PRESENTATION Malbrough s'en va-t-en guerre (Mort et convoi de l'invincible Malbrough) est une chanson française dont les paroles datent du XVIIIe siÚcle. L'air est probablement plus ancien encore. Il aurait, d'aprÚs Chateaubriand, été emprunté aux Arabes durant les croisades. (Source Wikipedia)
AprĂšs quelques billets consacrĂ©s au Canada et Ă  la Turquie, revenons sur notre beau continent. Vous connaissez la chanson, bien sĂ»r mais savez vous que Malbrough a vraiment existĂ© et qu'il a, malgrĂ© lui, rendu un chĂąteau de Lorraine trĂšs cĂ©lĂšbre. Dans le pays des "3 frontiĂšres", Ă  un jet de pierres du Luxembourg et de l'Allemagne, l'imposant chĂąteau de Meinsberg domine la vallĂ©e de la Moselle et le village de Manderen. De Meinsberg Ă  Malbrough Je vous raconte comment cette forteresse est entrĂ©e dans la lĂ©gende. La Lorraine a toujours Ă©tĂ© un lieu de passage et de migration des peuples. DĂ©jĂ  traversĂ©e par la voie romaine qui reliait TrĂšves Trier Ă  Lyon, elle Ă©tait un axe de passage et de commerce. Des forteresses militaires, installĂ©es aux endroits stratĂ©giques, Ă©taient donc indispensables pour conserver un minimum de stabilitĂ© Ă  cette rĂ©gion perpĂ©tuellement tiraillĂ©e entre les pays frontaliers. C'Ă©tait la vocation du chĂąteau-fort de Meinsberg mais un Ă©vĂ©nement, peu courant, va lui donner une cĂ©lĂ©britĂ© inattendue. Pendant la Guerre de la succession d'Espagne, au dĂ©but des annĂ©es 1700, La grande Alliance se ligue contre la France et l'Espagne. Il faut dire que Louis XIV a multipliĂ© les provocations en dĂ©signant son petit fils comme nouveau roi d'Espagne sous le nom de Philippe V. ce qui agace les autres monarchies europĂ©ennes c'est qu'il lui rĂ©serve aussi le royaume de France au cas oĂč sa propre succession ne serait pas assurĂ©e. La coalition contre les français est menĂ©e par un anglais, John Churchill, duc de Malborough, adversaire acharnĂ© de Louis XIV. C'Ă©tait d'ailleurs un ancĂȘtre de Winston Churchill. Les Français le surnomment Malbrouck. Il choisit, en 1709 d'envahir le royaume de France en passant par la vallĂ©e de la Moselle et installe son quartier gĂ©nĂ©ral Ă  Meinsberg avec 100 000 soldats. Face Ă  lui, Villars dĂ©fend la frontiĂšre française mais n'a que 50 000 hommes et ne peut donc pas attaquer. Malbrouck, lui, attend un moment propice et des renforts allemands. S'en suit une longue observation en face Ă  face. Le duc de Malborough a l'air valeureux, courageux, prĂȘt Ă  guerroyer, sur ce tableau n'est-ce-pas? Pas si sĂ»r... Les renforts tardent, dix jours passent, les vivres commencent Ă  manquer dans la forteresse, les soldats dĂ©sertent l'un aprĂšs l'autre. Malborough se retrouve bien incapable d'attaquer. Il prend alors la dĂ©cision de se replier sur TrĂšves en Allemagne. C'est donc une nuit oĂč brouillard Ă©tait Ă©pais que Malborough et ce qui lui restait de troupes quittĂšrent discrĂštement le chĂąteau. Quelle surprise pour les soldats français quand, au petit matin quand ils constatent que leur ennemi a dĂ©sertĂ©. Ils se mettent rapidement Ă  railler cette attitude peu courageuse et imaginent mĂȘme les paroles d'une chanson. Celle lĂ  mĂȘme qui traversera les siĂšcles pour arriver jusqu'Ă  nos enfants. Mais il en existe des milliers de chansons de soldats qui sont tombĂ©es dans l'oubli, Pourquoi celle-ci est-elle arrivĂ©e jusqu'Ă  nous? Eh bien par des reprises trĂšs inattendues! A la cour de Louis XVI, la nourrice du Dauphin, une femme lorraine qui s’appelait GeneviĂšve Barbier aimait chanter cette chanson de son pays pour endormir le bĂ©bĂ© royal. Si bien que toute la cour se met Ă  chanter le refrain de cette chanson entraĂźnante. L'air devient tellement cĂ©lĂšbre que la reine Marie-Antoinette, elle mĂȘme le joue au clavecin. Puis bientĂŽt c'est Beethoven dans "La victoire de Wellington" et mĂȘme Beaumarchais dans "le Mariage de Figaro" qui l'ont repris dans leurs oeuvres! On dit mĂȘme que NapolĂ©on la fredonnait souvent. Allez, laissons nous aller Ă  un peu de nostalgie avec ces belles images d'Epinal qui reprĂ©sentent la Cour fredonnant la chanson.., les paroles Ă  fredonner et DorothĂ©e qui chante pour RĂ©crĂ©amis en bas de page Malbrough s'en va-t-en guerre Malbrough s'en va-t-en guerre Mironton, mironton, mirontaine, Malbrough s'en va-t-en guerre Ne sait quand reviendra bis Il reviendra-z-Ă  PĂąques Mironton, mironton, mirontaine Il reviendra-z-Ă  PĂąques Ou Ă  la TrinitĂ© bis La TrinitĂ© se passe, Mironton, mironton, mirontaine, La TrinitĂ© se passe Malbrough ne revient pas bis Madame Ă  sa tour monte Mironton, mironton, mirontaine, Madame Ă  sa tour monte Si haut qu'elle peut monter bis Elle voit venir son page, Mironton, mironton, mirontaine, Elle voit venir son page Tout de noir habillĂ© bis Beau page, mon beau page Mironton, mironton, mirontaine, Beau page, mon beau page Quelles nouvelles apportez ? bis Aux nouvelles que j'apporte Mironton, mironton, mirontaine, Aux nouvelles que j'apporte Vos beaux yeux vont pleurer bis Quittez vos habits roses Mironton, mironton, mirontaine, Quittez vos habits roses Et vos satins brochĂ©s bis Monsieur Malbrough est mort Mironton, mironton, mirontaine, Monsieur Malbrough est mort Est mort et enterrĂ© bis J'l'ai vu porter en terre, Mironton, mironton, mirontaine, J'l'ai vu porter en terre Par quatre-z-officiers bis L'un portait sa cuirasse Mironton, mironton, mirontaine, L'un portait sa cuirasse L'autre son bouclier bis L'un portait son grand sabre, Mironton, mironton, mirontaine, L'un portait son grand sabre L'autre ne portait rien bis A l'entour de sa tombe Mironton, mironton, mirontaine, A l'entour de sa tombe Romarin fut plantĂ© bis Sur la plus haute branche Mironton, mironton, mirontaine, Sur la plus haute branche Un rossignol chantait bis On vit voler son Ăąme Mironton, mironton, mirontaine, On vit voler son Ăąme Au travers des lauriers bis La cĂ©rĂ©monie faite Mironton La cĂ©rĂ©monie faite Chacun s'en fut coucher bis Les uns avec leurs femmes Mironton, mironton, mirontaine, Les uns avec leurs femmes Et les autres tout seuls ! J'n'en dis pas davantage Mironton, mironton, mirontaine, J'n'en dis pas davantage Car en voilĂ -z-assez bis Aujourd'hui, le chĂąteau de Meinsberg est couramment appelĂ© Malbrouck. Cette forteresse, construite au XVĂšme a Ă©tĂ© particuliĂšrement bien rĂ©novĂ©e par le Conseil GĂ©nĂ©ral de Moselle. De nombreuses expositions et des manifestations historiques y sont frĂ©quemment organisĂ©es. Je vous souhaite une trĂšs belle journĂ©e

Malbroughplonge les Ă©lĂšves dans la crĂ©ation d’un spectacle jeune public interactif et participatif : le spectacle dont vous ĂȘtes le hĂ©ros !. C’est un vĂ©ritable projet philosophique et citoyen qui met la parole de l’enfant au cƓur de la rĂ©flexion. Malbrough parle aux enfants de 7 Ă  12 ans de la guerre, en discutant avec eux, en les impliquant et en crĂ©ant avec eux les

La chanson de Malbrouck, un objet ambigu 1La chanson de Malbrouck, dans sa version la plus courante, compte vingt-deux couplets. Elle raconte l’histoire d’un soldat qui part Ă  la guerre et reviendra Ă  PĂąques ou Ă  la TrinitĂ© ». Sa femme l’attend et monte Ă  sa tour pour guetter son retour, mais le temps passe et Malbrouck ne revient pas. Un page vient enfin annoncer Ă  sa femme qu’il est mort et enterrĂ© » et raconte la cĂ©rĂ©monie funĂšbre. Celle-ci faite, chacun s’en va coucher, seul ou avec sa femme, conclut la chanson. 2Ce qui caractĂ©rise cette chanson, c’est son ambivalence elle est sĂ©rieuse et triste pour les uns, gaie et parodique pour les autres. Sa fin la tire effectivement du cĂŽtĂ© du comique, et la plupart des commentateurs Du Mersan, T. Nisard, G. Doncieux, P. Coirault, H. Davenson se sont demandĂ© si les deux derniers couplets Ă©taient originaux ou s’ils n’avaient pas plutĂŽt Ă©tĂ© ajoutĂ©s Ă  une chanson funĂšbre, dans une intention ironique. Dans ce cas, d’ailleurs, il pourrait aussi bien s’agir d’un ajout postĂ©rieur d’un second auteur – moins populaire que l’hypothĂ©tique premier auteur, car les lettrĂ©s ont parfois ironisĂ© sur la poĂ©sie du peuple – que de la conclusion d’un poĂšte populaire, qui aurait lui-mĂȘme satirisĂ© Coirault, 1942 118, note. Selon Doncieux Doncieux, 1904 455, ce sont trois couplets Ă©videmment parasites », mais ils appartiennent Ă  la version la plus commune de la chanson, vĂ©hiculĂ©e notamment par l’imagerie d’Epinal. Couplets rajoutĂ©s ? couplets censurĂ©s ? On ne le sait pas bien. 3La forme de la chanson est tout aussi incertaine, puisqu’on peut la caractĂ©riser Ă  la fois comme une complainte, comme une marche, ou comme une ronde, si l’on prend ces catĂ©gories dans le sens que leur donne Davenson, qui distingue essentiellement les complaintes ou rĂ©cits continus, et les rondes ou chansons Ă  danser, que caractĂ©rise la prĂ©sence d’un refrain Davenson, 1946 17. C’est une chanson en laisse, avec des effets de rĂ©pĂ©tition qui facilitent la mĂ©morisation. Doncieux la classe pour sa part dans les chansons Ă  danser Doncieux, 1904 455. 4Enfin, ce qui fait la chanson, c’est d’abord son air ; il y a primautĂ© des paroles, mais antĂ©rioritĂ© de l’air » Coirault. Comme le disait dĂ©jĂ  de Coussemaker La mĂ©lodie joue incontestablement un rĂŽle considĂ©rable et quelquefois mĂȘme le rĂŽle principal dans les chants populaires ; il n’est point de chant populaire proprement dit sans mĂ©lodie » Cheyronnaud, 1997 74. Tous les collecteurs de chansons savent bien cependant que, dans celles-ci, la mĂ©lodie vient d’ailleurs. L’air est toujours un timbre une mĂ©lodie empruntĂ©e, et beaucoup de chansons folkloriques ont dĂ©laissĂ© leur premier timbre, ou la tradition l’a modifiĂ©. C’est aussi le cas de celle de Malbrouck. 5Ce que l’on peut dire de l’air de cette chanson, c’est qu’il comporte des intervalles inhabituels, et souligner l’importance du refrain dans la structure, refrain en onomatopĂ©es, dont le sens Ă©chappe, mais qui imite apparemment le son d’instruments, en l’occurrence ici le son rauque, sourd, et voilĂ© que rendaient les trompes, cormes et cornets Ă  bouquin des anciens temps, instruments qui s’employaient pour la chasse comme pour la danse » Kastner, 1849. Selon Doncieux, il s’agit d’une sonnerie de cor », Ă  peu prĂšs constante dans la tradition française. Par ailleurs, l’air est bien rythmĂ© Ă  6/8, sautillant et alerte. 