavensbrĂŒck
 Ces noms avaient dans la bouche d’ÉphraĂŻm la valeur de points de repĂšre familiers sur cette terre des ombres qui Ă©tait la seule qu’il connĂ»t. Mais aucun ne brillait d’un Ă©clat aussi noir que celui d’Oswiecim, Ă  trente kilomĂštres au sud-est de Katowice, en Pologne, que les Allemands appelaient Auschwitz. MTR 505Les nombreux noms gĂ©ographiques allemands qui figurent dans les chapitres III Ă  VI paraissent brosser essentiellement la couleur locale de l’Allemagne et notamment de la Prusse-Orientale oĂč se dĂ©roulent ces parties du roman. Plus qu’un certain exotisme, ils semblent encore Ă©voquer le dĂ©clin de cet empire allemand, cette connotation Ă©tant bien sĂ»r aussi le rĂ©sultat des connaissances historiques du lecteur d’aprĂšs-guerre. Certains noms allemands sont connotatifs, allusifs ou associatifs pour les germanophones Raufeisen Ă©voque en mĂȘme temps le rapt », le vol », le froid », le fer » et l’ Ă©pĂ©e », correspondant ainsi parfaitement Ă  sa fonction et sa conduite dans la napola de Kaltenborn, dont la premiĂšre syllabe du nom reprend prĂ©cisĂ©ment ce caractĂšre froid et insensible de l’éducation et de la discipline de fer imposĂ©es aux futurs SS. Dans Le Vent Paraclet MTR 1383 Tournier dĂ©clare n’avoir jamais mis les pieds en Prusse-Orientale, la description de cette rĂ©gion est donc purement fictive, certes aprĂšs documentation sĂ©rieuse. Avec l’invention du nom de Kaltenborn Tournier fait preuve de ce qu’on pourrait appeler une intuition onomastique » il apprend qu’aprĂšs la guerre le dernier conservateur de la rĂ©serve de Rominten s’était repliĂ© en Allemagne de l’Ouest et administrait une rĂ©serve de chasse [
] prĂšs de Kaltenbronn [
] Je fus assez impressionnĂ© par la similitude de ce nom de localitĂ© rĂ©elle avec celui de la forteresse imaginaire de Kaltenborn oĂč j’avais logĂ© ma napola en Prusse-Orientale » Le Vent Paraclet, MTR 1388. Une variante de cette intuition est l’esprit prĂ©monitoire de Tournier, qu’il rĂ©vĂšle Ă©galement dans Le Vent Paraclet MTR 1403 en racontant sa dĂ©couverte de la Prusse-Orientale en 1975, donc bien aprĂšs la parution du roman [
] j’admirais qu’ayant Ă  dĂ©couvrir la Prusse-Orientale ce fĂ»t en compagnie d’un gĂ©ant amateur de lait et d’enfants = Philippe Janssen, tel exactement que j’avais imaginĂ© Abel Tiffauges ». VoilĂ  l’imaginaire romanesque rattrapĂ© aprĂšs coup par la rĂ©alité Les Ă©minences scientifiques nazies Essig, Keil, Heck et BlĂ€ttchenFootnote 85 sont plutĂŽt ridiculisĂ©es, aussi bien par leurs patronymes que par leurs thĂ©ories et pratiques contestables et par les titres acadĂ©miques pompeux et grotesques dont ils sont dotĂ©s. Il ne va pas de mĂȘme pour le professeur Unruh, savant gĂ©nĂ©ticien » MTR 317, qui avait rĂ©ussi Ă  reproduire des pigeons qui sont des jumeaux 86 Les travaux gĂ©nĂ©tiques du professeur docteur Lutz Heck, pĂšre de Bos Primigenius Redivivus », dont il est question avec beaucoup d’ironie dans la partie L’Ogre de Rominten MTR 371, font Ă©cho Ă  ceux du professeur Unruh sur les pigeons. Ils sont les prĂ©curseurs animaliers des expĂ©riences mĂ©dicales livrĂ©es par le Dr Mengele sur les humains, et notamment sur la gĂ©mellitĂ©. Pendant ses rafles de pigeons, qui annoncent celles des enfants pour la napola de Kaltenborn, Tiffauges rencontre la veuve du professeur qui s’inquiĂšte qu’il lui prenne le pigeon argentĂ©, ce qu’[elle a] de plus cher au monde depuis la mort du professeur ». Rien Ă  faire, par l’attitude imperturbable et implacable de Tiffauges, [e]lle comprit alors que si le pigeon platinĂ© Ă©tait un symbole pour elle, il Ă©tait bien davantage encore pour Tiffauges » MTR 220. Or, le visage crayeux et les lĂšvres tremblantes de Mme Unruh » correspondent Ă  merveille Ă  son patronyme qui signifie inquiĂ©tude en des scĂšnes les plus horribles du roman est sans doute la mort d’Arnim, le garçon de la napola qui est pulvĂ©risĂ© par la mine lourd disque de mort » MTR 499, comme un Atlas dĂ©chu qu’il porte. Arnim, porteur de mine jusque dans son nom. Par la puissance de l’explosion Tiffauges est jetĂ© Ă  terre et couvert par le sang du garçon. Dans ses Écrits sinistres il dĂ©crit cet Ă©vĂ©nement avec un lyrisme religieux,Footnote 87 faisant allusion directe Ă  la conversion de Saul Ă  Damas. Le prĂ©nom d’Arnim prĂ©figure et inclut cette explosion par la mine et par l’inversion des trois lettres il mime le renversement littĂ©ral et figurĂ© de 88Le nom du dernier guillotinĂ© en public en France, Weidmann, prĂ©sente Ă©galement un intĂ©rĂȘt particulier pour le roman. Cet assassin, qui ressemble comme deux gouttes d’eau Ă  Tiffauges, est nĂ© le mĂȘme jour que lui. Ayant fait le chemin inverse de Tiffauges en quittant l’Allemagne pour la France, le gĂ©ant aux sept crimes » MTR 295 a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  mort pour avoir tuĂ© sept personnes et est exĂ©cutĂ©Footnote 89 le 17 juin 1939 sous les acclamations d’une foule hargneuse » MTR 297. Avec son nom qui signifie chasseur en français, il s’inscrit ainsi dans plusieurs grands thĂšmes du roman Ă  la fois la chasse, la gĂ©mellitĂ©,Footnote 90 l’inversion, la peur et le pressentiment du rejet par la foule ainsi que la mythologie exploitant le chiffre 91L’onomastique difficile Ă  lire » des chiffres et des lettresPar la difficultĂ© Ă  lire l’auteur pose des exigences au niveau de la comprĂ©hension et de l’interprĂ©tation de la part du lecteur. Bevan 1986, p. 70 insiste sur l’importance pour Tournier de la participation crĂ©atrice du lecteur ». Il cite Tournier dans un article paru dans Le Magazine littĂ©raire 1981 [
] une Ɠuvre naĂźt quand un livre est lu, et [
] cette Ɠuvre est un mĂ©lange inextricable du livre Ă©crit, c’est-Ă -dire de la volontĂ© de l’auteur, et des fantasmes, des aspirations, des goĂ»ts, de toute l’infrastructure intellectuelle et sentimentale du lecteur. Un livre a toujours deux auteurs celui qui l’écrit et celui qui le lit ». Bevan en conclut Rendre plus opaque, rendre plus rĂ©sistant Ă  une conclusion dĂ©finitive, c’est exiger du lecteur un plus grand effort, une plus grande participation » 1986, p. 70.Dans ses Écrits sinistres du 28 mars 1938 Tiffauges se dit accoutumĂ© aux coĂŻncidences inexplicables dont j’ai pris mon parti comme d’autant de petits rappels Ă  l’ordre* » MTR 246. Il en donne un bel exemple oĂč le jeu de mots avec ce qu’il appelle des rappels Ă  l’ordre » est Ă©videntIl y a six mois, ayant des Ă©chĂ©ances difficiles, j’ai achetĂ© un billet entier de la Loterie nationale en prononçant cette courte priĂšre Nestor, pour une fois ? » Oh, je ne peux pas dire qu’on ne m’a pas entendu ! On m’a mĂȘme rĂ©pondu. Par une maniĂšre de pied de nez. Mon numĂ©ro Ă©tait le B 953 716. Le numĂ©ro qui a rapportĂ© un million Ă  son propriĂ©taire Ă©tait le B 617 359. Mon numĂ©ro Ă  l’envers. C’était pour m’apprendre Ă  vouloir tirer un profit trivial de ma relation privilĂ©giĂ©e avec le ressort de l’univers. Je me suis fĂąchĂ©, puis j’ai ri. MTR 246 Ce fragment est intĂ©ressant de plusieurs points de vue. D’abord, le billet de loterie achetĂ© par Tiffauges pour gagner un ballon d’oxygĂšne et renflouer la caisse de son garage situĂ© prĂšs du Ballon des Ternes MTR 248, sculpture de Bartholdi, porte trĂšs exactement deux sĂ©ries de trois chiffres, soit deux ternes prĂ©cĂ©dĂ©s de la lettre B. Ce Ballon des Ternes est en effet l’Ɠuvre de Bartholdi, le crĂ©ateur de la statue de la LibertĂ© et du Lion de Belfort. Sur la page Wikipedia Porte-des-Ternes on trouve la description suivanteLe groupe reprĂ©sentait la Ville de Paris, sur les genoux de laquelle reposait un enfant tendant les mains vers un pigeon lui apportant des nouvelles du pays. AuprĂšs d’eux se tenaient un jeune homme armĂ© d’une Ă©pĂ©e et un marin se cramponnant Ă  l’aĂ©rostat. Un imposant ballon de cuivre martelĂ© couronnait l’ensemble de ce groupe commĂ©moratif. Il fut inaugurĂ© le 28 janvier 1906 [et] fondu par les Allemands pendant la Seconde Guerre 92 L’enfant qui tend la main vers un pigeon collĂ© par un bout de l’aile » Queneau 1980 n’a pas dĂ» passer inaperçu pour Tournier, qui a habitĂ© Neuilly Ă  partir de 1941 et frĂ©quentĂ© le lycĂ©e Pasteur de Neuilly, situĂ© Ă  deux pas de la Porte-des-Ternes. À premiĂšre vue les aĂ©ronautes reprĂ©sentĂ©s sur le socle de la statue semblent porter le ballon, Ă  la rĂ©flexion on se rend compte que c’est tout le contraire, bien sĂ»r. Autre inversion cette statue de ballon cĂ©leste fait penser Ă  l’image connue d’Atlas portant le globe terrestre, inversion explicitĂ©e par Tiffauges comme suit Je m’avise en feuilletant un dictionnaire qu’Atlas portait sur ses Ă©paules – non pas le monde, ni la terre comme on le reprĂ©sente habituellement – mais le ciel » MTR 264. Les Figures 3 et 4 illustrent cette inversion. Fig. 3Wikimedia CommonsArtus Quellinus, Atlas Palais royal Amsterdam.Full size imageFig. 4Wikimedia CommonsFrĂ©dĂ©ric Auguste Bartholdi, Le Ballon des size imagePour ce qui est du choix de la lettre B, rien ne permet de faire avec certitude le rapprochement avec Bartholdi et Ballon des Ternes. Cette lettre revient dans le quartier B, oĂč le Dr Mengele se livrait Ă  ses expĂ©riences mĂ©dicales sur les dĂ©tenus. Mengele [
] s’intĂ©ressait passionnĂ©ment Ă  la gĂ©mellitĂ© [
] » MTR 508–509. Dans le mĂȘme camp de concentration, Auschwitz, dĂ©butent en 1941 les premiĂšres expĂ©riences avec le pesticide Zyklon B, ce gaz toxique et asphyxiant est utilisĂ© ensuite Ă  grande Ă©chelle pour l’extermination des Juifs. On retrouve la lettre B encore dans le nom hĂ©breu et biblique de BĂ©hĂ©moth, ici dans le sens de Cheval d’IsraĂ«l, nom que donne ÉphraĂŻm Ă  Tiffauges qui le porte sur ses Ă©paules MTR 512–513. La premiĂšre description faite par Tiffauges de son garage situĂ© aux portes de Paris est franchement nĂ©gative avec son ciel humide et noir », son odeur de vieille graisse » et son atmosphĂšre que je hais » MTR 192. Il lui donne donc aussi des soucis financiers. Il aspire Ă  Ă©chapper Ă  ce garage, aux mĂ©diocres occupations [