6Ainsi, que l’on en considĂšre le thĂšme, les paroles, le sens, la forme ou l’air, on doit reconnaĂźtre que la chanson de Malbrouck est un objet difficile Ă  cerner, mobile ; cependant, elle est courante. Car la derniĂšre caractĂ©ristique remarquable de cette chanson, c’est son succĂšs durable, attestĂ© par une multitude d’éditions et d’enregistrements. Encore aujourd’hui, tout le monde la connaĂźt, certes pas sous sa forme intĂ©grale, mais au moins dans son refrain et dans sa trame. Pourquoi et comment est-elle devenue banale ? Peut-on la rĂ©duire Ă  son timbre, qui a, dĂšs le XVIIIe siĂšcle, connu de multiples emplois ? Quelles sont les raisons de sa fortune historique ? C’est ce que je vais essayer d’éclairer dans les lignes qui suivent. Je montrerai d’abord comment la chanson est devenue populaire, comment elle a Ă©tĂ© utilisĂ©e, avec quels inflĂ©chissements sĂ©mantiques, en particulier dans les domaines littĂ©raire et politique, dĂšs la fin du XVIIIe siĂšcle. Je m’intĂ©resserai ensuite Ă  l’enquĂȘte historique dont elle a fait l’objet, dans le cadre d’une recherche des origines nationales Ă  travers le tĂ©moignage des chansons populaires. Je reviendrai Ă  cette occasion sur l’origine hypothĂ©tique et lĂ©gendaire de la chanson de Malbrouck, et sur les doutes suscitĂ©es aujourd’hui par ces hypothĂšses. Enfin, j’expliquerai comment la chanson a perdu une partie de son sens, notamment de son sens politique, dĂšs la fin du XIXe siĂšcle, en devenant une chanson enfantine, et je montrerai ce processus Ă  l’illustration des recueils de chansons. Une chanson populaire 7La chanson de Malbrouck s’enracine probablement dans le XVIIe siĂšcle. Son succĂšs est plus tardif ; ce n’est qu’à partir des annĂ©es 1780 qu’elle commence Ă  circuler, mais avec une grande intensitĂ© et dans diffĂ©rentes directions. En 1783, elle est apparemment sur toutes les lĂšvres ; le nom de Malbrouck sert Ă  baptiser toutes les nouveautĂ©s, des rubans, des coiffures, des chapeaux fĂ©minins. Du Mersan mentionne une pantomime sur la théùtre de Nicolet en 1783. La vogue de la chanson entraĂźne Ă©galement une insistance nouvelle sur le registre burlesque, allant parfois jusqu’à l’obscĂšne » dans le théùtre de foire et de carnaval Delon, 1988 62. 8Le 10 juin 1784, lorsque meurt un spadassin du nom de Tricot, qui racolait les soldats, ses camarades, qui veulent lui faire un convoi pompeux mais gratis » Fournier, 1862 231, recourent Ă  la chanson. Ils menacent le curĂ© de Saint-Nicolas-des-champs et entrent de force dans son Ă©glise, oĂč ils placent le cercueil sur deux chaises, en font trois fois le tour, en chantant Ă  tue-tĂȘte, comme De profundis, la chanson de Malborough, et se retirent enfin, aprĂšs ce bel office. » 9Cependant, en 1784, dans Le Mariage de Figaro, Beaumarchais fait chanter Ă  ChĂ©rubin sur l’air de Malbrouck sa fameuse romance acte II, scĂšne V qui commence par Mon coursier hors d’haleine Que mon coeur, mon coeur a de peine ! J’errai de plaine en plaine Au grĂ© du destrier. » 10Cette romance comprend huit couplets et raconte l’histoire d’un page solitaire et dĂ©solĂ© qui songe Ă  sa marraine qu’il adorait et qu’il a apparemment perdue ; en larmes, il s’arrĂȘte prĂšs d’une fontaine et grave son nom Ă  elle sur un arbre. Le roi passe avec son Ă©quipage et la reine lui demande ce qui le met en peine ; elle s’offre Ă  devenir sa marraine et Ă  le marier un jour Ă  la fille d’un capitaine, mais il refuse, prĂ©fĂšrant mourrir de cette peine mais non s’en consoler ». 11Dans l’usage qu’en fait Beaumarchais, le recours Ă  l’air de Malbrouck manifeste le choix d’un air ancien, connu et naĂŻf, qui convient Ă  l’expression stylisĂ©e d’un sentiment sincĂšre » ChĂ©rer, 1966 139. Le refrain, dĂ©pourvu de sens dans la chanson traditionnelle, est remplacĂ© ici par un autre dont la tristesse se communique directement Ă  l’auditeur. La couleur est cherchĂ©e dans un Moyen-Age de convention ». Cet usage donne incontestablement Ă  l’air de Malbrouck une dignitĂ© et une tristesse Ă©lĂ©giaque. 12De son cotĂ©, Restif de la Bretonne, Ă  plusieurs reprises, tire l’air du cĂŽtĂ© de la sensiblerie larmoyante. Mais par la suite, la chanson est le plus souvent connotĂ©e de façon grivoise, dans les comĂ©dies et les vaudevilles qui parodient la piĂšce de Beaumarchais dans les annĂ©es 1790. Malbrouck y fait partie des airs frĂ©quemment employĂ©s ou rĂ©utilisĂ©s sur d’autres paroles. 13En dehors des frontiĂšres nationales, la chanson connaĂźt Ă©galement une grande vogue, qui s’étend jusqu’en Russie au dĂ©but du XIXe siĂšcle Coirault, 1942 35. Goethe l’entend Ă  VĂ©rone. Elle est signalĂ©e en Egypte par Chateaubriand, au dire de Weckerlin. Le poĂšte prĂ©tend avoir entendu l’air en Orient, oĂč il estime qu’il fut apportĂ© par les CroisĂ©s de Godefroid de Bouillon. Les Arabes le chantent encore, et l’on prĂ©tend que leurs ancĂȘtres l’avaient appris Ă  la bataille de Massoure, oĂč les frĂšres d’armes du sire de Joinville la rĂ©pĂ©taient en choquant leurs boucliers et en poussant le cri national Montjoie Saint Denis ! », selon le bibliophile Jacob Loquin, 1843. La chanson est aussi passĂ©e au Canada. Suivant R. Lappara, on la chante en Castille, en Angleterre, aux Etats-Unis, chaque pays la croit sienne » Lavignac, 1920-1931 t. 4/35 note, et il en existe encore des dĂ©rivĂ©s. 14C’est cette renommĂ©e rapide et durable qui amĂšne les auteurs de chansons Ă  recourir frĂ©quemment au timbre de Malbrouck sous la RĂ©volution. Constant Pierre, dans son ouvrage de rĂ©fĂ©rence Pierre, 1904, en rĂ©pertorie douze emplois pendant cette pĂ©riode, dont quatre en 1791 et trois en 1792. Commentant en gĂ©nĂ©ral l’emploi de ces timbres, Constant Pierre montre bien que le recours gĂ©nĂ©ralisĂ© qui y est fait – sur 3000 chansons rĂ©volutionnaires, seules 150 comportent une musique nouvelle – correspond surtout Ă  la popularitĂ© de l’air et au goĂ»t commun pour le chant. Le chansonnier le recueil use de la musique comme simple vĂ©hicule, moyen mnĂ©motechnique, d’oĂč des contradictions nombreuses entre le sens des chansons originales et le choix de paroles nouvelles, et l’absence d’analogies systĂ©matiques de sujets et de situations. C. Pierre souligne aussi l’importance des refrains, comme moyen de faire participer tout le monde et de diffuser des messages politiques, moyen dont tirera parti, plus tard, le cĂ©lĂšbre BĂ©ranger Schneider, 1988. L’air utilisĂ© renvoie bien sĂ»r Ă  notre chanson, mais parfois dans la version de Beaumarchais. Ainsi, dans la DisgrĂące des triumvirs » Pierre, n° 1968, oĂč Barras s’en va-t-en guerre, le vers refrain, Juste ciel, mon coeur tremble et se serre », Ă©voque plutĂŽt la romance de ChĂ©rubin que la chanson de Malbrouck proprement dite. M. Delon ajoute au recensement de C. Pierre un vaudeville de 1789, L’AssemblĂ©e des notables, qui parodie Ă©galement cette romance Delon, 1988 60. 15Cependant, le thĂšme des chansons issues de Malbrouck sous la RĂ©volution est parfois directement en rapport avec le thĂšme initial, soit comme convoi funĂšbre, soit surtout comme modĂšle de dĂ©rision sentimentale, politique ou xĂ©nophobe Delon, 1988. Dans la Complainte sur la mort imprĂ©vue de l’empereur LĂ©opold II au moment oĂč il allait dĂ©clarer la guerre Ă  nos trĂšs chers et bons amis les jacobins » Pierre, 1904 n° 606, la dĂ©rision s’attache Ă  l’empereur d’Autriche, croquĂ© en Attila moderne. Dans la Complainte de Marie-Antoinette dans sa tour » Pierre, 1904 n° 765 on a affaire Ă  une sorte de dĂ©marquage de la chanson initiale oĂč une dame guette le retour de son Ă©poux ; Marie-Antoinette dans la tour du Temple tient le rĂŽle de la dame Ă©plorĂ©e, dont la chanson raconte la dĂ©faite », ainsi que celle de son Ă©poux Louis Veto aujourd’hui roi zĂ©ro, mais toujours gras et gros ». La dĂ©rision n’est pas forcĂ©ment anti-royaliste. La Chanson sur la mort du pĂšre Duchesne et le partage de sa sucession » Pierre, 1904 n° 1271 est une Ɠuvre contre-rĂ©volutionnaire, mais il existe aussi une chanson babouviste sur l’air de Malbrouck, le PĂšre DuchĂȘne ressuscitĂ© », qui, sans dĂ©tour ni parodie, appelle la nation Ă  se reprendre, Ă  relever l’assemblĂ©e primaire » et Ă  vivre libre ou mourir » Delon, 1988 61. 16On retrouve dans d’autres chansons contemporaines des thĂšmes de dĂ©rision xĂ©nophobe, notamment dans une Chanson en l’honneur du citoyen Bonaparte », composĂ©e au lendemain du 18 brumaire, qui comprend, elle aussi, le mironton, ton, ton, mirontaine ». Weckerlin note pour sa part que, dans sa Symphonie de la victoire, dont le hĂ©ros est Wellington, Beethoven a personnifiĂ© les Anglais par l’air de Rule Britannia », et les Français par l’air de Malbrouck ; Ă©tait-ce une ironie ? » Weckerlin, 1885 42-46. Mais M. Delon montre aussi que la dĂ©rivation sur une cible Ă©trangĂšre [gĂ©nĂ©ralement anglaise ou germanique] n’épuise pas la force contestataire de la chanson, qui peut toujours se retourner contre les illusions du militarisme » ; ce sera son principal usage au XIXe et au XXe siĂšcles. 17Au XIXe siĂšcle, la chanson de Malbrouck est surtout prĂ©texte Ă  comĂ©die et Ă  dĂ©rision Delon, 1988 69-71. Dans les annĂ©es 1830 et 1840, elle est illustrĂ©e par une piĂšce comique donnĂ©e aux VariĂ©tĂ©s en 1834, reprise avec succĂšs aux Folies dramatiques en 1843 Du Mersan, 1847. Dans un opĂ©ra bouffon du Second Empire, elle donne la trame d’une sorte de marivaudage dans lequel le gĂ©nĂ©ral anglais, dĂ©guisĂ© en mĂ©nestrel, courtise la servante, tandis que sa femme se laisse conter fleurette par un certain Lord Boul de Gomme, le mariage projetĂ© par la prĂ©tendue veuve n’étant interrompu que par le retour de Malbrouck. 18Dans les annales théùtrales du XXe siĂšcle, c’est surtout dans un sens antimilitariste que l’on utilise la rĂ©fĂ©rence. Malbrough s’en va-t-en guerre est le titre d’une piĂšce de Marcel Achard, montĂ©e en24 par Louis Jouvet, oĂč l’auteur veut chanter sur un autre air » la chanson, en dĂ©nonçant les hĂ©roĂŻsmes inutiles » et en opposant Ă  la version officielle et grandiloquente de la mort de Malbrouck la rĂ©alitĂ©, oĂč il a Ă©tĂ© frappĂ© d’une balle dans le dos alors qu’il fuyait. La mĂȘme annĂ©e, une autre piĂšce portant le mĂȘme titre est imprimĂ©e, qui ironise Ă  son tour sur les valeurs guerriĂšres. 19Si l’on suit la chanson entre 1780 et 1930 grosso modo, on se rend compte que sa diffusion, considĂ©rable, loin de l’épurer ou de la fixer, en multiplie les virtualitĂ©s. Le travail savant dont elle fait alors l’objet la transporte cependant sur un autre terrain, et contribue Ă  une nouvelle mĂ©tamorphose. De chanson populaire », traditionnelle » – autant de termes ambigus et dĂ©licats Ă  dĂ©finir Guilcher, 1985 62-65 – elle devient chanson historique », quasi-archive. Une chanson historique 20DĂšs le XIXe siĂšcle, tandis que la circulation de la chanson se poursuit, elle commence parallĂšlement Ă  faire l’objet d’un intĂ©rĂȘt savant. La chanson populaire reste importante dans les chansonniers destinĂ©s au grand public, mais elle constitue en effet un genre nouveau dans la recherche Ă©rudite. 21DĂšs les annĂ©es 1780, l’idĂ©e d’une enquĂȘte Ă  mener dans des cadres rĂ©gionaux et en milieu populaire Ă©tait en germe, mais pas encore clairement formulĂ©e. Cependant, c’est alors que Moncrif, La Place et leurs continuateurs engagĂšrent les chercheurs dans une direction fausse, en leur indiquant comme objet des chansons Ă  contenu historique et lĂ©gendaire, et non, comme le feront plus tard les folkloristes, la chanson en tant qu’elle constitue un art distinct. Ainsi, l’AcadĂ©mie celtique de 1807 s’y intĂ©resse Ă  la faveur d’un malentendu qui la rattache Ă  une civilisation Ă©teinte Guilcher, 1985 44. 22Dans les annĂ©es 1840, ce sont surtout les publications de Loquin, Du Mersan, Leroux de Lincy, puis de Nisard, qui mettent en valeur la chanson de Malbrouck comme un tĂ©moignage historique. Dans le recueil de Loquin, qui prĂ©sente Ă  la fois les productions les plus rĂ©ussies des auteurs d’opĂ©ras comiques et de chansonniers contemporains, les naĂŻves romances » et les touchantes complaintes de nos aĂŻeux », Malbrouck est la premiĂšre piĂšce mentionnĂ©e. Elle est prĂ©sentĂ©e comme une immortelle bouffonnerie », une burlesque Iliade » Loquin, 1843 introduction de Delloye, une facĂ©tie historique » Loquin, 1843 prĂ©sentation de la chanson par le bibliophile Jacob. Les chansons populaires de ce genre sont censĂ©es fournir une histoire chantĂ©e de la vie guerriĂšre et civile, des mƓurs, usages, opinions, travers de chaque Ă©poque ». Du Mersan, qui procĂšde avec le mĂȘme Ă©clectisme, remonte Ă  Thibault de Champagne comme au premier pĂšre de la chanson française » Du Mersan, 1847 5. Il donne Ă©galement la premiĂšre place Ă  Malbrouck, en reprenant Ă  son sujet les mĂȘmes hypothĂšses. Il Ă©voque une autre chanson plus ancienne sur ce personnage, trouvĂ©e dans le recueil manuscrit de chansons historiques fait pour M. de Maurepas Du Mersan, 1847 26, et ajoute que Bonaparte la chantait Ă  chaque campagne, et l’aurait mĂȘme fredonnĂ©e sur son lit de mort Du Mersan, 1847 27. Nisard classe celle de Malborough dans les chansons historiques religieuses, militaires et satiriques » qu’il aborde par ordre chronologique, de l’AntiquitĂ© Ă  la RĂ©volution, dans le chapitre qui va de Louis XII Ă  Henri IV » cf. Klein, 1989 63. C’est encore le cas pour Julien Tiersot, qui voit dans Malbrouck le type de la chanson historique française » Tiersot. 23En somme, au XIXe siĂšcle, la chanson de Malbrouck est prise en considĂ©ration par les Ă©rudits essentiellement comme tĂ©moignage, et presque comme source. De ce fait, l’origine de la chanson donne lieu Ă  toutes sortes de conjectures, et aujourd’hui encore, l’unanimitĂ© n’est pas faite Ă  ce sujet. La chanson de Malbrouck fait rĂ©fĂ©rence, apparemment, Ă  un personnage historique John Churchill, duc de Marlborough, un cĂ©lĂšbre gĂ©nĂ©ral anglais qui s’est illustrĂ© dans la guerre contre Louis XIV 1650-1722, et dont le nom a Ă©tĂ© plus ou moins simplifiĂ© au cours de la diffusion de l’air sous la forme Malbrough », Malbrouck » ou Malbrou ». Pour les premiers commentateurs de la chanson, il ne fait pas de doute que ce soit ce personnage dont elle parle effectivement, et ils l’attribuent donc Ă  un soldat contemporain, ou du moins situent son origine dans les milieux militaires, ce qui expliquerait le ton satirique du morceau. Comme le duc de Malborough est mort en 1722, on a d’abord datĂ© la chanson de cette annĂ©e. Mais comme il Ă©tait alors Ă  la retraite et mourut benoĂźtement dans son lit d’une attaque d’apoplexie, on a rapidement liĂ© la chanson Ă  une prĂ©cĂ©dente campagne. 24Selon le bibliophile Jacob, qui commente la chanson dans le recueil de Loquin, comme pour Du Mersan 1843 et pour Doncieux 1904, elle aurait Ă©tĂ© composĂ©e Ă  l’occasion de la bataille de Malplaquet le 11 septembre 1709, que devait gagner ce gĂ©nĂ©ral, mais qui fut un instant indĂ©cise, et oĂč l’on put le croire mort. Un troupier en verve » l’aurait improvisĂ©e, quelque chansonnier badin lui fit cette oraison funĂšbre au bivouac du Quesnoy, pour se consoler de n’avoir pas de chemise et de manquer de pain depuis trois jours ainsi va l’esprit français ». D’autres hypothĂšses, plus fantaisistes, ont Ă©tĂ© parfois Ă©voquĂ©es Sarrepont, 1887 39-41 ; la chanson reste dans le domaine de la crĂ©ation militaire. 25En fait, elle ne s’est manifestĂ©e que dans les annĂ©es 1760 ou 1770, date approximative Ă  laquelle elle a Ă©tĂ© imprimĂ©e par Valleyre dans un petit recueil. L’air est employĂ© par Favart dans ses RĂȘveries renouvelĂ©es des Grecs, piĂšce reprĂ©sentĂ©e le 26 juin 1779 et imprimĂ©e la mĂȘme annĂ©e par Lormel. On sait surtout qu’elle fut chantĂ©e par la nourrice du Dauphin en 1781, une certaine dame Poitrine, et c’est de lĂ  que date sa vĂ©ritable vogue. Selon Coirault, il est bien possible que loin de l’avoir apportĂ©e Ă  la cour, Mme Poitrine l’ait d’abord entendue Ă  Paris ou Ă  Versailles, ou que Marie-Antoinette la lui ait chantĂ©e la premiĂšre, et que toute cette histoire ne soit qu’une lĂ©gende Coirault, 1942 35 note. La chanson serait alors l’auteur de quelque chanteur du Pont-neuf, peut-ĂȘtre Duchemin. Selon Bachaumont cf. Klein, 1989 64, ce fut un autre chanteur du Pont-neuf, Baptiste, dit le Divertisssant, qui contribua le plus, de toute la force de son gosier, au rĂ©veil populaire de la vieille chanson de Malbrough ». Comme on ne sait rien de la fameuse dame Poitrine, Loquin a mĂȘme suspectĂ© Beaumarchais d’ĂȘtre l’auteur de la complainte et de l’avoir rĂ©pandue au prix d’une supercherie. 26L’origine de la chanson fait au XIXe siĂšcle l’objet de spĂ©culations encore plus hasardĂ©es, dans la mesure oĂč les chercheurs lui trouvent deux prĂ©cĂ©dents, qui l’enracinent dans une Ă©poque trĂšs antĂ©rieure au XVIIIe siĂšcle, et qui font, elles aussi, rĂ©fĂ©rence Ă  des personnages historiques le duc de Guise et le prince d’Orange. Dans la chanson du prince d’Orange, attestĂ©e par un chansonnier manuscrit des annĂ©es 1730-1740, on voit le thĂšme tout Ă  fait Ă©laborĂ© le prince part Ă  la guerre, et doit revenir Ă  PĂąques ou Ă  NoĂ«l. A sa femme qui l’attend, un messager apporte la nouvelle de sa mort, et dit qu’il l’a vu porter en terre par quatre Cordeliers ». Comme il s’agit de Philibert d’Orange 1502-1530 et du siĂšge de Saint-Dizier par Charles Quint 1544, la rĂ©daction peut remonter au XVIe siĂšcle. 27Le thĂšme de l’enterrement burlesque est attestĂ© d’autre part dans la chanson sur le convoi du Duc de Guise mort en 1563, dans laquelle le prince est mort et enterrĂ©, et oĂč l’on raconte la cĂ©rĂ©monie, qui se conclut par le fait que chacun s’en va coucher, les uns avec leurs femmes et les autres tout seuls ». Leroux de Lincy en donne une version dans le volume de son recueil concernant le XVIe siĂšcle Leroux de Lincy 287, qui prĂ©sente quelques variantes par rapport Ă  notre chanson ce sont des gentilhommes » qui portent son casque, ses pistolets, son Ă©pĂ©e qui tant d’huguenots a tuĂ©s ». Mais cette derniĂšre chanson n’a Ă©tĂ© imprimĂ©e qu’aprĂšs la publication de Malbrouck, dans le recueil de La Place, PiĂšces intĂ©ressantes et peu connues pour servir Ă  l’histoire de la littĂ©rature, paru Ă  Bruxelles et Ă  Paris en 1785. L’auteur y livre quelques rĂ©flexions sur les anciennes romances » La Place, 1785 286, oĂč il s’étonne de leur raretĂ© en France, par opposition Ă  leur abondance parmi les peuples voisins, et appelle Ă  leur collecte. A titre d’exemple, il en reproduit deux, la chanson faite sur le convoi funĂšbre du Duc de Guise, dont il souligne la ressemblance avec la fin de la chanson de Malbrouck, et la chanson du Comte Orry et des nonnes de Farmoutier, une composition de son crĂ», Ă  partir de prĂ©tendus vestiges d’une ancienne chanson rĂ©gionale du XIVe ou du XVe siĂšcle Guilcher, 1985 37. 28Pour les chercheurs du XIXe siĂšcle, la chanson de Malbrouck tire incontestablement de ces prĂ©cĂ©dents une valeur d’archive et un grand prestige. Ils Ă©laborent diverses hypothĂšses pour relier l’une Ă  l’autre les chansons et expliquer les voies de leur transmission et de leur mĂ©tamorphose. Selon Nisard Nisard, 1867 276 sq., la chanson a Ă©tĂ© faite en premier lieu par des soldats huguenots Ă  l’occasion de la mort du Duc de Guise en 1563 et s’est conservĂ©e dans les armĂ©es, oĂč elle Ă©tait chantĂ©e avec des variantes toutes les fois qu’il venait Ă  mourir quelque gĂ©nĂ©ral d’importance ». Puis, Ă  la fin des guerres civiles, la chanson suivit dans leurs provinces les soldats licenciĂ©s et y vĂ©cut, comme eux, de la vie civile, se perpĂ©tuant dans le casernes et dans les campagnes tout au long du XVIIe siĂšcle. Se demandant comment la chanson du duc de Guise est devenue celle de Malbrouck, Nisard ajoute que les paroles de notre chanson au sentiment de quelques-uns, seraient l’oeuvre des soldats de Villars et de Boufflers, lesquels n’auraient fait que les appliquer plus ou moins fidĂšlement au gĂ©nĂ©ral anglais aprĂšs la bataille de Malplaquet [1709] puis aprĂšs sa mort en 1722 ». 29Cette cristallisation sur la personne de Malborough est plausible si l’on se rappelle que le gĂ©nĂ©ral anglais, passant pour un nĂ©cromancien qui avait d’intimes liaisons avec le diable, avait traumatisĂ© la conscience collective et donnĂ© lieu Ă  toute une affabulation paysanne Delon, 1988 61. Faute de pouvoir le vaincre, on l’aurait chansonnĂ©. On [n]’avait certainement pas oubliĂ© [la chanson], mais on avait peut ĂȘtre perdu l’habitude de la chanter, ou l’on n’en avait pas trouvĂ© l’occasion, lorsqu’en 1781, soixante ans aprĂšs la mort de Malborough, Madame Poitrine, nourrice du dauphin, la chanta en allaitant son nourrisson ». 