] et Ă  [lui]-mĂȘme » MTR 192, bref de quitter toute cette vie marginale et prĂ©caire menĂ©e prĂšs du faubourg que l’on appelle depuis les annĂ©es soixante-dixFootnote 93la zone. Le sens du verbe zoner couvre aussi toute l’errance dĂ©sespĂ©rĂ©e de Tiffauges, son existence misĂ©rable et ses efforts pour y Ă©chapper, lui qui, rejetĂ© par la sociĂ©tĂ©, cherche sa » place partout et qui se rend compte de son erreur d’apprĂ©ciation quand il pense l’avoir trouvĂ©e en Prusse-Orientale. Serait-il trop osĂ© de soupçonner ici une lecture alternative du titre du roman, Ă  savoir Le Roi des Zones,Footnote 94 en rĂ©fĂ©rence aux zones d’ombre oĂč Ă©volue le protagoniste et Ă  cette prĂ©caritĂ© sociale, gĂ©ographique et morale dont Tiffauges se croit et se dĂ©clare Ă  la fois victime et champion ? Dans Le Vent Paraclet Tournier signale que [l]ongtemps les Allemands de l’Ouest n’ont consenti Ă  appeler l’Allemagne de l’Est que la Zone’ sous-entendu d’occupation soviĂ©tique* » MTR 1411. Rappelons que la Prusse-Orientale oĂč sĂ©vit Tiffauges avait Ă©tĂ© annexĂ©e » Ă©galement par l’Union soviĂ©tique aprĂšs la Seconde Guerre mondiale suite aux confĂ©rences de Potsdam et de lecture alternative du titre dĂ©double celle que l’on reconnaĂźt aisĂ©ment comme inspirĂ©e de la ballade de Goethe, mise en musique par Schubert. L’identification de Tiffauges avec l’homme des tourbiĂšres exhumĂ© [
] dans un petit bois d’aulnes » MTR 358 est d’abord physique, puis morale vers la fin roman quand Tiffauges va jusqu’à Ă©voquer [s]a dignitĂ© de Roi des Aulnes » MTR 500. La pratique du rapt d’enfants et l’élĂ©ment chevaleresque de la ballade se reconnaissent Ă©galement facilement dans le roman. Dans Le Vent Paraclet Tournier s’explique in extenso sur le rĂŽle, l’origine et l’interprĂ©tation de la ballade de GoetheCe poĂšme [
] a toujours Ă©tĂ© pour l’écolier français [
] le* poĂšme allemand par excellence, le symbole mĂȘme de l’Allemagne. Le plus Ă©trange c’est qu’à l’origine de ce poĂšme se trouve une erreur de traduction de Herder qui popularisa le folklore danois en Allemagne. Eller*, les elfes, devint sous sa plume Erlen*, les aulnes [
]. Or il est peu probable que Goethe se fĂ»t intĂ©ressĂ© Ă  la lĂ©gende du banal roi des Elfes. En revanche son imagination s’enflamma Ă  l’évocation si prĂ©cise et originale de l’aulne, parce que l’aulne est l’arbre noir et malĂ©fique des eaux mortes [
]. L’aulne des marĂ©cages Ă©voque les plaines brumeuses et les terres mouvantes du Nord, et l’Erlkönig l’ogre aĂ©rien, amateur d’enfants, qui plane sur ces tristes contrĂ©es. MTR 1393 Toute la thĂ©matique du roman est ainsi donnĂ©e, y compris le dĂ©cor. Qui plus est, l’erreur de traduction de l’expression folklorique danoise par Herder semble annoncer celle commise par Tiffauges au niveau de l’interprĂ©tation de la symbolique le contexte du titre du romanFootnote 95 nous aimons revenir Ă  l’article sur les jeux de mots de Redfern, oĂč il parle de l’éventuel plagiat commis par Tournier dans la description du combat chevaleresque entre les garçons au CollĂšge Saint-Christophe MTR 228–230, fragment qui semble en effet ĂȘtre inspirĂ©e par une scĂšne du Grand Meaulnes d’Alain-Fournier. Pour Redfern 1985, p. 315, Tournier se serait plutĂŽt livrĂ© Ă  une forme d’intertextualitĂ© fondĂ©e sur ce qu’il appelle phonic memory » Tournier/Fournier; aulnes/ 96 Il convient en effet de ne pas mĂ©connaĂźtre le rĂŽle important de l’association formelle dans le processus crĂ©atif qui est Ă  la base de l’Ɠuvre de des chiffres inversĂ©s du billet de loterie reflĂšte aussi l’écriture Ă  reculons du roman. Tournier a indiquĂ© lui-mĂȘme qu’il construit de prĂ©fĂ©rence ses rĂ©cits Ă  partir de leur issue ou leur dĂ©nouement, en remontant dans le temps narratif L’un des secrets consiste Ă  Ă©crire la fin du roman avant le dĂ©but
 Le livre se compose toujours de deux versants
 Pour obtenir les correspondances, il suffit de travailler simultanĂ©ment Ă  chacun des versants. Je n’hĂ©site pas, s’il le faut, Ă  Ă©crire Ă  reculons ».Footnote 97 Dans Le Roi des Aulnes cette technique est trĂšs apparente, tout Ă©vĂ©nements, rĂ©flexions, symboles, etc. converge vers la fin du roman. Écriture Ă  rebours, mais aussi lecture Ă  reboursFootnote 98 le lecteur ou encore le chercheur! n’est-il pas saisi par l’envie de reprendre, de relire le roman depuis le dĂ©but dĂšs la lecture de la derniĂšre page ? Cette connivence entre auteur et lecteur semble bien ĂȘtre une caractĂ©ristique recherchĂ©e essentielle de l’Ɠuvre de Tournier, pour qui [
] la lecture est crĂ©atrice. Tout lecteur est un crĂ©ateur ».Footnote 99Enfin le thĂšme de l’inversion illustrĂ© ici au niveau Ă©vident des chiffres est un bel exemple de l’humour de Tournier. Dans Le Vent Paraclet MTR 1391 il Ă©crit que toute Ɠuvre grande et profonde » se signale par l’humour. Il se moque de sa propre technique d’écriture Ă  rebours dont il est question plus haut, tout en inscrivant cette moquerie dans le thĂšme omniprĂ©sent de l’inversion. En revanche, l’humour que fait transparaĂźtre Tiffauges est bien limitĂ©, les passages oĂč il rit jaune quand mĂȘme
 comme dans le fragment prĂ©citĂ© sont trĂšs rares dans le roman, et quasiment absents depuis sa rupture avec Rachel. Notons aussi qu’avant de rire Tiffauges se fĂąche ces deux attitudes physiques antithĂ©tiques, sans transition, sont bel et bien l’expression du mĂȘme 100 Or, le jeu que l’auteur prĂ©sente dans ce passage clair et net avec ces numĂ©ros/chiffresFootnote 101 se joue Ă©galement, voire encore plus, au niveau des lettres. Ainsi Redfern constate que Tournier’s wordplaying is itself une inversion maligne’- a clever, controlled, often malicious twist » 1985, p. 313. Worton abonde dans ce sens en relevant le choix par Tournier d’introduire dans son conte La Reine blonde un certain Edward Reinroth Édouard Ă©tant le deuxiĂšme prĂ©nom du romancier et Reinroth la quasi-anagramme de Tournier, on peut penser qu’il s’inscrit lui-mĂȘme dans son conte, de façon subversive et ironique [
] » 1991, p. 239.Footnote 102 Nous ajouterions que la signification rouge pur », la connotation germanique et la rĂ©fĂ©rence gĂ©ographique du pseudonyme inversĂ© de Reinroth ne sont pas non plus Ă  choix d’un grand nombre de noms dans le roman nous semble en effet confirmer que Tournier s’est livrĂ© dans ce domaine encore Ă  un travail de crĂ©ation, mieux de bricolage, en forgeant non pas des noms relativement faciles Ă  comprendre, comme nous l’avons vu pour celui d’Abel Tiffauges, mais plutĂŽt Ă©nigmatiques et difficiles Ă  dĂ©chiffrer par leur forme anagrammatique ou leur caractĂšre et ÉphraĂŻmLe nom de Rachel est le premier Ă  paraĂźtre dans les Écrits sinistres MTR 191. C’est aussi elle qui est la premiĂšre Ă  reconnaĂźtre le caractĂšre d’ogre de Tiffauges, bien avant qu’il en fasse la dĂ©couverte lui-mĂȘme Tu es un ogreFootnote 103» MTR 191, Tu assouvis ta faim de chair fraĂźche » et Tu me ravales au niveau du bifteck » MTR 196. C’est encore la rupture avec Rachel qui permet Ă  Tiffauges de se rendre compte de sa double nature, reconnaissance qui se double de la dĂ©couverte de son Ă©criture gaucheQuand Rachel m’a quittĂ©, j’ai pris la chose d’un cƓur lĂ©ger. Je continue d’ailleurs Ă  juger cette rupture sans gravitĂ©, et mĂȘme bĂ©nĂ©fique d’un certain point de vue, parce que j’ai la conviction qu’elle ouvre la voie Ă  de grands changements, Ă  de grandes choses. Mais il y a un autre moi, le moi visqueux. Celui-lĂ  n’avait rien compris d’abord Ă  cette histoire de rupture. Il ne comprend d’ailleurs jamais rien du premier coup. C’est un moi pesant, rancunier, humoral, toujours baignĂ© de larmes et de semence, lourdement attachĂ© Ă  ses habitudes, Ă  son passĂ©. Il lui a fallu des semaines pour comprendre que Rachel ne reviendrait plus. Maintenant il a compris. Et il pleure. MTR 208 On remarquera que Tiffauges se tient ici un miroir en s’observant de l’extĂ©rieur et en se dĂ©crivant comme un ĂȘtre Ă©tranger Ă  lui-mĂȘme le passage du je » au il » est significatif Ă  cet Ă©gard. Ce Tiffauges-lĂ , celui qui pleure, celui qui rĂ©pĂšte aussi qu’il a souvent riFootnote 104 avec Rachel, se montre sous un aspect humain. Dans la description de sa relation avec Rachel Tiffauges introduit mĂȘme un brin d’humour par moments le double sens et le jeu de mots sur comptable volant »Footnote 105 en rĂ©fĂ©rence au mĂ©tier exercĂ© par cette IsraĂ©lite » parmi sa clientĂšle juive en tĂ©moignent. Rachel de son cĂŽtĂ© se livre Ă  des plaisanterie[s] obscĂšne[s] » MTR 195, affirmant ainsi son air garçonne »Footnote 106 MTR 194. Quelle diffĂ©rence entre ce Tiffauges et l’autre, le surhumain, le sinistre! Au dĂ©but de la partie III du roman, aprĂšs le passage du Rhin, le narrateur confirme le caractĂšre bĂ©nĂ©fique » et mĂȘme nĂ©cessaire de la rupture avec Rachel, toujours en relation avec la mĂ©galomanie de TiffaugesIl avait laissĂ© tomber derriĂšre lui comme vĂȘtements souillĂ©s, comme chausses Ă©culĂ©es, comme peaux craquelĂ©es, Paris et la France, avec au premier plan Rachel [