30Les savants ultĂ©rieurs seront beaucoup plus circonspects. Doncieux voit dĂ©jĂ  dans la chanson sur le convoi du Duc de Guise non une source, mais une imitation de Malbrouck. Coirault, qui croit en avoir retrouvĂ© des traces antĂ©rieures, notamment en Poitou, maintient que la chanson du Duc de Guise a Ă©tĂ© composĂ© d’abord, mais la plupart des versions que l’on connaĂźt sont tributaires de l’arrangement de la Place. Claude Duneton Duneton, 1998 53-54 trouve pour sa part l’hypothĂšse de Coirault hasardĂ©e. 31Quoi qu’il en soit, les trois chansons suivent effectivement un schĂ©ma narratif trĂšs semblable, ce qui laisse Ă  penser que l’on est en prĂ©sence d’un texte passe-partout, ayant servi successivement pour les trois personnages, en donnant Ă  chaque fois matiĂšre Ă  rĂ©fection. Le traitement burlesque d’une situation tragique, la mise bout Ă  bout de thĂšmes connus isolĂ©ment, le dĂ©nouement Ă  rallonges, sont autant d’indices d’usure » Davenson, 1946 n° 80. On a Ă©videmment affaire Ă  une rĂ©fection tardive de thĂšmes beaucoup plus anciens », oĂč certains ont trouvĂ© des vestiges du Moyen-Age. Ainsi, F. GĂ©nin, recopiĂ© par Pierre Larousse, voit l’origine du Malbrouck dans une piĂšce du Romancero espagnol, La chanson de Mambrou, qui met en scĂšne les personnages connus la dame, le croisĂ© attendu, la page ou le compagnon d’armes qui revient avec la nouvelle de sa mort. Selon Davenson, le thĂšme initial remonte bien au Moyen Age ; il est attestĂ© Ă  l’état embryonnaire par une chanson de toile de la premiĂšre moitiĂ© du XIIe siĂšcle, Belle Doete as fenestres se siet ». 32Que conclure de toutes ces conjectures sur l’origine de la chanson ? Il est frappant qu’au XIXe siĂšcle, on se soit intĂ©ressĂ© Ă  elle pour des raisons historiques ». On a voulu y voir une sorte de chanson de geste moderne plus moderne en tous cas que la Chanson de Roland » !. Sa cĂ©lĂ©britĂ© savante a Ă©tĂ© dĂ»e Ă  cette caractĂ©ristique-lĂ , mĂȘme si sa popularitĂ© avait d’autres racines. De l’archive au signe interpĂ©tations, illustrations 33Ce n’est que vers le Second Empire que l’on commence Ă  relativiser l’aspect historique ; les chansons populaires reçoivent alors droit de citĂ© dans les ateliers d’artistes et dans les salons bourgeois. Elles font l’objet en 1852 d’une collecte nationale, impulsĂ©e par le ministre Fortoul, menĂ©e sous les auspices d’une commission d’érudits, qui vise Ă  la fois Ă  rassembler et Ă  Ă©purer » le rĂ©pertoire. Il faut quelques annĂ©es Ă  cette commision pour rĂ©viser ses critĂšres de sĂ©lection. 34Elle manifeste initialement un intĂ©rĂȘt particulier pour les romances narratives. Elle dĂ©finit la catĂ©gorie de poĂ©sies historiques » comme celles qui cĂ©lĂšbrent un fait mĂ©morable, un homme illustre ou mĂȘme qui, sous des noms imaginaires, peignent vivement la situation morale ou politique d’un temps » Cheyronnaud, 1997 108. Citant le roi Dagobert, puis La Palisse, elle ajoute Quand Ă  Lord Marlborough, il a trouvĂ© aussi chez nous la cĂ©lĂ©britĂ© populaire dans une chanson qu’il faut bien se garder de repousser, car elle est Ă©videmment un dĂ©bris d’un chant plus ancien, qui remonte au Moyen-Age, comme l’indiquent quelques traits de moeurs fĂ©odales et chevaleresques, dĂ©bris auquel on a associĂ©, dans le dernier siĂšcle, le nom du vainqueur de Blenheim » Cheyronnaud, 1997 109. Quelques paragraphes plus loin, elle poursuit La chanson du duc de Guise est aussi un souvenir de l’époque des guerres de religion ; elle est curieuse comme prĂ©sentant dans quelques dĂ©tails un degrĂ© intermĂ©diaire entre l’ancien chant du Moyen-Age, aujourd’hui perdu, qui a Ă©tĂ© le type primitif de la chanson de Malbrouck et cette chanson elle-mĂȘme, laquelle, bien que rapportĂ©e Ă  un personnage plus moderne, a conservĂ© des traits d’une date plus reculĂ©e » Cheyronnaud, 1997 111. Dans le dĂ©pouillement des rĂ©ponses fait entre 1853 et 1857 on trouve en effet plusieurs versions de la chanson du duc de Guise, dont deux variantes » sur le prince d’Orange. 35L’envoi par M. Le Clerc, recteur du dĂ©partement de la Somme, d’une complainte de Tournay » concernant la mort d’Adolphe, duc de Gueldre, montre la façon de procĂ©der de la commission, qui trouve dans l’Art de vĂ©rifier les dates que le duc fut tuĂ© en juin 1477 et en conclut que la complainte dont il s’agit remonte au XVe siĂšcle, ajoutant ... si on remarque qu’elle Ă©tait encore chantĂ©e il y a peu de temps par un vieux batelier de Ham-sur-Somme, on admettra certainement que peu de chansons populaires offent au mĂȘme degrĂ© le caractĂšre de poĂ©sie historique, et peuvent prĂ©tendre Ă  une origine aussi ancienne » Cheyronnaud, 1997 190. De mĂȘme, AmpĂšre appelle dans ses Instructions Ă  ne nĂ©gliger ni les refrains isolĂ©s, ni les rondes chantĂ©es par les enfants, car elles peuvent contenir des traits qui prouvent, soit leur antiquitĂ©, soit une origine Ă©trangĂšre » Cheyronnaud, 1996 146. 36Mais en mai 1855, un dĂ©bat s’élĂšve sur cette façon de dater les piĂšces, et la commission appelle ses correspondants Ă  moins se prĂ©occuper du caractĂšre historique des morceaux » Cheyronnaud, 1997 214. Il est remarquable qu’alors mĂȘme que la commission mise sur pied par Fortoul opĂšre dans les chanson populaires un tri et une hiĂ©rarchie qui en Ă©lude le contenu politique au seul profit du contenu historique et folklorique, Victor Hugo utilise pour sa part la chanson de Malbrouck dans un tout autre sens, en lui donnant dans le recueil des ChĂątiments une place de choix. DĂšs avant son exil, Hugo est l’un des rares poĂštes dont l’esthĂ©tique prĂ©suppose une philosophie de l’histoire. Dans celle-ci, le peuple est le vrai sujet de l’histoire, ce qui invite Ă  chercher en lui Ă  la fois les sujets littĂ©raires et le public, pour essayer de rĂ©aliser la fusion des deux cultures Biermann, 1988. Les nombreuses chansons que l’on trouve dans les ChĂątiments 1853 puis dans les Chansons des rues et des bois 1859 sont Ă  analyser dans ce contexte. 37Charles PĂ©guy fait de cette rĂ©fĂ©rence un trĂšs long commentaire dans Clio PĂ©guy, 1932. Il dĂ©signe dans ce poĂšme une castigation funĂšbre entre toutes » PĂ©guy, 1932 58, la plus funĂšbre Danse macabre, qui ait jamais Ă©tĂ© peinte, sculptĂ©e, contĂ©e, chantĂ©e » PĂ©guy, 1932 60, de toutes les Danses macabres, celle qui est la moins indigne du Dies irae » PĂ©guy, 1932 64. Par cette rĂ©fĂ©rence chrĂ©tienne, PĂ©guy souligne la valeur du poĂšme, valeur non pas littĂ©raire mais mĂ©taphysique. De ses plus rĂ©centes colĂšres, [Hugo] a fait une oeuvre antique, de ses prĂ©caires, de ses temporaires, de ses passagĂšres, de ses pĂ©rissables colĂšres politiques il a fait une oeuvre Ă©ternelle » PĂ©guy, 1932 61. Il commente longuement la technique de Hugo, le refrain intĂ©rieur commandant chacun des couplets Paris tremble, ĂŽ douleur, ĂŽ misĂšre », qui procĂšde directement de celui de Malbrouck, et le retournement du vers cardinal, au dernier moment, sur lui-mĂȘme. Dans ce convoi de dix-huit strophes », le rythme est donnĂ© par l’air traditionnel. LĂ  aussi, il voit un trait de gĂ©nie PĂ©guy, 1932 59. Il n’y a que les maĂźtres du rythme qui trouvent ainsi dans le commun, sur le marchĂ© des valeurs, de ces airs traditionnels qui commandent ainsi toute une rĂ©ussite ». 38Au milieu du XIXe siĂšcle, la chanson de Malbrouck est donc valorisĂ©e par l’usage qu’en fait Hugo, mais elle continue aussi de faire partie du rĂ©pertoire populaire, oĂč elle perd peu Ă  peu tout sens politique. Elle devient au XXe siĂšcle une chanson enfantine, par un processus auquel les recherches Ă©voquĂ©es plus haut ne sont pas Ă©trangĂšres. En effet, la dĂ©finition d’un corpus de ces chansons en France est tardive, par opposition Ă  la prosperitĂ© du genre outre-Manche Cousin, 1988 19. Les chansons enfantines sont un Ă©cho du rĂ©pertoire des grandes personnes, plus ou moins dĂ©marquĂ©, adaptĂ© ou abandonnĂ© aux enfants par satiĂ©tĂ© ou usure » Davenson, 1946 58. Il ne comprend presque rien qui soit d’origine populaire, sauf quelques berceuses, et d’une façon gĂ©nĂ©rale il se compose des scies Ă  la mode dans le Paris des annĂ©es 1780-1800 » Davenson, 1946 60. 39Ce corpus est fixĂ© pour l’essentiel entre 1840 et 1880, et varie peu de Du Mersan 1843 Ă  Boutet de Monvel 1885. Il comprend un noyau d’une trentaine de chansons dont le succĂšs ne se dĂ©ment pas pendant un siĂšcle et demi ; prĂšs de la moitiĂ© sont des rondes, destinĂ©es Ă  accompagner les activitĂ©s ludiques, les autres Ă©tant plus diverses, quoi que souvent chansons Ă  rĂ©cits. Le changement de public entraĂźne parfois un changement de style. Plusieurs chansons Ă  double entente ne sont plus entendues qu’au sens littĂ©ral. Les chansons longues sont rĂ©duites Ă  leurs premiers couplets, Malbrouck en particulier ne comporte plus que 14, 16 ou 20 couplets, ou donne lieu Ă  des versions abĂątardies, quand l’air n’est pas seul repris pour des chansons didactiques Cousin, 1988 130. 40L’illustration de la chanson contribue elle aussi Ă  en fixer et Ă  en modifier le sens. Il est frappant de voir comme au fil du temps le motif sentimental l’emporte sur le thĂšme militaire. Dans l’édition de Loquin Loquin, 1843, toute une sĂ©rie de gravures raconte l’histoire la premiĂšre reprĂ©sente un gĂ©nĂ©ral en armure avec un casque Ă  panache, Ă  cheval, un sabre Ă  l’épaule, prĂ©cĂ©dĂ© de tambours et de soldats armĂ©s, suivi de hallebardiers, tous en costume du XVIIe siĂšcle. Au fond, on aperçoit deux hĂ©rauts et un chevalier, d’époque plus incertaine. Sur la seconde gravure, un page en noir fait la rĂ©vĂ©rence devant une grosse dame, qui pleure dans son mouchoir, et de ses deux suivantes, au sommet d’une tour crĂ©nelĂ©e. La troisiĂšme figure le convoi funĂšbre, avec quatre officiers portant les armes de Malbrouck, prĂ©cĂ©dĂ©s d’un tambour, et suivis de son cheval, caparaçonnĂ© de noir, et de soldats. Sur la derniĂšre, sorte de parodie de la RĂ©surrection, on voit l’envol de l’ñme de Malbrouck, qui suscite l’effroi des assistants. En marge, chantent des badauds, illustrant probablement la popularitĂ© ultĂ©rieure de la chanson. Ce sont ces images qui seront reprises dans les Chansons et danses enfantines de Weckerlin Paris, Garnier, 1885, dans l’illustration en couleurs de Boutet de Monvel, rééditĂ©e encore aujourd’hui. 41L’image d’Epinal popularise aussi la chanson, et diffuse sa lĂ©gende. Sur celle qui reprĂ©sente la mort et le convoi de Malbrouck, figurent non seulement les vingt-deux couplets de la chanson, et les images qui les illustrent, mais aussi une notice sur le personnage, pleine d’inexactitudes, ou plutĂŽt de conventions, puisqu’elle le fait mourir en 1723 Ă  Malplaquet alors que la bataille de Malplaquet a eu lieu en 1709 et que le gĂ©nĂ©ral est mort l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente dans son lit. 42Au XXe siĂšcle, dĂšs les annĂ©es trente, le boudoir concurrence le champ de bataille. Dans l’ Album Yo-Yo » de 1932, plusieurs gravures accompagnent la chanson. La premiĂšre reprĂ©sente les dames privĂ©es de leurs Ă©poux s’ennuyant au salon ; dans la seconde elles sont sur la tour scrutant l’horizon. La troisiĂšme image met en scĂšne l’annonce de la mauvaise nouvelle et l’évanouissement de Mme Malbrouck, la quatriĂšme la mort de Malbrouck sur le champ de bataille il est frappĂ© par un projectile et tombe Ă  la renverse de sa monture. Les images suivantes figurent respectivement les funĂ©railles, le personnage affligĂ© qui ne porte rien », la tombe gardĂ©e par un soldat. 