]. Personne n’avait autant que lui la conscience de son destin, un destin rectiligne, imperturbable, inflexible qui ordonnait Ă  ses seules fins les Ă©vĂ©nements mondiaux les plus grandioses. MTR 331 Si Rachel lĂąche donc le Tiffauges sociable—lui dirait probablement droit » — en France et annonce ainsi sa dĂ©route, le Tiffauges sinistre, qui a effacĂ© son double, lĂąche Rachel Ă  son tour et Ă  l’inverse en Allemagne. LĂącher dans les deux sens donc, le choix du nom de Rachel s’impose et s’explique ainsi tout naturellement Ă  cause de son potentiel anagrammatique, l’inversion du L et du R permettant de rĂ©aliser celle des abandons de l’un par rapport Ă  l’ 107À Rachel la premiĂšre parole du roman, Ă  ÉphraĂŻm la derniĂšre— Il faut quitter la route, dĂ©cida ÉphraĂŻm. Tu vas prendre Ă  gauche par la lande, nous contournerons la colonne de chars. Sans discuter, Tiffauges obliqua vers le talus de gauche, s’enfonça dans les congĂšres boueuses qui le bordaient, et sentit sous ses pieds le sol mou et traĂźtre de la brande. MTR 521 Totalement dĂ©sorientĂ© dans cette Prusse-Orientale, oĂč il perd littĂ©ralement pied dans une terre qui lui Ă©tait si ferme auparavant, Tiffauges s’en remet Ă  ÉphraĂŻm pour le guider et l’ 108 Au fur et Ă  mesure que le rĂŽle de Tiffauges devient plus important dans le monde du nazisme, il s’enfonce dans sa nature ogresque. À la fin du roman c’est l’inverse qui se produit en s’enfonçant dans les marĂ©cages prussiens, il regagne en 109 C’est ÉphraĂŻm qui avait ouvert les yeux de Tiffauges en lui rĂ©vĂ©lant avec une fidĂ©litĂ© effrayante » MTR 505 l’existence des camps d’extermination des Juifs. Le terme de torpeur » MTR 503 est le premier utilisĂ© pour dĂ©crire l’état d’ñme d’ÉphraĂŻm, aprĂšs la description de sa physique. Il s’impose aussi pour dĂ©crire l’effet de la rencontre sur Tiffauges. La torpeur de Tiffauges ne fait que s’accroĂźtre au fur et Ă  mesure qu’il Ă©coute les rĂ©vĂ©lations d’ÉphraĂŻm par la suite. Pour sortir ÉphraĂŻm de la torpeur » oĂč il Ă©tait plongĂ©, il lui faut le porteur qu’est Tiffauges, pour le soulever et relever, toujours selon ce mĂȘme principe de l’inversion, par le sens et par la forme choisie pour l’exprimer. SauvĂ© des fours crĂ©matoires d’Auschwitz, ÉphraĂŻm suit le parcours inverse de Nestor, qui a pĂ©ri dans le feu en rechargeant la chaudiĂšre du collĂšge Saint-Christophe, et dans les deux cas Tiffauges y est pour quelque chose, volontairement pour l’un, accidentellement pour l’autre. ÉphraĂŻm qui dirigeait une voiture Ă  cheval » avec vingt autres enfants [du] Rollkommando » MTR 508 dans le camp de concentration, contre Nestor qui Ă©tait Ă  la tĂȘte des enfants du collĂšge et qui joue aux cavaliers et montures » MTR 228. Tiffauges rachĂšte la perte de Nestor, l’obĂšse, par le sauvetage d’ÉphraĂŻm, l’enfant au corps dĂ©labrĂ© » MTR 504 et squelettique » MTR 505, les deux pourraient d’ailleurs bien avoir le mĂȘme 110 La fusion entre Tiffauges et Nestor est poursuivie par celle de Tiffauges et ÉphraĂŻm qui l’appelle BĂ©hĂ©moth, cheval d’IsraĂ«l » Ă  la fin du l’origine juiveFootnote 111 des noms de Rachel et d’ÉphraĂŻm,Footnote 112 qui bouclent ainsi le roman, est explicitĂ©e par le narrateur, le rapport biblique » entre les deux ne l’est pas. ÉphraĂŻm Ă©tait le petit-fils de Rachel et de Jacob et le fils de Joseph. Lors de la bĂ©nĂ©diction d’ÉphraĂŻm et de son frĂšre aĂźnĂ© ManassĂ© par Jacob, celui-ci, aveugle, croise les bras et met la main droite sur la tĂȘte d’ÉphraĂŻm et la main gauche sur celle de ManassĂ©, inversant ainsi le droit d’ 113 Le choix du nom d’ÉphraĂŻm est donc loin d’ĂȘtre arbitraire, car par ces origines bibliques ce personnage incarne et rĂ©itĂšre le grand thĂšme de l’inversion du roman Fig. 5.Fig. 5Wikimedia CommonsBenjamin West, Jacob bĂ©nissant ÉphraĂŻm et size imageCette scĂšne nous conduit aussi Ă  cet autre tableau de deux enfants, au collĂšge Saint-Christophe, dĂ©crit par le jeune Tiffauges Tenant ma main gauche dans sa main droite, Nestor Ă©crivait et dessinait de la main gauche » MTR 216.NestorÉtymologiquement le prĂ©nom de Nestor signifie celui qui revient toujours »,Footnote 114 ce qui correspond tout Ă  fait aux rĂ©apparitions frĂ©quentes dans la vie et dans le journal de Tiffauges. Le nom de Nestor Ă©voque aussi la sagesse liĂ©e Ă  l’ñge, la stupĂ©fiante prĂ©cocitĂ© » MTR 205 intellectuelle du personnage tourniĂ©rien pourrait s’inscrire ainsi dans le thĂšme omniprĂ©sent de l’inversion. Les actes et les dires de Nestor sont d’ailleurs aussi invraisemblables que ceux de Tiffauges voire plus. C’est Nestor qui lance le concept de l’Alpha et de l’OmĂ©ga Il faudrait rĂ©unir d’un trait alpha et omĂ©ga », MTR 221 et qui cherche Ă  en trouver le signe absolu » MTR 239. La signification de ce thĂšme d’origine religieuseFootnote 115 est donnĂ©e plus loin dans le roman, Ă  Rominten, sous forme de sacrilĂšge Quant au rĂŽle primordial du cheval dans la chasse au cerf, son sens devenait bien Ă©vident. C’était la persĂ©cution de l’Ange Phallophore par l’Ange Anal, le pourchas et la mise Ă  mort d’Alpha par OmĂ©ga » MTR 392. C’est la mort des trois enfants empalĂ©s, HaĂŻo, Haro et Lothar, percĂ©s d’omĂ©ga en alpha » MTR 519 qui constitue la rĂ©alisation profane de la phrase de le plan physique aussi Tiffauges lui attribue dĂšs le dĂ©but un caractĂšre mythique en Ă©crivant dans son journal qu’ [i]l y avait du SilĂšneFootnote 116 en lui » MTR 207. Avec son obĂ©sitĂ© qui annonce le Tiffauges adulte, son sexe minuscule » MTR 240, ses lunettes, son Ă©criture de la main gauche, sa lecture des signes, son intemporalitĂ©, Nestor est sans doute le plus important des nombreux alter ego de 117 Jean-Bernard Vray consacre une analyse trĂšs dĂ©taillĂ©e et convaincante au rapprochement entre Tiffauges et le personnage principal de Le dĂ©sespĂ©rĂ© de LĂ©on Bloy, alter ego dont le nom de CaĂŻn Marchenoir fait preuve d’autant de recherche et de jeu que ceux consentis par Tournier pour caractĂ©riser ses personnages. Vray conclut que Tournier voit Ă  l’Ɠuvre chez Bloy un goĂ»t obsessionnel de l’interprĂ©tation, la fascination pour la symbolique hĂ©raldique dont il dotera aussi Tiffauges » p. 269. Ou encore Le dĂ©lire interprĂ©tatif rapproche singuliĂšrement Tiffauges de Bloy [
] » p. 273.Si le rapprochement anagrammatique entre Nestor et Ternes est quasiment parfait quant Ă  l’inversion syllabique, son influence est aussi presque complĂšte sur la conduite et la vie de Tiffauges garagiste Ă  la Porte-des-Ternes et aprĂšs. Il donne Ă  Tiffauges deux surnoms Ă  caractĂšre fort affectif. Le premier, diminutif, petit Fauges » 3 fois, fait allusion Ă  la physionomie rachitique du jeune Tiffauges dont il est le protecteur, alter ego qui peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme faux je du point de vue de 118 Le deuxiĂšme, tout aussi affectif mais plus ambigu, Mabel » 6 reprises, peut se comprendre comme ma belle », bien sĂ»r. Mais il semble faire Ă©galement Ă©cho au blĂąme, la sanction du conseil de discipline infligĂ©e Ă  Tiffauges, qui coĂ»te indirectement la vie Ă  la grande surprise de Tiffauges, Nestor jouit au CollĂšge Saint-Christophe d’un statut d’intouchableSon autoritĂ© sur tous les Ă©lĂšves Ă©tait indiscutĂ©e, et les maĂźtres eux-mĂȘmes paraissaient le craindre, et lui concĂ©daient des privilĂšges qui m’avaient paru exorbitants au dĂ©but, alors que j’ignorais qui il Ă©tait. MTR 206 Ce prestige » et son pouvoir » MTR 240, sa force » et son esprit dominateur » MTR 216 mettent Nestor sur un piĂ©destal, trĂŽne qui est inversĂ© dans la scĂšne nocturne dĂ©crite dans les dĂ©tails scatologiques par Tiffauges sur plusieurs pagesLe siĂšge de bois sombre Ă©tait bizarrement juchĂ© sur une maniĂšre de podium Ă  deux marches, vĂ©ritable trĂŽne » qui se dressait pompeusement dans le fond de la piĂšce. Nestor me tourna le dos et gravit ces degrĂ©s lentement, comme accomplissant dĂ©jĂ  un acte rituel. Parvenu au pied de son trĂŽne, il fit glisser son pantalon qui tomba en tire-bouchon sur ses pieds. MTR 239–240 Au lieu de ridiculiser Nestor, cette scĂšne a un effet contraire sur Tiffauges, qui [s]e mi[t] pour la premiĂšre fois Ă  l’aimer » MTR 240. C’est prĂ©cisĂ©ment dans cette position avilissante qu’aux yeux de Tiffauges le prestige philosophique et mĂȘme religieux voire sacrĂ©Footnote 119 de Nestor se rĂ©alise pleinement Il se posa sur le trĂŽne et ressembla aussitĂŽt Ă  un sage hindou, Ă  un bouddha mĂ©ditatif et bienveillant » MTR 240. Les deux sens contraires et, dans l’esprit du roman, sans doute complĂ©mentaires du mot trĂŽne se rejoignent dans le plaisir royal » MTR 241 Ă©prouvĂ© par Nestor Ă  la fois au niveau de son prestige et de sa 120 Or, ces deux trĂŽnes opposĂ©s si longuement dĂ©crits et si caractĂ©ristiques anagrammatiquement rĂ©unis dans le personnage de Nestor sont le reflet exact de son 121 Nestor est ainsi la personnification du thĂšme de l’Alpha et de l’OmĂ©ga introduit par lui-mĂȘme, jusque dans son Hitler et Hermann Goering GöringDans son chapitre intitulĂ© La dĂ©chirure »,Footnote 122 BouloumiĂ© 1988, p. 128 consacre des pages trĂšs intĂ©ressantes au mythe des jumeaux et Ă  leurs noms. Pour elle [ce mythe] finit par exprimer l’écartĂšlement de la conscience entre le bien et le mal. C’est le cas pour Gilles & Jeanne oĂč les noms historiques semblent se plier Ă  l’intuition gĂ©mellaire de l’auteur. Les deux noms ont le mĂȘme rythme binaire, la mĂȘme fricative au dĂ©but. Seul, le i s’oppose au a, le l au n. Mais Gilles est le jumeau dĂ©moniaque de Jeanne d’Arc ». AilleursFootnote 123 nous avons Ă©galement attirĂ© l’attention sur ce titre et la combinaison de ces deux noms historiques. Qu’en est-il sur ce plan pour Le Roi des Aulnes? Est-ce que Tournier a trouvĂ© moyen de tirer profit de maniĂšre significative des noms des personnes de l’Histoire devenues de ce fait mĂȘme des personnages historiques dans ce roman?ÉphraĂŻm Ă©chappe Ă  l’extermination des Juifs organisĂ©e et orchestrĂ©e par le rĂ©gime nazi, dont le chef, Adolf Hitler, n’épargne pas non plus ses propres jeunes citoyens. Tiffauges s’en rend compte seulement Ă  Rominten Ă  l’occasion de l’anniversaire du FĂŒhrer— Vous ne savez pas que le 20 [avril] c’est l’anniversaire de notre FĂŒhrer? Chaque annĂ©e la nation allemande lui offre en cadeau d’anniversaire toute une gĂ©nĂ©ration d’enfants! MTR 401. Tournier s’explique Ă  ce sujet comme suitÀ mesure que j’avançais dans mes recherches, je voyais affluer des dĂ©tails qui confirmaient la vocation ogresse du rĂ©gime nazi. L’un des plus frappants est cette date du 19 avril Ă  laquelle solennellement tous les petits garçons et toutes les petites filles ayant eu dix ans dans l’annĂ©e – un million d’enfants au total, quel beau chiffre bien rond! – Ă©taient incorporĂ©s, les uns dans le Jungvolk, les autres dans le JungmĂ€delbund. Pourquoi le 19 avril? Parce que le 20, c’était l’anniversaire d’Hitler. Le FĂŒhrer prenait ainsi des airs d’Ogre Majeur, de Minotaure auquel pour son anniversaire on fait offrande de toute une gĂ©nĂ©ration de petits 124 Dans une lettre Ă  Volker Schlöndorff, metteur en scĂšne du film tirĂ© du roman, Tournier insiste pour que cette date soit ajoutĂ©e au 125 Sachons que la fĂȘte des ÉphraĂŻm tombe Ă©galement le 20 avril, la mĂȘme date donc que l’anniversaire du plus grand ogre de tous les temps, l’ogre de Rastenburg
 Si le nom d’Hitler ne prĂ©sente guĂšre des possibilitĂ©s au niveau onomastique, Tournier rĂ©ussit quand mĂȘme Ă  l’intĂ©grer dans son thĂšme de l’inversion maligne, par le biais du choix du nom d’ÉphraĂŻm. Nous pensons que la coĂŻncidence de ces deux anniversaires est symbolique et bien plus qu’un hasard il pourrait trĂšs bien s’agir ici d’un pied de nez, d’une grimace du judaĂŻsme vis-Ă -vis de son grand exterminateur. Tournier ne fuit pas ce genre de concours de circonstances, au contraire, on pourrait mĂȘme dire qu’il les recherche. Ainsi la population locale s’en prend, en vain, Ă  Tiffauges le 20 juillet 1944, la mĂȘme date de l’attentat Ă©chouĂ© contre Hitler. Ou encore le repas rituel consumĂ© par l’homme des tourbiĂšres appelĂ© le Roi des Aulnes, qui serait tombĂ© le mĂȘme jour de la derniĂšre cĂšne, et le jour de naissance de l’assassin Weidmann, le 5 fĂ©vrier 1908, qui coĂŻncide avec celui de 126L’addition des chiffres des deux anniversaires dont il est question plus haut, le 20 avril et le 20 juillet, correspond aux 40 napolas; leur multiplication concorde avec les 400 garçons de dix Ă  dix-sept ans formĂ©s dans chaque napola. S’il est encore question ici d’un hasard, c’est du moins un hasard recherchĂ© par l’auteur, tous ces chiffres Ă©tant mentionnĂ©s explicitement dans le roman. Ce type de d’opĂ©rations de calcul, qui s’apparentent au numĂ©rique kabbalistique, a Ă©tĂ© relevĂ© aussi par Gascoigne 1996, p. 8, qui observe que le roman se compose de 6 chapitres, 84 fragments datĂ©s rĂ©partis sur 3 sections de 36, 18 et 30 fragments datĂ©s chacune. Gascoigne constate que [c]uriously, all these groupings —36 + 18 + 30 = 84— within the first of the six parts of the novel are themselves multiples of six, which seems unlikely, in the hands of such a self-conscious constructor of narrative as Tournier, to be a coincidence ». L’explication de l’importance du chiffre six » est donnĂ©e dans la derniĂšre phrase du roman, par l’image de l’étoile Ă  six banches », signe de judĂ©itĂ© MTR 521.Le cas de Goering est plutĂŽt spĂ©cial aussi. La rencontre de Tiffauges avec GoeringFootnote 127 se fait suite Ă  la mĂ©saventure » MTR 368 de celui-lĂ , Ă  savoir la charge de deux troupeaux d’aurochs Ă  laquelle il rĂ©ussit Ă  s’échapper de justesse. Cet incident lui arrive au moment prĂ©cis oĂč il passe en mĂ©moire son passĂ© rĂ©cent sa migration vers le levant », l’affaire Martine et la guerre qu’elle avait provoquĂ©e » !, la survenue de l’Unhold et de l’homme des tourbiĂšres » et le soupçon qu’il rejoindrait peut-ĂȘtre finalement la nuit immĂ©moriale du Roi des Aulnes » MTR 368. RĂ©flexions sĂ©rieuses s’il en est du point de vue de Tiffauges, et qui contrastent avec la moquerie dont il est l’objet de la part du deuxiĂšme personnage du Reich » qui hurle de rire en se tapant sur les cuisses pendant le compte rendu en allemand de cet incident par Tiffauges. Cette moquerie se porte ensuite sur ses lunettes et Tiffauges dĂ©couvrit pour la premiĂšre fois l’une des marottes des maĂźtres du IIIe Reich, cette haine de l’homme Ă  lunettes, incarnant pour eux l’intelligence, l’étude, la spĂ©culation, bref le Juif » MTR 371.Footnote 128 Goering, qui fait penser Tiffauges Ă  Nestor et par sa corpulence et par son attrait de la scatologie MTR 380, se fait accompagner d’un autre ogre, le lion appelĂ© Buby ». Outre les diffĂ©rentes descriptions de Goering, qui sont presque toutes teintĂ©es d’ironie, le rĂ©sumĂ© fait par le narrateur de l’activitĂ© vĂ©nale du Reichsmarschall prend le format d’une tragĂ©die classiqueForcer un cerf, le tuer, l’émasculer, manger sa chair, lui voler ses bois pour s’en glorifier comme d’un trophĂ©e, telle Ă©tait donc la geste en cinq actes de l’ogre de Rominten, sacrificateur officiel de l’Ange Phallophore. Il en existait un sixiĂšme, plus fondamental encore, que Tiffauges devait dĂ©couvrir quelques mois plus 129 MTR 378Tout dans cette quatriĂšme partie du roman intitulĂ© L’Ogre de Rominten tourne ainsi autour de la nature ogresse de la personne historique de Goering. Or, nous pensons que Tournier n’aurait pas optĂ© de la mĂȘme maniĂšre et avec la mĂȘme insistance pour la prĂ©sence impertinente, proĂ©minente et dĂ©voratrice de ce grand ogre dans le roman si les quatre premiĂšres lettres du patronyme de celui-ci, Goering, n’avaient pas Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©ment les mĂȘmes que celles du mot ogre. Goering incarne non seulement le thĂšme de l’ogre, il l’englobe anagrammatiquement jusque dans son 130ConclusionLe Roi des Aulnes est un roman musical » et un roman d’aventures, empreint de signes, roman qui reflĂšte un monde Ă  la fois historique et mythologique,Footnote 131 monde Ă©galement empreint de signes et de symboles. Limiter son attention en tant que lecteur aux seules difficultĂ©s d’interprĂ©tation rencontrĂ©es par le protagoniste, qui, en tant que diariste-narrateur, Ɠuvre certes dans ce sens par son caractĂšre dĂ©vorateur, c’est passer outre au travail d’interprĂ©tation, de conception, de fiction et d’écriture consenti par l’auteur au niveau des signes historiques et des symboles mythologiques, pour le fond et pour la forme. En d’autres termes, bien que l’auteur ait conçu Le Roi des Aulnes d’une telle maniĂšre que le lecteur aurait tendance Ă  se laisser manger par l’ogre Tiffauges, qui transpose ainsi sa nature ogresse mĂȘme au niveau de la lecture en tentant de s’emparer de l’interprĂ©tation, le roman prĂ©sente une richesse sĂ©miotique qui mĂ©rite encore bien d’autres lectures. Une fois admis que la lecture de la lecture des signes selon Tiffauges n’est pas une fin en soi car limitative, la nĂŽtre, effectuĂ©e Ă  rebours comme pour rĂ©pondre au principe d’écriture de Tournier et au thĂšme de l’inversion, a permis de confirmer une application particuliĂšre et de dĂ©couvrir une recherche parfois insolite de la part de l’auteur au niveau de l’onomastique. Avec l’interfĂ©rence et l’interdĂ©pendance, apparentes ou moins Ă©videntes, entre personnages, historiques ou non, lieux, Ă©vĂ©nements et leurs noms ou appellations, Tournier, en jouant sur les mots et en anagrammatisant les lettres, inscrit ce jeu formel dans le thĂšme de l’inversion et soumet au lecteur averti autant de signes qu’il invite Ă  dĂ©couvrir et dont il convient d’intĂ©grer la multiple interprĂ©tation dans la genĂšse et la signification globale du roman. NotesTous les mots suivis d’un astĂ©risque sont en italiques dans le cependant note peut s’étonner pourquoi Tiffauges ne parle pas de l’étymologie du mot ogre. Arlette BouloumiĂ© 1988, pp. 89–91 et 2013, p. 340, en expose les diffĂ©rentes possibilitĂ©s Ă©tymologiques. Voir aussi Platten 1999b, p. 89. Si ogre » provient de augure », Tiffauges est bien chargĂ© d’observer des signes pour en tirer des prĂ©sages et dĂ©terminer sa ligne de conduite en consĂ©quence. La combinaison avec Orcus », dieu de la mort qui rĂšgne sur l’enfer, complĂšte le tableau verrons plus loin que l’étymologie joue Ă©galement un rĂŽle important dans l’ critiques ont relevĂ© in extenso cette problĂ©matique de la vraisemblance et de certains anachronismes dans l’Ɠuvre de Tournier. Citons Korthals Altes 1992, p. 157, Koopman-Thurlings 1991, pp. 279–293 et 1995, Vray 1997, pp. 395–398, Platten 1999b, pp. 177–185.RĂ©fĂ©rence aux confuses paroles » du deuxiĂšme vers de Correspondances Les Fleurs du Mal, Charles ne prĂ©cise pas de quels signes il s’ texte du roman ne nous donne aucun exemple de cette Ă©criture adroite » de remarque laisse supposer qu’en Ă©crivant son journal Tiffauges s’expose et s’exhibe Ă  lui-mĂȘme et non pas Ă  autrui. LĂ  encore Tiffauges ressemble Ă  Nestor qui prononc[e] [des] mots qui ne s’adress[ent] selon son habitude Ă  personne » MTR 64. Paroles en l’air ou plutĂŽt paroles de mĂ©connu clamĂ©es dans le dĂ©sert et incomprises par le commun des mortels ?Worton 1986 avait dĂ©jĂ  signalĂ© cette mĂȘme propension de Tournier Ă  gĂ©rer et diriger l’interprĂ©tation de ces romans par le l’expression de l’absence d’ une capacitĂ© d’attention infinie » ce fragment recoupe la phrase de Flaubert mise en exergue du roman Pour qu’une chose soit intĂ©ressante, il suffit de la regarder longtemps* » MTR 191.Cette dichotomie complĂ©mentaire correspond Ă  l’idĂ©e fixe exprimĂ©e Ă  plusieurs reprises par Tournier, qui aimerait passer inaperçu, ne pas ĂȘtre vu pour pouvoir tout voir et aussi Jean-Bernard Vray 1997, pp. 76–80, 88.Pour Liesbeth Korthals Altes 1992, pp. 45–49 et 58 le dĂ©chiffrement des signes et l’écriture ou la production des signes sont deux faces d’une mĂȘme manipulation des signes », ces deux faces Ă©tant aussi Ă©crivons Histoire avec majuscule pour la distinguer de l’histoire, du rĂ©cit fictif du une interview Tournier dĂ©clare J’étais content que la guerre Ă©clate. C’était une rĂ©action de sale gosse qui voyait dans la crise gĂ©nĂ©rale un moyen d’échapper Ă  sa crise personnelle. Je ressuscite cet Ă©pisode dans Le Roi des Aulnes, quand Abel Tiffauges parvient Ă  Ă©chapper aux assises grĂące Ă  la dĂ©claration de guerre! » 2011, p. 32.Que cette objectivitĂ© soit juste ou pas, le lecteur est Ă  nouveau manipulĂ©, car le narrateur authentifie de maniĂšre claire et nette le statut et le contenu des Écrits aussi Ă  ce sujet David Platten 1991, pp. 292–293. PriĂšre d’insĂ©rer de l’Édition originale », dans Tournier 2017, MTR 542.On relĂšvera encore les aspects visuels par le vol d’hirondelles » et auditif par les accords de harpe ».Voir