43AprĂšs 1945, chaque Ă©diteur de livres pour enfants se doit d’avoir son album d’images, avec des partitions et des paroles des chansons. Ces livres sont joyeux, la guerre et la mort y sont de plus en plus discrets. Dans l’illustration, les perruques, rubans et tricornes, restent Louis XV, mais les visages sont de plus en plus enfantins ; les couleurs franches et parfois criardes remplacent les pastels et aquarelles » Bustarret, 1986 70. Parfois, l’histoire repousse la lĂ©gende. Dans un album Poncet, 1951 93, une femme se penche Ă  la fenĂȘtre d’une tour ; en bas, on aperçoit la silhouette d’un autre personnage, sans doute Malbrouck venant rassurer son Ă©pouse et lui montrer qu’il est bien vivant. D’autres fois l’histoire perd toute rĂ©alitĂ©, on entre dans un jeu Bustarret, 1986 71. Dans les livres les plus actuels, d’une part Malbrouck ne figure pas toujours, mĂȘme dans les recueils de chansons traditionnelles, d’autre part on reprĂ©sente plus volontiers la dame Ă  sa tour que le militaire. Elle est jeune et jolie, parfois adolescente, et habillĂ©e de couleurs pastel. La guerre n’est plus Ă©voquĂ©e qu’indirectement, par des cartouches figurant des insignes ou des armes. 44Au terme de ce parcours, on mesure la richesse polysĂ©mique de la chanson, la largeur du prisme historique et social qu’elle fournit. AprĂšs deux siĂšcles d’enquĂȘtes historique, une chanson aussi connue que celle de Malbrouck garde une part de son mystĂšre. On ne sait pas avec certitude si elle est l’invention d’un soldat ou celle d’un auteur lettrĂ©, une chanson du XVIIIe siĂšcle ou une copie de chanson plus ancienne, qui serait passĂ©e du registre noble et Ă©lĂ©giaque au registre populaire et burlesque. On ne comprend pas complĂštement les raisons de son succĂšs. Est-il seulement dĂ» Ă  ce que son refrain Ă©tait facile Ă  rĂ©pĂ©ter en cƓur Nisard, 1867, 274 ? A sa vogue Ă  la cour de Marie-Antoinette ? A son statut de chanson historique ? 45Dans son commentaire du poĂšme des ChĂątiments, PĂ©guy le qualifie de chef d’oeuvre inconnu, oubliĂ©, mĂ©connu », dans cette Ɠuvre cĂ©lĂšbre de ce cĂ©lĂšbre poĂšte. C’est une chanson, dit-on, et on passe . Erreur ! Rien n’est aussi profond que la chanson populaire » PĂ©guy, 1932 83. PĂ©guy trouve remarquable que ce mĂȘme air ait servi Ă  la fois Ă  Beaumarchais et Ă  Hugo, pour ce qu’il y a peut-ĂȘtre de plus gracieux et pour ce qu’il y a peut-ĂȘtre de plus terrible dans l’histoire des lettres françaises » PĂ©guy, 1932 59. Ainsi, la vieille chanson ... a poussĂ© une romance et une danse macabre. La vieille souche a poussĂ© d’une part une tige et une feuillaison du plus jeune printemps. Et d’autre part elle a poussĂ© ce tronc blanchi d’hiver et de mort » PĂ©guy, 1932 82. ContrariĂ©tĂ© qui n’est qu apparente, oĂč l’auteur voit l’ordre, la nature, le vieillissement temporel » PĂ©guy, 1932 82, et qui n’est possible qu’à condition que cette antique, cette premiĂšre souche soit elle-mĂȘme une souche naturelle, une antique souche populaire ». Or, de toutes ces souches naturelles, de toutes les souches populaires, nulle ne sera jamais aussi fĂ©conde, c’est-Ă -dire aussi pleine d’avance de vie et de mort que nos vieilles chansons populaires » PĂ©guy, 1932 83. Seul un esprit frivole » pourrait traiter lĂ©gĂšrement notre vieux Malbrou », oĂč tout Ă©tait dĂ©jĂ  ». 46Bien sĂ»r, on ne peut plus adopter telle quelle la position de PĂ©guy, et la foi dans le gĂ©nie populaire qui va avec, foi si enracinĂ©e dans le XIXe siĂšcle. Mais ses affirmations ont le mĂ©rite de souligner l’intĂ©rĂȘt historique du matĂ©riau chanson. Une chanson comme celle de Malbrouck, dans l’histoire de ses mĂ©tamorphoses, de ses interprĂ©tations, est indissociable de son contexte d’expression et de signification. Certes, elle est un sens, une idĂ©e directrice, plutĂŽt qu’elle n’est un assemblage fixe de mots choisis Coirault, 1942 44. Une telle poĂ©sie est plus spirituelle que matĂ©rielle, plus substance que forme. Mais ce sens lui mĂȘme n’est pas univoque ; loin d’ĂȘtre un fossile, un objet, la chanson est finalement plutĂŽt de l’ordre du signe, et peut-ĂȘtre du symbole. CrĂ©ezgratuitement votre compte sur Deezer pour Ă©couter Malbrough s'en va t'en guerre par Chanteurs Pour Enfants, et accĂ©dez Ă  plus de 90 millions de titres. Marlborough s&39;en va-t-en guerre » expliquĂ© aux enfants par Vikidia, l’encyclopĂ©die junior Le duc de Marlborough Ă  la bataille Ramillies en 1706 Malbrough s'en va-t-en guerre est une chanson française traditionnelle du dĂ©but du XVIIIe siĂšcle. Elle est aussi connue sous le titre Mort et convoi de l'invincible Malbrough. Le hĂ©ros de la chanson est John Churchill, le premier duc de Marlborough, le principal gĂ©nĂ©ral anglais de la fin du XVIIe siĂšcle et du dĂ©but du XVIIIe siĂšcle qui fut un des adversaires les plus acharnĂ©s de Louis XIV. Contrairement Ă  ce que laissent entendre les paroles de la chanson, Churchill ne fut que blessĂ© et non tuĂ© lors de la bataille de Malplaquet 11 septembre 1709. Les Français se vengĂšrent de la sĂ©vĂšre dĂ©faite qui leur avait Ă©tĂ© infligĂ©e par Marlborough et son ami le prince EugĂšne, en composant cette chanson. La chanson est reprise en 1781, quand Beaumarchais l'intĂšgre comme chanson du page ChĂ©rubin dans sa piĂšce Le Mariage de Figaro Ă  la scĂšne 4 de l'acte II. La chanson connaĂźt alors un immense succĂšs et de nombreux objets Ă©ventail, rubans, coiffures, gilets, chapeaux... furent dĂ©corĂ©s d'illustrations reprenant ce thĂšme. Dans le parc de Versailles, une tour du Hameau de la Reine fut aussi dĂ©nommĂ©e tour de Marlborough ». En 1813, Beethoven l’inclut dans son Ɠuvre La Victoire de Wellington oĂč elle symbolise les forces françaises. La mĂ©lodie a Ă©tĂ© adaptĂ©e par les Britanniques sous le titre For He's a Jolly Good Fellow. Audition[modifier modifier le wikicode] Malbrough s'en va-t-en guerre en ligne sur WikiversitĂ© une version pseudo-enfantine a Ă©tĂ© Ă©ditĂ©e par Hetzel et illustrĂ©e par Lorenz Frölich en 1878. chanson sur Youtube

QueMalbrough remporta (x3) La cérémonie faite Mironton, mironton, mirontaine La cérémonie faite Chacun s'en fut coucher (x3) Les uns avec leurs femmes Mironton, mironton, mirontaine Les uns avec leurs femmes Et les autres tout seuls. Et les autres tout seuls (x3) Ce n'est pas qu'il en manque Mironton, mironton, mirontaine Ce n'est pas qu

Malbrough s"en va-t-en guerre Mironton mironton mirontaine Malbrough s"en va-t-en guerre Ne sait quand reviendra. bis Il reviendra Ă  PĂąques Mironton mironton mirontaine Il reviendra Ă  PĂąques Ou Ă  la TrinitĂ©. bis La TrinitĂ© se passe Mironton mironton mirontaine La TrinitĂ© se passe Malbrough ne revient pas. bis Madame Ă  sa tour monte Mironton mironton mirontaine Madame Ă  sa tour monte Si haut qu"elle peut monter. bis Elle aperçoit son page Mironton mironton mirontaine Elle aperçoit son page Tout de noir habillĂ©. bis Beau page mon beau page Mironton mironton mirontaine Beau page mon beau page Quelle nouvelle apportez ? bis Aux nouvelles que j"apporte Mironton mironton mirontaine Aux nouvelles que j"apporte Vos beaux yeux vont pleurer. bis Quittez vos habits roses Mironton mironton mirontaine Quittez vos habits roses Et vos satins brochĂ©s. bis Monsieur Malbrough est mort Mironton mironton mirontaine Monsieur Malbrough est mort Est mort et enterrĂ©. bis J"l"ai vu porter en terre Mironton mironton mirontaine J"l"ai vu porter en terre Par quatre officiers. bis L"un portait sa cuirasse Mironton mironton mirontaine L"un portait son grand sabre L"autre son bouclier. bis On vit voler son Ăąme Mironton mironton mirontaine On vit voler son Ăąme À travers les lauriers. bis Chacun mit ventre Ă  terre Mironton mironton mirontaine Pour chanter les victoires Que Malbrough remporta. bis La cĂ©rĂ©monie faite Mironton mironton mirontaine La cĂ©rĂ©monie faite Chacun s"en retourna. bis
J n'en dis pas davantage, Mironton ton ton mirontaine, J' n'en dis pas davantage, Car en voilĂ -z-assez, Car en voilĂ -z-assez, Car en voilĂ -z-assez. malbrough s'en va-t
La lĂ©gende de Malbrough conte du Carrousel -Grand mĂšre connais tu la chanson » Malbrough s'en va en guerre mironton .. -Bien sur ! Malbrough s'en va -t-en guerre Mironton mironton mirontaine Malbrough s'en va en guerre Ne sait s'il reviendra .. -C'Ă©tait la chanson prĂ©fĂ©rĂ©e de la reine Marie Antoinette ! -Celle Ă  qui on a coupĂ© la tĂȘte ? -Oui ! -Mais grand- mĂšre, qui Ă©tait Malbrough ? - Il s'agit d'un gĂ©nĂ©ral anglais nommĂ© John Churchill duc de Malbrough . Cet officier combattit les français dĂ©sireux d’envahir les pays Bas la Hollande un pays du Nord , il y a longtemps a environ 320 ans. -Il n'est jamais revenu de la guerre ? Il est mort ? -Non ! Contrairement Ă  la chanson il ne fut que blessĂ© mais ses troupes connurent de fortes pertes . -Les français ont gagnĂ© ? -Non ! Ils ne furent pas vainqueurs ! Il reviendra z' Ă  PĂąques Mironton, mironton, mirontaine Il reviendra z' Ă  PĂąques Ou Ă  la TrinitĂ©. Ou Ă  la TrinitĂ© -Pourquoi on dit dans la chanson il reviendra Ă  PĂąques ou Ă  la TrinitĂ© ?