aussi l’article d’Anthony Purdy 1993, pp. 21–33.Le narrateur se livre Ă  toute une comparaison entre la France et l’Allemagne, en prĂ©cisant ce que Tiffauges Ă©tait venu chercher si loin vers le nord-est sous la lumiĂšre hyperborĂ©enne froide et pĂ©nĂ©trante tous les symboles brillaient d’un Ă©clat inĂ©galĂ©* » MTR 250.L’ogre qui se nourrit de viande rouge crue et qui creuse la terre Ă  la recherche de signes est exemplaire pour la concrĂ©tisation du concept nazi de Blut und Boden. Voir aussi MTR 437 et l’étude de Krell 1994, pp. 66–70.Il n’est pas prĂ©cisĂ© dans le roman si Tiffauges souffre aussi d’un strabisme. Toujours est-il que John Malkovich, qui joue le rĂŽle de Tiffauges dans le film tirĂ© du roman, prĂ©sente bel et bien une coquetterie dans l’Ɠil. Il est tentant de mettre la myopie et l’éventuel strabisme de Tiffauges en rapport avec le sens de louche synonyme de sinistre retenu comme qualificatif pour son journal Écrits sinistres* ». Notons aussi que la myopie de Tiffauges est compensĂ©e par le dĂ©veloppement des autres sens l’ouĂŻe, l’odorat, le goĂ»t et le Tiffauges, qui ne lui = le comte de Kaltenborn avait rien rĂ©vĂ©lĂ© de sa race ogresse, ni de la complicitĂ© qui l’unissait au destin », se dĂ©clare avide d’en apprendre davantage » MTR 459.Il s’agit ici d’un nĂ©ologisme qui combine symbole » et diable ».Notons l’étymologie du mot chiffre qui remonte Ă  l’arabe sifr dont le sens est vide ou zĂ©ro. Voir Ă  ce sujet JimĂ©nez 2016, pp. 327–337.Krell 1994, pp. 188–189.Voir Ă  ce sujet par exemple son Gilles and dĂ©sorientation est Ă  prendre au pied de la lettre elle explique pourquoi Tiffauges se laisse guider sans discuter » MTR 521 par ÉphraĂŻm Ă  la fin du thĂšme de la chasse est bien sĂ»r insĂ©parable de celui de l’ogre. Nous y photographie, on l’a vu, s’inscrit aussi dans la thĂ©matique de l’inversion, l’image positive Ă©tant consignĂ©e sous sa forme est le jardin clos par les galeries du cloĂźtre Saint-Christophe qui sert de cour de rĂ©crĂ©ation. Ce lieu est dĂ©crit aussi par Tiffauges comme prison verte » MTR 209.Entre guillemets dans le = nationalpolitische incendies, toujours des incendies ! Voir au sujet du rĂŽle du feu dans l’Ɠuvre de Tournier Krell 1994, pp. 16–22 et 118–126.C’est le terme utilisĂ© par Tournier pour appeler cette histoire. Voir BouloumiĂ© 1989, p. 151.Notons aussi qu’à l’inverse le passage de la tradition orale, domaine privilĂ©giĂ© du conte, Ă  la tradition Ă©crite correspond Ă  l’humanisation dans le sens oĂč, avec l’écrit, le fĂ©erique et le mythique perdent du terrain au niveau bestial au profit du rĂ©el et du 2011, p. 109. Voir aussi nos remarques sur le nom de Reinroth infra.Ibid., p. p. 109. Voir aussi nos remarques sur les noms allemands infra. Dans Pourquoi je n’ai pas changĂ© de nom, Michel Tournier s’explique sur le phĂ©nomĂšne des pseudonymes. Relevons notamment celui du mystique Angelus Choiselus Choisel Ă©tant le nom du village oĂč il habite. Signalons aussi que le nom de Tournier et, par paronomase, le verbe tourner » s’inscrivent dans le mĂȘme champ sĂ©mantique que celui de l’inversion, au niveau thĂ©matique et p. 193. Cet orchestre symphonique a Ă©tĂ© fondĂ© en 1861 par Jules Pasdeloup. Notons aussi que Tournier se montre extrĂȘmement sensible Ă  ce type de coĂŻncidences. Voir nos remarques sur Kaltenborn/Kaltenbronn et Abel Tiffauges/Philippe Janssen infra, comme celles sur les dates d’évĂ©nements ou d’anniversaires qui coĂŻncident infra.Bevan 1986, pp. 57–62 et 64–65.Tupik ≈ tu piques, en rĂ©fĂ©rence Ă  la barbe de son pĂšre rĂ©barbatif. Mais Tournier savait-il que pik » signifie bite » en nĂ©erlandais quand il a choisi le nom de Tupik pour ce personnage qui procĂšde Ă  sa castration ?Gagneron ≈ Gag-NĂ©ron, Lucien exĂ©cutant une parodie d’empereur romain au ≈ vera connotation Milan, centre de mode avec ses mannequins objets d’Étienne photographe, et mille ans, l’intemporalitĂ© du Vox ≈ spiqueur » Ă  la Durieu ≈ opposition Dieu – rien », anagramme signalĂ©e par Klettke 1993, pp. 47–61.Tournier s’en explique dans Le Vent Paraclet, en jouant encore sur les mots Qui porte l’enfant l’emporte. Qui le sert humblement le serre criminellement » MTR 1397. Voir aussi nos remarques infra sur Saint-Christophe et de trois jours plus tard, la rĂ©apparition dans le roman du mot euphorie est relatĂ©e Ă  cet Ă©vĂ©nement MTR 262.Le cadre du prĂ©sent article ne permet pas d’entrer dans le sujet du caractĂšre maternel ou androgyne de Tiffauges. Contentons-nous d’évoquer la derniĂšre partie du roman oĂč Tiffauges recueille ÉphraĂŻm et s’en occupe comme une a du mal Ă  comprendre l’affirmation de Robert Sabatier, ami de Tournier, selon laquelle [celui-ci] dĂ©teste les calembours et la forme d’humour joyeuse et blagueuse qui est la mienne » Tournier 2011, p. 216.Cette utilitĂ© n’est pas que littĂ©raire dans une lettre adressĂ©e Ă  GĂ©rard Depardieu Tournier tente de convaincre l’acteur Ă  jouer le rĂŽle principal de son roman en Ă©crivant [c]e film est le film le plus depardivin qui soit » BouloumiĂ© 2016, p. 187.Voir aussi Tournier 2011, p. 246.Nous reviendrons in extenso sur le rĂŽle de l’anagramme dans Le Roi des aussi Klettke 1993, pp. 47–66; Gasgoigne 1996, pp. 12–14 et 207 et Arlette BouloumiĂ© dans Tournier 2011, p. 246.Notons cependant qu’il n’est question que de six chapitres dans la structure formelle du roman et que leurs titres ne correspondent en rien Ă  la structuration avancĂ©e par Susan R » pourrait reprĂ©senter Ă©galement la rĂ©demption, ibid., pp. 243– Gascoigne titre son Ă©pilogue Tournier’s Signature ».Voir aussi Koopman-Thurlings 1995, pp. 185–188.Ce procĂ©dĂ© de la rĂ©miniscence est expliquĂ© Ă©galement par BouloumiĂ© 1993, pp. 9–20. On peut se demander si le plagiat, dont la prĂ©sence dans l’Ɠuvre de Tournier est reconnue voire revendiquĂ©e par lui-mĂȘme, n’est pas la forme extrĂȘme de l’intertextualitĂ© en tant que rĂ©miniscence donnĂ© que les crimes commis par Gilles de Rais ont Ă©tĂ© prouvĂ©s pendant son procĂšs et suivis de verdict la pendaison suivie par le bĂ»cher, il n’est pas lieu de l’utilisation du conditionnel qui sĂšme le doute sur le caractĂšre rĂ©el des consacre le passage en question Ă  l’influence de Gaston Bachelard sur lui, et notamment la dĂ©couverte de l’importance du MTR 217, 227 et surtout 437. Jonathan Krell, consacre un chapitre trĂšs intĂ©ressant Ă  l’opposition entre le sĂ©dentarisme et le nomadisme et leur rĂŽle dans l’Ɠuvre de Tournier 1994, pp. 26–31, 103–104. Pour les rĂ©fĂ©rences bibliques d’Abel, voir Gascoigne 1996, pp. 106–108, et Koster 1995, pp. 136–138.Voir aussi plus loin nos remarques sur les patronymes allemands. Liesbeth Korthals Altes 1992, p. 85 relĂšve aussi les noms significatifs des autres professeurs allemands, Keil = goupille » et Heck = enclos, haie ». Ajoutons encore celui du professeur Essig = vinaigre ».Dans son article consacrĂ© Ă  Tournier et Jonathan Littell, Rasson 2013, pp. 119–128 Ă©crit au sujet des noms des deux protagonistes de leur roman Et s’il est licite de voir dans le nom de Aue une dĂ©formation du mot allemand Auge, le nom du protagoniste de Tournier est, lui, germanisĂ© en Tiefauge [
], un nom de famille que le personnage des Bienveillantes aurait trĂšs bien pu porter ».Voir Bataille 1965. Notons aussi le palindrome formĂ© par le patronyme de Gilles de Laval, sire de Ă  ce sujet notre article Ă©crit en collaboration avec Smith 2009.Le Petit Robert 2016 dĂ©finit hongre » comme ChĂątrĂ©, parlant du cheval ». D’origine hongroise, les mots hongre » et ogre » sont Ă©tymologiquement apparentĂ©s Krell 1994, pp. 92–93.Avec le dĂ©placement de Tiffauges en Allemagne, le cadre parallĂšle germanique devient de plus en plus terne » dans le sens de sans Ă©clats, dĂ©lavĂ©, fade » correspond Ă©galement aux photos ou images en noir et blanc de la pĂ©riode de la Seconde Guerre mondiale vues par les yeux du spectateur de l’époque aprĂšs qui est habituĂ© aux clichĂ©s et aux vidĂ©os en couleur. David Bevan relĂšve aussi le choix judicieux de ce toponyme 1986, p. 34.Arlette BouloumiĂ© en parle au sujet des manuscrits de Tournier dans la Note sur la prĂ©sente Ă©dition » qui figure dans Tournier 2017, MTR LII-LIII.Arlette BouloumiĂ© avance que [l]e roman Les Plaisirs et les pleurs d’Olivier Cromorne [
] Ă©tait trĂšs noir. Les Ecrits sinistres qui en sont inspirĂ©s en gardent un souvenir attĂ©nuĂ© » 2011, p. 245.Voir Ă  ce sujet BouloumiĂ©, 2014, p. 127. Le nom de Cromorne a Ă©tĂ© retenu par Tournier pour rĂ©apparaĂźtre dans le conte Tupik dans Le Coq de signifie cour de marĂ©cage » et annonce ainsi la fin du de pantin » donnĂ©e par Le Petit Robert 2016. Grimace » 1 expression caricaturale du visage »; 2 attitude maussade de personne mĂ©contente »; 3 mine affectĂ©e par feinte » et 4 figure grotesque » Source Le Petit Robert 2016.Voir aussi Ă  ce sujet Redfern 1996, pp. 112–113.Une certaine prudence s’impose ici. Avec Le pied de la lettre, Trois cents mots propres, Tournier semble bien avoir voulu exprimer et concrĂ©tiser son amour pour les mots en soi. L’attirance pour lui des mots en k » en est un bel sa propension au grotesque, Tournier se rapproche lĂ  encore de la conduite de Phiphi. Voir pour le rĂŽle du grotesque chez Tournier Korthals Altes 1993, pp. 77–91.Nous ne reviendrons pas sur l’importance du Canada pour Tiffauges, celle-ci ayant Ă©tĂ© analysĂ©e de maniĂšre exhaustive et convaincante par Vray 1997. Vray distingue trois phases dans le cycle canadien du Roi des Aulnes pp. 34–41 et analyse le caractĂšre mythique du Canada pp. 425–429. Voir aussi Bergholz 2010, pp. 111–131, Bevan 1986, p. 25, et deux textes de Platten 1991, pp. 287–290 et 1999b, pp. 87–89. Ajoutons seulement aux trois apparitions du Canada le roman de Curwood, la cabane en Prusse-Orientale, le dĂ©pĂŽt des possessions des Juifs dans les camps d’extermination qu’on peut se demander si Tournier ne s’est pas laissĂ© inspirer par le tableau dressĂ© dans la premiĂšre partie de Ma cabane au Canada, chanson utopique » de Line Renaud. Citons trois vers de cette chanson qui faisait fureur vers la fin des annĂ©es 40 et oĂč on retrouve le cadre de l’abri de Tiffauges, y compris l’élan Ma cabane au Canada, c'est le seul bonheur pour moi », Toujours l'Ă©lan de mon cƓur/Reviendra vers ma cabane au Canada ». D’un autre registre, mais tout aussi curieux est l’apparition du nom de Bob Watson, le mari d’Édith, ancienne chanteuse d’opĂ©ra dans Le nain rouge. Il pourrait trĂšs bien ĂȘtre inspirĂ© par le Bobby Watson de La cantatrice chauve d’EugĂšne von Bibersee est un des Jungmannen de la napola dĂ©capitĂ© par la flamme arriĂšre d’un Panzerfaust MTR 495–497. Ce fragment ressemble Ă©trangement Ă  une scĂšne du film Die BrĂŒcke Le Pont 1959 du metteur en scĂšne Bernhard Wicki, oĂč des lycĂ©ens sont tuĂ©s dans les mĂȘmes circonstances en avril 1945. À l’approche de l’armĂ©e amĂ©ricaine, ces membres mobilisĂ©s dans le Volkssturm, ĂągĂ©s de 16 ans et totalement sans expĂ©rience militaire, sont appelĂ©s Ă  dĂ©fendre un pont devenu stratĂ©giquement inutile. Ce film, qui montre l’endoctrinement de la jeunesse allemande par le national-socialisme, fut un des plus grands succĂšs du cinĂ©ma allemand d’aprĂšs-guerre. Comme il l’a dĂ©clarĂ© dans les Lettres parlĂ©es Ă  son ami allemand Hellmut Waller, Tournier 2015 a admirĂ© ce film, dont on reconnaĂźt plusieurs Ă©lĂ©ments dans les derniĂšres pages du faisant, Tiffauges est Ă©videmment le porte-parole de Tournier qui, lui aussi, s’émerveille devant la beautĂ© des noms voir supra. Cette litanie contraste fortement avec l’énumĂ©ration des noms dont il est question dans le fragment de Phiphi de aussi note pigeons intĂšgrent ainsi le thĂšme de la gĂ©mellitĂ© Ă©laborĂ© dans les dĂ©tails au sujet de HaĂŻo et de Haro, jumeaux-miroirs* » MTR 448. Sans doute Tournier aurait Ă©tĂ© trĂšs intĂ©ressĂ© par les rĂ©centes recherches de la NASA sur les jumeaux Kelly, qui ont Ă©tĂ© sĂ©parĂ©s pendant plus d’un an, Scott sĂ©journant dans l’espace et Mark sur terre. Le vieillissement du dernier par rapport Ă  son frĂšre permettrait de conclure Ă  l’existence d’une source de jouvence dans l’espace. Ces deux thĂšmes, la gĂ©mellitĂ© et la jouvence, rĂ©unies ici scientifiquement, jouent un rĂŽle important dans l’Ɠuvre de Tournier, qui se sert du terme de juvĂ©nophilie » pour indiquer que l’une des caractĂ©ristiques du fascisme [est] de surĂ©valuer la jeunesse » Le Vent Paraclet, MTR 1383–1384.Pour Liesbeth Korthals Altes 1993, p. 89 ce passage prĂ©sente un sacrĂ© ambigu, ambiguĂŻtĂ© qui tient Ă  l’encodage d’une double perspective pour le personnage, la scĂšne est grave et relĂšve d’un sacrĂ© authentique. Pour le lecteur, le dĂ©tournement de formes et de contenus religieux traditionnels est flagrant, sans que toutefois se perde la dimension sacrale. Le grotesque est d’un sacrĂ© Ă  la fois intense et sacrilĂšge ».Le choix de ce prĂ©nom d’Arnim et non pas du prĂ©nom usuel et beaucoup plus rĂ©pandu d’Armin semble confirmer cette inversion qui reflĂšte le la derniĂšre exĂ©cution publique en noms de Haro et HaĂŻo s’inscrivent Ă©galement dans le thĂšme de la gĂ©mellitĂ©, la minime diffĂ©rence entre l’un et l’autre s’y reflĂšte. Tout comme les noms de Bidoche et de Bodruche dans Que ma joie demeure Tournier 1980. Ces noms de jumeaux, vrais ou faux, prĂ©sentent la mĂȘme assonance, leurs doubles syllabes se ressemblent et rĂ©pĂštent encore le binaire des exemple Petit Poucet, porteur des bottes de sept lieues, qui a sept ans, et ses six frĂšres ou les sept petites filles de l’ogre dans le conte du mĂȘme que Le Roi des Aulnes a Ă©tĂ© publiĂ© en parlant du Roi des Aulnes Ă  ceux qui ne connaissent pas le roman, nous avons constatĂ© Ă  plusieurs reprises que c’est de prime abord dans le sens de Roi des zones » qu’est compris le Decoin trouve que Tournier est formidablement douĂ© pour les titres » Tournier 2011, pp. 233–234. Dans une interview avec Franz-Olivier Giesbert Tournier se vante d’avoir choisi de beaux titres pour ses romans et se plaint en mĂȘme temps que les auteurs ne font pas assez d’effort pour en trouver qui conviennent Les lĂ©gendes du siĂšcle, Le Point culture, 5/11/2010.Notons que le frĂšre du grand-pĂšre du cĂŽtĂ© maternel de Tournier s’appelait Ă©galement Fournier. Dans Le Vent Paraclet, MTR 1359, Tournier indique que la source germanique de sa famille remonte Ă  ce prĂȘtre et professeur d’allemand. Quelques pages plus loin MTR 1368 ce patronyme revient quand Tournier parle de ses sĂ©jours Ă  Lusigny-sur-Ouche pendant la guerre et de la dĂ©portation en 1944 des membres de la famille Fournier, qu’il appelle ma » Monde, 24/11/70. Voir aussi BouloumiĂ© 1988, p. 80. Pour elle, le passage du Rhin constitue la sĂ©paration de ces deux versants. Elle constate aussi le rĂŽle important des chiffres et leur symĂ©trie dans le roman en remarquant que la rencontre avec le Roi des Aulnes se situe exactement au milieu du livre, p. 290 sur 580 pages de l’édition n’est pas Ă©tonnant que Tournier fĂ»t un grand admirateur du naturaliste mythique Huysmans, auteur d’À Rebours. Voir BouloumiĂ© 1989, p. 148, et Petit 1986, p. 233.BouloumiĂ©, ibid., p. 149. Voir aussi Ă  ce sujet Davis 1991, pp. 191–206. Magnan 1991, p. 208, utilise le terme de cocrĂ©ation pour indiquer le rĂŽle du lecteur attendu par encore et toujours!Les chiffres dont il est question ici sont en effet moins sujets Ă  discussion que ceux de l’énumĂ©ration des conquĂȘtes de Don Giovanni par Tiffauges MTR 273, chiffres dont la diffĂ©rence avec le libretto de Mozart est analysĂ©e de maniĂšre convaincante par JimĂ©nez 2016, pp. 329–336.Voir aussi Gascoigne 1996, p. 207, et les remarques de Tournier lui-mĂȘme au sujet de pseudonymes dans Tournier 2011, p. 109.Il est Ă  noter que Tiffauges, mĂ©galomane, se distingue et s’individualise tout de suite en Ă©crivant Un Ogre ? » avec majuscule. Voir aussi les commentaires Ă  ce sujet de Worton 1982, et Krell 1994, p. 90.En effet le rire semble ĂȘtre banni du reste du jeu de mots semble faire allusion Ă  plusieurs caractĂ©ristiques voire partis pris concernant le judaĂŻsme, allant de la notion du Juif errant au penchant et Ă  l’intĂ©rĂȘt pour l’ Ă©crit que ce type garçonne’ [Ă©tait] trĂšs en vogue depuis un certain roman Ă  succĂšs ». Il s’agit de La Garçonne de Victor Margueritte, paru en n’est pas non plus exclu que ce jeu de mots anagrammatique Rachel/LĂącher » corresponde aux rapports sexuels entre Rachel et Tiffauges. Elle lui reproche de faire l’amour comme un serin »; lui parle de l’acte sexuel insuffisamment retenu, diffĂ©rĂ© » MTR 196. David Gascoigne, 1986, p. 69, consacre quelques lignes bien intĂ©ressantes au rapport entre Rachel et Tiffauges. Si Tiffauges est un serin, Rachel est comparĂ©e par sa physique nez aquilin Ă  l’aigle, ce qui serait une prĂ©figuration de l’opposition entre l’aigle, symbole du nazisme prĂ©dataire, et les pigeons, proies inoffensives. Cette image s’inscrirait dans le thĂšme de la domination/soumission voir supra et Korthals Altes 1992, p. 59.La dĂ©sorientation de Tiffauges Ă  la fin du roman est Ă  double sens, bien sĂ»r, figurĂ© et littĂ©ral la perte de ses lunettes prive Tiffauges de la vue, du coup il dĂ©pend de la seule ouĂŻe, ce qui est encore concrĂ©tisĂ© par ÉphraĂŻm qui le guide par les oreilles. Pour une analyse plus approfondie du rapport entre Tiffauges et ÉphraĂŻm, voir Milne 1994, pp. 103–106.Sur la puretĂ© » et une certaine innocence » de Tiffauges, voir Krell 1994, pp. 150–151, et pour ses [
] goĂ»ts sadiques » pp. 186– texte dit qu’ÉphraĂŻm pouvait avoir indiffĂ©remment entre huit et quinze ans » MTR 504.BouloumiĂ© 1988, p. 43, relĂšve l’intĂ©rĂȘt de Michel Tournier pour l’étymologie au passage que la Porte d’ÉphraĂŻm est une des principales entrĂ©es de la ville de avait usurpĂ© lui-mĂȘme le droit d’aĂźnesse qui appartenait Ă  ÉsaĂŒ, toujours par ce mĂȘme principe de l’ BouloumiĂ© 1988, p. 45, Platten 1999b, pp. 105–106, et Petit 1986, pp. 235–236.L’alpha et l’omĂ©ga sont la premiĂšre et la derniĂšre lettre de l’alphabet grec. En termes bibliques elles symbolisent la toute-puissance de Dieu Je suis l'alpha et l'omĂ©ga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui Ă©tait, et qui vient, le Tout Puissant », Apocalypse, 1 au prologue de Gargantua oĂč Rabelais Ă©crit qu’Alcibiades louait Socrates en le disant semblable aux silĂšnes. Les silĂšnes Ă©taient des petites boĂźtes dĂ©corĂ©es d’images insolites renfermant des matiĂšres prĂ©cieuses. Rabelais a empruntĂ© l’image de silĂšne » Ă  son tour Ă  Erasme, la comparaison d’une personne avec un silĂšne Ă©tant courante parmi les humanistes. Les correspondances entre Nestor et le personnage de Rabelais sont Ă©videntes, notamment au niveau de la goinfrerie et de la digestion. SilĂšne est aussi le nom de la ville oĂč Georges de Lydda, assis sur son cheval blanc, combat un redoutable dragon qui dĂ©vore tous les animaux de la contrĂ©e et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirĂ©s au sort » consultĂ© le 25 mai 2017. Cette histoire d’ogre tuĂ© se retrouve dans la LĂ©gende dorĂ©e de Jacques de Voragine dont la lecture est imposĂ©e Ă  Tiffauges au CollĂšge Saint-Christophe MTR 224. Notons au passage que le nom de Jacques de Voragine a dĂ» plaire Ă  Tournier par son rapprochement avec vorace ou voracitĂ©, caractĂ©ristiques pour le thĂšme de l’ encore Don Juan, Weidmann, l’élan appelĂ© Unhold, l’homme des tourbes appelĂ© Roi des Aulnes, Saint-Christophe, Bram Johnson, le protagoniste du PiĂšge d’or de Curwood, le fou Victor, etc. Pour Tournier, Don Juan est explicitement un ogre Tournier 2011, p. 94. Voir aussi Korthals Altes 1992, p. 45, et Koopman-Thurlings1993, pp. 93–105. Nestor est Ă  son tour un alter ego de Rogier Nimier dans Le Vent Paraclet MTR 1417 Tournier Ă©crit [qu’i]l y a un peu de lui dans le Nestor du Roi des Aulnes ».La traduction d’alter ego pourrait d’ailleurs ĂȘtre faux je d’une maniĂšre Altes 1993, pp. 77–91 parle de l’esthĂ©tique du grotesque qui se nourrit de l’inversion des valeurs » et constate qu’ [a]vec Tiffauges, comme son initiateur et prĂ©curseur Nestor, la dĂ©fĂ©cation [