 -Peut ĂȘtre que le gĂ©nĂ©ral n'est pas retournĂ© tout de suite aprĂšs la victoire sur ses terres . La bataille qu ' il mena fut la plus sanglante . Cette guerre qui avait durĂ© longtemps sept ans avait frappĂ© les esprits dans toute l'Europe ; l'Ă©tendue des pertes alimenta la rumeur de la mort de Marlborough. -C'est quoi la TrinitĂ© grand- mĂšre ? -C'est une fete chrĂ©tienne La Sainte-TrinitĂ© est une fĂȘte cĂ©lĂ©brĂ©e par les catholiques le dimanche qui suit la PentecĂŽte, c'est-Ă -dire le huitiĂšme dimanche aprĂšs PĂąques donc entre mi-mai et mi-juin c'est la fete de trois identitĂ©s Dieu , son fils et le Saint Esprit . La TrinitĂ© se passe Mironton, mironton, mirontaine La TrinitĂ© se passe Malbrough ne revient pas. Malbrough ne revient pas ×2 -Madame Ă  sa tour monte Mironton, mironton, mirontaine Madame Ă  sa tour monte Si haut qu'elle peut monter. Si haut qu'elle peut monter ×2 Elle aperçoit son page Mironton, mironton, mirontaine Elle aperçoit son page Tout de noir habillĂ©. Tout de noir habillĂ© ×2 -Mais Malbrough n'est pas un chevalier ! Pourquoi on parle d'une Dame et d'une tour , et d'un page ? -C'est vrai ! Cette chanson ne date pas du Moyen Ăąge mais peut ĂȘtre que Malbrough avait gardĂ© dans son chĂąteau une tour en souvenir de ses origines chevaleresques ?Ou peut -ĂȘtre que cette tour Ă©tait un poste d'observation pour voir venir les visiteurs au loin .L'Ă©pouse de Malbrouhg a fait comme les dames du moyen Ăąge elle est montĂ©e tout en haut pour guetter la venue d' un messager qui lui apporterait des nouvelles de son Ă©poux parti voilĂ  bien longtemps. Quant aux pages, ils ont existĂ© pendant toute l' Ă©poque des rois c'Ă©tait des jeunes garçons fils de nobles, sans fortune ou de servaient les grands seigneurs . Ils n'Ă©taient pas des domestiques mais de jeunes apprentis » seigneurs » Beau page, Ha! Mon beau page ! Mironton, mironton, mirontaine Beau page, ah mon beau page ! Quelles nouvelles apportez ? Quelles nouvelles apportez ? ×2 Aux nouvelles que j'apporte Mironton, mironton, mirontaine Aux nouvelles que j'apporte Vos beaux yeux vont pleurer. Vos beaux yeux vont pleurer ×2 Le page annonce la mort du seigneur Malbrough et invite sa femme Ă  remplacer ses beaux habits de couleur claires brodĂ©s et par des habits noirs afin de porter le deuil Quittez vos habits rose Mironton, mironton, mirontaine Quittez vos habits rose, Et vos satins brochĂ©s. Et vos satins brochĂ©s. ×2 Monsieur Malbrough est mort Mironton, mironton, mirontaine Monsieur Malbrough est mort Est mort et enterrĂ©. Est mort et enterrĂ© ×2 Je l'ai vu portĂ© en terre Mironton, mironton, mirontaine Je l'ai vu portĂ© en terre Par quatre z'officiers. Par quatre z'officiers ×2 L'un portait sa cuirasse Mironton, mironton, mirontaine L'un portait sa cuirasse L'autre son bouclier. L'autre son bouclier -Grand mĂšre Malbrough porte une cuirasse , et un bouclier ? Mais ce ne sont pas des protections des chevaliers du moyen Ăąge ? Les soldats se battaient -ils encore Ă  l'Ă©poque des Rois comme au moyen Ăąge ? -On portait des mousquets sorte de fusil et des guerre Ă©tait diffĂ©rente et se faisait sur des champs de bataille .Le sabre Ă©tait utilisĂ© mais pas de cuirasse ni de boucliers . L'auteur de la chanson a comparĂ© Malbrough a un vaillant chevalier sans peur et sans reproche ! Ça fait partie de la lĂ©gende ! L'un portait son grand sabre Mironton, mironton, mirontaine L'un portait son grand sabre L'autre ne portait rien. L'autre ne portait rien ×2 Alors autour de sa tombe Mironton, mironton, mirontaine Alors autour de sa tombe Romarin l'on planta. Romarin l'on planta ×2 -Malbrough n'est pas mort Ă  la guerre , grand mĂšre alors pourquoi chanter des mensonges ? -Parce qu'on fit de ce gĂ©nĂ©ral victorieux et brave un hĂ©ros comme dit une lĂ©gende ! On avait besoin d'un hĂ©ros pour expliquer ou justifier cette guerre longue et douloureuse qui avait ruinĂ© la France et les autres pays d'Europe et causĂ© tant de tort au paysans et aux petites gens ! -Grand mĂšre on parle dans les derniers refrains de laurier et de romarins qui poussent sur la tombe de Malbrough .Pourquoi ces plantes ? On vit voler son Ăąme Mironton, mironton, mirontaine On vit voler son Ăąme Au travers les lauriers. Au travers les lauriers ×2 -Le romarin a une origine royale trĂšs ancienne il fait partie des plantes dont la culture est recommandĂ©e dans les domaines royaux par donc une plante noble des grands seigneurs qui a de multiples propriĂ©tĂ©s mĂ©dicales, parfumerie , gastronomique , bien ĂȘtre...On l'appelle rosĂ©e de la mer ». Rien d'Ă©tonnant qu'elle dĂ©core la tombe d'un grand gĂ©nĂ©ral du Roi ! Quant au laurier c'est une plante sacrĂ©e laurier est le symbole d' en fit son arbre et le consacra aux triomphes, aux chants et aux poĂšmes. Chez les Grecs et les Romains anciens, l'usage Ă©tait Ă©tabli de couronner de laurier les poĂštes et les vainqueurs. La foudre ne frappe jamais l'arbuste du laurier. Au Moyen Âge, on couronnait de laurier les savants distinguĂ©s dans les universitĂ©s. Dans les Ă©coles de mĂ©decine, la couronne dont on entourait la tĂȘte des jeunes docteurs Ă©tait faite de rameaux feuillĂ©s de laurier avec des baies, d'oĂč le nom baccalaurĂ©at » bacca laurea baie de laurier donnĂ© encore de nos jours en France au diplĂŽme qui sanctionne la fin des Ă©tudes secondaires. Le laurier est encore un symbole de paix. Malbrough est considĂ©rĂ© dans la chanson comme un grand gĂ©nĂ©ral vainqueur et c'est normal que son Ăąme qui s'envole au ciel soit entourĂ©e de lauriers. Cette plante est aussi utilisĂ©e en cuisine mĂ©decine parfumerie, dĂ©coration ... Chacun mit ventre Ă  terre Mironton, mironton, mirontaine Chacun mit ventre Ă  terre Et puis se releva. Et puis se releva ×2 Pour chanter les victoires Mironton, mironton, mirontaine Pour chanter les victoires Que Malbrough remporta. Que Malbrough remporta ×2 La cĂ©rĂ©monie faite Mironton, mironton, mirontaine La cĂ©rĂ©monie faite Chacun s'en fut coucher. Chacun s'en fut coucher ×2 Les uns avec leurs femmes Mironton, mironton, mirontaine Les uns avec leurs femmes Et les autres tout seuls. Et les autres tout seuls ×2 Ce n'est pas qu'il en manque Mironton, mironton, mirontaine Ce n'est pas qu'il en manque Car j'en connais beaucoup. Car j'en connais beaucoup ×2 Des blondes et des brunes Mironton, mironton, mirontaine Des blondes et des brunes Et des chĂątaignes aussi. Et des chĂątaignes aussi ×2. Je n'en dis pas davantage Mironton, mironton, mirontaine Je n'en dis pas davantage Car en voilĂ  z'assez. Car en voilĂ  z'assez ×2 -Et pourquoi parle-ton des femmes , dans les trois derniĂšres strophes ? -Peut ĂȘtre pour ajouter une note d'humour ou de gaitĂ© Ă  cette chanson qui raconte tout de mĂȘme la mort d'un grand seigneur ? -Merci grand mĂšre pour tous ces prĂ©cisions ! Nota bene Les paroles de cette chanson datent du XVIII Ăšme siĂšcle . La mĂ©lodie a Ă©tĂ© adaptĂ©e par les Britanniques sous le titre For He's a Jolly Good Fellow. Histoire de la chanson La chanson fut connue Ă  partir de 1781, Beaumarchais l'ayant intĂ©grĂ©e comme chanson du page dans sa piĂšce Le Mariage de Figaro. Cette piĂšce, aprĂšs avoir Ă©tĂ© jouĂ©e Ă  Versailles pour le futur empereur Paul de Russie, avait Ă©tĂ© interdite sur ordre de Louis . Pour alerter le public, l'auteur introduisit cette chanson, qui fut bientĂŽt sur toutes les lĂšvres. GeneviĂšve , la nourrice du premier dauphin, l'avait apprise dans son village. Un jour qu'elle la chantait, la reine Marie-Antoinette voulut l'apprendre et la joua au clavecin. Les courtisans l'imitĂšrent et la chanson devint populaire. La vogue fut immense, de nombreux objets dĂšs lors dĂ©corĂ©s d'illustrations reprenant ce thĂšme. On trouve ainsi divers Ă©ventails imprimĂ©s comportant les Ă©pisodes de la chanson, ses couplets et quelques portĂ©es de la musique. On trouve aussi des rubans, coiffures, gilets et surtout chapeaux Ă  la Marlborough ». Une tour du Hameau de la Reine fut aussi dĂ©nommĂ©e tour de Marlborough »3. Dans une description du Carnaval de Paris de 1783, on trouve cette musique interprĂ©tĂ©e par des instruments Ă  vent accompagnant le cortĂšge de la Promenade du BƓuf Gras. En 1813, Beethoven l'orchestra pour l’inclure dans La Victoire de Wellington. Elle y symbolise les forces françaises — Rule Britannia reprĂ©sentant l’Angleterre. Elle devint au XIX et au XXĂšme siĂšcle une chanson enfantine que tous connaissent;aujourd'hui elle est catĂ©gorisĂ©e comme chanson historique et dĂ©modĂ©e .Mais des maitres du primaire cependant soucieux de la culture de leurs Ă©lĂšves , leur la font redĂ©couvrir encore.