] devient un art [
] ». Gascoigne 1996, p. 76, constate que le trĂŽne pour le rituel dĂ©fĂ©catoire de Nestor est devenu autel » pour Tiffauges adulte MTR 341 et 343.Dans une interview avec Koster 1984, p. 196, Tournier dĂ©clare Plus on s’enfonce dans la merde, plus on monte dans le ciel ». Voir aussi Dalmas 2005, pp. 91–109.Il va sans dire que le mot trĂŽne au singulier est Ă©galement un anagramme de Nestor, il suffit pour cela de remplacer l’accent circonflexe par le – 1988, p. 128.Voir Ă  ce sujet notre article Ă©crit en collaboration avec Smith 2009, pp. 187–189.Le Vent Paraclet, MTR 1384. Voir aussi Le Monde 1970.Lettre datĂ©e du 28 fĂ©vrier 1995 et reproduite dans BouloumiĂ© 2016, p. 186.Voici encore trois autres exemples des coĂŻncidences relevĂ©es ou recherchĂ©es par TournierDans le chapitre Inversion bĂ©nigne, inversion maligne », BouloumiĂ© 1991, pp. 35–36 parle de la dĂ©couverte de l’étĂ© 1989 par Michel Tournier 1989 l’explosion de de la bombe atomique d’Hiroshima eut lieu un 6 aoĂ»t Imaginez la lumiĂšre, les visages transformĂ©s des hommes d’Hiroshima. » Or le 6 aoĂ»t est la fĂȘte de la Transfiguration du Christ. Les corps sont rendus au soleil. Dans saint Matthieu le visage de JĂ©sus sur le mont Thabor resplendit comme le soleil et ses vĂȘtements devinrent blancs comme la lumiĂšre’ Matthieu, 17–1. Or ce sont des chrĂ©tiens qui ont envoyĂ© la bombe Ă  des non-chrĂ©tiens. VoilĂ  un exemple d’inversion maligne ».Dans la postface du mĂȘme recueil, p. 394, Tournier montre encore son intĂ©rĂȘt pour la coĂŻncidence des anniversaires en Ă©voquant le petit-fils de Per Christensen qui a choisi » ! de naĂźtre le jour mĂȘme de l’anniversaire de son grand-pĂšre une interview Tournier 2011, p. 201 dĂ©clare J’ai un dictionnaire encyclopĂ©dique dans lequel figurent non seulement l’annĂ©e de mort et de naissance des hommes cĂ©lĂšbres, mais la date au jour prĂšs. Je me suis aperçu, et je me demande qui le sait, que Shakespeare et CervantĂšs sont morts le mĂȘme jour, le 23 avril 1616. C’est Ă©norme! Le plus grand Ă©crivain espagnol et le plus grand dramaturge anglais sont morts le mĂȘme jour, la mĂȘme annĂ©e ! ».Voir aussi nos remarques supra sur l’intĂ©rĂȘt que porte Tournier aux 2013 relĂšve la passivitĂ© de Tiffauges et constate que le fait [que], de simple prisonnier de guerre, [il] se mue en dignitaire nazi ne relĂšve pas de son ambition, mais d’un concours de circonstances ». Plus loin Rasson prĂ©cise que c’est par un concours de circonstances [que Tiffauges] en vient, petit Ă  petit, Ă  assumer des responsabilitĂ©s dans un appareil nazi qui, il est vrai, exerce un attrait particulier sur lui dans la mesure oĂč il offre une soupape Ă  ses pulsions sexuelles ». La coĂŻncidence entre les attentats ratĂ©s commis le 20 juillet 1944 contre Tiffauges et Hitler pousse Rasson Ă  se demander si celui-lĂ  n’est pas l’alter ego de la rencontre physique directe entre un personnage fictif et une personne historique tout auteur se lance dans une affaire hasardeuse, l’invraisemblance pouvant facilement dominer l’interprĂ©tation par le lecteur. Rien de tel dans Le Roi des Aulnes, et c’est sans doute une autre preuve de la qualitĂ© littĂ©raire de l’Ɠuvre de Tournier une fois le personnage de Tiffauges connu et acceptĂ© » et celui de Goebbels reconnu conforme » par le lecteur, qui, certes, a Ă©tĂ© prĂ©alablement conditionnĂ© et manipulĂ© par l’auteur, leur rencontre semble ĂȘtre dĂ©coulĂ©e d’une logique tout Ă  fait plausible. Voir aussi Korthals Altes 1992, pp. 180–181 pour les effets de l’apparition de personnages historiques dans le roman Ă  la scĂšne avec BlĂ€ttchen plus tard dans le roman, Tiffauges ne rĂ©agit pas Ă  cette provocation. Il n’en tire pas non plus aucune leçon quant Ă  la vraie nature du Nazisme et semble ignorer totalement ce signe qui est pourtant Ă  ne pas manquer. Le port des lunettes est aussi la raison du mĂ©pris du professeur Otto Essig de la part de Goering, mĂ©pris qui tourne en colĂšre quand celui-ci comprend que la myopie d’Essig est la cause de l’abattement du plus beau cerf de ce sixiĂšme acte il s’agit, bien sĂ»r, de la rĂ©vĂ©lation de l’existence des camps d’extermination par 2011, p. 62 fait le rapprochement direct entre ogre et Goering Ă©pelĂ© tel quel Je voyais passer l’ogre Goering, le gros lourd rigolard qui se voulait populaire » on remarquera aussi la concordance rĂ©pĂ©tĂ©e quatre fois du son [g]. Tournier savait-il que le SS qui dirigeait la rĂ©cupĂ©ration des affaires et le vol des richesses des Juifs, surnommĂ© le comptable d’Auschwitz », le responsable du Canada, s’appelait Oskar Groening ? Ayant repris aprĂšs la Seconde Guerre mondiale une vie normale en Allemagne, oĂč il a occupĂ© la fonction de juge industriel et commercial, Groening a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  quatre ans de prison lors d’un procĂšs commencĂ© seulement le 20 avril ! 2015 devant le tribunal rĂ©gional de Le Vent Paraclet Tournier Ă©crit Roman apparemment* historique Les MĂ©tĂ©ores Ă©lĂšve l’évĂ©nement Ă  la puissance mythologique en effectuant une dĂ©duction romanesque de l’Histoire » MTR 1404. La mĂȘme chose pourrait se dire pour Le Roi des S. 2013. Michel Tournier De l’ironie Ă  l’humour, du roman au texte bref. ModernitĂ© de Michel Tournier pp. 39–53. Rennes Presses universitaires de Rennes. Coll. InterfĂ©rences. Google Scholar Bataille, G. 1965. Le ProcĂšs de Gilles de Rais. Paris Pauvert. Google Scholar Bergholz, R. 2010. A Simonidean tale. Commemoration and coming to terms with the past Michel Tournier’s Le Roi Des Aulnes. Journal of the Australasian Universities Language and Literature Association. 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Myth-Reference in Le Roi des Aulnes’. Stanford French Review, 299–310. Google Scholar Worton, M. 1986. Intertextuality To inter textuality or to resurrect it. In D. Kelley & I. Llasera Eds., Crossreferences Modern French theory and practice of criticism, Society for French Studies Vol. 21.Download referencesAuthor informationAuthors and AffiliationsCenter of the Arts in Society, Leiden University, Postbus 9515, 2300 RA, Leiden, The NetherlandsNicolaas van der ToornAuthorsNicolaas van der ToornYou can also search for this author in PubMed Google ScholarCorresponding authorCorrespondence to Nicolaas van der informationMichel Tournier, Romans, suivis de Le Vent Paraclet. Toute pagination du prĂ©sent chapitre se rapportant Ă  cette Ă©dition de la BibliothĂšque de la PlĂ©iade est prĂ©cĂ©dĂ©e de l’abrĂ©viation and permissions Open Access This article is distributed under the terms of the Creative Commons Attribution International License which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided you give appropriate credit to the original authors and the source, provide a link to the Creative Commons license, and indicate if changes were made. Reprints and PermissionsAbout this articleCite this articlevan der Toorn, N. SĂ©miotique et onomastique dans Le Roi des Aulnes de Michel Tournier. Neophilologus 103, 23–65 2019. citationPublished 04 October 2018Issue Date 15 January 2019DOI Le Roi des Aulnes SignsNamesAnagramWordplayInversion Situéà 20 km Ă  l’est de LiĂšge, Blegny-Mine est une des quatre authentiques mines de charbon d'Europe dont les galeries souterraines sont accessibles aux visiteurs via le puits d'origine. SituĂ©es Ă  - 30 et - 60 mĂštres, elles permettent une dĂ©couverte complĂšte du processus d'extraction du charbon. Blegny-Mine et les 3 autres sites miniers majeurs de Wallonie sont reconnus À propos de Irrigazette est un site d’information international spĂ©cialisĂ© dans le secteur de l’irrigation. Ce site s’adresse aux professionnels du monde agricole et du paysage, et Ă  tous ceux dont l’objectif est d'Ă©conomiser l'eau, ressource de plus en plus rare dans de nombreuses rĂ©gions du monde. Vous dĂ©couvrirez des articles, des reportages, des interviews, ainsi que les nouvelles de la profession. Vous pourrez Ă©galement consulter notre annuaire fournisseurs rĂ©pertoriant de nombreux spĂ©cialistes du secteur. Membre de l'EIA et de l'IA Annuaire des professionnels VĂ©ritable who’s who de la profession, cet annuaire regroupe les principaux acteurs de l’irrigation du monde entier. Si vous souhaitez que votre sociĂ©tĂ© figure dans cet annuaire, vous pouvez vous inscrire en ligne. ÉvĂšnements AGRITECHNICA 2023 Date 12/11/2023 - 18/11/2023 Lieu Hannover, Germany Rubriques Agricole, Eau SMAGUA 2023 Date 07/03/2023 - 09/03/2023 Lieu Zaragoza, Spain Rubriques Eau 10th International Micro Irrigation Conference Date 05/02/2023 - 27/01/2023 Lieu DAKLA MAROCCO Rubriques Agricole, Eau, Golf, Parc et jardin SIVAL 2023 Date 17/01/2023 - 19/01/2023 Lieu Angers, France Rubriques Agricole IA SHOW 2022 Date 07/12/2022 - 08/12/2022 Lieu LAS VEGAS Rubriques Agricole, Eau, Golf, Grand Public, Parc et jardin AGROMEK Date 29/11/2022 - 02/12/2022 Lieu HERNING DENMARK Rubriques Agricole GROWTECH 2022 Date 23/11/2022 - 26/11/2022 Lieu ANTALYA TURKEY Rubriques Agricole, Eau, Parc et jardin EIMA 2022 Date 09/11/2022 - 13/11/2022 Lieu Bologna, Italy Rubriques SIMA 2022 Date 06/11/2022 - 10/11/2022 Lieu VILLEPINTE / PARIS / FRANCE Rubriques Agricole AGROTICA Date 20/10/2022 - 23/10/2022 Lieu THESSALONIKI GREECE Rubriques Agricole, Eau IRRIGATION AUSTRALIAN CONFERENCE Date 03/10/2022 - 10/10/2022 Lieu ADELAIDE AUSTRALIA Rubriques Eau GALABAU Date 14/09/2022 - 17/09/2022 Lieu Nuremberg, Germany Rubriques Parc et jardin Newsletter Premierexemple avec IBM Watson, premier systĂšme cognitif. En 2011 la premiĂšre version de Watson participe au jeu tĂ©lĂ© « Jeopardy » contre des concurrents humains choisis parmi les meilleurs de l’histoire du jeu. Le principe du jeu est de trouver la question Ă  laquelle correspond la rĂ©ponse donnĂ©e par l’animateur. Voici le rĂ©sultat.