Malbroughs'en va-t'en guerre Ne sait quand reviendra (3x) Il reviendra-z-à Pùques, Mironton mironton mirontaine Il reviendra-z-à Pùques Ou à la trinité (3x) La trinité se passe, Mironton mironton mirontaine La trinité se passe Malbrough ne revient pas (3x) Madame à sa tour monte, Mironton mironton mirontaine Madame à sa tour monte Si haut qu'elle peut monter (3x) Elle

Accueil Catalogue Comptine Malbrough s'en va-t-en guerre Afficher plus d'infos Rectangle 79 Group 28 TonalitĂ© identique Ă  l'original Ré♭ Lire le karaokĂ© de Malbrough s'en va-t-en guerre TĂ©lĂ©charger KaraFun Enregistrez votre voix afin de trouver les chansons parfaites pour vous ! Paroles de Malbrough s'en va-t-en guerre Corrigez les paroles erronĂ©es Toute reproduction interdite rendu cĂ©lĂšbre par Comptine Auteur-Compositeur Trad Cet enregistrement est une reprise de Malbrough s'en va-t-en guerre rendu cĂ©lĂšbre par Comptine icn Comment black Discuter de Malbrough s'en va-t-en guerre Vous aimerez peut-ĂȘtre... Vous ne trouvez pas le titre recherchĂ© ? Ajoutez le Ă  la liste des suggestions pour avoir une chance de le chanter sur KaraFun ! Ajouter une suggestion Malbroughs’en va-t-en guerre, ne sait quand reviendra (bis) Il reviendra-z-Ă  PĂąques, mironton, mironton, mirontaine Il reviendra-z-Ă  PĂąques, ou Ă  la TrinitĂ© (bis) La TrinitĂ© se passe,, mironton, mironton, mirontaine, La TrinitĂ© se passe, Malbrough ne revient pas (bis) Madame Ă  sa tour monte, mironton, mironton, mirontaine,

Les souris du voisinage Écoutant le brave Souriquet Pour s'emparer d'un fromage Ont prit le casque et puis le mousquet Musique en tĂȘte le rĂ©giment dĂ©file Avant de partir aux champs d'honneur Et toute la population civile Chante en le couvrant de fleurs Souriquet s'en va-t-en guerre Les rats pla pla Les rats pla pla Les rats ne rĂ©sisteront guĂšre Les rats ne rĂ©sisteront pas Avec tous nos militaires Les rats pla pla Les rats pla pla Comme on voudra, on les aura Souriquet nous les grignotera Les rats ! Souriquet dit soyons sage Car les rats plus que nous sont gros Mettons autour du fromage QuantitĂ© de papier gluau Chacun ayant fait trois pas de retraite Pour que les rats sortent des trous Mon Souriquet fait sonner les trompettes Et chanter Ă  ses pioupious Souriquet s'en va-t-en guerre Les rats pla pla Les rats pla pla Les rats ne rĂ©sisteront guĂšre Les rats ne rĂ©sisteront pas On aurait tort de s'en faire Les rats pla pla Les rats pla pla Comme on voudra on les aura Souriquet les empaquettera Les rats ! Pour avoir le bon fromage Tous les rats s'en vont Ă  l'assaut Mais ils se collent au passage AprĂšs tous les papiers gluau En voyant ça les souris hĂ©roĂŻques Roulant les rats dans les papiers Chantent en cƓurs ce refrain magnifique Pour narguer leurs prisonniers Souriquet s'en va-t-en guerre Les rats pla pla Les rats pla pla Les rats il n'en restera guĂšre Les rats il n'en restera pas ! Ils ont beau dire et beau faire Les rats pla pla Les rats pla pla Comme on voudra on les aura Souriquet nous les ficellera Les rats ! On planta sur le fromage Le drapeau du Royal Souris Puis on on fĂȘta c'est l'usage La victoire toute la nuit Pour que ce trait des souris s'honore Parvienne Ă  la postĂ©ritĂ© Dans une semaine au cinĂ©ma sonore Chacun entendra chanter Souriquet s'en va-t-en guerre Les rats pla pla Les rats pla pla Les rats il n'en reste plus guĂšre Les rats mais il n'en reste pas ! Comme il a gagnĂ© la guerre Aux rats pla pla Aux rats pla pla Comme on voudra ça finira Souriquet on le dĂ©corera ! Musique et chant E H Marseille ©1937 Editions Ph PARES - Editions Musicales SAM-FOX

CF Mal brough s'en va-t-en guer re G C Miron ton, mironton, miron taine C F Mal brough s'en va-t-en guer re G C Ne sait quand revien dra . C G Ne sait quand revien dra (×2) Il reviendra Ă  PĂąques Mironton, mironton, mirontaine Il reviendra Ă  PĂąques Ou Ă  la TrinitĂ©. Spectacle – Performance jeune public Ă  partir de 6 ans, créé pour chaque reprĂ©sentation avec une classe d’élĂšves de primaire Avec Nathalie Hauwelle et Ines Fehner Mise en scĂšne Nathalie Hauwelle et Ines Fehner CrĂ©ation lumiĂšre Patrice LĂ©cussan et Josselin Roche CrĂ©ation musicale Joseph Racaille ScĂ©nographie Nathalie Hauwelle DurĂ©e 45 minutes Avec le soutien de Mix’Art Myrys, La Grainerie, et l’association AIFOMEJ CrĂ©ation 2014 Malbrough plonge les Ă©lĂšves dans la crĂ©ation d’un spectacle jeune public interactif et participatif le spectacle dont vous ĂȘtes le hĂ©ros ! C’est un vĂ©ritable projet philosophique et citoyen qui met la parole de l’enfant au cƓur de la rĂ©flexion. Malbrough parle aux enfants de 7 Ă  12 ans de la guerre, en discutant avec eux, en les impliquant et en crĂ©ant avec eux les personnages d’un film dont ils seront eux mĂȘme les hĂ©ros. Qui fait la guerre ? Et pourquoi ? Comment commence t-elle ? Comment s’arrĂȘte t-elle ? OĂč y a-t-il la guerre ? Ce sont toutes ces questions que nous posons aux enfants qui participent Ă  l’écriture du spectacle. Les Ă©lĂšves pourront alors inventer au cours des sĂ©ances de prĂ©paration un soldat qui sera leur avatar ou un civil qu’ils reprĂ©senteront, crĂ©er la ville dans laquelle ils vivront et dans laquelle la guerre va Ă©clater. En les impliquant ainsi, en crĂ©ant des objets transitionnels, en parlant d’eux-mĂȘmes avec une mise Ă  distance permise par la marionnette, nous pourrons Ă©crire un spectacle qui les touchera et les interpellera, puisque c’est de leur imagination qu’il s’agit, puisque ce sont leurs mots, leur poĂ©sie, leurs idĂ©es. Chaque reprĂ©sentation est donc une expĂ©rience oĂč la PAROLE de l’enfant est au centre, une tragi-comĂ©die dont ils sont eux mĂȘme les protagonistes ! Alors en route, mauvaise troupe ! TĂ©lĂ©charger le dossier de prĂ©sentation du spectacle. 2 autres dates 7 novembre 2017 de 10h00 Ă  10h45 6 novembre 2017 de 10h00 Ă  10h45
PAROLES ÉCOUTER LE TITRE EN ENTIER. Connectez-vous Ă  Apple Music. Inscrivez-vous ou essayez gratuitement pendant 3 mois. Clip vidĂ©o. Malbrough s'en va t'en guerre . ApparaĂźt dans. Album . Chansons gaillardes et libertines. Colette Renard. Écoutez Malbrough S'en Va T'en Guerre sur Apple Music. Jusqu'Ă  5 mois offerts . Essayer . Titres les plus populaires de
ï»żMalbrough s’en va-t-en guerre,Mironton, mironton, mirontaine,Malbrough s’en va-t-en guerre,Ne sais quand reviendra. {3x}Il reviendra-z-Ă  PĂąques,Mironton, mironton, mirontaine,Il reviendra-z-Ă  PĂąques,Ou Ă  la TrinitĂ© {3x}La TrinitĂ© se passe,Mironton, mironton, mirontaine,La TrinitĂ© se passe,Malbrough ne revient Ă  sa tour monte,Mironton, mironton, mirontaine,Madame Ă  sa tour monte,Si haut qu’elle peut voit venir son page,Mironton, mironton, mirontaine,Ell’ voit venir son page,Tout de noir habillĂ©."Beau page, mon beau page,Mironton, mironton, mirontaine,Beau page, mon beau page,Quelles nouvell’s apportez?""Aux nouvell’s que j’apporte,Mironton, mironton, mirontaine,Aux nouvelle’s que j’apporte,Vos beaux yeux vont vos habits roses,Mironton, mironton, mirontaine,Quittez vos habits roses,Et vos satins Malbrough est mort,Mironton, mironton, mirontaine,Monsieur Malbrough est mort,Est mort et l’ai vu porter en terre,Mironton, mironton, mirontaine,J’ l’ai vu porter en terre,Par portait sa cuirasse,Mironton, mironton, mirontaine,L’un portait sa cuirasse,L’autre son portait son grand sabre,Mironton, mironton, mirontaine,L’un portait son grand sabreL’autre ne portait l’entour de sa tombe,Mironton, mironton, mirontaine,A l’entour de sa tombe,Romarins fut la plus haute branche,Mironton, mironton, mirontaine,Sur la plus haute brancheUn rossignol vit voler son Ăąme,Mironton, mironton, mirontaine,On vit voler son ĂąmeAu travers des cĂ©rĂ©monie faite,Mironton, mironton, mirontaine,La cĂ©rĂ©monie faite,Chacun s’en fut uns avec leurs femmesMironton, mironton, mirontaine,Les uns avec leurs femmes,Et les autres tout seuls!J’n’en dis pas davantage,Mironton, mironton, mirontaine,J’n’en dis pas davantage,Car en voilĂ -z-assez".{ notes Cette chanson devint Ă  la mode vers 1780 lorsque la nourrice du dauphinla chantonna comme berceuse au nourrisson prĂ©cisant Ă  la cour qu’on lachantait depuis longtemps dans son un chanson militaire de marche qui remonte sans doute aux annĂ©es1709 lorsqu’aprĂšs une bataille Malpaquet le buit courut que le gĂ©nĂ©ralen chef anglais, le duc de Marlbourough, Ă©tait mort. }
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Mironton mironton, mirontaine, Quittez vos habits roses, Et vos satins brochés. Monsieur Malbrough est mort, Mironton, mironton, mirontaine, Monsieur Malbrough est mort, Est mort et enterré. J' l'ai vu porter en terre, La suite des paroles ci-dessous.