On parle beaucoup de big data, d’analytics, de cognitive computing sans que ce que ça recouvre ne soit trĂšs clair pour la plus grande majoritĂ© du public. D’oĂč une certaine confusion et une tendance Ă  tout confondre, mĂ©langer et au final Ă  ne pas trop comprendre ce dont on parle ni, surtout, ce Ă  quoi ça peut servir. J’ai justement Ă©tĂ© invitĂ© il y a quelques temps Ă  un petit dĂ©jeuner sur le thĂšme Cognitive Computing et IBM Watson ». L’occasion de remettre les choses Ă  plats et de poser des bases qui, je l’espĂšre seront utiles au plus grand nombre. Pour commencer qu’est ce que l’informatique cognitive ? Pour reprendre la dĂ©finition qui nous a Ă©tĂ© donnĂ©e, les systĂšmes cognitifs sont des systĂšmes complexes de traitement de l’information, capables d’acquĂ©rir, mettre en Ɠuvre et transmettre des connaissances. Les sciences cognitives convoquent des phĂ©nomĂšnes tels que la perception, l’intelligence, le calcul, le langage, le raisonnement et, in fine, la conscience. Elles articulent de nombreuses branche de la science et de l’ingĂ©nierie la linguistique, l’anthropologie, la psychologie, les neuro-sciences, la philosophie et l’intelligence articifielle. L’informatique cognitive 3e Ăšre de l’informatique Si on considĂšre que la 1ere Ăšre de l’informatique Ă©tait celle des systĂšmes de tabulation 1900, la 2nde celle des systĂšmes programmables 1950, l’informatique cognitive est la 3e Ăšre de l’informatique. En un peu plus d’un siĂšcle on est donc passĂ© des nombres aux donnĂ©es, puis des donnĂ©es aux connaissances. On n’est pas dans une logique de remplacement mais d’enrichissement. Les systĂšmes programmables ont permis de crĂ©er des donnĂ©es en traitant des nombres, l’informatique cognitive permet d’utiliser les donnĂ©es en leur donnant du sens. Le sens permet de passer de la donnĂ©e brute Ă  la donnĂ©e actionnable. En simplifiant de maniĂšre caricaturale, la tabulation permettait d’additionner des objets un stock de manteaux, la programmation d’enrichir avec des notions telles que la matiĂšre ou ou couleur et les systĂšme cognitifs de prĂ©dire le temps et suggĂ©rer des tenues en fonction. On a longtemps dit que les machines servaient Ă  faire bien ce que les humains faisaient mal, aujourd’hui on essaie donc d’utiliser les machines pour faire Ă©galement ce que les humains font bien. L’informatique cognitive introduit Ă©galement une rĂ©volution dans nos systĂšmes de pensĂ©e et la relation que nous avons Ă  l’informatique. Jusqu’à prĂ©sent l’ordinateur donnait des rĂ©ponses absolues, demain la rĂ©ponse qu’il donnera ne sera plus vrai ou faux » mais le plus souvent probablement ». Le systĂšme cognitif propose une liste de rĂ©ponses qu’il affine en fonction de ses interactions avec l’utilisateur. Il ne donne pas souvent la » rĂ©ponse car elle n’existe pas dans l’absolu mais la solution la plus acceptable, celle qui a le plus de chances de fonctionner dans un contexte donnĂ©. Du vol d’attention Ă  la comprĂ©hension de l’intention Plus pratiquement parlant, appliquĂ© au domaine de la relation client, voici comment se matĂ©rialise le changement. Avant on avait une rĂ©ponse un produit qu’on essayait de pousser au client, Ă©ventuellement en essayant d’identifier les clients qui correspondent le plus Ă  la cible. Demain le systĂšme essayera de comprendre le besoin de client et construira la solution. En termes marketing on passe d’un marketing de l’attention on accapare l’attention du client pour lui proposer une offre Ă  un marketing de l’intention on comprend l’intention du client pour lui proposer du sur mesure. On en revient donc Ă  la question une machine peut elle comprendre des humains, apprendre d’eux et donner une rĂ©ponse qu’elle n’a pas explicitement inscrite dans une base de donnĂ©e ? Premier exemple avec IBM Watson, premier systĂšme cognitif. En 2011 la premiĂšre version de Watson participe au jeu tĂ©lĂ© Jeopardy » contre des concurrents humains choisis parmi les meilleurs de l’histoire du jeu. Le principe du jeu est de trouver la question Ă  laquelle correspond la rĂ©ponse donnĂ©e par l’animateur. Voici le rĂ©sultat. Un peu de pĂ©dagogie pour ceux qui penseraient qu’il suffit que Watson recherche quelque chose dans sa mĂ©moire. Contrairement aux systĂšmes que nous connaissons, conçus pour restituer une information qu’on leur a donnĂ© pourvu qu’on l’ait bien rangĂ©e, qu’on leur ait dit oĂč elle se trouvait et qu’on pose exactement la question Ă  laquelle l’information est associĂ©e, Watson fonctionne diffĂ©remment. On ne lui a pas rentrĂ© » d’information mais fourni des bases d’informations, le plus souvent non structurĂ©es. Il n’y a pas une suite de cases contenant cheval d’Henri IV et Blanc mais des textes libres » comme les contenus d’un blog, de comptes rendus de rĂ©union etc. Si un texte dit qu’Henri IV est roi de Navarre et un autre que le roi de Navarre a un cheval blanc, Watson comprend qu’Henri IV a un cheval blanc. Un systĂšme cognitif fonctionne donc selon la logique suivante. 1° Etre capable de comprendre le langage humain 2° GĂ©nĂ©rer des hypothĂšses et Ă©valuer son propre niveau de confiance dans chacune 3° S’adapter et apprendre en fonction des rĂ©actions de l’utilisateur Si l’expĂ©rience Jeopardy » Ă©tait un Ă©vĂ©nement de lancement destinĂ© Ă  marquer le grand public Ă  l’occasion du centenaire d’IBM, Watson a Ă©voluĂ© depuis et commence Ă  ĂȘtre utilisĂ© dans le cadre de vĂ©ritables cas mĂ©tier dans des secteurs assez divers. Le duo Homme-Machine surpassera toujours la machine. L’exemple de cas d’application le plus connu Ă  ce jour se trouve dans le domaine de la santĂ© avec le Memorial Sloan-Kettering Cancer Center MSKCC oĂč Watson joue le rĂŽle d’assistant pour les oncologues. AprĂšs avoir appris » d’un certain nombre de diagnostics, Watson aide les mĂ©decins Ă  dĂ©terminer le bon traitement en fonction des contraintes spĂ©cifiques d’un patient donnĂ©. On voit bien sur cette copie d’écran la diffĂ©rence entre le niveau de confiance dans le traitement et son acceptabilitĂ© par le patient. Chaque interaction avec le corps mĂ©dical rend Watson plus savant, plus pertinent. Mais attention de ne pas tomber dans les raccourcis faciles trop souvent lus ici ou lĂ  Watson n’est et ne sera jamais un mĂ©decin. C’est un aide, un assistant. Comme cela dĂ©jĂ  Ă©tĂ© dit et illustrĂ© dans cet ancien billet, si la machine est supĂ©rieur Ă  l’homme, le couple humain + machine sera toujours supĂ©rieur Ă  n’importe quelle machine. C’est la logique de Watson interagir et dĂ©velopper des synergies avec les humaines pour ĂȘtre, Ă  deux, meilleurs qu’un humain ou une machine seule, aussi puissante soit-elle. Cela est trĂšs bien illustrĂ© dans cette intervention Ă  la confĂ©rence TED Ceux que le sujet de la santĂ© intĂ©resse regarderont avec intĂ©rĂȘt cette interview rĂ©alisĂ©e par Jean-Michel Billaut. D’autres applications sont en cours de mise en place. Un systĂšme de relation client en ligne pour une banque par exemple, oĂč l’on pourrait avoir un tchat similaire Ă  ceci avec Watson – quel produit d’épargne serait le plus appropriĂ© pour moi – vous devriez prendre un Plan d’Epargne Logement
 – c’est quoi ? Quelle est la diffĂ©rence avec un compte Ă©pargne logement ? – c’est que
 – ça vaut la peine pour moi ? – oui parce que
. – combien je devrais mettre dessus ? – en fonction de vos revenus et autres placement je vous conseillerai de
 – ok alors – voulez vous que je vous en ouvre un et mettre le virement automatique en place ? Et si la conversation dĂ©marre sur votre tĂ©lĂ©phone mobile dans la journĂ©e est est soudainement interrompue parce que vous recevez un appel, Watson sera capable de vous recontacter sur votre iPad le soir et repartir du point oĂč vous Ă©tiez restĂ©. Ou dans le domaine du voyage, au lieu de taper billet Paris Kuala-Lumpur » on tapera je veux voir l’essentiel de la Malaisie » et la rĂ©ponse comprendra l’intĂ©gralitĂ© du parcours voyageur du transfert aĂ©roport au retour chez soi, incluant avion, hĂŽtel et excursions. Excellent exemple de la notion d’intention. Mon mĂ©tier ? Formateur de systĂšmes cognitifs ! Comme on peut le voir – voire s’en inquiĂ©ter – un certain nombre de mĂ©tiers sont en danger avec la gĂ©nĂ©ralisation prĂ©visible de tels systĂšmes. Mais il ne faut pas nĂ©gliger le transfert vers de nouveaux mĂ©tiers. Watson ne peut fonctionner sans background cognitif. Sans humains sachants » pour le former, lui apprendre les subtilitĂ©s d’un mĂ©tier, l’accompagner dans un processus itĂ©ratif afin de le rendre plus pertinent, Watson n’est qu’un belle machine qui tourne Ă  vide. Bref. Une fois cette nouvelle gĂ©nĂ©ration de systĂšmes arrivĂ©s Ă  maturitĂ© notre relation Ă  l’informatique aura radicalement changĂ©. On n’utilisera plus un ordinateur mais on interagira avec un assistant qui ne nous donnera plus des informations mais des rĂ©ponses opĂ©rationnelles et actionnables. Des mĂ©tiers auront Ă©tĂ© profondĂ©ment transformĂ©s, de nouveaux business models créés. En attendant, en alimentant le web social, en alimentant nos systĂšmes d’information en contenus structurĂ©s et non structurĂ©s on crĂ©e la matiĂšre qu’exploiteront Watson et ses hĂ©ritiers. Et pour revenir Ă  la question de dĂ©part et le besoin de prĂ©ciser les concepts – le big data c’est juste la capacitĂ© qu’on a de traiter un volume de donnĂ©es sans cesse plus important. C’est le moteur de nombreuses applications mais n’est pas une rĂ©volution en soi on a toujours traitĂ© aussi big » qu’on a pu en fonction de la technologies disponibles et Ă  la limite cela doit rester une boite noire pour mĂ©tiers et utilisateurs finaux. – les analytics c’est mettre Ă  profit cette capacitĂ© de traitement pour comprendre des corrĂ©lations et faire du prĂ©dictif. On est davantage dans le domaine de la business intelligence. – le cognitive computing c’est la mettre Ă  profit pour crĂ©er des systĂšmes intelligents et apprenants qui vont seconder l’humain dans des tches de rĂ©flexion, de recherche et d’analyse complexes afin de lui suggĂ©rer des options crĂ©dibles et opĂ©rationnelles. Ici on est davantage dans le domaine de l’intelligence artificielle.
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