Home Catalog Comptine Malbrough s'en va-t-en guerre View more info Rectangle 79 Group 28 In the same key as the original D♭ Play the karaoke of Malbrough s'en va-t-en guerre Download KaraFun Record your voice to find the perfect songs for you! Lyrics of Malbrough s'en va-t-en guerre Any reproduction is prohibited as made famous by Comptine Original songwriter Trad This title is a cover of Malbrough s'en va-t-en guerre as made famous by Comptine icn Comment black Share your thoughts about Malbrough s'en va-t-en guerre Can't find what you are looking for? Providedto YouTube by Believe SASMalbrough s'en va en guerre (Version instrumentale) · Les GalopinsComptines karaokĂ© mini-club (Vol. 1)℗ Olivia ProductionsR Marlbrough s'en va-t-en guerre, mironton, mironton, mirontaine, Marlbrough s'en va-t-en guerre, Ne sait quand reviendra-z-Ă  PĂąques, mironton, mironton, mirontaine, Il reviendra-z-Ă  PĂąques, ou Ă  la TrinitĂ© se passe, mironton, mironton, mirontaine, la TrinitĂ© se passe, Marlbrough ne revient Ă  sa tour monte, mironton, mironton, mirontaine, Madame Ă  sa tour monte si haut qu'elle peut voit venir son page, mironton, mironton, mirontaine, elle voit venir son page, tout de noir page, mon beau page, mironton, mironton, mirontaine, beau page, mon beau page, quelles nouvelles apportez?Aux nouvelles que j'apporte, mironton, mironton, mirontaine, aux nouvelles que j'apporte, vos beaux yeux vont pleurer!Quittez vos habits roses, mironton, mironton, mirontaine, quittez vos habits roses, et vos satins brodĂ©s!Monsieur Marlbrough est mort. mironton, mironton, mirontaine, Monsieur Marlbrough est mort. Est mort et l'ai vu porter en terre, mironton, mironton, mirontaine, Je l'ai vu porter en terre, par portait sa cuirasse mironton, mironton, mirontaine, l'un portait sa cuirasse l'autre son portait son grand sabre, mironton, mironton, mirontaine, L'autre portait son grand sabre, et l'autre ne portait planta sur sa tombe mironton, mironton, mirontaine, on planta sur sa tombe un beau rosier cĂ©rĂ©monie faite, mironton, mironton, mirontaine, la cĂ©rĂ©monie faite chacun s'en fut autour de sa tombe Mironton, mironton, mirontaine Alors autour de sa tombe Romarins l'on la plus haute branche Un rossignol chanta On vit voler son Ăąme, Au travers des lauriers. Air : Malbrough s'en va-t-en guerre - Le dragon est coucnĂ©, Ă© Attention, attention, attention, on Le dragon est coucnĂ©, Ă© Y faut pas l'rĂ©veiller, g faut pas l'rĂ©veiller, g faut pas l'rĂ©veiller s'il se rĂ©veille fĂącnĂ©, Ă© Attention, attention, attention, on s'il se rĂ©veille fĂącnĂ©, Ă© son feu il va cracner, son feu il va cracner, son feu il va cracner Il faudra l'arroser, er
Malbrough s'en va-t-en guerre par Monica En lisant les Unes de journaux ce matin, j'ai eu des sursauts indignĂ©s devant les photos des gouvernants occidentaux s'apprĂȘtant Ă  partir en guerre. Hollande, l'air sĂ©vĂšre, Ă©tait entourĂ© de quatre ministres, l'air tout aussi grave. Obama, la mine renfrognĂ©e, allait prendre sa dĂ©cision. Tous ces hommes, pĂ©nĂ©trĂ©s de leur importance, se sont donnĂ© une haute mission ils vont gendarmer dans une partie du monde, utiliser leurs canons, porte-avions, missiles... bref, tous leurs attributs phalliques de Thanatos pour punir Damas. De quel droit font-ils cela? Ils savent de source presque sĂ»re, nous disent les journaux, que le pouvoir de Damas aurait utilisĂ© le 21 aoĂ»t des gaz toxiques contre des Syriens. Or que sait-on de sĂ»r pour le moment? Que des Syriens sont effectivement morts sous l'effet de gaz toxiques. Mais qui a rĂ©pandu ces gaz? Est-ce le pouvoir de Damas, dans la ligne de mire des Occidentaux depuis longtemps, qui se serait livrĂ© Ă  cet acte barbare et stupide? Sont-ce certains groupes des "Rebelles", dont les accointances avec les islamistes et Al Qaida semblent attestĂ©es, qui auraient massacrĂ© des citoyens pour prĂ©cipiter la dĂ©cision d'intervention des Occidentaux? Le scĂ©nario du film est si connu qu'on frĂ©mit d'horreur et d'incrĂ©dulitĂ©. Car nous avons lĂ  tous les ingrĂ©dients d'un ignoble remake. Sous un prĂ©texte similaire, "La Coalition" avait dĂ©cidĂ© d'intervenir en Irak pour dĂ©gommer Saddam Hussein... ... Avec le bonheur qui en a rĂ©sultĂ© pour les Irakiens, aujourd'hui abandonnĂ©s Ă  leur sort misĂ©rable, leur pays ravagĂ© par des guerres fratricides et des actes terroristes. Mais certains s'en sont mis plein les poches au passage. Tout cela est connu, prouvĂ©. Cela n'empĂȘche pas le film de recommencer. Avec les deux camps de la guerre froide se regardant en chiens de faĂŻence. Car Moscou s'indigne, tempĂȘte et menace, dĂ©fendant Assad. Le monde pour ces hommes est un Ă©chiquier, sur lequel ils disposent leurs petits soldats qu'ils envoient se faire massacrer en leur nom et au nom des citoyens. Nous savons depuis longtemps que ceux qui nous dirigent sont incompĂ©tents, obĂ©issent Ă  des oligarchies puissantes dont ils sont des marionnettes. Mais ils ont la jouissance d'exercer le pouvoir prĂ©tendument en notre nom. MĂȘme si nous disons non. Ils mĂšnent le monde Ă  sa perte... ... Ce monde dĂ©sĂ©quilibrĂ© depuis tant de siĂšcles par une logique phallocentrĂ©e et phallomorphique mortifĂšre, faute d'avoir su tenir compte de la complexitĂ© des humains, en articulant sans jamais les dissocier fĂ©minin et masculin, passif et actif, amour et haine, Ă©ros et thanatos. Ce binaire nous assassine. Comment le combattre? ____ Mise Ă  jour du 10 septembre Ces messieurs ont relevĂ© le menton, Ă©noncĂ© des menaces, jouĂ© au poker menteur et au billard... Pendant ce temps, des Syriens fuient leur pays, et le nĂŽtre affronte des problĂšmes multiples transitoirement Ă©cartĂ©s grĂące au spectacle offert par les Grands de ce Monde...
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Malbroughs'en va-t-en guerre paroles - Chanson enfantineMalbrough s'en va-t-en guerre,Mironton ton ton mirontaine,Malbrough s'en va-t-en guerre,Ne sait quan Date de publication en ligne le 7 fĂ©vrier 2006 DerniĂšre modification le 15 dĂ©cembre 2013 Malbrough s'en va-t-en guerre ». Les nombreuses victoires du gĂ©nĂ©ral John Churchill 1650-1722, duc de Marlborough familiĂšrement appelĂ© Malbrough et cĂ©lĂšbre personnage de l'histoire de l'Angleterre, inspirĂšrent cette chanson que NapolĂ©on aimait fredonner. Malbrough s'en va-t-en guerre ». Les nombreuses victoires du gĂ©nĂ©ral John Churchill 1650-1722, duc de Marlborough familiĂšrement appelĂ© Malbrough et cĂ©lĂšbre personnage de l'histoire de l'Angleterre, inspirĂšrent cette chanson que NapolĂ©on aimait fredonner. Malbrough s'en va-t-en guerre Malbrough s'en va-t-en guerre ». Les nombreuses victoires du gĂ©nĂ©ral John Churchill 1650-1722, duc de Marlborough familiĂšrement appelĂ© Malbrough et cĂ©lĂšbre personnage de l'histoire de l'Angleterre, inspirĂšrent cette chanson que NapolĂ©on aimait fredonner. Malbrough » est attribuĂ©e tantĂŽt Ă  Mme de SĂ©vignĂ©, tantĂŽt Ă  des soldats. LaRue note dans Le Foyer canadien, vol. I QuĂ©bec 1863, qu'elle aurait pu ĂȘtre inspirĂ©e par la Chanson du duc de Guise » avec laquelle elle offre une ressemblance frappante. Elle est devenue au Canada français l'une des chansons folkloriques les plus rĂ©pandues. Elle raconte que Malbrough est parti en guerre et que sa femme, attendant son retour, voit venir un page. Celui-ci vient lui annoncer la mort de son mari. Chez les Canadiens anglais, la mĂ©lodie a Ă©tĂ© popularisĂ©e sous le titre For He's a Jolly Good Fellow ». William Parker Greenough rapporte dans Canadian Folk-Life and Folk-Lore New York 1897 qu'elle est aussi connue sur l'air de We Won't Go Home Till Morning »; il donne d'ailleurs une version diffĂ©rente par le texte et la musique de la version apparaissant dans les Chansons populaires du Canada QuĂ©bec 1865 d'Ernest Gagnon. Dans les Chansons canadiennes, harmonisĂ©es par Paul-Émile PrĂ©vost, paroles et musique par nos canadiens » MontrĂ©al 1907, figurent deux versions diffĂ©rentes elles aussi de celle de Gagnon. Édouard-Z. Massicotte mentionne dans le Bulletin des recherches historiques janvier 1921 l'existence de la chanson Peper' n'va pas-t-en guerre » sur la mĂȘme mĂ©lodie, le texte faisant allusion Ă  Louis-Joseph Papineau, homme politique du milieu du XIXe siĂšcle. Malbrough » a Ă©tĂ© enregistrĂ©e sur micr. notamment par Ovila LĂ©garĂ©, Alan Mills Folk. FP 708 B, Les Cailloux Cap. T 70 000 et l'Ensemble Claude-Gervaise Solo SO-25510. En1 clic, 700 librairies et 20 millions de livres Ă  2 pas. Arts et Beaux livres ; EAN13 9782733503416 Éditeur Herscher Date de publication 28 juin 2002 Collection BEAUX-LIVRES HE Nombre de pages 194 Dimensions 29,5 x 23 x 1,8 cm Poids 1194 g Langue fre. Refrains D'Enfance, Histoire De 60 Chansons Populaires Martine David, Anne-Marie Delrieu Herscher. CompĂšre Guilleri 2 fĂ©vrier 2017 Paroles Retrouvez les paroles de la chanson pour enfants CompĂšre Guilleri disponible dans le CD des Z'Imbert & Moreau Rondes et Chantines de France. Lire la suite
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